Elle n'avait pas peur.


Fanfiction Naruto écrite par Hanabi-chan63 (Recueil de Hanabi-chan63)
Publiée le 15/06/2009 sur The Way Of Naruto



Hanabi-chan est bien contente, parce qu'elle poste son OS et que c'est la deuxième fois qu'elle essaie mais la page plante. U.U## Hanabi-chan est caaaaalme. Zeeeenn.
Hanabi-chan va vous souhaiter une bonne lecture et se défouler sur son oreiller ! ^o^#



Chapitre 1: Elle n'avait pas peur.



Il se regarda dans la glace et son esprit fût happé par les mêmes questions qui revenaient sans cesse. Qui était-il ? Etait-il le garçon surdoué en médecine à la solde de son traître de maître ou bien est-ce que les cellules du maître lui-même avaient pris possession de lui ? Son visage marqué d'un côté par Orochimaru lui conférait quelque chose d'absolument effrayant. Comme s'ils avaient été deux dans le même corps... et quelque part, c'était le cas.
Dés qu'il devait accomplir un tâche, l'esprit qu'il partageait avec les cellules de l'immonde Orochimaru entrait en conflit avec celle-ci.

Son regard s'abaissa vers son torse blanc et imberbe, strié de cicatrices.
Il regrettait. Vraiment.
Comment ne pas avoir de remords ? Il avait commis la plus grosse erreur de sa vie : en transplantant l'ADN de son maître en lui, il avait voulu se prouver qu'il était capable de lutter contre celui qui avait emprisonné sa vie, peut-être même de l'éliminer. Malheureusement, l'organisme étranger, qui ne prenait qu'un tiers sur son corps à l'époque, progressait un peu plus chaque jour. Et il se refusait à retirer les cellules. Certes, l'opération aurait était très risquée, mais il avait une chance sur deux de s'en sortir. Plus le temps passait, plus cette probabilité s'amenuisait.
Peu importait. Lui qui ne s'était jamais démarqué dans sa vie, vivant dans l'ombre des autres, il voulait devenir plus fort que son maître. S'il s'était injecté ces cellules, c'était pour les combattre, les dominer. Quitte à mourir, jamais il ne renoncerait !

Mais il ne s'était jamais imaginé que ce serait si dur.
Un spasme le secoua.
Il tomba à terre, se prit la tête dans les mains. Il gémissait de douleur et de rage à la fois. La crise devenait violente. Comme fou, il se mit à hurler, à frapper et détruire le peu de meubles qui occupaient la pièce. Il tournait, criait, souffrait. Dans un éclair de lucidité, il réussit à contenir les cellules, qui s'étalaient sur son corps comme la marque du ciel, pour en prendre possession. Ca ne dura qu'une poignée de secondes, mais ce fût suffisant pour qu'il attrape une seringue pleine de sérum et se l'enfonce dans le bras d'un geste habituel et expert.
Il tomba inconscient.

- Shizune ! Apporte-moi les demandes de mission !
- Oui, Hokage-sama.
Et "s'il te plaît Shizune", non ? C'est trop demandé ?, pensa la jeune femme en s'exécutant. Franchement, elle en avait assez.
- Hé, Shizune ! Merci d'avoir pris mes tours de garde à l'hôpital, hier.
- De rien, Sakura.
- Dis, tu pourrais me rendre un énorme service en le faisant aussi ce soir ? Je dois sortir avec Naruto, et...
- Oui, bien sûr.
- Ok, à plus.

Là non plus, aucun remerciement. Oh, pour le tour de garde d'hier, si, mais Shizune savait très bien que si Sakura l'avait dit, c'était simplement pour lui demander une faveur. Si ça n'avait pas été le cas, elle aurait se serait comportée comme si Shizune ne lui avait pas rendu service.
Shizune ne pouvait rien refuser à Sakura. La rose sortant d'une "dépression" suite à sa rupture d'avec Sasuke, une simple contrariété pouvait la faire "rechuter". Et Sakura en profitait. Sans compter que la Haruno bénéficiait d'un large capital de sympathie et de pitié de la part des habitants du village. Une sympathie que Shizune ne possédait pas en tant qu'invisible secrétaire de Tsunade. Même si Shizune était une med-nin aussi qualifiée que Sakura et sans doute plus, personne dans le village n'aurait songé à la féliciter. Ce qu'elle faisait, c'était normal ; ce que faisait Sakura, c'était exceptionnel.
Un long soupir s'échappa de la bouche de Shizune.

Il courrait. A sa poursuite, une escadrille de ninjas enragés parce qu'il venait de voler un rouleau interdit. Comme quoi, ça n'arrivait pas qu'à Naruto. Franchement, tout ça pour du papier et l'encre dessus. Pitoyable, non ?
Tout à ses pensées, il accéléra l'allure.
- Plus vite ! Faut pas laisser cette ordure nous filer entre les doigts !
Moi, une ordure ? Contrairement à toi, j'en ai pas l'odeur, mon gros ! Respecte tes aînés, tu veux ?
Courir, fuir. Il ne pouvait pas faire autrement, combattre aurait été inutile et suicidaire. Il évita quatre shurikens, mais cinq autres se plantèrent dans son épaule. Il grimaça : la douleur venait de réveiller sa partie "Orochimaru". Il engagea une bataille mentale contre les cellules ennemies.
Il réussit finalement à semer ses poursuivants. Enfin, pas tous ses poursuivants.

Celui-là, elle le retenait ! Cet imbécile de Kakashi avait osé échanger son tableau de missions avec le sien ! Résultat, elle se retouver avec du rang B ou A toute la semaine. D'accord, elle appréciait de faire autre chose que de classer des dossiers, mais il exagérait !
Shizune n'avait jamais été quelqu'un de colérique, elle était au contraire calme quoiqu'il arrive. Elle avait très rarement perdu son sang-froid. Mais les ô combien rares fois où elle l'avait fait, ça c'était soldé par des morts.
Et en cet instant, elle mourrait d'envie de se défouler sur quelqu'un. Ses co-équipiers abandonnèrent la course, il était trop loin. Elle évalua la situation. Blessé comme il l'était, même avec ses capacités régénératrices, il serait énormément ralenti. Shizune disparut, dissimulée par la forêt.
Elle venait d'entrer en chasse.

Les deux ninjas se toisaient.
A terre, il regarda la jeune femme s'avançer vers lui. Etrange, il la connaissait. Mais d'où ?Les courts cheveux de Shizune voletaient autour de son visage, ses yeux lançaient des éclairs.
Il se souvint.
- Toi !
- Quoi, moi ? On s'est déjà rencontrés, ordure ?
- Oui, répondit-il sans se formaliser du ton de son interlocutrice. On s'est combattus, il y a cinq ans. Je protégeais maître...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. La douleur des plaies et l'énergie dépensée pour garder les cellules à distance avaient eues raison de lui.
L'arbre sur lequel Shizune, exaspérée, venait de poser sa main s'écroula.
Puis son instinct de médecin reprit le dessus. Elle se précipita sur le corps inerte, prit son pouls. Le cœur au bord des lèvres, elle comprit en voyant les marques sur son corps qui il était.
- Kabuto...
C'était donc vrai. Il avait réellement transplanté ces cellules en lui. Le cœur de Shizune faillit lâcher. C'était un travail immonde. Excellemment bien accompli, mais immonde. Pourquoi avait-il fait ça ? S'il avait encore l'énergie de lutter contre les cellules étrangères, ce ne serait bientôt plus le cas. Elle DEVAIT les lui enlever. Mais comment ?
Dans son esprit, une idée germa.

Elle prit une grande inspiration, et palpa le corps du jeune homme, à la recherche du foyer de cellules et grimaça. Le coeur et le cerveau, les deux organes vitaux, étaient les plus atteints. Elle posa un sceau sur le bras de Kabuto pour qu'il reste inconscient et commença le travail. Ce n'était pas réellement retirer les cellules qui posaient problème. C'était surtout le faire sans endomager les organes foyers. Et pour cela, il lui fallait transplanter ses propres cellules et son propre sang dans le corps de son patient. Les siennes étant saines, elles seraient parfaitement acceptées par l'organisme du jeune homme. Mais elle ne savait pas si elle pourrait rester consciente après l'opération : habituellement, il ne fallait pas moins de cinq ninjas-médecins qualifiés pour une telle intervention.
Shizune ignora la partie d'elle qui lui disait de s'enfuir sans risquer sa vie et commença l'opération.

Il se réveilla.
Il mit un moment à reprendre conscience, mais s'aperçut au final de deux choses : d'abord, il lui manquait quelque chose, mais il ne savait pas encore quoi ; ensuite, une main appartenant à une jeune femme absolument ravissante reposait sur son visage. Vraiment jolie. Et inconsciente, aussi.
Doucement, les évènements de la veille lui revinrent, et il se gifla mentalement. Jolie ou pas, elle était son ennemie !
Une ennemie qui l'aurait sauvé ?
Il regarda son reflet dans une lame de kunai. Rien n'avait changé : sa figure restait aussi enlaidie par la présence des cellules de son ancien maître qu'à l'accoutumée. Il haussa les épaules et décida de rentrer au repère. Avant, c'était celui d'Orochimaru. A présent, c'était le sien.
Il évalua la situation, puis prit la jeune femme sur son épaule. Elle était de Konoha, non ? Si besoin, elle servirait d'otage.

Ce fût au tour de Shizune de s'éveiller.
Elle en eut des sueurs froides et se demanda si elle se trouvait en plein cauchemar. Des bocaux aux contenus morbides s'alignaient sur des dizaines d'étagères ; un laboratoire tout ce qu'il y avait de plus récent l'entourait.
- On a peur ? C'est bien loin de ta colère d'hier, petite chose.
Elle se mit à trembler.
- Kabuto...
- NE M'APPELLE PAS COMME CA !!
Il avait hurlé. Elle ne comprenait pas.
- Kabuto, souffla l'homme. Je ne suis plus Kabuto.
C'était vrai. Pour lui, il n'était plus Kabuto. Il n'était rien qu'un monstre, un rebut. Il ne savait pas qui il était. L'homme ou le monstre ? L'espion ou le traître ? Le serviteur d'Orochimaru ou celui de Sasori ?
En réalité, ça ne servait à rien de se le cacher : ses deux maîtres étaient morts, il ne pouvait plus se cacher derrière personne. Qui le protégerait, lui qui avait de justesse survécu au massacre de son clan ? Un médecin l'avait recueilli, mais ce docteur passait sa vie à l'hôpital, sans s'occuper de lui. Il n'avait jamais eu que ses maîtres à qui confier sa vie.

Alors, à présent, il n'était plus Kabuto. Il détestait Kabuto. Il n'était rien.
- Si. Tu es Kabuto, que tu le veuilles ou non ! C'est ton nom ! martela Shizune. Kabuto ! Kabuto !
Il devint fou de rage, frappa Shizune jusqu'à l'os pour qu'elle se taise ! Il n'était pas Kabuto ! Jamais !

Adossée au mur de pierre, Shizune souffrait. Ses poignets, enchaînés, rouges d'irritation, la lançait au point qu'elle ne réussissait pas à dormir. Son corps était couvert d'horrible plaies, qui formerait plus tard d'horribles cicatrices.
Si elle avait été quelqu'un d'autre, Shizune aurait voulu partir, mourir. La douleur, infâme, ne la lâchait pas.
- Alors, ma petite Shizune ? Comment ça va ? demanda une voix vicieuse derrière elle. Bien dormi ?
- Très bien ! cracha Shizune.
- Chut, ma belle. ( Il s'accroupit à sa hauteur. ) Après tout... n'oublie pas que tu m'appartiens. Tu es ma proie, sursurra-t-il à son oreille.
Puis il lui mordit le cou. Pas suffisamment pour lui faire vraiment mal, mais assez pour lui laisser une trace rouge. Shizune trembla et gémit. De douleur ?
- Lâche-moi... salopard. Je te hais !
Pour ponctuer son discours, elle lui cracha au visage. Kabuto essuya le jet de salive sur son visage du dos de sa main.
- Petite chose... Ma chose... Penses-tu vraiment être en état de m'insulter ? Regarde-toi : affaiblie, fatiguée et proche de la mort.
- ... Proche de la mort, mais prête à t'enterrer avec moi !

Dans la posture de Shizune, une détermination sans faille. Quitte à mourir, elle le tuerait. Mais elle n'avait jamais, même au pire moment, envisagé cette hypothèse. Shizune était médecin, elle connaissait la valeur d'une vie. Jamais elle n'aurait abandonné sans se battre. Et il s'en était aperçu. Là où une autre pleurait, elle restait silencieuse ; là où une autre se serait laissée faire, elle se battait férocement. Il ne la comprenait pas. Lorsqu'il l'avait rencontrée, elle était une sombre petite kunoichi au service de son Hokage. Puis, un jour, elle avait été chargée de l'exterminer. Et aujourd'hui, elle le faisait tourner en bourrique.
Ce dont il était certain, c'est qu'il ne la lâcherait pas avant qu'elle ait enfin acceptée qu'elle lui appartenait.
- Regarde-toi, Kabuto ! Tu as besoin que je t'appartiennes alors que je ne serais jamais à toi !
- Ne m'appelle plus comme ça, sinon..., menaça l'homme.
- Sinon quoi ? Quelle torture ne m'as-tu pas encore fait endurer ? Je n'ai pas peur de toi, Kabuto. C'est toi qui a peur de ce que tu es.
- LAISSE-MOI !!
Il se prit la tête dans les mains.
Si, des mois et des mois auparavant, Shizune avait retiré les cellules de son coprs, il n'avait pas retrouvé son physique d'antan ni son identité.
- Ca suffit, Kabuto. Détache-moi, ordonna Shizune.
Sans savoir pourquoi, il s'exécuta. Il était à bout.

Elle le prit dans ses bras.
Au fond, elle le savait craintif et farouche, comme un petit animal. En vouloir à Kabuto ? Pourquoi ? Il l'avait torturée, mais au moins lui avait-il témoigné de l'attention. Il l'avait battue, mais avait pansé ses plaies, les unes après les autres. Lorsqu'il parlait, c'était à elle et non pas à une façade à qui on faisait un monologue. La souffrance lui avait donné envie de mourir, les blessures de Kabuto envie de vivre pour l'en soulager.
C'était un petit garçon à protéger, et un homme à reconstruire. Quoiqu'il puisse dire, elle était la seule personne qui l'aimait un tant soit peu.

Kabuto se laissa aller contre Shizune et sa douceur réconfortante. Il ne comprenait pas. Malgré tout, il avait besoin d'une pause. Il en avait assez. Assez d'être cruel, assez de haïr son reflet dans le miroir. Il faisait peur, il le savait bien ! Qui pourrait aimer quelqu'un dont le physique oscillait entre l'homme et le monstre ?

La réponse lui vint lorsqu'elle lui releva la tête et lui caressa la joue, du côté mutilé. Ses doux yeux noirs le regardait comme s'il était merveilleux.
Son cœur s'envola, ivre de bonheur.
Elle n'avait pas peur.



Alalala !!! =D
Hanabi-chan parle à la troisième personne, doit remplacer son oreiller parce qu'il est mort, victimisé par moi-même (U.U) et elle vous remercie d'avoir lu son OS ! ^o^
Hanabi-chan s'est bien plu à l'écrire,
Et Hanabi-chan espère que ça vous a plu de le lire ! =D
Bisouuuux !!