Parce que je ne suis plus rien sans elle


Fanfiction Naruto écrite par shikacool (Recueil de shikacool)
Publiée le 12/04/2009 sur The Way Of Naruto



Hey, hey, hey, chers lecteurs !
C'est un nouveau One-shot qui commence !
Attention, sortez vos mouchoirs, parce que cette fic est avant tout une deathfic.
Et oui, mon côté sadique est bien décidé à vous faire pleurer... Mouhahaha !
Il y a des passages durs, c'est pourquoi j'ai interdit cette fic au moins de 12 ans ^^
Mais pour ceux qui ont l'âge requis, eh bien, il ne vous reste plus qu'à... lire !
Bonne lecture ! ;)



Chapitre 1: One-shot



Elle s’appelait Temari. J’étais amoureux d’elle, mais je ne lui ai jamais dit.

Et maintenant c’est trop tard, parce qu’elle est morte.

Elle est morte beaucoup trop tôt. Enfin, ce n’est pas ce que je veux dire. On meurt tous trop tôt.
Ce que je veux dire, c’est qu’elle serait morte un peu plus tard, rien qu’un peu, elle aurait su que je l’aimais.

Parce que moi, pendant qu’elle se battait, moi je partais pour Suna. Son village.
Je partais à la base pour une mission. Bien trop simple, la mission, pour un chuunin aguerri comme moi. Ramener un faucon blessé à Suna, tu parles d’une mission de pacotille. Même un étudiant à l’académie l’aurait réussie, et avec succès.

Non, la véritable raison de mon voyage, c’était de devenir un homme. Car j’avais la ferme intention de faire ma déclaration à Temari.

Je l’avais préparée, ma déclaration. Oh que oui, je l’avais préparée. Je ne me suis jamais autant appliqué sur un projet, je crois.

Mes cobayes, c’étaient Naruto, et Choji. Le futur Hokage du village de Konoha et mon meilleur ami. Les deux seuls dans la confidence. Pour les autres, je partais pour une mission trop simple pour mon grade. Je me demande s’ils se sont posé des questions. J’imagine qu’ils ont plutôt pensé que j’étais trop fainéant pour effectuer une mission plus dure.

J’ai donc répété, des heures durant, devant ces deux gus. Croyez-moi, ce n’était pas glorieux. D’un côté, il y avait Choji, le nez plongé dans son paquet de chips, qui mâchait bruyamment son casse dalle. De l’autre, il y avait cette espèce de boulet blond, qui se prenait un fou rire dès que j’ouvrais la bouche. Et entre ces deux là, il y avait moi, qui tentait vainement de proclamer mon discours sans bégayer, et de la façon la plus convaincante possible.

Mais bon, quand votre voix est étouffée la plupart du temps par des froissement de paquets de chips et des halètements de celui qui reprend son souffle après s’être foutu de vous, croyez moi encore, on perd vite patience. Et pourtant, je suis plutôt d’un tempérament calme.

Je suis donc parti pour Suna, même si j’avais la quasi-certitude de foirer ma déclaration bien comme il faut. Mais bon, on n’a rien sans rien, et je n’allais pas répéter indéfiniment devant mon piètre public. Et puis, c’est l’intention qui compte, non ? Si Temari comprenait que j’étais dingue d’elle, mon objectif serait atteint.

Parce que oui, j’étais dingue d’elle. Dingue au point de ne plus dormir la nuit. Dingue au point de dessiner des éventails un peu partout sur mes parchemins administratifs. Dingue au point de ne penser qu’à elle, jour et nuit. Dingue au point de vouloir passer le restant de mes jours à ses côtés.

Autant vous dire que de ce côté-là, c’est un peu foutu.

Mais je ne le savais pas. Je ne savais pas qu’au moment où je me mettais en route, le faucon blessé dans les bras et les ricanements de Naruto dans le dos, Suna se faisait attaquer. Sauvagement.
Je ne savais pas et si j’avais su j’aurais arraché les ailes du faucon pour voler jusqu’à Suna.
Pour voler jusqu’à elle. Pour la protéger.
Si j’avais su, les flèches m’auraient transpercées moi, et pas elle. Si j’avais su, ça aurait été mon corps qui se serait consumé dans les flammes et pas le sien. Si j’avais su, j’aurais été son bouclier.
Si j’avais su, je serais probablement mort à l’heure qu’il est. Mais qu’importe. Je l’aurais sauvé.
Or c’est bien ça le problème : je ne savais pas.

J’ai donc marché bien tranquillement, récitant mon discours au faucon qui dormait dans mes bras. Imaginant ses lèvres me sourire, ses yeux verts briller à la lumière du soleil. Qui sais, peut être y aurait il un peu d’amour dans ses yeux ?
J’ai marché. Trois jours.
Trois jours pendant lesquels je me suis angoissé. Mais pas pour la bonne raison.
Moi, je m’angoissais à l’idée qu’elle me rejette. Je m’angoissais à l’idée que mon amour ne soit pas partagé.
J’aurais plutôt du m’angoisser pour son village. Pour sa vie.

Parce que pendant ces trois jours où j’ai marché, les ninjas d’Oto mettaient à feu et à sang le village de Suna. Ils ont tués presque tout le monde. Ceux qui ont réchappés au massacre sont les chanceux, ou les lâches.
Pendant ces trois jours, les femmes étaient violées, les bébés jetés du haut du toit du palais de Suna. Et les ninjas qui survivaient se battaient. Ma Temari faisait partie de ceux là. Elle a résisté longtemps. Elle en a tué beaucoup, de ninja d’Oto, avec son éventail géant. Je n’aurais pas aimé être à leur place. Ils ont du souffrir. Je la connaissais, ma Temari. Quand il s’agissait de défendre ceux qu’elle aimait, elle se montrait plus féroce qu’une lionne.
Elle a résisté longtemps, c’est vrai. Mais pas assez longtemps pour me voir arriver.
Elle est tombée deux heures avant que je ne pose un pied dans Suna.
Telle que je la connaissais, elle a du s’affaisser, avec grâce, sans lâcher son éventail. Criblée de flèches et couverte de sang. C’était une excellente guerrière, ma Temari.
Peu après, les ninjas d’Oto ont tout brûlé. Et ils sont partis.

Moi je suis arrivé quand ils se sont éclipsés. Et là, horrifié, j’ai découvert un Suna en ruine, un Suna en flammes. Le village du sable était détruit, de fond en comble. Et il n’y avait pas l’ombre d’un survivant.
Je me suis enfoncé dans les rues jonchées de cadavres, dans un état second. J’ai couru vers le palais. C’était le seul bâtiment à ne pas avoir été totalement détruit. Je me suis précipité à l’intérieur. Bientôt, j’ai aperçu les rares survivants, venus se réfugier dans le seul édifice qui tenait encore debout. Et, au fond, tout au fond, je les ai vus. Je me suis approché lentement.

Gaara pleurait sur le corps de Matsuri. C’était la première fois que je le voyais pleurer.
Il était humain, finalement. Ses larmes étaient comme toutes les autres. Amères, et chargées de tristesse.
Kankuro, lui, recouvrait d’un drap blanc le corps de leur sensei, Baki. Son maquillage avait entièrement disparu, et le chagrin ne lui donnait plus figure humaine.
Aucun des deux n’était dans un super état. Kankuro boitait, et une vilaine blessure barrait son abdomen. Même Gaara, qui avait usé de son armure de sable, saignait de part en part.
Une fois l’état des deux frères constaté, je l’ai cherchée du regard, dans la pièce. Elle n’y était pas.
Parce qu’elle, elle s’était aventurée loin du palais, du côté des observatoires.
Les observatoires avaient brûlés. Tous. Il n’en restait que des cendres.
Ma Temari a toujours été trop téméraire.
Son dernier sanctuaire a été un observatoire, où elle s’est retrouvée prisonnière et où les flammes l’ont dévorées vivante.
Coïncidence ? Et dire que j’admirais les observatoires de Suna. Je me rappelle. C’est elle qui, la première, est allé observer les nuages avec moi. Ca l’ennuyait, je le voyais bien. J’ose espérer qu’elle m’y suivait pour le plaisir de m’avoir en sa compagnie.

Je me suis approché des deux frères, le regard perdu. J’ai regardé Gaara droit dans les yeux. A cet instant, il n’avait plus rien du Kazekage fier et puissant.

- Temari ? ai-je chuchoté.
Je n’ai pas eu de réponse. Gaara a fui mon regard, des larmes plein les yeux.
La folie s’est emparée de moi. J’ai agrippé le Kazekage par le col et l’ai secoué rudement.
- Qu’est ce que tu as fait de Temari, connard ! Allez, répond ! Répond, où je jure que je te crève !
- Arrête, m’a crié Kankuro. Elle est morte !
Morte, morte, morte. Ce mot perça mes tympans. Cependant il mit du temps à se frayer un chemin jusqu’à mon cerveau. Enfin, j’ai compris. Je n’ai pas réalisé tout de suite, non. Il me faudrait un moment avant de réaliser ce que me coûtait sa perte.
Là, j’ai simplement compris. C’était amplement suffisant. J’ai lâché Gaara. Je me suis effondré par terre. Mes yeux se sont perdus dans le vague. Je suis resté ainsi longtemps. Enfin, j’ai parlé. On aurait dit un illuminé :
- Il faut envoyer un message à Konoha.
Mon âme de chef d’équipe avait reprit le dessus.


C’est vrai, quoi. J’ai eu tout le temps de la pleurer, après. Je suis rentré à Konoha dès que les équipes d’urgence sont arrivées. Je ne pouvais pas rester là plus longtemps. C’était au dessus de mes forces.
Aujourd’hui, il ne reste plus rien de moi. La mort de Temari m’a détruit, aussi sûrement que les ninjas d’Oto ont détruit Suna.
En cet instant précis, je suis juché sur une des statues de pierre. Celle du Troisième Hokage. Et, puisque Temari m’a emportée avec elle, il ne me reste plus qu’à sauter.
J’admire une dernière fois la beauté de mon village natal.
Et voilà, je prends mon envol. Bientôt, je me sens tomber.

Attends-moi, Temari…

Adieu, Naruto.
Adieu, Choji.


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Il s’appelait Shikamaru. J’étais amoureuse de lui, mais je ne lui ai jamais dis.

Et maintenant c’est trop tard, parce qu’il est mort.

Ino effleura du bout des doigts la tombe qui portait le nom, de celui qu’elle avait tant aimé.



Finish !!
Alors ça vous a plu ?
Vous avez pleuré ? Niak niak niak.
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oO mais c'est qu'elle a des tendances suicidaires celle là !
Zibouilles !