Quatre histoires de Konoha


Fanfiction Naruto écrite par Garok (Recueil de Garok)
Publiée le 19/01/2009 sur The Way Of Naruto



Bon, bah, voilà, quoi. Que dire, sinon that I hope you'll love it. Ouh, yeah !


Chapitre 1: Quatre histoires de Konoha



Premier one shot : Forever survivng


-Très bien, messieurs, ce sera tout, vous pouvez y aller.

Un à un, les différents responsables militaires désertèrent la salle du conseil. Le Sandaime se retrouva seul, et se permit un soupir de lassitude, le genre de signe de faiblesse qu’il ne pouvait se permettre qu’en l’absence d’autres personnes.

La guerre s’éternisait, mais les troupes avait un bon moral, et lui conservaient toute leur confiance. Il parvenait à limiter au plus les pertes, et même les missions Kamikaze, toutes annoncées comme telles, trouvaient systématiquement des volontaires.

Il quitta à son tour la salle, et se dirigea vers son bureau, où l’attendait un tout autre type de consultation.

Il en ferma la porte, et se tourna vers son visiteur, le chef de la police, Fugaku Uchiha.

-Alors ? demanda-t-il d’entrée de jeu. Que pense la population ?

-Pour être franc, le moral ici n’est pas des meilleurs. La guerre dure.

-Mais encore ? insista le vieil homme, sentant qu’il y avait autre chose.

Fugaku hésita un instant, puis continua.

-La population se demande pourquoi vous ne prenez pas part aux combats.

Voilà, c’était dit.

-C’est tout ? questionna le Hokage, quoique le sachant déjà. Le meilleur pour la fin, dit-on, et l’information lâchée par son chef de la police devait bien être sa plus grosse.

-Oui. Répondit-il en effet.

-Très bien. Vous pouvez disposer.

Fugaku partit, abandonnant le chef de village dans ses méditations.

L’éternel débat qui animait chaque guerre : pourquoi l’Hokage ne participe-t-il pas en personne au combat, lui qui est si fort ? Est-ce qu’il serait lâche ?

Les civils sont stupides, ils ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez. Pensa le Sandaime. Ont-ils seulement imaginé l’impact sur les soldats si l’Hokage venait à être tué au combat? L’armée serait comme un corps décapité qui s’écroule.

Ils croient que c’est facile, pour lui, d’envoyer tous ces hommes, ces femmes, ces enfants, parfois, au devant des armes ennemies ? Ils croient qu’il ne pense qu’à préserver sa petite vie ?

Mais, s’il avait le choix, il serait en première ligne, encore et toujours, et il tremperait ses mains dans le sang, dans celui de ses ennemis et le sien.

Mais il ne pouvait pas, car alors, il n’aurait plus sa vue d’ensemble, et le pays du feu perdrait…

Lui demander d’aller à la guerre ! Ses poings se crispèrent de rage.

Ils peuvent bien y aller eux-même, puisqu’ils tiennent tant à y envoyer quelqu’un !

Lui, il n’avait pas le droit de bouger du village ! Si toute l’armée venait à brûler, si le pays du feu s’effondrait, alors lui défendrait son village de toute sa puissance. Il serait le dernier à tomber. Un rôle difficile.

Mais jusque là, il devrait rester sur sa chaise, et diriger tous ces morts en sursis.

Le chef est destiné à vivre avec la culpabilité du survivant. Jusqu’à sa mort.



Deuxième one shot : l'intérêt du Yin et du Yang


L’intérêt du yin et du yang, ce n’est ni le mal, ni le bien, mais la petite tâche blanche dans le noir, et la petite tâche noire dans le blanc.

La petite tâche noire dans le blanc, c’est ce qui permet de tolérer les petits vices de quelqu’un, et la petite tâche blanche dans le noir, c’est ce qui donne espoir dans le monde.

La petite tâche noire dans le blanc, c’est ce qui permettait à Orochimaru d’excuser l’obsession sexuelle de Jiraiya, et la petite tâche blanche dans le noir, c’est ce qui permet à Jiraiya d’avoir encore confiance en son ami.

La petite tâche noire dans le blanc, c’est l’imperfection qui fait Jiraiya, la petite tâche blanche dans le noir, c’est la cause qui explique Orochimaru.

Cette petite tâche noire, c’est ce qui empêche Orochimaru d’oublier Jiraiya, cette petite tâche blanche, c’est ce qui empêche Jiraiya d’abandonner Orochimaru.

Cette petite tâche noire, et cette petite tâche blanche, c’est la part de l’un, dans l’autre.



Troisième one shot : Compensation


Sai était bien. Ce lit lui plaisait tout particulièrement. Ino aussi. Et Ino était dans ce lit. Cette situation était donc agréable. Du moins, il déduisait de ses lectures que c’était ça, « agréable ». Mais ses lectures paraissaient tellement loin de la vérité.

Sai, dans l’ANBU Ne, n’avait jamais connu ça. Même dans le centre de formation où il avait pourtant son grand frère avec lui.

Ouvrant enfin les yeux, il constata qu’il était huit heures. L’heure de se lever.

Il dégagea donc son bras, sous le corps d’Ino. Elle se réveilla.

-Sai… grogna-t-elle.

Il devait y aller.

-Je dois y aller.

-Naan.

Il devait vraiment y aller. Ou alors Sakura le taperait.

-Je dois vraiment y aller. Ou alors Sakura me tapera.

-Steplaît… gémit-elle dans son demi sommeil, comme une gamine.

Il regarda sa petite moue boudeuse en haussant un sourcil.

-T’as peur d’elle, en fait. Le provoqua-t-elle.

C’était vrai. Elle lui faisait peur

-C’est vrai, admit-il. Elle me fait peur.

Son absence de réaction la renfrogna un peu plus. Il sourit.

Il commença à s’habiller, puis s’interrompit. Ino avait pris son pantalon. Il soupira.

Il le lui fallait.

-Ino, il me faut mon pantalon, dit-il sans se départir de son calme.

Elle le serra un peu plus fort.

En désespoir de cause, il lui sauta dessus. Après une courte bataille, il parvint à remporter l’objet tant désiré.

Il l’enfila, puis la regarda à nouveau. Elle boudait encore plus. Il soupira à nouveau, en souriant cette fois.

Il y allait. Elle pouvait rester encore un peu, si elle voulait.

-J’y vais, tu peux rester encore un peu si tu veux.

-Attend, l’arrêta-t-elle en le regardant enfin.

Il attendit.

-Dis moi que tu m’aimes.

Il n’avait pas le temps de le faire bien. Ce soir.

-Je n’ai pas le temps de le faire bien. Ce soir.

Il entr’aperçut une nouvelle moue boudeuse en refermant la porte.


Il avait passé une nuit avec elle, et pourtant, il avait l’impression que ce n’était qu’une minute. Il en voulait plus. Il en voulait toute une vie, toute une vie comme ça, simplement.

Il ne dissimulait pas ses pensées à Ino. Il lui disait absolument tout ce qui lui passait par la tête, tout le temps, quitte à paraître bizarre. Avec elle, il réfléchissait moins, devenait plus spontané. Et elle, elle le prenait tel qu’il était, avec sa naïveté, sans poser de question, sans vouloir le changer.

Cette nuit… Une nuit, une minute, une éternité. Il n’arrivait pas à se décider. Une nuit pour la durée objective, une minute de ce qu’il aurait désiré, une éternité dans son intensité.

Cette journée dura pour lui une journée objective, une minute dans son intensité, une éternité sans ce qu’il désirait.

Arrivé chez lui, il projeta devant sa porte de s’écrouler cinq minutes sur son lit pour profiter de l’odeur d’Ino, puis de se préparer pour aller la retrouver.

En entrant, il sentit l’anormalité. Au sens propre. L’odeur violemment métallique du sang.

Son esprit devint glacial aussitôt, plus de passion, seulement l’ANBU en lui, la machine.

Il sortit un kunai. Pas le temps de dessiner.

Il se plaqua contre le mur, puis bondit à l’intérieur.

Deux coups d’œil dans l’entrée le renseignèrent. Personne ici.

Première pièce. Sa chambre.

L’odeur venait de là, en fait.

Toujours nue, et allongée sur son lit, les yeux écarquillés. Magnifique, même ainsi. Ils l’avaient égorgée.

Derrière lui, une voix.

-Tu veux savoir qui a fait ça ?

Il se retourna lentement. Danzô sama. Et deux ANBU Ne.

Il savait déjà qui avait fait ça.
-Qui ? demanda-t-il

-Moi, répondit son protecteur.

Il savait déjà.

-Je l’ai fait pour te débarasser de tes sentiments inutiles. Les sentiments sont inutiles.

Et alors ?

-Quels sentiments ? répondit Sai, neutre.

Danzô le jaugea du regard.

-Es-tu en colère ? demanda-t-il.

Oui.

-Non. Répondit-il.

Neutralité.

Puis son faux sourire, qui tira de nouveaux ses traits.

Danzô sourit lui aussi, satisfait.

-Très bien.

Suivi de ses deux ninjas, il quitta l’appartement.

Sai redevint neutre.

Il regarda le cadavre de la jeune femme. Doucement, il ferma les yeux.

Un jour, c’est avec ce sourire faux, qui rassurait Danzô, qu’il le tuerait.

Un ANBU Ne n’a pas le droit au bonheur. Mais rien ne lui interdisait la vengeance.



Dernier one shot : La décomposition


La vie après la mort est un processus des plus simples.

D’abord, d’abord il y a le rien. Le cadavre qui gît, grisâtre, et puis c’est tout. Et puis, petit à petit, vient l’odeur. L’odeur des aliments pas digérés, qui pourrissent dans l’estomac, l’odeur de la merde et de la pisse qui pourrissent dans les intestins, dans la vessie, l’odeur de la chair qui commence à pourrir, elle aussi.

Si le cadavre est en plein air, il y a ensuite les charognards, attirés par l’odeur. C’est alors du bruit. Le croassement des corbeaux, ou le rire des hyènes, suivant la faune locale.

Puis vient la dernière phase, la plus horribles, la plus lente. S’il en reste des charognards, ou qu’il n’y a pas eu de charognards, alors, le corps pourrit de lui-même. La peau, sèche, se décolle, et révèle une chair grise et putréfiée, les larves blanches grignotent le corps. La longue chevelure noire se décolle, un œil doré roule hors de l’orbite. Les larves grossissent. Le squelette apparaît, petit, à petit, à petit, à petit. Seuls quelques lambeaux de chair maintiennent les os ensembles. Les os ne tiennent plus ensemble.

Il n’y a plus que le squelette. Et de nouveau le rien.

Puis ça recommence. Le rien, et puis l’odeur de la mort, puis les charognards qui rient ou croassent, puis la peau qui tombe, et la chair grisâtre, et les larves qui mangent, et les cheveux qui tombent, et l’œil qui roule, et les larves plus grosses, et le squelette qui apparaît, et le squelette tout seul, et le rien qui revient.

Puis ça recommence à nouveau. Le rien, l’odeur, le bruit, la peau, la chair, les larves, les cheveux, l’œil, les larves, le squelette, le squelette, le rien.

Puis encore une fois. Et encore une fois ; et encore une fois, et encore une fois encore une fois encore une fois…

Et la réalité qui revient, avec la violence d’une conclusion.

Itachi désactive son Mangekyô Sharingan, tourne le dos à Orochimaru, et part.



Alors, alors, comment vous avez trouvé ? C'est pas du Jean Genet, mais je suis plutôt content de moi. Pas vous ?

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