Joker


Fanfiction Naruto écrite par Chinow (Recueil de Chinow)
Publiée le 15/06/2009 sur The Way Of Naruto



Cette fiction, c'est le cadeau d'anniversaire de ma sœur. En espérant qu'elle vous plaira, mais c'est surtout pour toi, ma puce.


Chapitre 1: As de Trèfle



Elle prit une profonde inspiration, tentant de calmer les soubresauts de sa cage thoracique. Elle savait ce qu'elle devait faire, connaissait tous les mouvements par cœur. Mais il y a toujours un risque : être déconcentrée, un faux mouvement, un crampe, et tout serait fini.
"Autant ne pas y penser."

Et elle s'élança. Courant jusqu'au bord du toit sur lequel elle se tenait, elle se jeta dans le vide. L'air battait contre ses tempes, ramenant ses couettes en arrière. Pas encore. L'accélération s'accentua. Bientôt. Le sol n'était plus qu'à quelques mètres. Maintenant !
Elle posa un pied sur le mur qu'elle longeait, puis l'autre, mouvement presque invisible à l'œil nu. Elle se ramassa sur elle-même, sauta et tendis les mains. Trop loin. Son ventre se serra. Et le lampadaire vint atterrir dans sa main, avec douceur. Elle tournoya rapidement autour, puis fini sa course folle en roulant sur le sol. Tout cela n'avait duré que le temps d'un battement de cœur.
"Je suis prête."
Elle rabattit sa capuche, regarda aux alentours, puis disparut dans la nuit. Le lampadaire avait été le seul témoin de la scène.


Le réveil lança sa sonnerie stridente habituelle. Sous la masse de drap, quelque chose bougea légèrement. Une main blanche en sortit, se posa sur le réveil, et disparut aussitôt bien vite sous les draps. L'être vivant là se serait volontiers rendormi, si un missile n'avait pas déboulé dans la chambre en hurlant.
"Hina ! Debout, debout, debout, debout, debout, debout !"
Réaction instinctive, la chose se recroquevilla sur elle-même. La jeune fille qui venait de rentrer dans la pièce arracha la montagne de draps qui recouvraient sa sœur et les jeta au loin. La chose se frotta les yeux, émergeant lentement, et observa le concentré de vitalité qui venait de troubler son sommeil. Devant elle se tenait une jeune fille, d'environs 14 ans, pétillante et pleine de bonne humeur. Un sourire espiègle, un petit nez, de longs cheveux noirs et brillants qui encadraient un visage fin, presque blanc. Et de grands yeux blancs, qui la regardait impatiemment.
"Dépêche-toi, c'est toi qui m'emmène, et je ne tiens absolument pas à être en retard."
Et elle sortit de la chambre comme elle était arrivée.

Hinata se leva lentement, pris quelques vêtements au hasard dans sa commode, s'habilla, refit le lit, et quitta la petite pièce en emportant avec elle un sac, préparé la veille, qui contenait ses cours de la journée. Hanabi, sa sœur, l'attendait dans la cuisine, la bouche pleine du pain de mie au miel qu'elle venait d'enfourner. Elles vivaient toutes les deux dans un petit appartement en banlieue, et allaient respectivement au collège et au lycée du coin.
"Hina, t'as oublié, on a cours aujourd'hui, tu sais ?
- Oui, pourquoi ?
- Tu devrais mettre ton uniforme, non ?"
Pas bête.

Pendant que sa petite sœur s'empiffrait royalement, Hinata retourna dans sa chambre. Une fois vêtue, elle se contempla dans le miroir. Elle était plutôt petite, mince, semblait frêle. Elle ne s'aimait pas. Une peau trop pâle, des formes trop développées, des lèvres minces, un petit nez pointu, de courts cheveux noirs coupés au carré. Et ces yeux. Blancs eux aussi. Comme elle les détestait !
"Dépêche !", hurla Hanabi de la cuisine, qui servait aussi de salon. Les cours commencent dans une demi-heure.
- J'arrive."

Hanabi courait déjà vers la porte d'entrée, quand elle senti une main sur son épaule.
"Tu oublies quelque chose."
Hinata lui tendait une petite boite.
"Ah ! Désolée... Je suis vraiment forcée ?
- Tu le sais bien, je n'aime pas non plus.
- Je me sens mal de faire ça.
- Je suis désolée, mais nous n'avons pas le choix. Nos yeux sont trop reconnaissables.
- Je sais."
Elle sortit les lentilles de couleur de leur boite.
"Un jour, on n'aura plus à se cacher, je te le promet.
- J'espère, Hina. Mais quand ?
- Dans deux ans, j'aurais 18 ans, et tout s'arrangera.
- Promis ?
- Je te le promet."

Hanabi sourit à sa grande sœur. Elle savais qu'elle ne pourrait jamais assez la remercier pour tout ce qu'elle faisait pour elle.
"On y va ?", demanda celle-ci avec un grand sourire. "Tu ne voudrais pas être en retard, je crois ?"
"Go !"


Au même moment, un jeune homme essoufflé s'arrêta en haut de la falaise des Hokages et s'assit sur le rebord. Quelques pierres se détachèrent du bord et roulèrent dans le vide, pour s'écraser quelques centaines de mètres plus bas. Il essuya de sa main la sueur qui lui dégoulinait dans les yeux, et se mit à observer la ville. SA ville. Enfin, d'ici peu. Il ne restait qu'un seul obstacle. Mais il aviserai en temps voulu. Et puis il n'était pas seul. Oui, ce n'était qu'une question de temps.
Il aimait Konoha, ville qui lui avait tout appris, tout donner. Il voulait la protéger en retour, protéger ses habitants contre le danger, extérieur ou intérieur.
Ils avaient déjà démantelé le réseau de prostitution majeur de la ville, aucun dealer ne pouvait se promener dans les rues sans craintes. Cette ville deviendrai bientôt un paradis. Dès qu'ils ne seraient plus là.
Un aboiement se fit soudain entendre derrière lui. Kiba se retourna, et gratta l'énorme chien blanc sous le menton.
"C'est vrai Akamaru, il est l'heure d'aller en cours."
Il se passa rapidement la main sur la joue, couverte de sueur, sur laquelle était tatoué un triangle rouge, la pointe vers le bas. Le même tatouage était présent sur l'autre joue. Puis il recommença à courir, et le chien le suivit en aboyant joyeusement.


Hinata pédalait difficilement en montant la côte. C'était la pire parti du trajet. Derrière elle, sur le porte bagage, Hanabi l'encourageait en imitant une pompon-girl, ce qui donnait au vélo un équilibre plus qu'instable.
"Hanabi, rassied-toi, s'il te plais.
- Alors dépêche-toi, il reste dix minutes ! Il faut absolument que je soit à l'heure !
- Peut être, mais si tu continue, nous allons tomber, et tu peux être sûre que tu sera en retard."
Elle se rassit immédiatement.
"Étrange, pensa l'ainée, elle est complètement imperméable à tous les arguments logiques, d'habitude... C'est donc que..."
Hinata esquissa un doux sourire.
"Tu me le présenteras ?"
Hanabi se figea, et masqua son visage sous un sourire crispé. Bien que sa porcelaine de sœur ne puisse pas la voir.
"De qui parles-tu ?
- Tu le sais très bien, mais je ne te force pas à m'en parler.
- Non, je ne vois pas du tout !
- J'ai du me tromper, alors, désolée."
Hanabi recommença à respirer. Elle avait cru pendant un instant que sa sœur avait deviné. Quand soudain, le temps sembla s'arrêter. Elles venaient d'arriver devant le collège, et Il était là. Hanabi détourna rapidement les yeux, de peur qu'il la surprenne à l'observer.
"Salut !"
Elle n'y croyait pas. Il lui avait parlé. Son cœur se mit à battre follement, et un sourire lui vint naturellement aux lèvres. Elle lui répondit :
"Salut ! Tu vas bien ?
- Ouais, et toi ?
- Oui, à part qu'on commence avec Biscaille..."

La pire de toutes les profs d'anglais d'après Hanabi. L'inconnu qui venait de parler se tourna vers Hinata, qui souriait gentiment, et surtout intérieurement, pour ne pas gêner sa sœur.
"Vous venez tous les jours à vélo ?
- Ou... oui..."

A part avec Hanabi, Hinata avait beaucoup de problèmes avec sa timidité. C'en était presque maladif. Elle était incapable de parler sans bégayer. Il reprit, semblant ne pas faire attention à l'attitude de la jeune femme.
"J'ai un scooter, si tu veux. Je pourrais emmener Hanabi le matin, et la déposer le soir. On habite presque jusqu'à côté, alors ça serai pas un problème pour moi"
Hanabi crut qu'elle rêvait. De son côté, Hinata examina le jeune homme. 1m 70, bronzé, un visage agréable, l'air sincère, on devinait dans ses yeux noirs qu'on pouvait lui faire confiance. Mais Hinata ne faisait pas confiance aux yeux. De courts cheveux noirs se dressaient sur le haut de sa tête. Il se tenait droit, rare chose pour un garçon de son âge. Mais Hinata ne pouvait confier sa sœur si facilement à un inconnu.
Ce qui la convainquit, ce fut les yeux suppliants que sa sœur lui faisait.
"On peut... Dé... déjà essayer dem... demain, et puis on verr... verra, d'accord ?
- Super ! T'es sympa, de me faire confiance comme ça ! T'es un fille bien, heu... C'est quoi ton nom ?
- C'est Hinata, répondit Hanabi à sa place
- Ok ! Je la ramène ce soir aussi, comme ça, c'est comme un test ?
- Si... Si Hanabi est d'accord."
Hanabi hocha vigoureusement la tête. Ils commencèrent à partir, quand soudain il se retourna, comme s'il venait de se rappeller de quelque chose.
"Au fait, mon nom, c'est Thomas. C'est français, mais j'aime bien. Allez, à toute !"
Et il couru rejoindre la jeune fille au teint blanc qui l'attendait près de l'entrée.
Hinata se permit de sourire, puis elle reprit la route elle aussi.


Kiba s'ennuyait. Rester des heures sur une chaise à écouter les profs raconter leur vie, c'était pas passionnant. Il se tourna vers son voisin.
"Je m'em***de
- Et ?
- Que dirais-tu de transformer cette ambiance mortelle en quelque chose de plus intéressant ?
- Je t'écoute."

Hinata vis la gomme arriver vers elle. Elle ne réagit pas. Enfin, elle bougea très légèrement la tête pour que le projectile ne fasse pas tomber sa lentille. Puis elle sentit une légère douleur sur la tempe. Elle jeta un coup dans la direction des gloussements qui venaient de se faire entendre. Les trois Poufs. Elle aurait du s'en douter. Elle senti les larmes lui monter. Ce n'était pas tant la douleur, quasi inexistante par ailleurs, mais l'humiliation. Elle était comme ça. Elle ne savait pas se mettre en colère, alors elle pleurait. Mais elle ne pleurerait pas cette fois, pas plus que les fois précédentes. Elle se contenterait de rester droite et d'écouter le cours. Mais elle savait qu'elles recommenceraient. Elles voulaient la voir pleurer, et ne renonceraient pas.
Les trois Poufs : Kin, Karin et Ino. Avec un P majuscule. Telle était leur réputation. A vrai dire, Hinata s'en foutrait éperdument si elles ne s'acharnaient pas sur elle depuis qu'elle était arrivée. Elle ravala ses larmes. Le pire, c'était qu'elles ne pourraient même pas tenir quelques secondes si elle décidait de se battre. Mais cette option n'était pas envisageable.

"Elles m'énervent.
- Qui ?
- Les trois, bien sûr...
- Elles s'acharnent encore sur elle, c'est ça ?
- Oui. C'est pas la classe de s'en prendre à quelqu'un de plus faible.
- La pauvre. Toujours sans rien dire.
- Si c'est si injuste pour toi, fais quelque chose.
- Ouais. Plus tard, mais ouais."
Kiba se retourna vers son interlocuteur.
"Et toi, tu t'en fous, Sasuke ?
- Oui."
Kiba soupira bruyamment. Au moins, c'était clair. Il reporta son attention sur la prof. Kurenaï devait avoir à peine une vingtaines d'années. Brune, un petit grain de beauté juste au dessus de la bouche, des lentilles colorées donnaient l'illusion que ses yeux étaient rouges. Elle tentait actuellement d'intéresser la classe aux cercles trigonométriques.
"C'est simple, il suffit d'utiliser les propriétés du cercle pour savoir qu'ici, l'angle alpha est égal à pi sur trois. Tient, Kiba, donnez moi alors la mesure de l'angle alpha en degré."
(note de l'auteur : êtres humains sensés, n'allez jamais en série S, pour votre propre sécurité d'esprit)

Hinata regarda le jeune homme à qui la prof venait de poser une question. Il semblait perdu, et regardait autour de lui, comme si la réponse allait surgir miraculeusement. Elle lui souffla :
"Soixante."
Il se reprit, regarda la prof dans les yeux et dis gravement : "Soixante degré, madame."
Elle sourit ironiquement.
"Bien, Hinata. Encore une bonne réponse."
L'intéressée rougit violemment. La sonnerie retentit à ce moment là, et la marée d'élèves empêcha Kurenaï de continuer.
Soulagée, une jeune fille aux cheveux noirs sortit rapidement de la classe, et se dirigea vers l'endroit où elle allait habituellement.

Elle n'eut pas le temps de faire trois pas que trois personnes se mirent devant elle pour lui bloquer le passage.
"Alors, péta***, ça t'excite, hein ? Tu aimes que les gens te félicitent, c'est ça ton trip ?
- No... non, pas du t... tout."
Ino se tenait en retrait des deux autres. C'était celle qui était la moins agressive. En réalité, elle ne lui avait jamais adressé directement la parole. Elle était là, et ne disait rien, l'air plus ennuyé qu'autre chose. Si seulement les autres faisaient de même !
"Alors, c'est quoi ? Ah, oui, tu ne dois pas savoir, puisque la dernière personne qui t'ai touchée, c'était ta mère le jour de ta naissance. Elle t'a abandonnée tellement tu l'as dégouté, c'est ça ?"
Non, elle est morte quand ma sœur est née, c'est tout. failli dire Hinata. Mais elle se contint. Elle savait que si elle le leur disait, elle retourneraient le couteau dans la plaie. Alors elle ne dit rien, les contourna, et s'éloigna. Elle faisait de grands efforts pour ne pas baisser la tête, et encore plus pour retenir ses larmes.
"C'est vrai, elle est où ta maman ? On ne t'a jamais vu avec elle ?
- Ça doit être une pute, c'est pour ça. Elle a trop honte de sa fille. Remarque, je la comprend, à sa place, j'aurais trop honte, c'est clair !"
Hinata continua sa route sans rien dire. Mais c'était douloureux de devoir subir ça sans pouvoir réagir. Il ne fallait absolument pas qu'elle se fasse remarquer.


Sasuke se tenait sur le rebord du toit. On ne pouvait y accéder que grâce à une échelle, en passant auparavant par une fenêtre dont la serrure était cassée. Aucune de ses groupies ne le trouveraient jamais ici. Il regardait le grouillement incessant des lycéens en bas. Il lui semblait apercevoir Kiba en bas, en compagnie de Naruto, Shikamaru, Choji, Lee, Neji, et même Shino et Gaara qui se tenaient en retrait des autres, spécialement de Naruto, qu'on entend beugler d'ici se dit Sasuke avec un sourire. Toute la bande était réunie, sauf lui. Il en avait marre de ne pas pouvoir faire un pas sans se faire accoster par une fille. Il était pourtant glacial à la perfection ! Il ne comprenait pas comment elles pouvaient continuer à s'accrocher à lui avec toutes les demandes qu'il avait repoussé, parfois un peu violemment, d'ailleurs... Il avait trouvé la cachette idéale, et se sentait fier de sa trouvaille.

Quand soudain, il entendit du bruit provenant de l'échelle. Non ! Il eu juste le temps de se jeter derrière une cheminée, assez large pour le cacher. Il pouvait voir, grâce à une intersection mal comblée, le reste du toit. Il vit des cheveux noir, suivit d'un visage pâle. Elle est dans ma classe. Elle m'aurait suivi jusqu'ici ? Encore une, c'est impossible d'avoir la paix !

Elle regarda autour d'elle. Il se baissa. Peut être redescendrait-elle si elle ne le voyait pas.
Au bout de quelques minutes, n'entendant plus rien, il se redressait. Elle était toujours là, dos à lui assise en tailleur. Elle s'acharne ?
Le brun décida de passer silencieusement derrière elle, puis de descendre tout aussi silencieusement, évitant ainsi un moment désagréable.

Hinata tourna la page, quand soudain elle entendit un bruit derrière elle. Elle se retourna vivement, et se retrouva nez à nez avec un garçon de sa classe. Et pas n'importe lequel : LE garçon, l'idole du lycée le brun ténébreux, Le Sasuke. Des yeux noirs, des cheveux noirs, un cœur noir. C'était tout ce qu'elle pensait de lui. Son premier réflexe fut de cacher le livre derrière son dos.

Ils se fixaient sans bouger. Les secondes passaient. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Tu n'es pas mon genre. Non, trop méchant. Quoique... T'es trop moche. Même si c'est faux, elle n'est pas mal de près. Je déteste ces situations ! Je ne sais jamais comment réagir. Elles finissent toujours par pleurer, et c'est soûlant.

Ce fut la jeune fille qui rompit cette immobilité, en s'éloignant rapidement de l'homme en devenir qui la fixait. Elle se sentait rougir. Elle détestait qu'on la fixe.

Ça y est, elle rougit. Ses lèvres s'entrouvrent, elle va parler. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Et si elle me sort un truc genre "Tu m'espionnais ?" et qu'elle se jette sur moi. Ne paniquons pas.

"S'il vous pl...plais, arrêtez de me fixer."
Heu... Sasuke ne sut quoi répondre.
"Hn"
LA réponse à tout. Il ne remercierait jamais assez Shino pour ce stratagème efficace.
"Désolée de v... vous avoir dé... dérangé. Au... au revoir."
Et elle s'inclina, avant de se diriger vers l'échelle de secours.
"C'est tout ?"
Elle se tourna vers lui, une expression interrogatrice sur le visage.
"Par... pardon ?
- Pas de Sort avec moi, Sasuke-kun ?
- Par... pardonnez-m... moi, mais vous ne m'att... m'attirez pas du t... tout. Au revoir."
Et elle descendit rapidement. Et il resta con.


En se dirigeant vers les vélos, elle sentait les gens se retourner sur son passage. Elle les entendait murmurer dans son dos. Il fallait qu'elle se dépêche, avant que... Trop tard. La délicate jeune fille les vit arriver. Elles étaient à quelques dizaines de mètres. Et avaient l'air furieuses. La future victime sortit la clef de son antivol, et se prépara à partir comme si de rien n'était. Pas assez rapidement.
"Alors, blanche neige, Sasuke-kun ne t'attire pas, hein ?"
Elle aurait du prévoir que tout le lycée serait au courant. Elle avait mal joué, cette fois. Elle s'était fait trop remarquer. Dire la vérité à quelqu'un n'est pas une chose à faire quand on est dans sa situation. Elle commença à pédaler, mais Karin se mit devant son vélo. Kin se plaça à ses côtés. Où était Ino ? Absente.
"Tu n'aurais jamais du dire ça. Tu te crois trop bien pour lui, c'est ça ? On va t'arranger ta jolie petite gueule de porcelaine, et crois-moi, après ça, si quelqu'un veux encore de toi, saute lui dessus parce que ça sera ta seule chance de baiser un jour."

Elle vit Kin sortir de derrière son dos une barre de fer. Merde
Surtout ne pas réagir, ne pas s'énerver. Le premier coup fut douloureux. Le deuxième la fit tomber de son vélo. Karin lui donna des coups de pieds dans les ventre et le visage. Ça fait mal. Courage. Elle finiront par se fatiguer

Elle ne devait pas riposter. Surtout pas. Pense à ta sœur, à tout ce que vous avez sacrifié pour en arriver là. A ce qui lui arrivera si ils la retrouvent. Non, tu ne craqueras pas. Tu ne te battras pas. Pour Hanabi.
La barre de fer s'abattit à nouveau sur son visage. Elle sentit sa pommette craquer.
"MAIS PLEURE ! PLEURE, SALOPE ! SUPPLIE-NOUS DEMANDE NOUS PARDON, ET ON ARRÊTERA !"
Hinata regardait les visages des gens qui se massaient autour d'elle. Personne n'interviendrait. Elle vit la barre de fer se lever à nouveau. Ses yeux se fermèrent. Non, elle ne craquerait pas. Elle n'en avait plus la force, de tout façon. Elle ne pouvait plus bouger sa jambe gauche, et ne sentait même plu les coups que Karin donnait dans son ventre. Mais le coup qu'elle attendait ne vint pas.
"ARRÊTEZ !"
Tient ? Ça devait être la première fois qu'elle entendait la voix d'Ino qui s'élevait pour elle. Elle ouvrit péniblement les yeux. Devant elle, les bras écartés, se tenaient Ino, la fille la plus populaire du lycée, ainsi que Sasuke qui reprenait sa barre à Kin. Elle était dégoulinante de sang. Et bien, Hanabi va me tuer, si je ne suis pas morte avant. Un jeune homme, deux tatouages rouges sous les yeux, se penchait vers elle.
"On va t'emmener à l'hôpital. Ne t'inquiète pas."
Non !


Kiba observait la jeune fille couverte de sang. Alors qu'il allait se relever, il l'entendit.
"Pas l'hôpital ! S'il te plait, pas l'hôpital..."
Et elle tomba inconsciente.


Et voilà. J'ai essayé de rester polie au début, mais ça ne collait pas avec l'histoire. Joyeux anniversaire.

La suite bientôt, qui révèlera l'identité de la fille du début. Celle qui saute sur les lampadaires, oui...