La Malédiction du Coeur


Fanfiction Naruto écrite par Ukya (Recueil de Ukya)
Publiée le 23/03/2009 sur The Way Of Naruto



Je vous présente ma première fan fiction ShikamaruxTemari (principalement, d'autres viendront vers le chapitre 5/6), qui me tient très à cœur. C'est un univers Alternatif, inspirée du roman Twilight, mais ni copié ni plagié. J'ai voulu jouer sur la rivalité amoureuse (triangles amoureux...etc), tout ceci compromis par un élément surnaturel.

Bonne lecture !



Chapitre 3: Le Cauchemar Recommence



Chapitre 3 : Le cauchemar recommence.

" _ Shikamaru !! " hurla la jolie blonde.

Temari s’était relevée sur les coudes et fixait un point vide de sa chambre, reprenant doucement ses esprits. Sa chambre ? Elle tourna la tête de gauche à droite, comme si elle découvrait cette pièce pour la toute première fois. Elle était couchée dans son lit, comme toutes les nuits, comme si rien ne s’était passé. Elle jeta un regard furtif à son réveil, qui indiquait qu’il était quatre heures du matin. Pourtant, la jeune fille était certaine qu’elle était dans la rue quelques instants plus tôt. Elle était sûre d’avoir revu Shikamaru, son Shikamaru. Il l’avait même traité de fille galère, comme à son habitude. Etait-ce un rêve ? Pourtant, Temari sentait encore les mains glacées d’Hidan parcourant vulgairement son corps, elle revoyait bien le visage du Nara et sa voix grave et ennuyée résonnait encore dans son esprit. Mais si c’était vraiment un rêve -comme l’indiquait l’endroit où elle se trouvait- tous ses espoirs, toute la joie qu’elle avait ressentit lorsque Shikamaru l’avait traitée de fille galère, serait mise au trépas. Une larme, puis deux puis trois coulèrent le long de ses joues alors qu’elle ramenait ses genoux, qu’elle encerclait de ses bras, contre sa poitrine. Temari en avait assez d’être secouée entre joie et tristesse. Elle en avait assez de vivre dans l’ombre du passé et de ne pas pouvoir voir les éclats du futur. Qu’est-ce qu’elle aimerait oublier... La blonde se sentait comme une poupée de chiffon qu’on secoue, comme une coquille vide. Elle se laissa tomber contre son oreiller, ses cheveux lâchés s’éparpillant sur le tissu et repensait à la vision de son rêve. Shikamaru était maintenant d’une beauté envoûtante… Grand, elle qui le dépassait d’une tête il y a quatre ans avait dû la lever pour le regarder dans les yeux. Toujours aussi mince et élancé, à croire que sa stature n’avait pas changé du tout. Ses cheveux d’un noir de jais étaient toujours rattachés en une queue de cheval haute, lui donnant l’air d’avoir un ananas sur le crane. Son visage étonnamment pâle arborait toujours cette expression ennuyée que tout le monde lui connait. Cette même moue fatiguée qui lui avait pendant longtemps donné envie de gifler. C’était son Shikamaru, mais avec un brin de sensualité et de maturité en plus.

Temari entendit la porte de sa chambre grincer. Elle sursauta et releva la tête vers la provenance du bruit. Elle aperçut un œil vert dans l’embrasure de la porte qui la fixait. La blonde tapota doucement sur sa couette et son petit-frère entra d’un pas lent et ample, majestueux. Il s’assit sur le lit de sa sœur, sans la regarder et fixa le sol de la chambre. La lycéenne s’approcha du garçon, et posa timidement sa tête sur l’épaule du rouquin. Ses larmes coulèrent et mouillèrent le tee-shirt de Gaara. Ce dernier posa sa main sur celle de sa sœur et se tut. Le silence est d’or dans ce genre de situation. Et il ne savait pas comment la consoler. Temari avait aussi senti que son frère n’allait pas bien. Il cherchait l’affection en posant sa main sur la sienne. Elle ne savait pas comment réagir et se mit à parler. Plus pour se consoler elle-même que son frère d’ailleurs.

"_ Tu te souviens Gaara ? Quand on avait peur de l’orage, quand on était petit. C’était moi la grande-sœur, mais c’était Kankurô qui nous consolait. Tu te rappelle comment il faisait ? Il nous prenait dans les bras, nous secouait doucement et murmurait que ça allait. Et on s’endormait tous les trois dans les bras de l’autre. C’était…

_ Arrête. "

Gaara lui lança un regard froid, mêlant tristesse et fatigue. Temari obtempéra. Gaara était comme elle. Ils n’étaient pas frère et sœur pour rien : au lieu de partager leur tristesse, ils la refoulaient au plus profond d’eux-mêmes. La blonde se contenta simplement de caresser de sa main libre la tignasse de son frère en chantonnant doucement une chanson que leur chantait Yashamaru quand ils étaient petits. C’est dans cette ambiance douce et sereine que les adolescents s’endormirent l’un contre l’autre comme des enfants, oubliant pendant quelques heures leurs peines.

Le week-end fut pesant pour les deux Sabaku. Le silence était pesant dans l'appartement, personne ne parlait, sauf pour les formules d'usage comme "tu peux me passer le sel ?" ou "à ce soir !". Par moments, Temari osait demander à son rouquin de frère ce qui le tourmentait. Il lui lançait un regard noir et lui retournait la question lorsqu'il ne s'enfermait pas dans son mutisme. Le week-end se déroula comme ça, dans la froideur la plus totale. Ils avaient l'habitude, car ils n'échangeaient pas beaucoup de paroles. Mais ce week-end était particulièrement long.

Le lundi arriva. Temari dut tirer son frère du lit et le menacer pour qu'il daigne aller à l'école. Ce fut difficile, et elle avait employé la violence pour se faire entendre. Dans les rues de Konoha, la blonde tirait son frère par le bras pour l'inciter à courir, sinon ils arriveraient en retard. Temari avait un bonnet blanc sur la tête, couvrant ses oreilles et ses cheveux blonds de la neige qui tombait sur la ville depuis plusieurs semaines. Seules deux couettes basses s'échappaient du bonnet de laine. Un manteau noir par-dessus son pull en laine violet, elle portait aussi un jean troué qui la faisait grelotter de froid. Gaara traînait du pied, une veste sur ses épaules couvrant légèrement ses bras nus à moitié couvert par son tee-shirt manche courte noir. A croire qu'il était insensible au froid. Mais ce n'était pas le cas. Il n'avait tout simplement pas envie de faire des efforts pendant quelques temps. Et s'il était au même moment sur le chemin de l'école, c'était pour éviter les foudres de sa sœur qui était particulièrement de mauvaise humeur depuis ce week-end.

Comme à leur habitude, et ce malgré leur retard, les frères Sabaku s'arrêtèrent devant la même ruelle malfamée pendant une minute. Un silence de mort s'était installé, remplaçant les cris stridents de la lycéenne qui essayait de réveiller son petit frère. Cette minute de silence passée, la blonde attrapa le poignet de son petit-frère et le traîna derrière elle, plus doucement et sans crier. Et Gaara se laissa faire, sans soupirer. Dans l'ombre de la ruelle, un inconnu observait la scène, un sourire tranquille aux lèvres avant de partir à son tour.

Ils arrivèrent devant l'école. Une foule d'élève était agglutinée devant le portail, poussant des cris stridents. Plusieurs voitures de police étaient garées sur le parking. Les deux retardataires haussèrent un sourcil d'étonnement, pensant être vraiment en retard. Ils s'approchèrent, jouant des coudes pour écarter les badauds. Temari retint un cri de surprise lorsque, enfin, elle réussit à apercevoir ce qui retenait l'attention des professeurs, des élèves, et de la police.

Hidan. Le professeur Hidan était accroché contre le portail du lycée, en signe de croix faisant penser au crucifix du Christ. Ses yeux étaient blancs, sa bouche ouverte. Son teint déjà pâle était complètement blafard. Son corps était ensanglanté, prouvant une lutte acharnée terrifiante. Le professeur de philosophie était mort.

Le directeur du lycée ordonnait aux lycéens de s'écarter pour laisser le soin à la police de faire son travail, en donnant aux étudiants quelques jours de congés suite aux incidents inquiétants qui ont eu lieux à la Konoha High School. Mais Temari restait pétrifiée devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Hidan, mort. Son cauchemar de quelques semaines prenait fin. Ce qui voulait dire… Ce qui voulait dire que ce qui s'était passé le vendredi soir n'était pas le fruit de son imagination. Shikamaru était vraiment de retour ? Il était vivant ?

Un large sourire s'étira sur les lèvres de Temari. Son cœur était désormais léger et si elle pouvait, elle aurait sautillé pour montrer sa joie. La foule d'élève s'éloigna, les adolescents discutaient de ce qui venait de se passer entre eux, se retrouvant dans des cafés ensemble. La blonde aux couettes rejoignit Gaara qui était un peu plus loin, mais qui avait tout aussi bien assisté à l'étrange scène, une joie morbide l'envahissant peu à peu. Ils ne firent pas de commentaire sur ce qu'il s'était passé. Gaara nota juste un changement d'humeur de la part de sa grande sœur, mais rien d'autre. Temari jeta quelques regards en direction des groupes d'élèves qui s'éloignaient en notant l'absence de sa meilleure amie.

"_ Tiens, où est Tenten ?" S'exclama-t-elle.

Gaara ne répondit pas, lançant simplement un regard discret au sol, signe qu'il ne souhaitait pas répondre.

"_ Elle n'a donc pas osé venir…" pensa-t-il.

La blonde passa sa main gantée sur son visage, et son visage s'illumina. Elle avait très envie d'expliquer à la jeune fille aux macarons sa merveilleuse découverte:

"_ Je vais passer chez elle. Elle est peut-être malade. Tu veux m'accompagner ?"

Le rouquin fronça ses sourcils rasés pour refuser l'offre de sa sœur, prétextant du travail. Temari comprit immédiatement que la mauvaise humeur du garçon était due à son amie: habituellement, même si ça ne l'enchantait pas, il accompagnait toujours la blonde chez son amie, appréciant à leur juste valeur la présence des deux adolescentes. Temari connaissait les sentiments de Gaara à l'égard de Tenten –qu'elle avait facilement devinés-, c'est pourquoi elle ne fit pas de commentaire et passa simplement sa main dans la chevelure du garçon, l'ébouriffant dans un geste tendre. Ce dernier ne dit rien et regarda sa grande-sœur courir dans les rues. Exaspéré, Gaara donna un violent coup de pied dans une canette qui avait eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

***

Temari avait traversé la ville pour arriver jusqu'à la villa des Hitora*. Leur imposante et spacieuse maison était loin du centre-ville, en bordure de la ville. Comme à chaque fois que la blonde venait, elle était impressionnée par l'immense maison de son amie: placée au milieu d'un grand terrain, rien que la porte d'entrée était grande. Leur maison avait trois étages et la première fois que Temari était venue, elle s'était perdue. Il faut croire que la création d'armes contre le terrorisme rapportait beaucoup au père de la jeune fille. Aussi la lycéenne blonde s'était sentie un peu gênée d'accueillir Tenten dans son deux-pièces. A cette remarque, la brune avait éclaté de rire en s'écriant qu'elle préférait ce petit appartement chaleureux que sa grande maison où elle se perdait alors qu'elle voulait seulement aller aux toilettes.

Gorgée de bonheur, Temari appuya sur la sonnette. Elle attendit patiemment quelques secondes et le grand portail blanc électrique s'ouvrit, dévoilant le magnifique jardin des Hitora entretenu avec amour par la mère de la brune aux macarons, recouvert d'une fine couche de neige. La blonde s'avança vers la porte d'entrée d'un blanc immaculé et frappa trois petits coups sur le bois. Une femme au visage fatigué lui ouvrit. Petite et ronde, c'était la mère de Tenten, Kaoru Hitora. De fines mèches brunes tombaient sur son visage potelé. Ses cheveux, parsemés de fins cheveux grisâtres coupés en un carré bien droit lui arrivait sous ses petites oreilles décorées de grandes boucles oranges. Les yeux de la femme d'une quarantaine d'année étaient taillés en amandes et de lourdes poches rougeâtres entouraient les yeux habituellement pétillant de malice de Kaoru. La mère de son amie mettait toujours Temari dans tous ses états. Elle était douce, aimante, franche et compréhensive… la mère idéale ! Quand elle venait voir sa meilleure amie, sa génitrice leur faisait des cookies et leur servait du thé. Tenten râlait toujours un peu mais une heure après, les trois femmes discutaient joyeusement. Kaoru était la mère que Temari rêvait d'avoir: la sienne était morte en accouchant de Gaara il y a 16 ans. Elle avait à peine 2 ans à ce moment là, mais ce manque – que leur oncle Yashamaru essayait de combler malgré sa haine refoulée à l'égard du jeune rouquin- avait toujours été là.

Kaoru observa longuement Temari qui expliquait la raison de sa visite. Puis elle tomba dans les bras de la blonde éberluée. Son corps était secoué de tremblements qui trahissaient ses sanglots. La jeune fille essaya de calmer la mère de son amie mais rien à faire: elle semblait inconsolable. Un policier qui devait être proche de la retraite arriva dans l'entrée. Immédiatement il demanda l'identité de la jeune fille –qu'il connaissait pourtant déjà-. Kaoru répondit entre deux sanglots: "Temari Sabaku, la meilleure amie de ma fille." Le représentant des forces de l'ordre de Konoha l'inspecta de la tête au pied, les sourcils froncés. Puis il les invita à le suivre jusqu'au grand salon de la maison. Kaoru suivait Temari en agrippant sa manche violemment. La jeune fille ne comprenait pas la raison de toute cette agitation mais se contenta de se taire. Les réponses à ses questions viendraient rapidement. On les fit s'asseoir sur le canapé confortable du salon. C'était une pièce lumineuse remplie de vieux bibelots et d'étagères remplies de livres de toutes sortes. Une pièce chaleureuse en somme, et agréable. En face des deux femmes, assis sur un vieux fauteuil, Takeshi Hitora –le père de Tenten- buvait silencieusement son café, réprimant du mieux qu'il pouvait ses spasmes. Takeshi, au contraire de sa femme, était grand et sec, toujours bien vêtu et dans sa superbe. Ses cheveux grisonnants, habituellement coiffés et plaqués contre son crâne, étaient dépeignés et son menton mal rasé. Ses yeux vifs et perçants étaient fatigués et las. Jamais Temari n'avait vu autant de chagrin et de fatigue chez cet homme qu'elle admirait autant qu'elle craignait. Lui qui étalait sa science à qui voulait bien l'entendre, cet homme plein de classe, de prestance et de dignité lui semblait bien faible…

Un silence pesant s'installa, que le commissaire brisa en posant des questions étranges à la jeune fille: Où était-elle vendredi soir ? Quand a-t-elle vu son amie pour la dernière fois ?

Avec une évidente surprise et inquiétude dans le regard, elle répondit néanmoins à ses questions: elle était tout d'abord à son boulot et est rentrée chez elle après. Elle n'a plus vu Tenten depuis vendredi après-midi, après l'école. Temari était perspicace, elle avait une petite idée de la raison de toutes ses questions, mais elle se permit cependant cette question:

"_ Il est arrivé quelque chose à Tenten ?"

Kaoru renifla bruyamment et étouffa un sanglot, Takeshi fixa le sol, toute la tristesse du monde peinte sur leur visage.

_ Elle a disparu. Et nous avons retrouvé son sang dans une ruelle proche du centre ville.

Temari écarquilla les yeux. Non. Non. Non. Ce n'était pas possible ! Pas elle, pas Tenten, pas sa meilleure amie ! Pas sa confidente, sa compagne de rire, pas elle ! Le visage de Temari devint livide, pour se noyer de larmes, elle baissa la tête et sa main gauche serra fortement son jean. Des questions pour lesquelles elle ne trouvait pas de réponse l'envahissaient: Qu'avait-elle fait pour avoir une vie comme ça ? Qu'avait-elle fait pour perdre toutes les personnes qu'elle aimait ?

Le commissaire la regarda fixement, avant de lui demander:

"_ Mademoiselle Sabaku, vous êtes bien la sœur aînée de Kankurô Sabaku ? "

C'était une affirmation, pas une question. La blonde hocha la tête, le regard mauvais, les yeux rougis par le chagrin. Elle savait parfaitement où il voulait en venir. Il sortit quelques dossiers et une dizaine de photos s'étalèrent devant elle. Elle prit une profonde inspiration et soupira lourdement, pour montrer à ce policier impertinent qu'il la fatiguait.

"_ Et ces personnes, les connaissez-vous ?" Continua-t-il.

Elle sourit, d'un sourire mauvais et narquois. Elle croisa ses bras sous sa poitrine, et répliqua:

"_ Si vous connaissez la réponse, pourquoi posez-vous la réponse ?

Il sourit devant l'audace de la jeune femme. L'entrevue se termina ainsi. Les parents de Tenten raccompagnèrent Temari et la prièrent de faire attention en rentrant. Elle, était complètement retournée. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, elle ne voulait pas perdre son amie. Pas comme elle les avait perdus, eux.

A suivre…

*: je n'ai pas trouvé de nom de famille à Tenten, donc j'ai préféré prendre celui qui est le plus souvent pris dans les fans fictions, pour que les lecteurs s'y retrouvent. Ce nom de famille appartient à la personne qui l'a inventé (que je ne connais pas u_u).



Je n'aime pas ce chapitre… Trop fade, rien ne se passe –c'est surtout que je préfère le chapitre 4 donc bon….- Il est court, parce que j'ai coupé le chapitre trois en deux (chap 3 et 4) donc il est beaucoup plus court. 'Fin bon, j'espère que ça vous a plu quand même!

Bonne lecture !
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