L'anbu Naruto


Fanfiction Naruto écrite par Namikaze_Jehu (Recueil de Namikaze_Jehu)
Publiée le 14/09/2009 sur The Way Of Naruto



Le fameux chapitre 12^^ Personnellement je suis très fier de ce chapitre et qui est de très loin celui que je pense avoir le mieux écrit. L'objectif était de décrire avec précision les sentiments de Naruto lors de sa première mission. Je ne sais pas si j'ai réussi ou si je réecrirai des chapitres comme celui là mais je dois dire que j'ai eu beaucoup de plaisir à l'écrire (si ça intérresse quelqu'un XD). Enjoy!


Chapitre 12: La première mission de l'Anbu Naruto (partie 2)



Nous avancions à une bonne vitesse. Il ne nous fallut que peu de temps pour arriver devant la porte. Les gardes nous aperçurent. Ils étaient deux. Mon capitaine n’eut pas une seconde d’hésitation. Il accéléra encore, sortit un Kunaï, et trancha la gorge du premier d’entre eux avant même qu’il n’eut le temps d’amorcer un mouvement. Il s’effondra au sol sans un bruit. Déjà mon capitaine lacérait la carotide du second garde qui connut le même sort que le premier.

Il s’arrêta un moment alors que le sang des ninjas du village de Kusa se répandait sur le sol. Il n’avait pas eu le temps de faire le moindre geste et avait encore moins put déclencher l’alerte. Pour le moment notre infiltration était un succès.

Je rejoignis mon capitaine. Je devins livide en voyant les corps des gardes morts. Leurs visages exprimaient encore un mélange de surprise et d’effroi. Ils étaient morts sans avoir eu le temps de se défendre ou de faire quoi que ce soit. Il avait été incapable de remplir la mission qui leur avait été confiée. Ils étaient morts en vain. En pensant à tout cela, mon estomac se retourna et me fit abominablement souffrir.

Mon capitaine, compréhensif, me laissa un peu de temps pour me ressaisir. Conscient de cela, je fis mon maximum pour reprendre le contrôle de mes émotions.

-C’est la première fois que tu vois quelqu’un mourir sous tes yeux ? Demanda le capitaine d’une voix sans émotions.

Ce fut le déclic pour moi. J’avais des choses à accomplir et pour cela je devais devenir plus fort. Ce n’était pas la première fois que je voyais quelqu’un mourir. Mais c’était la première fois que je voyais quelqu’un que je ne connaissais pas mourir ainsi. Qu’avait-il fait pour mériter ce sort ? Toutes ces interrogations n’avaient pas lieu d’être. Pourtant je ne pouvais m’empêcher de songer à cela. Je lui répondis avec le plus d’aplomb que je pouvais fournir, autant dire pas grand-chose.

-Non mon capitaine, dis-je d’une petite voix.

Il prit l’information sans changement d’émotions visible.

-Naruto… J’imagine à peu près ce que tu dois te dire. Si tu veux trouver une raison pour justifier cela… Sache qu’il n’y en a pas.

Je déglutis avec difficulté.

-L’Hokage ordonne et nous exécutons. Son verbe est notre ordre et nous n’avons pas à poser de questions. Nous devons obéir sans jamais remettre en cause le bien fondé de la décision de notre supérieur. C’est de là que dépend le succès où l’échec de la mission.

-Ou… Oui mon capitaine.

-On nous a ordonné de rayer ce village de la carte sans que personne d’autre que les dirigeants du village ne le sache. Nous ne devons, par conséquent, laisser aucun survivant. C’est un ordre d’extermination. Si je te vois flancher une deuxième fois, je t’exécute. Nous n’avons le droit à aucune bavure. Me suis-je bien fait comprendre ?

-Oui mon capitaine… Répondis-je d’une voix anéantie.

-On m’a présenté un rapport sur toi… Tu es du genre à épargner tes adversaires et à tout faire pour les sauver mais… Toi plus qu’un autre, tu te dois d’être capable de tuer de sang-froid.

Je le regardais avec un regard interrogateur.

-Tu es le dernier Jînchuriki encore en vie, et un possesseur du Sharingan de surcroît, ce qui fait de toi l’arme ultime en temps de guerre.

J’eus un rire amer. Je savais déjà que j’étais une arme pour les dirigeants du village. Ce n’était pas une nouveauté pour moi.

-Pourtant nous sommes en temps de paix, répondis-je. Depuis que l’Akatsuki a été démantelée, nous ne risquons plus grand-chose.

-Si c’était le cas nous ne serions probablement pas ici.

Je me retournais pour lui lancer un regard perplexe.

-Nous sommes aux portes d’une nouvelle guerre Naruto. Le pays du feu est le plus resplendissant et le plus verdoyant. Konoha est le seul rempart pour le protéger des attaques ninjas. L’Akatsuki et plus particulièrement Pein ont frappé et fragilisé les défenses du village et dans le même temps la paix. Nous sommes devenus une cible facile. On peut penser que le village de Kusa préparait un soulèvement.

-Mais nous n’avons aucune preuve !! Protestais-je, bien que peu convaincu de ce que j’avançais.

-Nous verrons bien… Si en rasant ce village et en exterminant sa population nous trouvons des signes qui prouvent qu’ils allaient se soulever et nous attaquer, tu pourras être convaincu de l’efficacité de nos supérieurs. Et même si nous ne trouvons rien qui prouve la culpabilité de ce village, nous devrons quand même les tuer jusqu’au dernier.

-Mais pourquoi ?! M’entêtais-je.

-Parce que ce sont les ordres, me répondit-il d’une voix froide.

Sachant que j’étais en tort, je me résignais. Il me faudrait tuer aujourd’hui. Pour accomplir ma mission. 25eme règle du code des ninjas ; « En quelque situation que ce soit, un ninja ne doit jamais laisser transparaître ses émotions, l’accomplissement de la mission passe avant tout ». Je me récitais cette règle que les Anbu n’avait cessé de m’inculquer à n’importe quel moyen et au mépris de toute éthique. C’était mon choix. J’avais décidé d’entrer dans l’Anbu pour devenir plus fort, et je devais en assumer les conséquences.

-Si tu as compris Naruto…

Je sortis de ma réflexion pour écouter mon capitaine qui prenait la peine de me parler en mission, fait suffisamment rare pour être noté.

-Je terminerais par la chose la plus importante, continuais-t-il, tuer est l’expérience la plus importante pour un ninja….

Je tressailli. Ces mots étaient exactement les mêmes qu’avait employé Zabuza Momochi lors de son combat contre Kakashi.

-… Un ninja qui n’a jamais tué n’a pas lieu d’être, termina-t-il.

Je comprenais que nous n’échangerions pas un mot de plus.

-Oui mon capitaine, merci pour cette leçon.

Je m’inclinais car, même si je n’en pensais rien à ce moment là, je savais au fond de moi qu’il avait raison. Il soupira, encore un fait rare chez les Anbu.

-Reprenons la mission, nous avons perdu assez de temps comme ça.

-Oui mon capitaine.

Il réajusta son masque et se mit à filer à travers les rues. J’activais mes Sharingans et l’imita. La nuit ne serait pas de tout repos pour nous. Alors que nous traversions les rues à grande vitesse à la recherche de garde, nous arrivâmes à une intersection. Mon capitaine me fit signe de tourner à droite. En bon Shinobi, je m’exécutais.

Il ne me fallut que quelques secondes pour trouver un garde, seul, au milieu de la rue. Grâce à mon Sharingan, je pus percevoir et anticiper son mouvement. Il venait de me remarquer tandis que je fondais sur lui en accélérant encore, comme on me l’avait appris. Je sortais mon Kunaï alors que ses pulsations de chakra m’indiquèrent qu’il allait m’attaquer tout en criant pour alerter la milice.

A ma grande surprise, ma respiration, qui jusque là était saccadée et irrégulière, se calma et se régula. Je me penchais en avant, prenant ainsi de la vitesse, mit mon Kunaï devant, moi, le chargea de chakra et bondit vers le cou de mon adversaire. Je lui tranchais la carotide d’un geste si naturel que je crus l’avoir répété inlassablement des années durant.

Je me réceptionnais avec souplesse et glissais sur un bon mètre, alors que ma victime s’affaissait sans avoir compris ce qui lui était arrivé. Mes sens, étonnamment en éveil, m’avertirent de la présence d’une nouvelle cible. Un garde venait de débouler dans la rue dans laquelle je me trouvais, sans doute était il venu pour la relève. Mon regard croisa le sien.

Ni une ni deux je fondis sur lui à une vitesse que je ne me croyais pas capable d’atteindre. Il s’apprêtait à donner l’alerte et je pouvais lire la stupeur et la terreur dans ses prunelles. Je tranchais ses cordes vocales avec une précision qui me surprit au plus haut point. Privé de l’usage de la parole avant d’avoir pu appeler de l’aide, je vis ses yeux s’écarquiller sous les effets de la peur alors que je plongeais ma main libre dans sa cage thoracique, brisant ses côtes, pour y arracher son cœur.

Je retirais son organe vital et le broyais avec force devant ses yeux écarquillés et remplis de larmes et d’incompréhension. Il tomba le nez dans la poussière, mort sans avoir compris ni comment. C’est à ce moment précis que je repris mes esprits et constatais l’ampleur des dégâts.

Je venais de tuer deux personnes, deux humains, totalement innocents, de sang froid et sans la moindre pitié. Comment avais-je pu faire ça ?! Comment ces mouvements avaient-ils pu me paraître si naturels ?! Je regardais mes mains… Ces mains avec lesquelles je venais de tuer deux innocents…

La lame de mon Kunaï était imbibée d'un liquide carmin. Ce même liquide carmin qui allait jusqu’au milieu de mon avant bras gauche. Qu’avais-je fais ? Comment avais-je pu en arriver là ? Je ? Mais oui ! Kyuubi ! Cette explication s’imposait à moi comme une évidence. Je fermais les yeux et plongeais dans les tréfonds de mon âme, à la recherche du démon renard.

Je me retrouvais debout, face à une cage dans laquelle se trouvait le démon ancestral qui riait aux éclats derrière ses barreaux. Je regardais le sceau qui le retenait prisonnier avec effroi. Rien ni personne ne l’avait touché. Ce qui voulait dire que… Non ce n’était pas possible !

-Pourquoi ris-tu ?! Hurlais-je à l’adresse du démon.

Il continua à rire avant de me répondre d’une voix satisfaite.

-Naruto, Naruto… Tu sais très bien que c’est toi qui as tué ces personnes. Et avec une application que je n’avais vue chez personne… Bravo gamin.

Je déglutis avec difficultés. Le renard venait de confirmer mes pires craintes et je savais qu’il ne mentait pas. Je continuais pourtant de me voiler la face sur ce qui était une évidence.

-Tu mens démon ! Criais-je désespéré.

-Les Anbu te l’ont dis au début de ta formation, dit-il sans en faisant fis de ce que je disais, rare sont ceux qui arrivent à réinvestir ce qu’ils ont appris à l’entraînement en combat. Toi tu l’as fait encore mieux que pendant les simulations… Tu dois savoir ce que ça veut dire non ?

Mes jambes vacillèrent et je me retrouvais sur les genoux, les yeux écarquillés en repesant à ce que m’avaient dit Akihiko et Yamato au début de ma formation. Kyuubi me répéta exactement les mêmes mots qu’eux auparavant et leurs images se fondirent dans mon esprit.

« Dans un combat réel, ceux qui peuvent se battre comme à l’entrainement se divisent en deux catégories, les abrutis finis et les tueurs nés »

Ces mots résonnaient dans ma tête, me martelant le crâne de leurs significations. Je pris ma tête entre mes mains en hurlant et en me roulant par terre. Le démon crut bon d’en rajouter une couche.

-Tu ne fais assurément pas partie de la première catégorie Naruto. Autrefois peut être, mais maintenant, il ne fait aucun doute que tu appartiens clairement à la catégorie des tueurs.

Je retournais dans la réalité. Toujours debout, mais anéanti. Kyuubi avait raison sur toute la ligne. Curieusement je commençais déjà à l’accepter. Je venais de tuer. Je m’en rendais compte seulement maintenant, mais j’étais un monstre. Toutes ces personnes qui me traitaient de monstre dans mon enfance avaient raison. Maintenant la plupart d’entre eux me considéraient comme un héros alors que je n’étais rien de tout ça. J’étais juste un meurtrier. Rien de plus. Un autre garde arriva.

-Hé toi ! M’interpella-t-il.

Je mis ma main sur mon masque et le retira avant de me tourner lentement vers lui. Oui. J’étais un meurtrier. Oui. Je reconnais avoir tué ces deux personnes. Oui. Je reconnais l’avoir fait instinctivement. Mais je ne fuirais pas mes responsabilités. J’assumerais mes fautes. J’assumerais le fait d’être un assassin.

-Un Anbu de Konoha... ? Oh mon Dieu ! ALE…

L’homme n’eut pas le temps de finir sa phrase. Je venais de lacérer sa gorge à la seule force de mes mains. Il portait ses mains à sa gorge en se demandant quand j’avais fait cela. Je pouvais le lire dans ses yeux. Je réactivais mon Sharingan en transperçant son estomac avec mon bras droit. Je le retirais lentement et remis mon masque pendant que ma troisième victime s’effondrait sans vie. Pour moi, la mission venait de commencer.

Je me mis en chasse, à l’affut du moindre bruit qui pourrait m’alerter de la présence de ma future victime. Je fendais la nuit à la recherche de ninja car, le capitaine avait été clair pendant le briefing d’avant mission. Tuer les ninjas en priorité. A cet instant, je venais de comprendre ce que signifiait être un Shinobi.

Je croisais une escouade de 5 gardes

Etre un Shinobi n’a vraiment rien de noble.

Comme je l’avais fait avant, je me penchais en avant pour prendre de la vitesse et chargeais mon arme de chakra.

Le Shinobi n’est qu’un soldat comme les autres.

Les gardes furent surpris de me voir. Ils semblaient jeunes et inexpérimentés. Ils ne devaient pas être plus vieux que moi, pourtant, je pouvais sentir leur peur et notre différence de niveau sans problème. J’eus presque pitié d’eux.

On ordonne au Shinobi et il exécute.

Mais la pitié n’a pas lieu d’être pendant une mission ou sur un champ de bataille. Je piétinais mes sentiments et tua le premier d’entre eux avec une facilité déconcertante.

Les ordres ne prennent pas en compte les sentiments du Shinobi car un Shinobi n’a pas besoin de sentiments et n’a pas à en avoir.

Il ne me fallut qu’une poignée de secondes pour en tuer trois autres, laissant le dernier d’entre eux succomber à la peur sous mon regard, que je devinais froid et inquisiteur.

Un Shinobi est un soldat.

Je pris le temps de mémoriser le visage déformé par la terreur de ma victime. C’était le moins… Non, le mieux que je puisse faire pour elle en l’état actuel des choses.

Un Shinobi est une arme humaine froide et puissante, dénuée de sentiments.

Je le tuais dès que ses traits furent encrés à jamais dans mon esprit. Je détectais une présence familière derrière moi.

Mon capitaine. Mon supérieur direct. Je me retournais pour lui faire face. Je retirais une nouvelle fois mon masque et désactivais mes Sharingans. Je voulais qu’il voie mon regard, mon nouveau regard. Car je savais que mon regard venait de changer. Aujourd’hui, l’innocent Naruto Uzumaki venait de mourir. L’Anbu Naruto était né. Le meurtrier venait de prendre la place du justicier dans mon cœur et mon âme. Le joyeux luron qui jouait sous le soleil que j’étais avait été remplacé par l’habitant du royaume des ombres. Comme mes camarades Anbu, je devenais un messager de mort.

-Recrue Uzumaki Naruto au rapport mon capitaine.

Il me regarda et constata sans émotions apparentes mon changement. Je compris en voyant ses yeux que je devais avoir son regard. Le regard d’un assassin.

- Présente-moi ton rapport.

-Mission en cours, huit personnes tuées. Tous ninjas. Probablement trois Junins et cinq Chunins, récitais-je comme on m’avait appris à le faire.

Il ferma les yeux comme pour méditer sur la situation puis les rouvris.

-Bien, reprise de la mission, m’annonça-t-il.

-Bien, répondis-je conscient de ce que cela voulait dire.

Nous nous remîmes en chasse. Le reste de la nuit ne fut qu’un immense carnage. Je tuais avec dextérité et efficacité. Plus encore que les autres Anbus ou même que mon capitaine. Nulle joie ou satisfaction dans mes actes. On m’avait ordonné de tuer et je tuais. Femme ou enfant, qu’importe. On nous avait dis de tuer tout le monde, je tuerais tout le monde. La terre se teintait de sang tandis que les corps s’amoncelaient. Nous mîmes le village à feu et à sang.

Ce n’est qu’au petit matin que cette tuerie prit fin. Le soleil se levait alors que nous nous rejoignions sur la place principale où gisaient de nombreux corps. Je vis mes camarades retirer leurs masques, signe que la mission était finie. Je fis de même, les observais et comprit quelque chose d’autre.

Lors d’un combat où une personne en tue une autre, quel que soit le vainqueur, aucun des deux ne sort indemne. L’un est mort, l’autre vit avec la mort de l’autre sur la conscience pour le restant de ses jours.

Je me souviendrais à jamais des cents treize personnes que j’ai tuées ce jour là. C’est ce jour là que j’ai enterré les sentiments.

Nous étions douze. Nous avons tué plus de milles personnes.



En espérant que ça vous ai plu. Par contre... Je ne sais absolument pas quand sortirat le prochain chap...