Gaara...Je t'aime...mais je ne comprends pas...


Fanfiction Naruto écrite par love_itachi (Recueil de love_itachi)
Publiée le 03/04/2008 sur The Way Of Naruto



Aha! Tu étais là, méchant petit cahier de la mort! Après m’avoir fait fouiller de fond en comble ma chambre, défait totalement ma maison, je te retrouve dans le sac à dos BLEU! Pas le rouge, mon sac d’école, mais le BLEU! Le méchant et exécrable BLEU! Sache que je te parle uniquement pour satisfaire la soif de mes lecteurs, mais sinon, ton amie la poubelle t’aurais dit un bonjour.

Désolé de cette chicane entre mon cahier et moi. On s’est parlé de façon calme et respectueuse.

Vraiment désolée pour le retard, mais quand mes fics Une femme, trois hommes et 3 tarées seront finies, je posterai de façon plus régulière. Aussi car ma fic L’ambre et la Perle aussi serait terminée ( PoTC). J’aurais donc que 3 fics en cours ( avec l’Éclyps qui va bientôt sortir ;p. En y pensant, il faudrait que je change l’image de Jenifael…elle devient sombre celle-là.)

Ah oui, pour l’instant, je compte environs 40 chapitres pour cette fic, si ce n’est plus.

Dédié à ma chère ¤oOSakuraOo¤ ^^!

Attention à la fin du chapitre, âmes sensibles prévoyez des mouchoirs et du Nutella, rire garantie.

Dernière chose : Dans le chapitre précédant, Alexandra et Maude se sont battues et la véritable identité de la Jinchuuriki a été révélé au grand jour. Gaara ne lui parle plus. Comme ça fait longtemps que l’autre chapitre a été posté, je crois bon de vous le rappeler.


Enjoy!



Chapitre 12: Il y a toujours une mélodie pour les jours meilleurs!



- Il m’en veut.
- Mais non réfuta Zafara.

Maude soupira, sachant qu’elle ne gagnerait pas ce combat verbal. Elle se laissa choir sur le canapé brun du salon de son appartement qu’elle partageait avec Zafara et Ikibi. En temps normal, à cette heure-ci, elle serait en train de s’entraîner intensément, mais le cœur et le corps n’y étaient plus.

- Pas drôle maugréa-t-elle contre son amie qui pouffait de rire.
- En voyant ta face, c’est impossible de ne pas rire ! rigola Zafara.

Maude resta silencieuse. Ikibi lui en voulait d’avoir brisé ses bottes — comme si c’était de sa faute ! — et Gaara refusait totalement de lui adresser la parole. Il y avait rien d’amusant là-dedans. Et Ayame était toujours à l’hôpital…

Emmerdeuse d’Ikibi.

XxxX


Kankurô tripotait machinalement ses doigts. Il attendait impatiemment Ikibi. Un rendez-vous avec elle revenait du miracle, avait soupiré Zafara durant l’examen chuunin. Un vrai exploit, oui. Et il avait peur. La fille du Yondaime n’était pas le genre de femme à passer trois heures devant un miroir — enfin, c’était ce qu’il croyait — et à minauder pour obtenir THE T-shirt. C’était une vraie combattante digne de son père.

- Kankurô ! s’exclama joyeusement la voix de sa dulcinée.

La brune portait un jean sous lequel devait se trouver des chaussures à talons et un chandail sans manches de couleur turquoise. Son corps musclé embellissait sous ces vêtements, et Kankurô rêvait et rêvait…

- Ça va ? demanda Ikibi qui donna une bonne claque dans le dos du ninja de Suna.

Kankurô s’étouffa avec sa salive et il crut que sa colonne vertébrale se cassait lors du choc.

XxxX


Assis sur un tabouret chez Ichiraku, Naruto dégustait l’incroyable saveur de ses ramens au miso. C’était une douceur exquise qui traversait la langue et enflammait les papilles gustatives. Et Naruto adorait ça. C’était sa saveur de nouille préférée. Il en mangeait bol après bol tous les jours sans exceptions et aujourd’hui c’était pareil. Enfin… on aurait dit qu’aujourd’hui il dévorait moins vite.

"Jinchuuriki..."

Naruto arrêta de manger. La tristesse envahit son visage et son âme.

- Jinchuuriki murmura-t-il entre ses lèvres. - Maude-chan est comme moi, exactement.

Il se remémora des scènes quand ils étaient plus jeunes. Il se rappelait le petit minois de Maude, ses cheveux blonds comme les siens qui lui cachaient sa figure blanche, assise discrètement contre un mur extérieur de l’académie, lisant un petit livre bleu sans se soucier des moqueries des passants adultes et des autres enfants. À ce temps là, il avait été jaloux d’elle. Il ignorait pourquoi. Étrangement, dès que l’Hokage leur avait interdit de se parler, une amitié était née entre eux comme une fleur qui éclos. C’était grâce à la dernière personne qui voulait cela qu’ils étaient devenus amis, il n’y a pas si longtemps.

Mais maintenant, il comprenait pourquoi le Shodaime disait non. Elle était comme lui : un monstre, un démon.

- Chef…

Ichiraku se tourna vers lui, le sourire aux lèvres :

- Hai !

- Maude-chan est comme moi, hein ? Un démon…

Le cuisinier soupira. Il ne pouvait pas tout dire au gamin, pas tout, mais peut-être une partie de la vérité.

- Maude possède le Nibi, aussi nommé Sesshomaru. Sa puissance n’est certes pas phénoménale comme Kyuubi, mais il est malin, très malin. Quand il possède un corps, il donne plusieurs de ses pouvoirs à son hôte — les griffes par exemple — pour que celui-ci reste en vie. Et quand le moment est voulu, il perçoit mentalement à la personne dont il est enfermé qui est devenu son amie de le sortir de là. À ce que j’ai entendu, Maude est sa plus jeune hôte. Il utilise aussi la perle de Shikon pour y déposer son chakra et ainsi en faire une sorte de réserve. La personne qui se l’approprie se voit devenir beaucoup plus forte.

- Maude possède une perle…
- Oui, et la perle ne peut être utilisée qu’une seule fois.
- Une seule ?
- Une seule fois affirma le chef. - Après, elle se brise et Sesshomaru doit changer de corps pour en fabriquer une autre.

Naruto resta silencieux, ce qui n’était pas son genre. Pour la première fois dans sa vie, il sentait qu’on pouvait le comprendre.

- En tout cas, je ne veux pas de cette gamine ici ! cracha Ichiraku avec un regard de dégoût. - Elle reste tout de même un monstre dont on ne doit pas avoir pitié.

Naruto craqua :

- ET MOI ?! MOI AUSSI JE SUIS UN MONSTRE !

Il se leva brusquement et fit demi-tour pour s’enfuir dans les rues bondées de Konoha, ignorant les appels d’Ichiraku. Naruto était en colère qu’on traite son amie de moins que rien, de monstre. Il entra dans une bâtisse, monta au quatrième étage et cogna violemment à la porte. Au bout d’une minute, on lui ouvrit.

- Zafara ! Où est Maude-chan ?

Avant même qu’elle ne réponde, Naruto la poussa et entra dans l’appartement. La Jinchuuriki, assise sur un divan marron, ruminait ses pensées avec un bol de lait chaud. Soulagé, Naruto sauta dans ses bras. Il laissa ses larmes couler.

- Oh, Maude-chan ! J’arrive pas à croire qu’Ichiraku-san ne t’aime pas alors qu’il m’a toujours apprécié ! Oh ! Maude-chan ! Je suis totalement désolé !

Il continua de pleurnicher pendant de longues minutes. Ne sachant pas trop que faire, Maude se mit à lui tapoter le dos en fusillant du regard une Zafara hilare. Elle ne comprenait pas pourquoi le jeune garçon en faisait autant. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait. Elle était habituée. Finalement, il se calma et accepta de boire du lait chaud pour se consoler.

XxxX


Ne se doutant de rien de ce qui se passait dans la tête de son compagnon, Ikibi savourait ses sushis en les fourrant un à un dans sa bouche. Kankurô la regardait, légèrement surpris, en mangeant plus lentement et avec plus de classe. La brunette était quelqu’un de spécial.

- J’arrive pas à croire que tu es toujours genin.

Ikibi avala sa bouchée et répondit :

- Je suis revenue à Konoha cette année. J’ai fait le tour des pays avec mon équipe, alors j’ai pas encore fait l’examen.
- Maude est restée toute seule ? s’étonna le shinobi.
- C’est une fille responsable et autonome. Elle n’a eu quasi-aucun problème. On lui apportait de la nourriture et du linge quotidiennement.
- Quasi ?

Ikibi arrêta de manger. Elle posa ses baguettes et se tu.

- À cause de… Nibi, ou Sesshomaru
- Ah, son Bijuu

Un silence embarrassé s’en fit. Kankurô trouvait cela triste que Gaara ne lui parlait plus car Maude pouvait certainement l’aider. Elle vivait les mêmes souffrances et elle les comprenait.

- Et ce Naruto, qui est-il ?
- Comme Maude et Gaara.
- À chaque fois que tu entends parler de lui, je remarque que tu tressailles. Tu caches quelque chose.
- … j’ai pas envie d’en parler

Ikibi continua de manger comme si de rien était. Kankurô comprit que ce secret devait être terrible s’elle n’en parlât. Il décida par contre d’avoir une journée plus joyeuse avec la kunoichi mulâtresse et il la pria pour qu’elle lui parle du village, ce qu’elle fit avec une joie non feinte.

XxxX



- Tenshi murmura Maude au détour d’une ruelle.

Sa fille arrêta de marcher et son regard émeraude fixa celui bleuté de la Jinchuuriki. Trop de questions se bousculaient dans la tête de cette dernière et elle voulait avoir des réponses. Tenshi s’approcha de sa mère. C’était étrange de lui parler quand elle n’avait que treize ans. Dans son époque, Maude avait dépassé la trentaine. Pourtant, elles partageaient peu de choses, malgré qu’elles étaient la même et unique personne…

"Un grand changement s’est produit en vingt-trois ans et même moi je n’ai pas autant de réponse que Maude-sama souhaite."

- À ce que je vois, tu as échappé à l’abominable Naruto-sama se moqua Tenshi.
- Je l’ai envoyé voir Kakashi-sensei.
- Pauvre de lui…
- Je ne suis pas ici pour parler de lui. rétorqua Maude. - Mais bien de moi et de mon avenir.
- Je ne puis dire qui est mon père sans bouleverser l’avenir des choses. Tu le sauras en temps et lieu.
- Alors à quel âge tomberai-je enceinte ?

Tenshi leva les yeux vers le ciel et fronça les sourcils. Elle réfléchissait.

- Vingt ans, je crois.

Maude se rappela le flash qu’elle avait eu lors de la troisième épreuve. S’elle avait accouché de Tenshi à vingt ans — ce qui était tôt elle devait se l’avouer — alors elle avait…

- Trente-six ans maintenant.

Maude grimaça ; c’était vieux…

- C’est le même âge que Zafara-sama. Ikibi-sama à trente-huit ans.
- On a enfanté en même temps ? s’étonna la jinchuuriki.
- Non. Naru est née de jour de l’Halloween, Natsuki à Noël et moi à la nouvelle année. Charmant n’est-ce pas ?
- C’est irréel…

Tenshi sourit. C’était certes étrange, mais elle ne mentait pas. Le destin en avait décidé ainsi. Peut-être cela aurait un rôle à jouer dans l’histoire, dans le futur.

- Quelles sont les informations que tu peux me donner?

Tenshi mit ses mains sur ses hanches. On aurait dit qu’elle se perdait dans ses pensées, mais en grande connaisseuse, Maude savait qu’elle discutait avec son Bijuu. Et ce Bijuu, elle l’avait dans son propre corps...

- C’est compliqué avoua finalement la jeune femme après quelques minutes de silence. - Je sais uniquement ce que tu m’as… ce que tu vas… enfin tu comprends ! Bref, tu disparaîtras durant un an avec ta cousine et la princesse déchue et ce sera très long avant que le pays ne commence à te faire confiance. C’est tout ce qu'il m’est permis de te dire. Ah ! Oui, j’oubliais. Tu sauveras deux fois la vie de Gaara-sama, avant qu’il ne fasse pareil.

Maude soupira. C’était bien peu.

- Oh ? Ah, c’est vrai, Zafara-sama, ou Tara-sama, retrouvera son serviteur dans des circonstances plutôt inusitées

Tenshi éclata de rire. Maude la regarda un moment, sans émotion. Puis, le visage de sa fille devint grave et triste. La Jinchuuriki s’inquiéta de ce brusquement changement. Un danger ?

- Dépêches-toi d’aller à l’hôpital. Un deuil se prépare.

Les muscles de la Hyuuga se tendirent. Deuil ? Hôpital ? Tenshi… Yamanaka Tenshi. Hôpital… tout s’éclaira dans l’esprit de Maude : "J’ai donné le nom de ma coéquipière à ma fille car…"
Le destin parut affreux. Maude en fut frappée. Elle recula de quelques pas avant de faire volte-face et de courir en direction du centre de Konoha. Son cœur battait la chamade. Non, non, non ! Ça ne pouvait pas se produire ! Yamanaka Tenshi… Tenshi… coéquipière… fille…

- TENSHI !

Malgré le fait qu’elle était poursuivie par une dizaine d’Anbus qui trouvaient son comportement suspect, Maude continua sa course. Ça se passait trop vite, beaucoup trop rapidement à son goût. Dans le détour d’une rue, la jeune kunoichi croisa Ikibi et Kankurô.

- Yo ! Maude-chan, ça va ? la salua le marionnettiste.
- Pousses-toi de là, gros tas ! Ma coéquipière est en train de crever !

Ikibi tressaillit. Elle n’eut pas le temps d'ouvrir la bouche que Maude repoussait son compagnon et détalait vers l’immeuble blanc. Ils partirent à sa poursuite, suivis par les Anbus. Il y avait toujours un risque qu’elle pète les nerfs malgré l’absence de la pleine lune.

- Ma sortie est toute gâchée maugréa Kankurô.

Ignorant ses poursuivants, Maude défonça les portes de l’hôpital. Elle traversa la salle d’attente sans un regard pour les infirmières et Naruto qui s’engueulait avec Kakashi et Ebisu. Son flair aiguisé lui indiquant la direction à prendre, Maude entra dans la pièce de sa coéquipière avec autant de soin et de bonté qu’un ouragan.

Au pied de la mourante se trouvait Ayame, Ino et le reste de la famille Yamanaka. Ils priaient avec ferveur l’âme de Tenshi. Les Anbus stoppèrent net leurs exclamations quand des larmes se mirent à couler le long des joues blanches de la Jinchuuriki. Elle se laissa tomber sur ses genoux. Le cœur de son amie ne battait plus.

Elle était morte.

"Ce sont des choses qui arrivent" chuchota Sesshômaru.

Ce fut une erreur de dire ces mots. Maude frappa le mur de toutes ses forces, le plus fort qu’elle put. Son bras traversa le béton. Le silence se fit. Les cheveux de la jeune fille cachaient habilement son visage en pleurs.

Tenshi… venait de partir pour toujours.

[i]
X flash back X


C’était il y a quelques jours avant l’examen d’admission pour devenir genin, pour sortir de l’enfer de l’académie. Naruto pouffait dans son coin en hurlant des conneries alors que les filles s’attroupaient autour de Sasuke. Mais dans l’ombre de la salle de classe se trouvait une blonde aux yeux bleus. Ses oreilles pointues étaient bien droites. Maude aimait la solitude. Elle adorait pouvoir discuter tranquillement avec Sesshômaru sans qu’on ne la dérange. Certains enfants respectaient cela car ils ne voulaient pas s’attirer des ennuis.

Certains, mais pas tous.

Effectivement, un groupe de filles — dont Alexandra — détestaient Maude plus que les autres uniquement du fait que Sasuke lui avait adressé la parole il y avait trois ans. Les petites garces se croyaient plus fortes que tout le monde dans la classe et se donnaient le droit de l’insulter. Aujourd’hui, elles voulaient vérifier quelque chose.

Maude leva les yeux. Le prof était absent. Devant elle se tenait Alexandra et sa bande. Une fille menue aux longs cheveux blonds était menacée par un kunai sous sa petite gorge. Elle pleurait. Maude eut la désagréable impression de voir Hinata à la place de l’inconnue.[/i]

- Dis "vous avez gagné, vous êtes les meilleures, je m’incline devant vous, o-nee-sama" et on la lâche [i]siffla Alexandra.

Maude resta silencieuse un moment avant de répliquer :[/i]

- Je me fiche de cette gamine.

Les traits de filles se durcirent.

- On va la tuer alors.

- Bravo. C’est le meilleur moyen de ne pas devenir ninja et d’aller faire un tour en prison. Chapeau.

Tenshi leva des yeux pleins d’espoir vers la Jinchuuriki. Essayait-elle de la sauver ?

- Mais si c’est ton choix…

Maude laissa sa phrase en suspens. Alexandra fulminait. Elle n’avait donc aucune compassion ? La fille aux cheveux de feu poussa Tenshi vers Maude, qui ne prit même pas la peine de l’aider à se relever, hurla de rage et fit demi-tour.

- A… Arigatô balbutia Tenshi.
- Je n’ai pas fait ça pour t’aider, gamine. Je voulais uniquement l’énerver.

La jeune fille détourna les yeux, intimidée. Maude l’effrayait un peu.

- Je m’appelle Yamana…
- Ferme-la, j’veux pas le savoir.

La fillette hocha vivement la tête. Elle lança un dernier regard timide vers la Jinchuuriki avant de s’éloigner d’elle pour rejoindre son amie Ayame qui l'attendait, inquiète, à l’autre bout de la salle. D’autres élèves leur lançaient des coups d’œils discrets et se chuchotaient des paroles inaudibles. Tenshi avait un grand courage.

- Yamanaka Tenshi.

La jeune fille se figea sur place. Elle se tourna lentement vers Maude. Celle-ci lui lança un objet brillant. Tenshi l’attrapa et trouva à sa plus grande surprise une bague, sa bague, dans sa paume blanche.

- Tu l’as perdue.

[i]La Jinchuuriki lui fit dos, ne remarquant pas le visage rayonnant de l’étudiante.


X Fin Flash Back X
[/i]

Ikibi tira sa cousine pour la prendre dans ses bras. Maude la repoussa d’un brusque mouvement du bras. Elle ne voulait pas. La fille du Yondaime n’insista pas et recula de plusieurs pas, triste. La Jinchuuriki pouvait se fâcher à n’importe quel moment et, malgré le fait que la pleine lune était passée depuis trois jours, ça pouvait apporter de gros risques. Maude sécha ses larmes d’un geste rageur de la main. Elle posa sa paume sur sa poitrine et elle sentit la présence rassurante de la perle de shikon. Celle-ci ne pouvait ressusciter des personnes mortes…

Qu'une seule fois.

La Jinchuuriki soupira bruyamment, les yeux clos, les membres tendus. Elle comprit que c’était fini, qu’elle n’avait plus rien à faire dans cette salle et que pleurer ne servirait à rien. Maude ouvrit ses paupières. Son visage devint impassible. Plus aucune trace d’émotion n’apparaissait. Sans un mot, elle se dirigea vers la sortie sous le regard inquiet des autres. La Jinchuuriki ferma la porte derrière elle et marcha tranquillement vers l’entrée de l’hôpital.

"Tu vaincs la faiblesse des larmes" dit Sesshômaru dans sa tête.

"Urusei !" rétorqua sèchement Maude sur un ton cinglant.

Le Bijuu se tu, irrité. Au bas des escaliers du bâtiment, la jeune fille remarqua une silhouette d’un garçon sur le seuil, près d’elle. Gaara fixait les fenêtres du deuxième étage avec une étrange intensité. Sans lui prêter attention, elle le contourna et, les mains dans les poches de son pantalon, prit le pas en direction du centre de la ville. Elle ne vit pas que Gaara la regardait, pas plus qu’elle ne sentit la présence de Jiraiya qui l’observait du haut du toit.

- Le second monstre de Minato murmura le Sannin pour lui-même avant de disparaître pour observer les jolies dames prendre un bain d’osen.
- Redevient-elle dangereuse ?

Maude sinua dans les rues sans destination précise dans l’esprit. Elle était vraiment malchanceuse dans la vie. Elle avait beaucoup changé depuis qu’elle avait des amis, mais n’étant pas habituée à donner de l’affection, elle songeait à redevenir l’ancienne Maude, celle qui ne montre pas ses sentiments ; la Maude froide et solitaire ; la Maude que tout le monde craignait. Mais elle ne pouvait pas. Le problème ? Gaara. La Jinchuuriki devenait de plus en plus sociable par sa faute et elle ignorait pourquoi. Pourtant, le jeune garçon ne possédait pas de sentiments, enfin pas visiblement. La kunoichi ne supportait pas qu’il ne lui parlât plus.

"Je deviens faible" pensa la jeune fille. "C’est mauvais. Il faut que j’arrête cela si je veux gagner contre Ikibi. Il faut que je m’éloigne de tout le monde pour rester puissante."

"Oui" fit la voix lointaine de Sesshômaru en elle. "C’est parfait."

- Maude-chan ! l’appela une voix.

La Jinchuuriki se retourna, agacée. Naruto bondit dans la rue encombrée de passants et se posta devant son amie, la respiration haletante. Il jetait des coups d’œil dans tous les sens, cherchant apparemment quelqu’un.

- Eh, oh ! As-tu vu Ero-sannin ? Il m’a dit qu’il me retrouverait ici, mais je ne le vois pas !
- Ero-sannin ? s’étonna Maude qui haussa les sourcils, les mains sur les hanches. - Je ne vois pas de qui tu parles, Naruto-ku…
- Le voilà !

Maude le regarda détaler en direction d’un magasin de lingeries féminines, estomaquée. Trente secondes plus tard, il ramenait devant elle un gros bonhomme aux longs cheveux blancs qui, apparemment, n’avait pas voulu être dérangé de sa contemplation. Le vieil homme semblait familier à Naruto, pourtant la Jinchuuriki aurait juré de ne l’avoir jamais vu auparavant. Peu impressionnée par l’engueulade de son compagnon et de l’étranger, elle se mit à taper du pied.

- Naruto-kun ! Il me faut des explications ! se fâcha Maude, le doigt pointé vers lui.

Adieu l’idée de redevenir insensible et applaudissons le genin qui souriait bêtement en se massant la nuque.

- Anô… Lui, c’est Ero-sannin !
- Ne m’appelle pas Ero-sannin ! s’énerva Jiraiya.
- Eh ! Ero-sannin ! Elle, c’est Maude, ma meilleure amie ! Tu comprends, Ero-sannin ?!

Meilleure amie ? Depuis quand ? Jiraiya tourna son regard vers la jeune fille. Sa ressemblance avec le garçon était frappante, mais pas si évidente que ça. Il fallait savoir… Vêtue d’un long pantalon marin, de sandales de ninja et d’un chandail orange, on les aurait cru frère et sœur.

- Ne, Ero-sannin ? Vous allez m’entraîner ? dit la douce voix suave d’une femme nue qui prenait la place de Naruto.

Temps de réaction. Tic-tac tic-tac tic-tac…

- Whoaaaaaaa ! C’est vraiment génial ! s’exclama Jiraiya. - Oh lalala…

Il lui fit la pose "nice guy" avant de mater le corps de la sexy méta. La jolie jeune fille recula, légèrement rougissante. Mais Jiraiya arrêta son scénario quand il perçut une immense énergie négative qui planait sur eux. Naruto et le sannin se tournèrent vers Maude, le sang se glaçant dans leurs veines. Celle-ci, rouge de rage, se craquait les jointures, un air menaçant figé sur le visage.

- Naruto siffla-t-elle en s’approchant des deux hommes.

Ils déglutirent, apeurés.

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Ikibi et Kankurô, reprenant leur rendez-vous, marchaient tranquillement dans les rues de Konoha. La fille du Yondaime s’était excusée de l’imprévu douloureux. Le marionnettiste ne lui en voulait pas — ce n’était pas de sa faute — et savourait chaque seconde passée avec elle. Ikibi se trouvait être une compagne agréable et elle appréciait les petites choses simples, tout pour lui plaire quoi.

"Dois-je lui dire ?" se demanda Kankurô pour la quatrième fois en moins de dix minutes.
"Elle ne le saura pas si je lui dis pas… Allez Kanky, tu en es capable !"

- Anô… Ikibi-chan dit le jeune homme d’une voix tremblante.

La kunoichi se tourna vers lui, suçant un bonbon rose. Elle avait l’air si innocente…

- En fait, je voulais te dire quelque chose de très important pour moi.
- Vas-y, sois pas gêné répondit Ikibi avec un grand sourire.
- Eh bien… je… je… je… je… je… je… Enfin, tu sais... je crois que je t’ai…
- IKIBI-CHAN !

Kankurô fut coupé net par une voix criarde dont l’utilisateur se jeta dans les bras de son élève. Maudite vie.

- Dylan-sensei ! Quel bonheur de vous revoir ! se réjouit la genin en frottant gaiement le dos de son professeur.

L’homme — si nous pouvons appeler cela un homme — coupa net le souffle du marionnettiste, qui ne put s’empêcher de lui trouver une ressemblance avec le maître de gros-sourcils à cause de son sourire colgate. Dylan était grand et musclé et c’était tout ce qui pouvait l’associer à la gente masculine. Ses longs cheveux roux étaient tressés et lui arrivaient au milieu du dos alors que ses yeux d’un bleu pétants s’entouraient légèrement de khôl. Il était vêtu d’un long kimono cyan avec de belles fleurs roses et jaunes. Ses ongles brillaient d’une couche de vernis transparent. Il se trouvait être… ridicule. Une maladie mentale, sûrement.

- Dylan-sensei, voici mon ami Kankurô. Kankurô, voici mon sensei Dylan les présenta Ikibi.
- Mon vrai nom est Dakeras, mais je trouvais que Dylan était plus coquet sourit radieusement le jounin qui sera la main du ninja de suna avec chaleur.

"Une maladie mentale de type grave, ouais" pensait Kankurô. Le travesti éclata d’un rire grave qui concordait pas avec sa tenue. Ikibi en semblait fière.

- Alors, Ikibi-kun ! Comment ça était, ton examen chuunin ? T’es rendue en finale j’espère ! s’exclama Dylan d’un ton joyeux.
- Ouais, Dylan-sensei ! Et je combats ma cousine Maude. Elle n’a qu’à bien se tenir !
- Et il faut que je t’apprenne une nouvelle technique contre les genjutsus.

Kankurô doutait fortement que l’homme soit capable d’exécuter un simple bushin. Comment avait-il pu devenir jounin ? Totalement impensable que l’Hokage ait pu accepter un type comme lui. Même maître gros-sourcils faisait moins pitié. Dans les rues, les filles pouffaient de rire alors que les autres shinobis lui lançaient un regard exaspéré qu'il ne remarquait pas.

- Je te l’emprunte ! cria Dylan qui prit Ikibi par la main avant de disparaître avec elle.

Kankurô se retrouva seul, surpris et humilié dans son orgueil d’avoir été vu avec cet homme.

XxxX


- Mais où est ma scie ? se fâcha Zafara en poussant une branche qui se trouvait sur son chemin. - Ça fait des heures que je la cherche et j’ai faiiiiiiim moi !

Un petit coquin fanatique de chiens avait décidé de lui piquer sa scie et de la lancer dans les bois environnant Konoha. Après avoir frappé Kiba, Zafara, avec peine et misère, la cherchait sans relâche dans cet endroit étrange rempli de verdures et de bestioles tant soit peu dégoûtantes. De plus, la jeune fille mourait de faim. Son estomac n’avait plus rien à se mettre sous la dent et poussait des lamentations lugubres et plaintives. La princesse déchue le comprenait. L’image d’un éclair au café la hantait sans pitié et chaque pas devenait une véritable torture. Il fallait qu’elle mange…

- Snif, snif renifla Zafara. "Ore ?" songea-t-elle ensuite.

Son nez avait repéré une proie. Un effluve délicieux titillait ses pauvres narines blanches et emplissait sa bouche de salive. Hum… poulet…

- Growwwnmlggrrt dit l’estomac dans un grommellement significatif.
- Bientôt, mon ami le rassura Zafara en tapotant son ventre. - Notre victime est proche. Patientons et faisons le guet avant d’attaquer. Ensuite, nous trouverons ma scie.

Aussi rapide que l’éclair, la créature d’Orochimaru se cacha entre les cimes des arbres, recherchant l’odeur du poulet cuisant autour d’une broche. Ça venait du Nord ! Ses sens s’aiguisèrent immédiatement et, suivant son instinct, Zafara marcha vers le chemin de la victoire. Elle y allait avec le silence d’un éléphant pilant sur une peau de banane dans un magasin de porcelaine avec le plancher ciré et la grâce d’un hippopotame sur patinoire qui tente de faire du patinage artistique. Heureusement, tapis entre les buissons de la forêt maudite, les deux gardes du corps du précieux étaient en grande discussion, communément appelée "chicane", alors les bruits de Zafara passaient inaperçus. Ses yeux noirs fixaient son poulet cuit avec avidité tandis que celui-ci rôtissait tranquillement sur sa broche. Elle se lécha les lèvres, écoutant d’une oreille les autres voix :

- Arrg ! C’est qui le ********* qui a eu le culot de lancer une scie ?! J’ai l’ai reçue en pleine tête ! Oh ******** de ********** !
- En tout cas, avec toutes les pierres précieuses, elle doit valoir cher cette sc-
- BANZAI !

Une sombre silhouette apparue dans les airs et poussa un cri de guerre digne de Tarzan. Elle sauta sur le pauvre petit poulet qui cuisait tranquillement sur sa jolie broche.

- Pas touche, je suis armée ! s’exclama férocement Zafara, les menaçant avec son précieux. - Aie !
- Toi, ma petite fille dit Hidan qui la souleva par l’oreille comme s’elle était une poupée de chiffon, furieux. - T’es qui ? Et ça, c’est mon ******** de poulet !

L’immortel reprit son futur repas des mains de la princesse déchue. Celle-ci se mit à larmoyer et elle retint son poulet de ses deux petites mains. Elle dégagea d’un mouvement de la tête les cheveux qui lui retombaient sur le visage et fit, enfin, la pose du chat botté. Long silence…

- Couac ? croassa un corbeau qui s’envola aussitôt.

Les yeux pourpres d’Hidan tentaient vainement de ne pas céder devant une Zafara affamée. Il ne devait pas perdre.

- Hidan ! Ton petit manège avec cette gamine durera-t-il longtemps merde ?! Du temps, c’est de l’argent. Et ce c** de pu*** de mec va partir si on l’tue pas !

Intriguée par cette voix, aussi par le fait que son adversaire lâchait le poulet, Zafara se tourna vers l’autre homme. Elle en resta bouche bée.

- Ka… Kakuzu-kun ?!

Kakuzu regarda la fillette. Ses yeux s’agrandirent de stupeur et il recula de quelques pas, sous le choc.

- Tara-dono ?!?!

Hidan les regarda à tour de rôle, étonné.

- Kaku-kun ! C’est ma nounou ! s’exclama Zafara.


XxxX

Pas tuer, pas tuer la pauvre loveitachi qui ne révèle que la vérité sur l’étrange personnage qu’est Kakuzu. Si quelqu’un veut le dessiner en nounou, ça me ferait très plaisir. Prochain chapitre : Ménage!

Reviews? C’est vraiment pas compliqué à faire vous savez…*smile*