Alive


Fanfiction Naruto écrite par Hanabi-chan63 (Recueil de Hanabi-chan63)
Publiée le 07/05/2010 sur The Way Of Naruto



Je viens de l'écrire, comme ça, alors... ben, je poste..
Je ne sais pas quoi dire d'autre !

Bonne lecture ! =D



Chapitre 3: La vérité sort de la bouche des enfants.



Hinata, sur le chemin du lycée, étouffait. Cette journée de novembre était étrangement chaude, et elle avait dû ajouter à son uniforme des collants et des gants pour cacher les marques de sa peau. Oh, son père n'avait pas recommencé à la frapper. Pas vraiment. Il l'avait simplement projetée contre le mur avant de déverser son venin. Elle s'était cognée sur plusieurs meubles, et les traces étaient trop suspectes pour qu'elle les laisse à la vue de tous.

Arrivée à destination, elle rechercha un coin suffisamment ombragé et éloigné de ses camarades. Trop tard, encore une fois. Tous les endroits un peu abrités du soleil étaient déjà occupés. A l'exception, peut-être, des marches menant au terrain de basket, juste en dessous, mais c'était là le point de rendez-vous de Tayuya et ses amis. Hinata ne s'y serait jamais risquée si le soleil n'avait pas tapé si fort. Mais c'était ça ou mourir d'insolation, aussi Hinata s'installa-t-elle sur les marches.

Et ô joie ! Ô bonheur ! Elle put enfin goûter à quelques minutes de fraîcheur. Avant de s'apercevoir que Tayuya se tenait derrière elle.
- Et ben, Hyuuga ? On prend des libertés ?
- Euh... je... en fait... je v-vais partir, T-tayuya-san, bafouilla la pauvre Hinata, rougissante.
La jeune Hyuuga baissa le regard.

Les yeux de Tayuya étincelèrent de rage.
S'il y avait bien une chose que Tayuya connaissait, c'était la colère, cette rage sourde et froide qui s'emparait de vous et vous faisait voir rouge.

Et Tayuya était très souvent en colère. Beaucoup de choses lui tapaient sur les nerfs au point de lui donner des envies de meurtre. A commencer par l'hypocrisie. L'hypocrisie des profs, ceux qui disaient : "nous ne sommes pas là pour vous aimer ni pour vous détester. " et qui au final vous cassaient à la moindre erreur ; ceux qui au contraire montraient clairement leurs préférences étaient les favoris de Tayuya, même si elle-même n'était généralement pas leur favorite à eux. Au moins, ils étaient francs.

Pour les élèves, c'était pareil : Tayuya repéraient les gentils élèves qui se mentaient à eux-mêmes en entrant dans des moules pré-définis et les méprisaient. D'autres, comme Neji, se trouvaient posséder une arrogance qui la mettait hors d'elle : avec ceux-là, c'était une continuelle bataille. Enfin, ceux qui se montraient tels qu'ils étaient éveillaient l'amitié et le respect de l'adolescente.
Tayuya savait toujours où placer les gens, malgré ce regard colérique et blasé qu'elle portait sur ses condisciples. Sauf Hinata. Elle avait longtemps cru que la Hyuuga faisait partir de la première catégorie, mais à présent, elle se le demandait.
Elle repensa au nombre incalculable de fois où elle avait rackettée les devoirs de la Hyuuga. Personne n'était intervenue, pas même son cousin. Pourtant, il aurait été très facile à Hinata de se défendre et prévenir la directrice. Après tout, Tayuya avait des antécédents et leurs écritures différaient énormément : entre le style appliqué de la Hyuuga et les mots brouillons de Tayuya, la différence était bien visible ! Mais Hinata ne l'avait jamais fait. Etrange.
Etait-elle trop faible pour protester ou suffisamment forte pour supporter ?

Tayuya revint à l'instant présent. Hinata la regardait, apparemment interloquée. Évidemment, quand votre interlocutrice laisse passer deux minutes avant de vous répondre ! Devant les yeux neiges de son ancienne victime, qui la regardait innocemment, sans une once de ressentiment, Tayuya se troubla.
- Reste, Hyuuga.

Cette fois, c'était à Hinata de s'interroger. Pourquoi ? Pourquoi la fille qui semblait la haïr du plus haut point lui demandait de s'assoir auprès d'elle ? Hinata fixa Tayuya encore un moment, avant d'acquiescer.
- B-bien, T-tayuya-san.
- Tayuya, ça suffira.
- Vous...
- Tutoies-moi ! la rabroua Tayuya avant qu'Hinata ait eu le temps de terminer sa phrase.

Le vouvoiement la faisait vomir.
- B-bien.
- ...
- T-tayuya... je peux vous..., euh, te de-demander qu-quelque chose ? se reprit-elle devant le regard incendiaire de sa compagne.
- Essaie toujours. On verra si je te réponds.
- Je... Enfin... Est-ce que... tu... tu me dé-détestes ?
Excellente question.

Tayuya elle-même ne connaissait pas la réponse. Elle n'appréciait pas la Hyuuga, certes, mais de là à la détester... il y avait une marge. Marge, par ailleurs, qu'elle ne pensait pas avoir franchi.
- Je ne t'aime pas.

Hinata hocha la tête. Elle avait compris.
- Et toi, Hyuuga... ne me hais-tu pas ?
- N-non. P-pourquoi de-devrais-je t-te haïr ?
Cette fille était cinglée. Pourquoi haïr Tayuya ?! Plus de trois mille élèves ne se posaient pas la question ! Ils la haïssaient, point ! Et elle, Hinata, alors qu'elle avait subi plus d'une fois les excès de colère de la rebelle, ne trouvait pas matière à la détester.
- Tu te fous de moi, Hyuuga ?! s'écria-t-elle.
Hinata écarquilla ses grands yeux couleur de cristal. En quoi le fait de ne pas la haïr pouvait provoquer chez Tayuya une telle réaction ?

- Hé, Tayu' ! Qu'est-ce que tu fais ? Tu discutes toute seule ? sourit une jeune fille aux cheveux d'ébènes.
- Tss... banane ! T'as un cerveau de moule, Kin. Un cerveau de moule aveugle ! Tu vois pas que Hyuuga est à côté de moi ? risposta Tayuya en tendant le bras dans la direction d'Hinata.

Dans la direction du vide. En voyant arriver Kin, Hinata s'était carapatée au plus vite.
- Bon, d'accord, soupira la bagarreuse, Hinata était là.
- Tu l'appelles Hinata, maintenant ? se moqua son amie. Première nouvelle.
- Lâche-moi, crétine.
- Yep.
Kin s'assit sur les marches, au côté de son amie. En silence. Elle laissait Tayuya réfléchir. A quoi ? Kin n'en savait rien. Elle savait simplement que ses paroles ne serviraient à rien.
Tayuya prenait lentement conscience d'une chose. Une chose importante qui germait au même moment dans l'esprit d'Hinata.
Elles étaient liées, peu importe comment.


- Hinata !
La voix furieuse du Hyuuga vrilla les oreilles de l'adolescente.
- Ne-neji ? répondit-elle, craintive.
- Qu'est-ce que j'apprends ?! Tu deviens amie avec la Tare ?!
- Ne-neji ! s'offusqua la brune.
- Ne l'approche plus ! Je te l'interdis !

Hinata se garda bien de lui répondre. Pensant sa cousine soumise, Neji se détourna.
Comment avait-elle pu ? Lui, il l'introduisait dans sa bande d'amis, se tuait à devenir plus gentil avec elle, et elle trouvait le moyen de passer du temps avec la Tare ! Voilà comment il était remercié ! Elle le trahissait !
- Viens ! lança-t-il sèchement.

Ils rejoignirent la "bande" de Neji et passèrent les dernières minutes avec eux. Le groupe se lança dans un joyeux tintamarre déjà familier aux oreilles d'Hinata. Sans dire un mot, elle les observa.
Naruto disait des bêtises, Shikamaru baillait, Temari lui hurlait dessus, Sasuke essayait de se débarasser de Sakura, Ino plaisantait avec Sai et Kiba, Neji et Tenten observait tout ce petit monde avec petit sourire en coin. Et elle, Hinata, ne se défaisait pas de la sensation insidieuse d'être de trop. Oui, c'était bien ça : elle se sentait de trop. Et pourtant, ils l'avaient acceptée ! Elle devrait leur en être reconnaissante et rire avec eux, au lieu de penser tout cela !
- Ca va, Hinata ? demanda Ino en s'apercevant de son trouble.
- O... oui, ne... ne t'inquiètes pas.

Pas totalement convaincue, Ino se contenta néanmoins de la réponse et adressa à la timide jeune fille un immense sourire. Un immense sourire si sincère qu'il culpabilisa Hinata.
Malgré elle, son regard se mit à balayer la cour à la recherche de Tayuya. Elle la trouva en train de parler à Kin, à une douzaine de mètres de là. Les prunelles neiges captèrent les iris bruns. Elles échangèrent un long regard. Hinata détourna la tête, et jeta un regard inquiet à son cousin. A son grand soulagement, il n'avait rien vu.
Pendant les quelques minutes de récréation qui restèrent, elle sentit néanmoins le regard de son cousin la transpercer.
La cloche sonna, la libérant de la présence de Neji. Elle prit le chemin du cours de français, accompagnée d'Ino qui se rendait en salle de latin, juste à côté.
Kurenai Yuuhi, le professeur, annonça un changement de place : Tayuya venait à côté d'Hinata.
La stupeur qui s'empara d'elles deux les firent oublier de respirer. Tayuya se ressaisit bien vite et obtempéra.
- Bien. Peut-être que maintenant, éloignée de ton amie Kin, tu auras l'obligeance de cesser de discuter pendant mon cours, Tayuya.

La concernée se retint d'envoyer bouler son professeur. D'ailleurs, pourquoi se retenait-elle ? Après réflexion...
- A votre place, j'aurai arrêter de me faire des illusions depuis longtemps. Votre cours est et restera le truc le plus soporifique du monde.
Un long silence s'installa. Dans ce lycée, on ne tenait pas tête à son professeur, et encore moins avec insolence. Jamais. Et l'impudence de Tayuya, quoique dénuée de vulgarité, lui coûterait cher.

- Mademoiselle, si mes collègues tolèrent votre présence perturbatrice, ça les regarde. En ce qui me concerne, je me contenterais de supporter votre présence inutile. Et silencieuse. A présent, taisez-vous ! Je ne vous permettrais pas de perturber la classe plus longtemps, lança la jeune enseignante, avec dans les yeux des éclairs qui promettaient au moins un rapport d'incident.
- Jusque là, je me suis toujours très bien passée de votre permission, je ne vois pas pourquoi ça changerait.
- Parce que je peux obtenir de la directrice votre renvoi. Bien, aujourd'hui nous corrigerons les commentaires composés que vous m'avez rendu la semaine dernière. J'ai été très déçue de constater que la moyenne de classe se situe autour de huit... seuls sept d'entre vous ont au-dessus de la moyenne ; sachant que vous êtes trente-trois c'est très loin d'être suffisant.
Elle commença à distribuer les contrôles, avec ça et là des commentaires plus ou moins encourageants, mais toujours sans dévoiler la note exacte.
- Hyuuga, c'est bien. Persévérez.

Elle s'apprêtait à ajouter autre chose quand son regard tomba sur la copie suivante. Elle ravala ses paroles et sans un mot, tendit à Tayuya sa copie. Dix-huit et demi. Après observation des erreurs, Tayuya jugea que mademoiselle Yuuhi l'avait sévèrement notée. D'ordinaire, on n'enlève qu'un point pour dix fautes sur une page... pas un point et demi pour neuf. Parfaite. Elle avait réussi une copie parfaite, et même la sévère Kurenai n'avait rien trouvé à redire sur le contenu. Un chant de victoire passa dans la tête de Tayuya. Ce devoir-là, elle s'était vraiment donnée du mal pour le faire, rien à voir avec celui volé à sa désormais voisine de table, la ô combien célèbre et réservée Hinata Hyuuga.


Hinata rentra chez elle.
Le manoir était étrangement calme. Les domestiques ne s'affolaient pas au moindre bruit, signe que son père était absent. Elle déposa son sac dans l'entrée, et entra dans le salon. Le voyant du répondeur -évidemment atrocement cher - clignotait. Elle pressa une touche et l'appareil émit un grésillement avant de clamer : "Vous avez trois nouveaux messages." d'une voix métallique. La jeune fille les écouta attentivement, et ses yeux luirent de bonheur : son père ne revenait pas avant une semaine. Un voyage d'affaire l'appelait à l'autre bout du pays, pour reprendre en main une des filiales de l'entreprise. Ivre de joie, elle s'installa confortablement sur l'immense canapé de cuir blanc, et alluma l'écran géant qui lui servait de télévision. Tout en zappant, elle laissa un message vocal sur le portable de son cousin et celui de sa petite sœur pour les prévenir de l'absence de Hiashi.

Sa jeune soeur rentra à vingt-et-une heure, comme à son habitude. Personne ne savait pourquoi elle restait dehors si tard, ni ce qu'elle faisait en sortant des cours. Hinata l'entendit lancer ses chaussures dans l'entrée. Cela la fit sourire. Hanabi pouvait rendre leur père fou, à laisser traîner ses affaires partout. Cependant, Hiashi ne l'aurait jamais touchée. Elle était la seule à échapper à son contrôle, il le savait et la respectait pour ça. Elle avait onze ans à peine, mais se comportait déjà en adulte indépendante. Hinata ne se souvenait pas avoir vu sa soeur faire un caprice. Elle avait toujours été une enfant calme, solitaire et silencieuse.
- Salut, Hinata, dit-elle en déposant son sac sur la table basse du salon.
- Ca va, Hana ?
- Bof. Routine. Profs chiants, incapable de se faire respecter, camarades inutiles et stupides, nourriture infecte, râla Hanabi. Quand est-ce que Père va se décider à m'envoyer dans une école potable ?
- Qu'est-ce que tu entends par potable ?
- Celles où l'on entre que sur concours. Celles où l'on forme les élites.

Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne faisait preuve d'aucune vanité. Elle avait en effet, au bas mot, les même capacités intellectuelles que Neji. Cependant, elle n'en utilisait pas le quart, se cantonnant au rang d'une élève banale, plafonnant à un minuscule treize de moyenne générale. Hinata osa poser à sa soeur une question qui la tarabustait depuis des mois :
- Pourquoi tu ne te donnes pas la peine de faire plus ?
- A quoi ça me servirait ? répliqua sa soeur.
- Eh bien... tu te démarquerais... en bien... tu pourrais choisir n'importe quel lycée... ton dossier scolaire serait exemplaire...
- N'importe quel lycée tuerait pour avoir une Hyuuga parmi ses élèves. Alors Hanabi Hyuuga, la fille pressentie pour être héritière de la Soke...

Les paroles d'Hanabi blessèrent sa sœur. Parce qu'elles étaient vraies. Il était extrêmement rare que l'enfant aîné ne soit pas destiné à diriger le clan. Mais en ce qui la concernait... Hinata savait bien que sa sœur serait choisie à sa place. Et cela lui faisait mal au-delà de la raison. Elle aurait dû avoir le temps de s'améliorer, mais non. Elle n'avait pas réussi et l'humiliation était toujours aussi cuisante.

Sa soeur, remarquant son trouble, la fixa dans les yeux. Longtemps. Hinata soutint le regard impassible de sa petite soeur pendant quelques secondes puis détourna les yeux.
- Je ne veux pas devenir chef de clan, Hinata. Je n'ai jamais voulu. Mais si tu n'es même pas capable de supporter le regard de ta propre sœur, comment t'en sortirais-tu face aux puissances auxquelles tu auras à faire régulièrement ?

Hanabi sortit, laissant derrière sa sœur aînée en plan, figée, la bouche ouverte, comme assommée par sa dernière phrase.


Et voilà, un troisième chapitre.
Je sais que ça fait longtemps que je n'ai pas posté, mais je n'avais vraiment pas le coeur à écrire cette fiction.
Alors, je vous remercie de me suivre quand même.