Kingdom of Ninjas


Fanfiction Naruto écrite par AlexIchi (Recueil de AlexIchi)
Publiée le 29/06/2009 sur The Way Of Naruto



C'est en regardant Kingdom of Heaven de Ridley Scott que j'ai décidé de transposer l'univers de Naruto. Au début, des références au film mais ensuite c'est de ma composition.
C'est ma première fic alors soyez indulgents ^^
J'espère que vous aimerez = )

Bonne Lecture !!



Chapitre 1: Prologue



En 1095, les seigneurs d'Europe chrétienne s'entretuent dans des luttes incessantes. Lors du concile de Clermont, le pape Urbain II lance un appel à la Croisade afin de reprendre la Terre Sainte aux musulmans. Ces derniers occupaient depuis des siècles la Palestine ainsi que la ville de Jérusalem où se trouvait le Tombeau du Christ. Urbain II, désireux de récupérer la Ville Sainte, charge les souverains d'Europe de chasser les infidèles musulmans de la Terre Sainte.

Ainsi les chevaliers chrétiens prirent la Croix ainsi que le nom de « Croisés » et convergèrent tous vers la Terre Sainte. Après de nombreux sièges, les Croisés prirent la ville de Jérusalem en 1099 et massacrèrent tous les musulmans qui s'y trouvaient. Ainsi se termine ce que l'on l'appellera plus tard la Première Croisade.

En 1150, la Deuxième Croisade s'avère être un échec, les États Latins faiblissent alors que les musulmans se préparent au djihad (guerre sainte) pour récupérer les Cités qu'ils ont perdues il y 50 ans.....


1150 – Quelque part en France ….

Cet hiver avait été rude, très rude. Le village se réveillait peu à peu en ce matin de Mars. Il était assez petit et austère. Le château qui le surplombait avait un aspect sombre et effrayant, c'était un vieil édifice qui tombait en ruines. Chacune de ses pierres était usée et froide, ce qui reflétait parfaitement son actuel occupant. Le brume commençait à se dissiper laissant dévoiler la neige qui recouvrait encore les chaumières et les prés.

Le vent d'hiver continuait à souffler à travers le village et on entendait les porcs et les volatiles s'agiter dans leur réveil. Un jeune homme sortit d'une hutte, il traversa silencieusement la place du village et pénétra dans la forge. Il s'approcha du foyer où des braises continuaient à rougir sous le vent. Il actionna le soufflet, raviva les flammes et se mit au travail. Armé d'un marteau, il chauffa un bout de fer, le plaça sur une enclume et il frappa. Il réitéra l'opération plusieurs fois avant de plonger la lame de fer dans l'eau froide.
Tout à coup, il aperçut deux hommes sortir d'une hutte avec une civière. Sur celle-ci se trouvait un corps encore plus blanc que la neige. L'homme n'avait pas résisté au froid, il avait rendu son dernier souffle ce matin harcelé par la maladie. Le cadavre était suivi de sa femme et de ses deux enfants qui pleuraient la mort du pauvre homme. Le jeune forgeron regarda ce cortège morbide d'un air neutre et désintéressé et reprit le travail.

Il fut un nouvel fois interrompu lorsqu'il entendit des chevaux approcher, il leva la tête et aperçut quatre cavaliers qui venaient d'entrer dans le village. Ils étaient tous les quatre encapuchonnés dans de longs manteaux, ils semblaient frigorifiés et exténués. Cependant le jeune homme constatait une certaine élégance et une certaine prestance dans leurs déplacements, ce n'était surement pas de simples voyageurs. Lorsqu'ils passèrent devant la forge, le leader du quatuor regarda le jeune homme à son travail, ce dernier aperçut une lueur dans les yeux bleus du cavalier. Mais ils continuèrent leur chemin et prirent le chemin du château tandis que le jeune homme retourna à sa forge.


Alors qu'ils s'éloignaient du village encore endormi, l'un des cavaliers interpella le leader :
-Tu penses que c'est lui ?
-Je ne sais pas .…, répondit-il d'une voix calme.
-J'espère que c'est lui, s'exclama celui qui fermait la marche, je suis affamé et fatigué et tellement loin de chez moi. J'espère également que ce seigneur sait être généreux avec les invités.
-Dès qu'il y a de la nourriture, tu te sens chez toi, n'est-ce ce pas Choze ? Ajouta le dernier qui n'avait pas pris la parole.
Le dénommé Choze éclata de rire et s'exclama :
-Comment ? Inoichi, ta femme ne te manque pas ? Et ta fille ? Ça fait presque un an que nous sommes partis, elles ne te manquent pas ?
-Nos femmes nous manquent et nos enfants également mais ce n'est pas une raison pour s'éloigner de notre but, annonça le leader.
Les quatre hommes continuèrent leur chemin en silence jusqu'au château. Devant la porte, un garde les interpella :
-Qu'est ce que vous voulez ?
Un des hommes enleva sa capuche et laissa le garde admirer les deux cicatrices qu'il avait au visage.
-Nous désirons parler à ton seigneur.
Le garde se contenta d'ouvrir les portes à ses quatre étrangers qui entrèrent dans la cour du château silencieusement. Un écuyer, qui participa à la scène, courut chercher son maître qui était encore assoupi.

Les quatre hommes descendirent de leurs montures et attendirent le maître des lieux. Celui-ci arriva rapidement suivi de l'écuyer. C'était un homme petit et laid, malgré son rang de seigneur il semblait sale et gras et son apparence faisait penser à celle d'un rat. Il était habillé d'un simple manteau et il avança vers ses hôtes avec un regard méchant.
-Qui êtes vous ? Et que venez-vous faire ici ?
Les cavaliers enlevèrent leur cape. Le leader était un homme blond avec des cheveux coupés courts, il avait des yeux bleus comme la mer. L'homme aux cicatrices était un homme aux cheveux bruns coiffés en ananas, il avait un regard neutre envers l'homme qui était devant lui. Inoichi était un homme aux longs cheveux blonds dont une longue queue de cheval qui lui descendait jusqu'aux fesses, son regard était perçant et serein. Choze, quant à lui, était un homme aux longs cheveux rouges assez corpulent. Il avait une carrure imposante mais il dégageait une certaine assurance.
Ils portaient des épées et des boucliers, seul Choze portait une hache à sa ceinture. Sur les boucliers étaient peintes des croix ainsi que sur leurs tuniques.

A la vue de ces étrangers et de leurs panoplies, le vieux seigneur prit une attitude plus posée, la croix sur leurs tunique ne pouvaient signifier qu'une chose : ces hommes étaient des Croisés.
Le leader du groupe s'avança et annonça au seigneur :
-Je me prénomme Minato et voici Shikaku. Il montra l'homme aux cicatrices au seigneur, Choze et Inoichi. Nous sommes des Croisés et nous demandons ton hospitalité afin de manger et de nourrir les chevaux. Et toi quel est ton nom ?
Le vieil homme devint pâle. C'était un seigneur assez pitoyable, il gouvernait une contrée quasi oubliée, ses serfs ne l'aimaient pas et il était extrêmement pauvre. Ces Croisés s'adressaient à lui comme si c'était un simple homme, hors bien qu'il soit pauvre, il avait beaucoup d'orgueil. Cependant les Croisés voyageaient souvent avec de l'argent pour payer le bateau qui les emmenaient vers la Terre Sainte. Un sourire s'afficha sur le visage du seigneur :
-Mon nom est Gâto, et mon hospitalité n'est pas gratuite donc….
-Nous avons de l'argent, déclara Shikaku en jetant une bourse pleine de pièces au pied du seigneur.
Le regard de Gâto s'illumina, il ramassa la bourse et fit un signe à l'écuyer. Celui-ci mena les cavaliers vers la grande salle, où ils purent s'asseoir autour d'une table rectangulaire.
De nombreuses minutes plus tard, on leur amena un porc qui devait être servi au seigneur cet après-midi. Choze se jeta immédiatement sur l'animal et commença à dévorer sa part, les trois autres prenaient plus de temps à manger et s'interrogèrent sur l'absence de leur hôte.

Gâto arriva peu après dans son plus bel apparat pour faire impression sur ses invités. Cela fit beaucoup rire Inoichi et Shikaku tandis que Minato gardait une attitude polie et que Choze continuait à manger. Gâto s'installa en bout de table et engagea la conversation, il avait pris une attitude plus amicale envers ses « clients », il leur posait plein de questions à propos de leur voyage mais les quatre hommes n'étaient jamais assez précis et racontaient des récits vagues et anecdotiques. Agacé, Gâto s'adressa à Minato, qui lui paraissait être le chef du groupe :
-Mais que venez-vous faire ici, ce n'est pas le chemin pour la Terre Sainte ?
Le jeune homme but une gorgée de son verre et répondit calmement :
-Les fers de nos chevaux sont usées, nous désirons les changer. Et on nous a dit que par ici, vous aviez un excellent forgeron. Nous voudrions nous adresser à lui afin de reprendre le chemin de la Terre Sainte.
-Mon forgeron n'est pas à envier, répondit sèchement Gâto, il est jeune et il ne mérite pas vos éloges.
-Quel âge a-t-il ? Demanda Inoichi.
-Je ne sais pas, répondit Gâto se grattant le menton, peut-être 22 ans ou 23 ans.
-Est ce qu'il a une femme ? Et des enfants ? Demanda Choze.
-Non, il n'a aucune famille.
-Il a bien un père et une mère ? Ajouta Shikaku .
-Son père n'est plus ici depuis de nombreuses années, il a laissé sa femme et son gamin ici. Il n'est jamais revenu et n'a donné aucun signe de vie. Sa pauvre femme se morfondait, elle avait épousé un bien beau bâtard !
Les quatre hommes lui jetèrent un regard noir et Gâto hésita à reprendre son histoire mais il prit son courage à deux mains et continua son récit :
-Sa mère est morte, il y a deux ans, il n'a plus jamais été le même. Il devenait sombre et il ne parlait à personne. Il prit une attitude agressive envers les autres. D'ailleurs il a passé tout le mois de Février dans mes geôles, un homme a insulté sa mère de putain et donc ce jeune salaud lui a brisé les deux jambes.
Cette anecdote fit sourire les quatre cavaliers, Gâto poursuivit son récit :
-On le voit souvent prier sur la tombe de sa mère, et …, Gâto s'interrompit et se tourna vers ses hôtes, mais pourquoi vous embêter avec ce jeune imbécile ? Racontez-moi plutôt votre voyage et reprenez du porc si l'envie vous dit.
Il se tourna vers Choze qui venait de finir sa part, Inoichi et Shikaku regardèrent la carcasse de l'animal que leur ami venait de dépouiller. Minato était dans ses pensées, il ferma les yeux puis les rouvrit quelques secondes après. Il s'adressa à Gâto :
-Quel est son nom ?
-Qui ça ?
-Le jeune forgeron.
-Oui.
-Quel est son nom ?
Gâto s'enfonça dans son siège, vexé que ces Croisés s'intéressaient plus à son forgeron qu'à sa propre personne. Il répondit froidement à son hôte.
-Je ne sais plus et je m'en moque.
-Il s'appelle Sasuke.
Les personnes assises de chaque coté de la table se retournèrent. C'était l'écuyer de Gâto qui venait de répondre à cette question. Les cavaliers lui sourirent en guise de remerciement tandis que Gâto lui envoya un regard plein de haine et de mépris.
Minato se leva, suivit par ces compagnons, et déclara:
-Eh bien merci Seigneur Gâto pour ce délicieux repas mais nous avons une longue route et nous allons prendre congé, il se tourna vers l'écuyer, est-que les chevaux ont été nourris ?
L'écuyer acquiesça et Minato murmura à l'oreille de l'écuyer tout en lui glissant une bourse d'or dans la poche :
-Merci....
Ils rejoignirent leurs chevaux dans la cour puis sortirent de l'enceinte du château avant de descendre vers le village. D'une des nombreuses meurtrières qui couvraient le château, Gâto observa les cavaliers s'éloigner. Dégouté par ces invités ingrats, il cracha par terre et alla se réfugier dans ses appartements.


Pourquoi ces Croisés s'intéressent t-il à Sasuke ?
Quel est leur but ?
La suite pour très bientôt !!!