Une nouvelle génération


Fanfiction Naruto écrite par mimichan (Recueil de mimichan)
Publiée le 22/01/2009 sur The Way Of Naruto



Salut, c'est ma première fic, elle est plutôt longue, cela fait un moment que je l'ai écrite. Je posterai assez souvent vu qu'elle est déjà écrite. Je voulais créer des persos qui m'appartiennent sans trop me casser la tête et je suis plutôt contente du résultat. Je ne pense pas avoir mis du spoil.
Enjoy...



Chapitre 1: Introduction



Elle attachait des bouquets de fleurs médicinales pour les faire sécher aux poutres prévues à cet effet dans la cabane du jardin. Il se dégageait de la petite pièce une odeur particulièrement apaisante. Il était tard, la lune pleine complétait l’éclairage faible de sa bougie vacillante.

Elle se frotta les mains, satisfaite du travail accompli et descendit de son tabouret.
Son ventre se contracta douloureusement quand elle entrouvrit la porte du cabanon. Des auras meurtrières toutes proches ! Est-ce que les villageois qui les toléraient à peine à cause de leurs aptitudes ninjas se seraient enfin décidés à en finir avec elles ?

Elle glissa un œil dans l’embrasure.
Il y avait deux personnes en compagnie de sa mère dans la cuisine. Elle ne pouvait voir que leurs silhouettes, il semblait porter des manteaux.
Un discret son de clochettes se fit entendre.
Sa mère se mit en position de combat, et engagea les hostilités. Elle se rua alors à l’intérieur en dégainant son katana pour lui prêter main forte. En moins d’un instant, elle se porta à sa hauteur.

Les intrus la regardèrent avec intérêt et convoitise. Elle ne pouvait déterminer leur apparence car seule une partie de leur visage était visible sous leurs chapeaux de pailles aux rubans blancs.

Leurs manteaux noirs portaient des nuages rouges. L’Akatsuki…
« Viens avec nous ! Il ne sera rien fait à ta mère alors, elle ne nous intéresse pas…, commença le plus grand des deux d’une voix grave.
- Ne les écoute pas ! Fuis !
- Mère, ils ne sont que deux. Nous pouvons…
- Ne discute pas ! Ils sont plus forts que nous, tu ne le sens pas. »

Des perles d’eau salées naissaient aux coins de ses yeux, son cœur se brisa et ses entrailles vrillèrent sur elle-même. Elle avait évidemment raison mais…
« Mais tu vas y rester…
- Je vais les retarder même si ce n’est pas longtemps, cela te donnera une chance ! Fuis ! »

Sa mère se positionna devant elle défiant ainsi ses adversaires. Son air résolu lui insuffla le courage nécessaire pour se retourner et la laisser.
« Je protègerai mon enfant jusqu’à mon dernier souffle… »

La jeune fille, en larmes, à regret se mit à courir.
Ses mots, les derniers de sa mère, résonnaient encore dans sa tête alors qu’elle détournait son regard embué des cadavres qui jonchaient le village. Elle avait naïvement cru pouvoir y trouver de l’aide. Ses deux monstres avaient massacré hommes, femmes et enfants sans distinction.

Elles ne s’étaient rendues compte de rien vivant bien à l’écart des autres. Elle franchit enfin les portes de la ville dégouttée par tant de cruauté.
Elle monta sur une branche et se mit à sauter d’arbre en arbre haletant. Elle devait survivre, son sacrifice ne devait pas être vain. Elle essuya rageusement ses larmes maudissant ses jambes tremblantes.

Ses tripes se serrèrent soudainement lui coupant le souffle et manquant de la faire trébucher. Quel formidable chakra ! Il provenait de son village.

C’était sûrement celui de l’un de ses terribles ennemis. Ils n’étaient pas loin.
Elle s’arrêta, regarda en direction de son village qu’elle venait de quitter. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Un immense oiseau blanc envahissait les cieux nocturnes. Il s’écrasa sur les habitations, provocant une explosion phénoménale.
Elle se protégea de ses bras de la déflagration tout en s’accrochant fermement à la branche d’arbre sur laquelle elle se reposait grâce au chakra qu’elle libérait de la pointe de ses pieds.

Des frissons parcouraient son corps et des larmes roulèrent sur ses joues. Tout ce qui lui était cher venait de lui être arraché !
Des sanglots secouèrent son corps chancelant. Non, non, non, elle ne devait pas paniquer, elle devait s’enfuir, ils allaient la pourchasser. C’est elle qu’ils voulaient !
Bouge, bouge, bouge ! Surpasse ta peur et ta peine, il en va de ta vie. Tu es la dernière, pense-y. Mère…

Ses dernières paroles s’invitèrent dans son esprit : je protègerai mon enfant jusqu’à mon dernier souffle. Elle ne le reverrait plus jamais, çà y est elle était morte…, elle ne la décevrait pas.

Elle se releva avec assurance, déterminée.
Ils ne l’auront pas.
Elle reprit sa route espérant ne plus jamais entendre ce sinistre son de clochette.

Bidon

Une semaine plus tard, dans le village paisible de Konoha, enfin pas si paisible que cela en fait puisqu’une jeune kunoïchi s’évertuait à retrouver le ninja qui faisait battre son cœur en s’époumonant d’une voix criarde :
« Sasuke kun ! »

Indifférente aux regards outragés que lui lançaient les villageois à chaque fois qu’elle prononçait son doux prénom, elle courrait partout telle une furie :
« Bon sang ! Sasuke kun ! Où t’es-tu encore fourré ? »

Elle passa devant tous les endroits fréquentés par le jeune homme. Ah ! Ichiraku-ramen !
« Vous n’auriez pas vu Sasuke kun ?
- Il est venu dîner avec son coéquipier mais je ne sais pas où ils sont partis.
- Il était assis, là !
- Exact, jeune fille.
- Je dois le retrouver. Hokage sama veut qu’il vienne.
- Cette maudite date… »
Elle partit avant d’entendre la suite. Elle connaissait par cœur ce que tous les villageois ressassaient depuis des années.

La trace de Sasuke s’arrêtait ici. Elle prit un air songeur tout en reniflant l’air autour d’elle. Il était encore sur un toit en train de préparer un sale coup avec son coéquipier. Et ils ne l’avaient pas averti. Ils entendraient de ses nouvelles !

Elle grimpa le long d’un mur avec agilité, se positionna sur une cheminée et scruta l’horizon. Le soleil se couchait déjà.
Elle repéra les deux plus grands voyous de Konoha allongés au bord du vide guettant la première occasion de réaliser un odieux méfait.

Elle les rejoignit aussitôt.
« Je vous cherchais partout, crapules !
- Moins fort, tu vas nous faire repérer, baka ! »

Elle sourit en constatant la rue qu’ils surveillaient.
« A près quel Hyuga en avez-vous ?
- Le premier de notre promotion qui passe. »

Elle se mit à plat ventre à côté d’eux. Elle fronça le nez et réajusta les nœuds de ses innombrables tresses, signe annonciateur de tempête.
« Je ne veux pas un coéquipier furax, Sasuke kun. De plus, avec le Biakugan, il saura que c’est toi…
- enfin nous…, sourit-il.
- Ne me mêle pas à çà !
- C’est qui, qui se retrouve en notre compagnie, baka ! »

Les plis de son nez se marquèrent un peu plus. Le coéquipier de Sasuke crut bon d’intervenir :
« Ne t’inquiète pas, on a prévu notre coup. »

Il ne dit rien de plus, un sourire mystérieux au coin des lèvres. Sasuke se renfrogna dans l’examen de la rue. Il était tellement kawaï quand il prenait son air sérieux. Il se tourna brusquement vers elle :
« Où est Namaru ?
- A la niche. Il ne te gênera pas si c’est ce que tu veux savoir », répondit-t-elle avec hargne.

Les deux ninjas s’observèrent en silence.
Elle ne savait pas pourquoi elle réagissait de cette façon avec lui. Peut-être parce qu’elle sentait qu’elle ne comptait pas pour lui autant qu’elle l’espérait. C’était dur pour elle, tous les ninjas de sa promotion la considéraient comme leur petite sœur et Sasuke n’échappait pas à la règle.

Ils avaient tous quatorze ans et elle, seulement douze. Il ne tomberait jamais amoureux d’elle malgré le fait qu’elle soit un génie.
Ses doux yeux océans la fixaient avec curiosité. Elle aimait tellement son visage paisible, les trois fines moustaches sur ses joues, ses cheveux rose bonbon ébouriffé, son sourire magnifique et son caractère changeant. Elle, Inuzuka Kin fille de Inuzuka Kiba et Yamanaka Ino craquait pour Uzumaki Sasuke, fils du sixième Hokage Uzumaki Naruto et de la légendaire med-in Haruno Sakura.

Fuga, le coéquipier de Sasuke, fils de Saï, se racla la gorge :
« Hum…les deux tourtereaux… »

Les deux tourtereaux en question lancèrent un regard assassin au jeune homme à la peau pâle et aux cheveux ébènes.
« Fuga…t’es mort…, dirent-ils en synchronie parfaite.
- Je croyais que c’est plutôt la peau de Hyuga Tenji qui nous attend, répondit-il avec aplomb en fermant à demi ses yeux sombres et en souriant bêtement.
- Ah ! Mon coéquipier. »

Ils se concentrèrent sur Hyuga Tenji, fils de Hyuga Neji et Tenten, qui rentrait au manoir de manière décontractée. La ressemblance avec son père était frappante. Ses cheveux longs bruns lui arrivaient aussi à mi-dos, il portait un jogging beige. Il était hautain, crâneur et particulièrement désagréable.

« Cela tombe bien, c’est lui que j’aime le moins, marmonna Sasuke. Attends…attends…attends…maintenant. »

Fuga poussa alors un bidon à côté de lui. Tenji venait juste de fermer les yeux, complètement relaxé, les mains dans les poches, il ne vit rien venir.

Le Hyuga se retrouva avec un bidon sur la tête déversant abondamment son contenu : peinture rose. Il lui arrivait jusqu’à la taille. Il se mit à déambuler de manière comique à l’aveuglette en essayant vainement de retirer l’objet dans lequel il était encastré. Il se cogna plusieurs fois contre les murs avant que les passants hilares ne se décidassent à secourir le pauvre malheureux.

Les fautifs se retirèrent silencieusement après avoir pleinement profité de la scène.
Ils se retrouvèrent au terrain d’entraînement le plus proche où ils purent enfin éclater de rire.
« Sasuke kun, t’es sûr que le ridicule ne tue pas un Hyuga.
- Pas si sûr Kin, surtout qu’il doit se ramener peinturlurer en rose jusqu’au manoir où l’attend toute sa famille.
- T’es sûr qu’il ne nous a pas repérés.
- Comment pouvait-il utiliser son Biakugan les yeux fermés ?
- Quelle tactique imparable !
- Je suis le meilleur, dit-il en souriant tristement. »

Ils se calmèrent petit à petit, remarquant le trouble de Sasuke. Kin devait aborder le sujet délicat. Il n’était pas si maussade d’habitude.
« Sasuke kun, tu es au courant…aujourd’hui c’est…
- Je sais quel jour on est. Je ne suis pas prêt de l’oublier, celui là, râla-t-il.
- Ton père t’attend sur sa tombe.
- Je n’irais pas. Ce Sasuke Uchiwa ne représente rien pour moi.
- Il est mort pour sauver le village.
- Ce n’est pas ce que les habitants ont retenu de lui. On n’appelle pas son fils par le prénom d’un nukenin haï. Je ne viendrais pas comme toujours.
- A quatorze ans, tu n’assumes pas encore ton prénom, c’est grave.
- Fuga…t’es mort. »

Il tourna les talons. Sasuke s’éloigna. Ils restèrent ainsi sans parler jusqu’à ce qu’il ne puisse plus apercevoir distinctement la spirale rose imprimé sur son kimono bleu ciel.

Fuga sourit, ferma les yeux et lança sur un ton ironique :
« Il est susceptible, tu le sais bien, ce jour précis. Quel manque de tact, Kin !
- Fuga, t’es mort. »
Et, Kin s’en alla en fulminant.