The songs that saved me


Fanfiction Naruto écrite par Elfian (Recueil de Elfian)
Publiée le 06/06/2009 sur The Way Of Naruto



Voilà pour la première je vous présente un Shika/Tema sur fond de "Point de Suture" de Mylène Farmer.
Résumé : Temari se bat en tant qu'allié de Konoha, mais les ennemis sont plus forts qu'elle. Elle tombe, mais elle espère malgré tout qu'il va venir la chercher, car elle doit absolument lui avouer quelque chose...



Chapitre 1: Point de Suture



Les jours de peine
Fredonnent un je-ne-sais-quoi


Lors de ce combat, j'ai tout donné. Tout ce que j'avais au fond de moi.
J'ai donné plus que je ne pensais pouvoir donner...

Je me suis battue pour toi, pour ton village. Je ne sais pas pourquoi cela me tenait tant à cœur à ce moment-là. J'ai foncé tête baissée, sans réfléchir.

Maintenant me voici là, allongée, agonisante. Je n'ai pas envie de partir, mais je ne peux plus bouger.

Je veux d'abord te revoir, je veux pouvoir te le dire...


La ritournelle
Des indécis, des quoi ?


J'ai hésité, je n'ai rien dit. Mon cœur pensait si fort, mais les mots n'ont pas voulu sortir.

Tant de fois je me suis éloignée en revenant chez moi et en me retournant pour te le dire.

Mais à la place de ce qui trottait dans ma tête, je n'étais capable de prononcer que de bêtes remarques.

Peut-être que je cherchais à te provoquer...

Peut-être que j'aurais aimé que tu me rappelles à toi, que tu me retiennes...

Mais maintenant il est trop tard.

Je ne peux plus que t'attendre.


Par habitude
J'ai pris ce chemin
D'incertitude...
Mes vas sont des viens


Suna-Konoha. Konoha-Suna.

Tant d'aller-retours, tant d'occasions, tant de portes que je n'ai pas su franchir ne serait-ce qu'une seule fois.

Tu semblais si loin des femmes, tu semblais tant les mépriser.

Je n'avais pas envie de ressembler aux autres, je voulais que tu me vois différemment.

Alors je n'ai rien dit... Parce que je ne voulais pas tout gâcher.

Si je repartais à chaque fois, au final, c'était moins par obligation que par désir de créer un besoin de moi dans ton cœur.

Mais peut-être que j'aurais dû rester finalement.
Ça aurait pu être plus simple, je ne sais pas.


Jour de sagesse,
La voie unie est droite...


Il est temps de se raisonner à présent, les chances sont infimes que tu arrives à l'heure.

Je vais mourir, la vie va m'emporter loin d'ici.

Je n'ai plus qu'à suivre ce chemin, que j'aurais préféré faire avec toi, en regardant ces nuages que tu aimes tant.

Mais tu n'es pas là... Je vais partir sans toi...

Sois heureux !


Mais l'homme doute, et court
De multiples détours


Je vais fermer les yeux définitivement.

Non, pas tout de suite. Qu'est-ce qui se passe au loin ? Je vois quelqu'un qui s'approche.

Plusieurs personnes ; l'un d'eux court vers moi.

C'est toi, qui l'aurait cru ?

Il faut que je te le dise, avant de partir.

Un dernier effort, une dernière parole. Tu as l'air affolé, j'espère que ça te rassurera...

Je t'aime Shikamaru.


Vague mon âme,
Va, prends ton chemin
L'attente est sourde
Mais la vie me retient...


Tu as écarquillé les yeux, tu m'as embrassé. Je crois que je pleure.

Je peux partir en paix à présent. Tu sais tout ce qu'il y a à savoir.

Je ferme les yeux.

Je t'entends crier, je t'entends m'appeler. Ta voix s'éloigne, je sombre.

Je suis bien, on dirait du coton, un vrai plaisir.

Je ne sens plus aucune douleur.

Je suis apaisée, enfin.

C'est ça la mort ? Bizarre que je pense encore ; peut-être que je ne suis pas morte, je ne sais plus, je ne vois plus rien...

J'entrouvre un œil, que la lumière ambiante m'oblige à refermer aussitôt. Quelle cruauté d'accueillir au paradis les gens comme ça !

Ou peut-être que je suis en enfer, ce qui expliquerait cet accueil. Je ne pensais pourtant pas l'avoir mérité...

Je fais un effort pour ouvrir les yeux. Non, je ne suis pas morte, je suis dans un lit.

Et à en juger par la couleur des murs, un lit d'hôpital.

Mince, si je me réveille, je vais devoir assumer mes paroles, je vais devoir m'expliquer... et peut-être que tu vas me rejeter ? J'aurais peut-être dû mourir, qui sait ?

Quelqu'un entre. Je fais semblant de dormir tout en gardant un œil à demi-ouvert.

C'est toi. Que vais-je faire ? Je me cache une fois de plus.

Tu te mets à genoux devant le lit, les bras s'y appuyant.

Que ? Tu pleures ??? Mais pourquoi est-ce que tu pleures ??? Je ne veux pas que tu souffres, moi !

Tu me sommes de me réveiller, tu me dis que tu m'aimes, que tu regrettes de ne m'avoir rien dit, que tu veux passer ta vie à mes côtés...

Les médecins ont dû super bien me soigner pour que cela ne déclenche pas un nouvel arrêt du cœur.

Je ne tiens plus, j'ouvre les yeux. Tu me vois, je te vois, tu m'embrasses en pleurant.

Je te saute au cou...


Prends-moi dans tes draps,
Donne-moi la main...
Ne viens plus ce soir
Dis, je m'égare ?


Tu me tiens la main, tu me dis que plus jamais tu ne laisseras quiconque me faire du mal…

Je n'en peux plus, c'est trop pour moi ; j'ai chaud, je t'aime, je divague...

Est-ce bien toi ? Ne suis-je pas en train de rêver ?


Dis moi d'où je viens,
Ne dis rien, je pars
Rejoue-moi ta mort
Je m'évapore...


Je ne sais plus qui je suis, d'où je suis, j'ai chaud, de la sueur perle sur mon front.

Je crois que ces kunaï étaient empoisonnés. J'ai de nouveau mal...

J'ai envie de parler, mais je n'ai pas envie que tu souffres à cause de moi. Si je venais à mourir, je ne voudrais pas que tu sois désespéré.

Tu as déjà failli mourir à cause de cette fille du son, tu t'en souviens ? Je t'ai sauvé in extremis...

Elle était bien bonne celle-là... Mais j'ai bien aimé, même si j'ai craint pour ta vie, car chaque fois que tu étais en danger j'ai tout fait pour te secourir.

C'était la seule chose qui pouvait nous lier...

À présent je ne sais plus trop ce qui se passe ; j'essaie de tenir toujours ta main fermement, mais petit à petit l'étreinte se desserre.

Tu pars ? Pourquoi ? Mon cœur s'emballe.


Des mots sur nos rêves,
Déposer les doutes
Et sur les blessures
Point de suture...


J'entends de nouveau des voix, j'ai mal à la tête... Des gens s'affairent autour de moi, je ne sais pas ce qu'ils veulent.

Je sombre de nouveau...

Je me réveille encore, j'ouvre les yeux. Je ne suis plus dans la chambre d'hôpital. Je suis dans une chambre assez grande, un peu impersonnelle, mais il y a des affaires dans un placard resté ouvert ; il y a une bibliothèque bien remplie au fond, et un bureau pas très bien rangé.

Où suis-je ?

Une chambre de fille serait plus colorée et pleine de babiole, je suppose, je dois donc être dans une chambre de mec... Mais qu'est-ce que je fous là ?

Quelqu'un entre. C'est de nouveau toi. J'ai cru que tu m'avais abandonné, c'était bête franchement. Je suis désolée.

Tu t'approches de moi, l'air soucieux, avec une tasse chaude.

Je me relève difficilement, et je porte le liquide que tu me tends à ma bouche. Ça fait tellement de bien.

Je te regarde, tu n'as pas dormi depuis combien de temps ? Tu rigoles en disant que ça n'a aucune importance, que je suis réveillée, que c'est le principal...

Ce ne sont pas les médecins qui m'ont guérie. C'est ton amour, j'en suis sûre...


Vole mon amour,
Refais-moi l'amor
Confusion des pages
Je suis naufrage...


Tu as pansé mes blessures, tu as créé des antidotes, tu as pris soin de moi jour et nuit.

Et moi je suis toujours faible, j'espère que tu ne m'en veux pas. Ce n'est certainement pas la Temari que tu connais qui se serait montrée ainsi à tes yeux.

Mais tu n'as pas l'air de t'en soucier.

Présent, passé, peu importe, c'est le futur qui compte. Un futur à deux, toi et moi.

Je ne m'échouerai plus, je ne ferai plus naufrage, car tu es là à mes côtés et je ne peux pas te trahir. Je t'aime trop pour cela...

Pardon d'avoir voulu partir...


Les nuits sont chaudes,
Mon sang chavire et tangue...


Tu m'as embrassée de nouveau, tu m'as enlacée, j'ai cru que j'étouffais, mais cela m'importait peu, mieux vaut mourir dans tes bras que vivre loin de toi.

Je t'ai enlevé ta chemise, tu as enlevé mon kimono.

Nous avons fait danser notre amour plus loin que j'aurais pensé pouvoir le faire un jour...


Bâteau fantôme
Je suis tempête et vent...


Nous tangons aux grés de nos hanches, nous nous perdons tous les deux pour mieux nous retrouver...

Je n'aurais jamais cru que quelque chose me ferait autant d'effet, je t'aime tellement, c'est comme un cadeau.

En fait, je ne suis pas morte, mais c'est comme si j'étais au paradis.


Ombre et lumière
Se jouent de l'amour...
Mes vagues reviennent,
Mes flots sont si lourds...


La princesse du désert, ses yeux océans et sa chevelure d'or ; le prince des ombres, sa peau mate et son regard ébène. Liés à jamais dans un instant éternel.

Je repense à tout ce que j'aurais pu perdre sans toi, si la mort ne m'avait pas rejetée. Je repense à tous les moments si forts que nous avons eu ensemble ; je n'ai pas envie que ça se termine.

Mes yeux pleurent, tu t'inquiètes. Je te souris, ne t'inquiète pas car ce sont des larmes de joie et de douceur.

Serre-moi fort...


Prends-moi dans tes draps, Donne-moi la main
Ne viens plus ce soir, Dis, je m'égare ?
Dis-moi d'où je viens, Ne dis rien, je pars
Rejoue-moi ta mort, Je m'évapore...
Des mots sur nos rêves, Déposer les doutes
Et sur les blessures, Point de suture...
Vole mon amour, Refais-moi l'amor
Confusion des pages, Je suis naufrage…


Tout cela me paraît loin à présent.

Je me réveille encore, ouvre un œil, te vois à côté de moi.

Que tu es beau quand tu dors. Je t'embrasse sur le front.

Entre nous deux, il y a la petite. Ma fille, ta fille, notre fille.

Merci Shikamaru. Merci d'être ce que tu es.

Grâce à toi, je n'ai plus besoin de points de suture...



Le voilà ENFIN à la bonne place celui-là.... Que de problèmes...