Routine


Fanfiction Naruto écrite par HéIios (Recueil de HéIios)
Publiée le 13/07/2009 sur The Way Of Naruto



J'ai décidé de changer de genre pour une fois en publiant une petite fiction sérieuse; Je sens que je m'inspire assez fortement d'une ancienne lecture, mais je sais plus laquelle. Si vous trouvez, postez! Même si vous trouvez pas, postez pour dire ce que vous en avez pensé!


Chapitre 1: Rutine



Il était une fois, dans un royaume perdu, un pauvre petit imprimeur qui aimait son métier, mais n'était pas riche. Il habitait dans une petite ville propre, proche de la campagne. Il vivait seul à l'exception de son chat, Samuel, son fidèle compagnon. La ville n'était pas très importante et Shino l'imprimeur n'était, de ce fait, pas surchargé de travail. Néanmoins, cela lui suffisait pour vivre décemment, cependant sans fioritures inutiles.

Tout a commencé un jour comme les autres, un jour d'été. L'air était chaud, la ville quasi-déserte dans la journée, les habitants préféraient sortir à la nuit tombée car l'air était plus frais. L'imprimeur s'était levé à cinq heures. Vers six heures trente, Naruto, le commis du journal local, lui avait emmené le brouillon du quotidien, à imprimer à 200 exemplaires. Ensuite, à neuf heures trente, Shino avait prit son petit-déjeuner au troquet d'en face. Un café noir, sans sucre, un croissant, un jus d'orange et deux tartines à la confiture d'orange amère.

A dix heures, l'imprimeur retourna à son magasin. Jiraya, le poète de la ville passa à dix heures et quart, il voulait faire publier son nouveau recueil à une cinquantaine d'exemplaires pour ses amis. Le chat de Shino, qu'il emmenait toujours avec lui à l'imprimerie, se prélassait comme toujours au pied d'une chaise. C'était un beau chat siamois de quatre ans, avec un magnifique pelage noir. Les cinquante exemplaires imprimés, midi sonna. Jiraya partit, Shino se rendit au bistrot « des copains », situé deux rues plus loin, pour déjeuner.

Il s'assit et commanda un plat du jour. Le plat du jour changeait d'un jour à l'autre. L'imprimeur aimait bien cela, car c'était la seule chose qui amenait un peu de surprise, d'inconnu, de mystère dans sa vie tranquille et bien réglé. Il arrivait au bistrot, s'asseyait, et, d'une main tremblante, sans un regard au tableau descriptif des plats, commandait, d'une voix hésitante, un plat du jour à la jolie serveuse. Au bout d'un moment, on lui apportait le plat. La tension était alors à son comble jusqu'à ce que la serveuse ne retire l'espèce de cloche à fromage en argent qui recouvrait l'assiette. Cette fois-ci, c'était du bœuf bourguignon avec des pommes de terre sautées. Le pouls de Shino reprenait alors son rythme normal et la journée son court tout aussi normal.
Le bœuf bourguignon et les pâtisseries maison achevés, Shino retourna à son imprimerie pour faire sa sieste quotidienne de une heure à deux heures de l'après midi, heure de réouverture de l'imprimerie. Il s'allongea sur le petit lit de l'arrière- boutique, son chat blottit à côté de lui et s'endormit. Comme tous les autres jours, cette partie de la journée avait été normale, et Shino espéra en s'endormant que la deuxième serait tout aussi normale.

Mais voilà, sur le coup d'une heure et demie, on cogna contre la porte vitrée du magasin. Deux fois. Le bruit réveilla Shino, qui croyait, qui souhaitait plutôt que ce bruit ne fasse que partie de son rêve. Mais l'on cogna de nouveau. Le bruit résonna dans le corps de l'imprimeur. Pas de doute, quelqu'un était là. Tremblant de peur face à cette irruption de l'imprévu dans son quotidien, Shino se leva doucement et alla voir qui était là. Un moment de tension suffisait dans sa journée, il n'en avait pas besoin d'autre! En pensant à cela, il arrivera devant la porte du magasin. Ce qu'il aperçut le surpris au plus au point...

Derrière la porte se tenait une femme. Mignonne. Plutôt jolie même. Grande, blonde, yeux bleus, joli sourire. L'ombre du store rehaussait la pâleur de son visage. L'imprimeur la regardait, le visage hébété, incapable de faire le moindre mouvement. La femme cogna de nouveau.
-Bonjour, dit-elle. Vous êtes l'imprimeur? Ouvrez-moi s'il-vous-plaît!
Réagissant enfin, Shino ouvrit gauchement la porte.
-B..B...Bonjour mademoiselle...Qu..Qu...Que puis-je faire pour vous? Réussit-il à articuler.
-Hé bien, d'abord je me présente, je m'appelle Temari et je viens d'arriver en ville. Je suis allée au café d'en face pour savoir s'il y avait des offres d'emplois dans la ville. On m'a répondu que non mais l'on m'a tout de même conseillé de venir vous voir puisque vous êtes le seul en ville a ne pas avoir d'employés. Et me voilà!
Retrouvant son sang-froid, Shino réussit à répondre correctement cette fois-ci :
-Ben, je peux pas vous dire qu'on a trop de travail, mais pourquoi pas... Je dois quand même vous prévenir que la paye n'est pas fantastique et les horaires contraignants.
-Le travail ne fait pas peur! Je ne suis pas non plus grande dépensière, si le salaire est suffisant pour vivre, ça me va!
-Vous êtes engagée alors. Venez je vais préparer du thé.

Temari le suivit dans l'arrière-boutique. Celle-ci était assez grande, puisqu'il y avait de la place pour y mettre un lit, une petite table et ses deux chaises et une poêle. Pendant qu'ils buvaient le thé, Temari lui raconta son histoire. Elle était née dans un village pauvre proche de la capitale du royaume. Ses parents étaient morts quand elle avait trois ans, pendant la guerre civile. Comme des milliers d'autres enfants, elle avait été placée dans un orphelinat de la capitale, où les conditions de vies étaient très dures. Néanmoins, elle y avait appris à toujours se débrouiller seule dans la vie. Quatorze ans plus tard, lorsque la guerre se termina, le pays étant redevenu stable, elle décida de s'enfuir pour voyager. Elle n'avait plus ni famille ni endroit où aller, plus aucune attaches. Elle partit seule une nuit avec pour seul bagage sa débrouillardise. Pendant près de huit ans, elle avait sillonné le pays, vivant de petits boulots, ne restant jamais plus d'un mois au même endroit. Mais maintenant , elle était fatiguée, elle sentait qu'il lui fallait une pause, il fallait qu'elle souffle quelques années. Quand elle avait vu la ville de Shino, la tranquillité de ses habitants, elle avait su que c'était ce qu'il lui fallait. Shino, passionné avait écouté son récit jusqu'à la fin.
Soudain, l'on cogna à la porte. Comme s'il venait de se réveiller d'un long rêve, Shino regarda l'horloge : deux heures et demie! Il aurait dû avoir ouvert il y a une demie heure! Il se leva précipitamment et se dirigea vers la porte. Pendant qu'il allait ouvrir, Samuel, réveillé par le bruit, tourna la tête et aperçut Temari pour la première fois. Celle-ci, de dos, finissait son thé. Immédiatement, les poils de Samuel se hérissèrent et il couru se cacher sous le bureau de Shino. Celui qui tembourinait ainsi était Sasuke, le sergent de ville. Shino ouvrit la porte et le laissa entrer.
-Hé bé Shino, ça ne te ressemble pas d'ouvrir en retard! Tu as un problème?
-Non, non, répondit Shino, j'étais avec ma nouvelle employée, nous buvions du thé.
Temari apparue dans l'embrasure de la porte de l'arrière-boutique.
-Bonjour monsieur, dit-elle, je m'appelle Temari.
-Temari, je te présente Sasuke, le sergent de ville.
-Bonjour mademoiselle, salua Sasuke, alors c'est elle qui est à l'origine des chamboulements de ta journée? puis d'un ton plus bas, hé bé, toi, tu t'embêtes pas pour le choix de tes employés! Si on pouvait avoir des gardes comme ça au guet, on aurait pas de problèmes de recrutement!
-Qu'est ce qui t'amène ici Sasuke, demanda Shino, faisant comme s'il n'avait rien entendu.
-Faut que tu m'imprimes cet avis de recherche, y'a un voleur de poules dans la région! dit Sasuke en lui tendant un papier.
-Très bien, je m'en occupe, ça me permettra de montrer les rudiments du métier à Temari. Au revoir Sasuke.
-A la prochaine Shino, au revoir mademoiselle.

Sasuke parti, Shino expliqua un peu le métier d'imprimeur à Temari, qui se révéla être une bonne élève. Ils imprimèrent jusqu'à la fin de l'après-midi. Edmond vint chercher ses affiches à la fermeture du magasin. Temarirentra à son hôtel et rendez-vous fut pris le lendemain à 6 heures devant la boutique.

Shino arriva chez lui un peu plus tard que d'habitude. Il se sentait euphorique. Cependant il ne changea pas ses habitudes : il mangea, lu un peu devant la cheminée éteinte et monta au grenier voir sa collection de livres anciens, dont certains étaient dans un piteux état, qui était sa fierté. Finalement, il se coucha, comme tous les soirs, assez tôt, Samuel dormant au pied du lit.

Les jours suivants, Shino et Temari travaillèrent ensemble. Temari apprenait vite et pouvait être autonome. Une solide histoire d'amitié s'installa entre eux. Le matin et à midi, ils allaient manger tout les deux mais chaque fois dans un autre restaurant. Le soir, avant de rentrer, ils se baladaient, mais toujours en prenant des itinéraires différents.... Shino était d'un côté très satisfait de sa nouvelle vie, mais d'un autre, il n'aimait pas trop tous ces changements, cependant il s'en gardait bien de le dire à Temari, pour ne pas la vexer.

Petit à petit, l'amitié céda la place à l'amour et un beau jour, presque naturellement, Temari s'installa chez Shino.
Tout allait pour le mieux, même si petit à petit, Temari apposait sa marque dans la maison de Shino. De petits changements surgissaient ça et là. Un fauteuil déplacé, un tableau remplacé.... Tous ces petits changements agaçaient Shino, qui ne ne disait rien, toujours pour ne pas faire de mal à Temari. La seule qui pouvait sembler bizarre pour l'instant, était que Samuel ne pouvait rester dans la même pièce que Temari. Les semaines passèrent, aucune semblable à l'autre. Temari faisait tout pour casser la routine, amener du changement dans le quotidien. Shino, lui, essayait tant bien que mal de garder ses habitudes. Un soir, après une journée plus fatigante que les autres pour Shino car Temari, qui ne se sentait pas bien le matin, n'était pas venue travailler avec lui, Shino monta, après le dîner, dans le grenier comme tous les soirs, pour y admirer sa collection de livres anciens. C'était une des seules habitudes qu'il avait pu garder de son ancienne vie. Arrivé dans le grenier, quelle ne fut pas sa stupeur de découvrir les rayonnages vides! Il descendit précipitamment et couru dans le salon.
-Temari, Temari! N'as-tu pas vu mes livres qui étaient dans le grenier? demanda t-il d'un ton paniqué.
-Quoi? Ha, ces vieilleries? Ben, tu sais, ce matin, après que tu sois parti, je me suis sentie mieux et j'ai décidé de faire un peu de rangement. Je suis montée au grenier et j'ai vu ces livres pleins de poussière et abîmés. Je les ai donné à la bouchère d'en face pour qu'elle allume sa rôtissoire .
-Tu...Tu...as donné MES livres à la bouchère? dit Shino en contenant sa colère.
-Oui, mais regarde partout dans la maison, des livres tu n'as que ça!
Shino se tu. La colère montait petit à petit en lui.
-Tu sais Shino, j'ai parlé avec un caravanier, il paraît qu'une expédition du royaume a découvert un nouveau continent, ils cherchent des volontaires pour peupler les colonies. Tu ne veux pas qu'on y aille? Ça fait un an que je suis ici, je pense que ma pause a été assez longue. Cette petite vie rangée ne me convient plus maintenant.. Partons Shino, partons vers l'inconnu!

Shino avait écouté Temari sans bouger. Alors qu'elle avait chamboulé sa vie, détruit ses habitudes, ça ne lui suffisait plus? Il fallait qu'en plus, elle jette sa précieuse collection de livres, et qu'elle lui demande de quitter le peu de choses qu'il lui restait? C'en était trop. Shino saisit le tisonnier et frappa Temari au visage. Une fois. Deux fois. Trois fois. Le corps de Temari tomba par terre dans un bruit sourd. Shino le mis dans le sac des bûches pour la cheminée. Il était plutôt léger, il pourrait facilement le transporter. Shino sortit de sa maison et marcha en direction de la campagne. Il arriva bientôt au pied d'un bosquet, à l'intérieur d'une petite forêt. Personne ne passait jamais par là. Une pelle était cachée derrière les feuilles. Shino la saisit et commença à creuser. A côté du trou, on pouvait deviner les forme de autres « tombes ». Déjà la troisième, pensa t-il, bah, de toute façon, dès le début j'ai senti que ça pourrait pas aller... Shino jeta le corps dans le trou et le referma. Il savait qu'il n'avait pris aucun risque.

Le lendemain, il dirait que Temari était partie pendant la nuit. La voisine confirmerait en disant qu'elle avait entendu quelqu'un sortir tard dans la soirée. Temari n'avait pas de famille, personne ne la chercherait.. Les gens plaindraient Shino pendant quelques jours, puis oublieraient... Il retournerait à sa vie rangée et reprendrait ses chères habitudes.
-Le problème, dit Shino tout haut en s'adressant à la nuit noire, c'est quelle savent pas rester à leur place, elle sont impatientes, elles veulent trop de changements d'un coup... Enfin, espérons que la prochaine sera la bonne...