-Kankurô, passe-moi le lait.
-Hé, attention!
-Calmez-vous, tout les deux!
-Passe-moi le lait, si tu ne veux pas que je me fâche, et par conséquent que je te transforme en brochette!
-Itany, rassis-toi!
Elle était presque debout sur la table, sabre en main, prête à faire la fête à Kankurô s'il ne lui passait pas le lait dans les trente prochaines secondes.
-Ça vous arrive pas de vous entendre, parfois? Soupira Baki.
-Non! répondirent Kankurô et Itany en même temps.
-Tiens, prends-le, finit par capituler Kankurô en lui passant la brique de lait.
Il savait très bien qu'Itany pouvait mettre sa menace à exécution, et il n'avait pas envie de se chamailler plus longtemps. Peu après, le climat redevint calme et tous se mirent à bavasser joyeusement. Baki avait du mal à croire qu'ils soient les enfants du Kazekage.
Parfois, ils n'agissaient vraiment pas comme tels. Bien sûr, Itany était une exception. Fougueuse, elle n'était pas faite pour rester en place durant des cérémonies entières.
Elle aimait jouer, se battre, bouger, faire tout ce que les jeunes enfants aimaient faire. Tout à coup, une boule de feu passant à un cheveu de sa tête le sortit brusquement de ses pensées.
-Mais qu'est-ce qui...
-AYAAA! PRENDS-ÇA! hurla Itany.
-KARASU, À L'ATTAQUE!
Baki n'eut le temps que de se jeter face contre terre pour éviter une rafale de vent surpuissante. Kankurô et Itany passèrent au-dessus de sa tête pour finir écrasés contre le mur.
Temari se tenait debout, son éventail déplié, et semblait en colère.
-Ça, c'est pas bon du tout, fit remarquer Itany.
-On fuit? proposa Kankurô.
-On fuit!
-REVENEZ ICI! JE N'EN AI PAS FINI AVEC VOUS DEUX! hurla Temari en partant à courir derrière eux.
-Vite, Kankurô, vite! cria Itany. Si elle t'attrape, tu es mort!
-Je le sais! Tais-toi et cours!
Et voilà ce qui se passait dans un petit hôtel luxueux de Konoha. Avec eux, une vie de famille normale, ordinaire, c'était impossible. Un démon qui tue, un marionnettiste, une fille à l'éventail géant, et une tornade sur pattes.
Baki regarda les jeunes s'éloigner dans le couloir. Si le Kazekage serait là, ce serait l'enfer. Car Itany lui tiendrait tête. Et ça ne serait pas joli à voir. Un père et sa fille s'insultant, presque prêts à se battre.
Naruto soupira de joie.
-Demain, c'est l'examen Chûnin! J'ai tellement hâte!
-On le sait, Naruto, c'est la cinquième fois que tu le répètes en trois minutes, répliqua Sakura.
-Hn, se contenta de faire Sasuke.
-ATTENTION!
-Dites, vous avez pas entendus un cri? demanda Sakura.
Les cris se rapprochaient de plus en plus.
-ÉCARTEZ-VOUS DU PASSAGE!
Deux personnes passèrent en coup de vent près d'eux. Ils semblaient vraiment pressés. Mais bientôt, ils comprirent. Une folle à l'éventail géant leur courrait après et semblait vraiment leur en vouloir. Naruto resta étonné. Il vit la jeune fille et l'autre étrange vêtu d’une sorte de pyjama noir grimper dans l'arbre le plus proche et se rendre au sommet.
Mais la fille à l'éventail se mit à leur hurler dessus.
-VOUS N'ALLEZ PAS VOUS EN TIREZ COMME ÇA!
-C'est ce qu'on va voir! Kankurô, t'as les bombes fumigènes?
Il les tendit à Itany. Elle les déclencha et les tira en bas. Un épais nuage de fumée obscurcit la vision de Temari. Elle donna un coup d'éventail pour dégager la fumée. Mais ils avaient déjà fillés.
-Dis, on l'a échappé belle, fit Kankurô en tentant de reprendre son souffle, caché dans la forêt.
-Tu l'as dit, renchérit Itany.
Elle se laissa tomber sur le dos. Kankurô fit pareil.
-C'est quand même stupide de se battre ainsi, souffla Itany. Pour un vulgaire verre de lait...
Elle regarda Kankurô et ils éclatèrent de rire. Puis, tout à coup, ils entendirent un bruit, comme quelqu'un qui marche sur des branches ou des feuilles. Ils se retournèrent.
-Qui est-là? lança Kankurô.
Aucune réponse. Itany porta une main à son dos, où se trouvait son sabre, et le dégaina. Kankurô lui intima de se rapprocher de lui. Mais avant qu'elle ne puisse faire trois pas, des lianes apparurent, comme si elles descendaient du ciel, s'enroulèrent autours des bras de la jeune fille et la remontèrent au sommet des arbres, hors de vue de Kankurô qui ne pouvait que l'entendre crier des injures à propos des lianes. Là-haut, Itany se débattait autant qu'elle le pouvait, mais les lianes resseraient leur emprise.
Puis, tout à coup, devant elle apparut un visage. C'était un homme, aux cheveux blancs et aux yeux noirs. Il était inquiétant.
-Qu'est-ce que vous me voulez? cria Itany.
Elle avait perdue son sabre dans sa montée, l'empêchant de l'utiliser pour couper les liens.
-Oh, juste quelques expériences. La pire chose qu'il puisse t'arriver, c'est que tu meurs, rien de plus.
Furieuse, Itany voulut faire des signes pour utiliser le feu, mais les végétaux serrèrent ses poignets avec tant de force qu'elle hurla. L'homme approcha sa main pour caresser sa joue, mais un kunai lancé l'en empêcha. Il tourna la tête, tout comme Itany.
-Ne la touche pas! hurla Kankurô, Karasu non loin.
-Oh, tu es soucieux pour ta petite soeur? Alors, ça te dérange si je lui fais ÇA?
Il planta un kunai dans l'épaule d'Itany. Elle hurla alors que le sang coulait le long de son bras.
-LÂCHEZ-LÀ!!!
Il projeta Karasu en avant. Mais l'homme avait déjà disparu. Kankurô se précipita vers Itany.
-Itany! Dis quelque chose, bon sang! Réponds-moi!
Elle releva la tête vers lui.
-Kan...kurô...
Il la prit doucement sur son dos.
-Allez, résiste, petite soeur...
Il sauta et se mit à marcher vers Konoha, pour ne pas empirer sa blessure. Il se mit à pleuvoir. Elle noua ses bras autours de son cou et déposa sa tête sur son épaule.
-Kan...Kanku...rô...
-Chut, ne parle pas, tout va bien aller.
Elle ferma les yeux.
Lorsqu'elle se réveilla, ce fut un jour plus tard. Elle réalisa que l'examen Chûnin était le lendemain. Elle vit que Kankurô et Temari étaient assis chaque côté du lit. Temari remarqua qu'elle était réveillée.
-Itany! Tu nous as fait peur!
-Ben fallais pas...
Sa tête l'élançait fortement, tout comme son épaule.
-Allez, repose-toi, on reviendra tout à l'heure.
Elle hocha la tête, manquant de force pour s'opposer à ce qu'ils disaient. Elle se glissa sous la couverture et se rendormit. Temari et Kankurô sortirent de la chambre et tombèrent nez-à-nez avec Baki.
-Comment va-t-elle? S’enquit-il.
-Tout va bien, maintenant. Elle n'a besoin que de repos, dit Temari.
-Elle sera sur pied pour demain, renchérit Kankurô.
-Bien. Avez-vous vu votre frère?
À ces mots, Kankurô sentit un frisson lui parcourir l'échine.
FLASH BACK
Gaara entra dans la chambre d'hôpital. Tout le monde s'écartait sur son passage à cause de l'aura qu'il dégageait. Il s'approcha du lit et observa sa jeune sœur qui y était allongée. Ensuite, il tourna la tête vers l'infirmière.
-Elle...elle va s'en sortir...il ne lui faut que d-du repos.
Il la terrorisait. Gaara regarda le visage de sa sœur, l'effleura du bout des doigts et disparut dans un nuage de sable.
FIN DU FLASH BACK
-Non, répondit-il finalement.
Kankurô et Temari se jetèrent un regard et décidèrent de quitter l'hôpital. Itany, qui ne dormait pas tout à fait, les regarda disparaître, puis vit Baki entrer dans la pièce. Elle fit semblant de dormir. Il se tira une chaise et s'assit près d'elle.
-Fait pas semblant de dormir, ça ne marche pas avec moi.
Elle ouvrit les yeux et s'assit.
-Dites, Baki-sensei, je voulais vous demander...
Elle prit une pause et se lança.
-Mon père...que vous dit-il de moi?
Il fut surpris par la question. Cette jeune fille ne cesserait de l'étonner. Un jour, elle se comportait comme une gamine irresponsable, l'autre, comme une femme.
-Pourquoi veux-tu le savoir? S’enquit Baki.
Elle baissa la tête. Il soupira et s'enquit à lui en parler.
-Il pense que tu es très forte, mais que tu dois apprendre à te maîtriser. C'est ton plus grand défaut. Il semble...fier de toi.
-En tout cas, il ne le démontre pas, fit-elle remarquer, les dents serrés.
-Il a d’autres chats à fouetter, c'est pour ça, répliqua-t-il en croisant les bras.
Ses poings se crispèrent sur la couverture. Elle rageait intérieurement, il le savait, parce que son propre père ne passait pas deux minutes avec elle.
-Repose-toi. Demain, tu auras besoin de toutes tes forces.
Il sortit et ne la vit pas tourner rageusement la tête vers lui, le regard comme une bête sauvage. Il ferma la porte juste à temps; trois kunais se plantèrent dans la porte.
En rage, elle se leva, ne prenant pas garde à sa douleur. Elle hurla. Et se mit à renverser tout ce qui se trouvait dans la pièce. Lit, meubles, livres, tout. Rien n'y survécut. La rage de ne pas avoir vécu comme une personne normale pendant tant d'années, la rage de ne pas avoir eu un père pour s'occuper d'elle. Des médecins arrivèrent dans la chambre, alertés par le bruit.
Ils la saisirent alors qu'elle continuait de se débattre et de hurler.
-LÂCHEZ-MOI!
Elle mordit même l'homme qui la tenait. Mais tout à coup, alors qu'elle se dirigeait vers la fenêtre, des fils de chakra l'immobilisèrent. Kankurô et Temari venaient d'entrer. Itany les fixa dans les yeux, le regard empreint de colère.
-C'est bon, laissez-nous, ordonna Temari aux médecins.
Dès qu'ils furent seuls, Itany sentit les larmes couler sur ses joues. Temari s'agenouilla devant elle.
-Oh, Itany...
La jeune fille, libérée de ses liens, sauta dans les bras de sa sœur.
-J'en ai assez, grande sœur. Il n'est jamais là... Il ne s'est jamais occupé de nous...
-Chut... Cesse de pleurer, dit-elle doucement. Tu es bien émotive ces derniers jours, ça ne te ressemble pas...
Itany choisit de ne pas répondre.
-J'en ai assez, finit-elle par dire en boudant. Vivement que cet examen finisse et qu'on rentre chez nous.
-Oui. Le plutôt ce sera fait, le plus tôt ce sera fini, fit Temari en souriant et en lui ébouriffant les cheveux.
Et Itany sourit.
Itany: Je vais lui faire la peau à cet imbécile aux cheveux blancs!
Gaara: Itany, calme-toi.
Itany: GAARA!
Baki: Mais... mais qu'est-ce qui se passe ici?
Temari: J'en sais rien. Je crois que Itany essaie de serrer Gaara dans ses bras.
Le sable la repousse, la repousse, la repousse...
Itany: J'EN AI MARRE! POURQUOI FAUT-IL TOUJOURS QUE TON FOUTU SABLE M'EN EMPÊCHE?
Gaara: ...
Naruto: Y'A PLUS DE RAMENS!!!
Moi: ... TOUT LE MONDE DEHORS!!!
Tous: OUI CHEF!
Moi: Alors, commentaires? S'il vous plaît, ce serait sympa ;)