Voilà la dernier chapitre de l'arc Pays des blés.
Nous allons passer à un arc plus sombre dorénavant qui sera l'expansion d'Uzu no kuni et l'affirmation de Naruto en tant que chef de guerre.
La plupart des ninjas présents lors de l’intervention de Naruto, durant le tournoi Chuunin il y a presque deux ans, étaient là. Ils fixaient tous les deux personnes venant vers eux, l’un les mains dans les poches, l’autre son bras tenant son compagnon. Un homme blond, et une femme plus ou moins brune. Quand ils furent assez près pour que l’on aperçoive leurs visages, beaucoup se crispèrent. Comment fallait-on réagir face à une telle situation. Ils ne purent répondre, leur Hokage, présent avec eux, s’avança alors. S’en suivit d’une marche rapide vers Naruto, sous l’œil inquiet des ninjas de la feuille. Elle se jeta littéralement dans ses bras, et celui-ci, heureux de la revoir, la fit tourner dans ses bras. Elle se serra le plus fort possible à lui, croyant qu’il disparaîtrait. Ils se mirent alors à rire, et Tsunade remarqua la présence de la jeune femme. Elle lui serra tendrement la main, sachant d’office qui était cette charmante demoiselle.
- Tsunade, je te présente ma femme, Nadeshiko Namikaze. Chérie, je te présente ma « sœur », Tsunade Senju, Hokage.
- Enchanté, dirent-elles en cœur, ravi de connaître respectivement la personne auquel tenait le plus Naruto.
S’en suivit ensuite d’une discussion enjouée, sous l’œil plein d’appréhension des anciens amis de Naruto, qui ne savaient vraiment pas du tout quoi faire. En fait, il n’y avait rien à faire. Ils avaient trahi leur ami voila de cela dix ans. Ils le voyaient là, tout sourire devant leur Hokage. Si ils ne maîtrisaient par leurs sentiments, ils auraient déjà franchi le seuil de la course pour rejoindre ses bras, du moins, certains. Sakura Haruno était figée d’émotion. Son cœur lui dictait de se lancer, mais sa conscience elle, lui indiquait l’inverse. Naruto avait toujours été inconsciemment l’homme de sa vie, mais elle avait peur que se dernier la repousse. Son ami, à sa droite, Sasuke Uchiha lui, était figé par l’émotion, mais surtout, par la terreur. Il connaissait, à l’instar de ses amis, la force sans limite de cet homme blond pourtant en apparence inoffensif. La force de celui qui avait fait s’agenouiller Madara Uchiha, le mal incarné, et qui avait réduit à néant l’invincible armée d’Oto no kuni, d’un seul jutsu. On aurait pu dire que incessamment, c’était le ninja le plus terrifié. Mais deux autres étaient bien plus angoissés. Ils étaient tout deux derrière, fermant les yeux, le cœur battant à tout rompre.
Hinata Hyuuga, une femme soit disant introvertie, mais qui autrefois avait commis l’irréparable. Alors que Naruto était détruit suite à l’attaque de ses camarades, cette dernière l’avait repoussé. Devant les ninjas de Konoha, elle lui avait dit de ne pas s’approcher d’elle. Elle l’avait dit par peur et par un soudain dégoût. Une larme coula sur sa joue. Comment avait-elle pu, ce jour là, repousser la personne dont la gentillesse, l’amour et la bonté n’avait d’égal que sa beauté. C’était, et c’était toujours, l’erreur de sa vie. Et le dernier des quatre, Kiba Inuzuka. Lui, était en danger véritable de mort. Avec soutient de la racine, des doyens du conseil, et des anciens du clan Hyuuga, il avait comploté contre son ami d’enfance par pure jalousie. Kiba était jaloux que la femme dont il avait l’ambition de « posséder » aime un homme contre qui aucun moyen n’était à disposition. Il avait alors monté l’héritière du clan Hyuuga contre l’Uzumaki, à l’aide de long coups bas et humiliant de sa conception et de celle des ennemis de Naruto. Et pour finir, il avait utilisé son plus puissant jutsu héréditaire pour achever Naruto. Le coup avait touché de plein fouet le blond, mais à la place de la mort, ce fut le désespoir qui l’envahi. Il quitta donc le village, haï et montré du doigt.
L’Inuzuka n’avait jamais haï l’Uzumaki. Mais la jalousie de la vertu du fils du Quatrième s’était transformée en haine incontrôlée, et ce qu’il redoutait, ne connaissant maintenant plus son ancien ami, c’était la vengeance. Si il décidait de se venger, Kiba mourrait à coup sûr. Naruto était plus fort que toute une armée entière. S’il avait réussi à placer son attaque il y a dix ans, c’était grâce à l’insouciance de Naruto, qui heureux d’avoir sauvé ses amis, ne s’attendait pas à être attaqué.
Mais ils sortirent vite de leurs pensées lorsque ce dernier s’arrêta devant eux tous. La Godaime passa vite entre eux, n’accordant aucun regard derrière elle, mais ayant une peur sans nom. Si Naruto ne se contrôlait pas en les voyant, il les tuerait sûrement tous, et elle savait que personne ne pourrait l’arrêter. Les yeux du Namikaze passèrent au rouge vif sans accorder un seul regard, en passant devant les quatre personnes pour qui il nourrissait une haine sans nom. Ils virent ses yeux, juste avant que leurs regards ne s’arrêtent devant la femme qui accompagnait Naruto. Elle avait ralenti sa marche pour les regarder sans aucune gêne, sa haine se ressentant sur son visage. Ils frémirent lorsque les yeux de cette dernière virèrent au rouge vif, identiques à ceux de Naruto. Elle passa son chemin. Après quelques minutes de silence, Sakura prit alors la parole.
- Qui était cette femme… ? Elle avait les mêmes yeux… Elle avait aussi les yeux de Kyubi.
Mais comme pour répondre à cela, un autre ninja apparut à l’entrée. Il s’agissait de Shikamaru Nara, il était essoufflé. Il fut intercepté par Sakura et Neji, qui venait de descendre de la muraille depuis laquelle il avait observé la scène. Sakura prit Shikamaru par la bras, presque rageuse contre lui. Elle pleurait même.
- Tu le savais ! Tu le savais depuis combien que Naruto était de retour, hein Nara !?
Shikamaru se détacha de son emprise, avant de continuer sa route en l’ignorant. Elle s’énerva, et le suivit prête à lui décocher un poing surpuissant. Mais Neji bloqua l’avancée de l’ambassadeur de Konoha.
- Pousse toi Hyuuga. Je dois parler à Hokage-sama et à Naruto.
Neji ne répondit par à cet ordre doté d’une touche de mépris.
- Shikamaru. D’abords réponds aux questions de Sakura.
- Parce que un Hyuuga s’intéresserait au sort d’une roturière ?
- Simplement parce que ses questions sont aussi les miennes.
Shikamaru d’un revers de sa mains repoussa la poigne de Neji, et d’un regard méprisant, se retourna vers Sakura, résigné à lui répondre.
- Oui je le sais depuis longtemps. Pendant un mois je l’ai hébergé dans mon manoir avant le tournoi Chuunin. Nous avons moi, lui, Tsunade-sama ainsi que Gaara-san réfléchis à une façon de détruire l’anbu racine.
Des larmes de frustration apparurent aux coins des yeux de Sakura, avant qu’elle ne lui décoche un crochet du droit. « SALAUD ! » cria-t-elle avant de trouver refuge dans les bras de Sasuke, lui aussi très affecté par ce sceau du silence du retour caché de son meilleur ami. Shikamaru essuya le sang qui coulait de sa lèvre d’un revers de bras, et se retourna vers Neji, qui s’écarta pour le laisser passé, jugeant qu’il avait accompli sa part de responsabilité. Sasuke ne le vit pas de cet œil. « Attends ! » interpella-t-il. Shikamaru se retourna de nouveau. « Quoi !? » demanda le Nara d’un air blasé. Shikamaru s’était toujours montré assez distant après le départ de Naruto. Il avait été beaucoup déçu de ce qui s’était passé. Lui, était à Konoha en tant que stratège d’arrière garde lors de la guerre d’Oto. Il s’était ensuite réfugié à son manoir au pays du vent, en ambassadeur Suna Konoha à plein temps. Sasuke se lança.
- Qui est la personne qui accompagnait Naruto… Elle a eut les yeux aussi démoniaque que lui, c’étaient les même.
« Ah… Elle. » pensa le Nara, en fermant les yeux et en souriant.
- Il s’agit tout simplement de la princesse du pays du blé, un empire s’étendant loin à l’Ouest, et dont vous ne connaissez rien. Elle s’appelle Nadeshiko Namikaze, et c’est la femme de Naruto, autre chose, elle ne sera pas aussi indulgente que lui. Elle a remarqué comment souffrait Naruto, et nourrit une haine aussi grande que lui, si ce n’est plus. Restez distants d’elle si vous ne voulez pas mourir, et Tsunade ne pourra rien pour vous si la princesse rentre dans une colère noir, vous êtes prévenus, dit-il gravement en repartant sans un regard en arrière, les laissant savourer le choc dans un sourire sadique.
« Sa femme… ? » pensèrent-ils tous en cœur…
Sasuke s’avança devant les anciens Genins. Il baissa les yeux.
- Je… Je pense que nous devrions… Rentrer chez nous.
***
Dans le bureau s’était une tout autre histoire. Naruto expliquait à Tsunade comment il avait vécu ses deux dernières années. Il avait maintenant vingt-quatre ans, et sa femme un ans de moins. Ils étaient nostalgiques des temps anciens. La Godaime fit rapidement connaissance avec la Namikaze, et la flatta au passage d’être belle et d’avoir comme mari son petit frère de cœur. Shikamaru débarqua sans frapper dans la salle, étonnant Naruto, sa femme et l’Hokage. Il souffla un bon coup avant de se poster devant Naruto et de lui remettre un papier.
- C’est un message de Gaara. Hokage-sama inutile de me demander pourquoi je viens personnellement, mais ce papier ne doit être lu que de Naruto. Il concerne Kakashi-san. Je repars pour Suna.
Il se remit à sortir du bureau en inspirant profondément.
- Ils ont été choqués en apprenant que Nadeshiko-san est ta femme Naruto, choqué par ta réapparition soudaine aussi. Si tu vois de qui je parle. Hormis cela, tout mes encouragements pour votre réhabilitation. Bonne journée.
« Merci ! A toi aussi ! » répondirent-ils avant de s’asseoir de nouveau.
- Où es Kakashi ? demanda Nadeshiko, soudainement inquiète qu’il lui soit arrivé quelque chose.
- Ca va, répondit chaleureusement Naruto. Il est arrivé à Uzu hier soir, et ils sont aux courant que je suis ici, à Konoha. J’espère qu’il ne s’ennuiera pas à Uzu le temps que nous arrivions.
- J’espère surtout qu’il ne fera pas de bêtises… remarqua Nadeshiko en faisant une moue charmante.
Naruto rit légèrement, se rappelant que Kakashi n’était pas du genre à s’ennuyer facilement. Mais surtout en sachant qui il avait retrouvé à Uzu, une personne qui ne laissait pas indifférent le fils du croc blanc. Naruto releva la tête, s’étant perdu dans ses pensées uniquement tournées vers son « Vrai » village. Uzu lui manquait, et il tardait d’aller les retrouver. Konoha l’ennuyait, et il n’aimait pas ses habitants. Trop de mauvais souvenirs et de corruption. Et le conseil… Que Tsunade était incapable de retenir quand ce dernier se mettait en tête d’agir.
- Moi ce que j’espère ce qu’être ici ne nous mettra pas en danger… prononça-t-il en fixant le plafond. La crainte peut rendre les gens fou.
- Je pense qu’ils garderont pour eux ce qu’ils pensent de toi. Du moins je l’espère pour le conseil.
Le Namikaze ferma les yeux les yeux. Il expira de façon à se détendre. Quand il rouvrit ses yeux, ces derniers étaient rouges, provoquant chez sa femme un hoquet de stupéfaction. Comment faisait-il ?
Naruto lui fit un sourire radieux, les yeux toujours possédés. Elle fit la moue, le blond semblant ne pas vouloir révéler son secret. Tsunade se retint de leur dire d’arrêter leur petit jeu, se rappelant qu’elle faisait maintenant face à une des dames de Uzu, et le Shodaime Uzukage, et non à Naruto en tant que petit Genin… Elle préféra se taire, ne pas intervenir et observer, elle pourrait en apprendre sur eux. « C’est simple ! » expliqua-t-il « Ma symbiose avec le démon est telle que mon chakra est fusionné au sien. C’est le procédé pour maîtriser plus de quatre queues. Il faut que tu fasses le vide en toi, et te laisser submerger par son chakra sans perdre ton calme. » Elle acquiesça.
Remarquant que Tsunade ne comprenait pas de quoi il parlait, n’ayant pas sentit le chakra rouge, Naruto tourna son regard vers elle pour l’éclairer. Elle sursauta à sa vue, ne s‘attendant pas à voir deux pupilles fendues verticalement, et cette impression de vide, comme happée par ce regard félin.
- Tes yeux ! hoqueta-t-elle de peur.
- Rassure-toi, dit-il. C’est toujours moi. Kyubi ne pourra plus jamais prendre possession de moi, tu es la mieux placée pour le savoir, en te rappelant d’Oto.
Il se leva, suivi de Nadeshiko, et sans laisser place à une réaction de la Godaime, ils sortirent du bureau à la recherche de la demeure Namikaze. La Godaime, lasse de paraître à l’aise devant son ancien protégé, soupira. Elle aimait Naruto, mais ne reconnaissait plus celui-ci. Il avait trop grandi pour elle. Elle doutait de pouvoir le défendre au conseil sans y révéler qui il était vraiment… Conseil qui avait lieu très bientôt, soit à la tombé naissante de la nuit sur la ville. Elle regarda par la baie vitrée, retournant son siège. Et elle observa la grande Feuille. Cette capitale militaire restée intouchable depuis des générations entières qui s’écroulait petit à petit, et qui voyait sa crédibilité et notoriété s’amincir de jour en jour. Et Tsunade le voyait bien. Elle s’inquiétait. Konoha n’était plus ce qu’elle était du temps de la guerre… Et elle resta plus d’une heure à contempler son beau village s’assombrir, omettant la paperasse accumulée le jour. Elle voulait… Revenir en arrière… Et elle se leva. Le conseil allait commencer. Elle quitta la salle en direction des locaux de réunions.
***
Hélas, malgré l’assurance qu’elle avait montré aux Namikaze en parlant du conseil, la réalité elle, était tout autre. Quand la vingtaine de conseillers fut assis l’audience commença. Et évidemment, à peine commença-t-elle qu’elle en perdit le contrôle, qu’elle en perdit toute autorité. Même pour des sujets divers comme contrôle de poste frontières où altercation de ninjas de Konoha avec les autres grandes puissances. Elle s’en révolta, dégoûtée par tant d’anarchie. Voir une telle décadence lui donnait envie de pleurer. Dire que Jiraiya était mort pour aboutir à une paix si sinistre. Que Naruto s’était sacrifié ainsi que Kakashi, pour aboutir à… A cet atmosphère si… Si désolé, dépourvu de sens. Un monde si loin, si gris, tel l’inconnu, ou … Les séquelles du passé. Le leader du clan Nara ressentit la même chose que l’ancienne Sannin. Ils laissèrent ces sots parler. Ils étaient répugnés, mais n’en montreraient rien.
Après les débats locaux, le conseil se tournait au national, et évidemment, le sujet fut vite choisi. Le retour de l’hôte du démon renard et sa compagne dans l’enceinte de Konoha sous la responsabilité des Nara et de Tsunade. Les deux doyens prirent de suite un avis extrême, ce qui n’étonna pas Tsunade et Shikaku. Ce qui les étonna fut que l’un des membres influant suive de près l’opinion de Homura et Koharu. C’était le chef du clan Hyuuga. Les Hyuuga ne le laisseraient jamais tranquille, c’était écris… La Godaime soupira. Ils lui avaient déjà fait trop de mal. Et quelle était la question de ce vote… Ridicule. Ils votaient avant même d’avoir dis un seul mot… « Son retour n’a rien de bénéfique ! » avait dit un membre dans la foulée. « Il a quitté le pays le pays du feu ! Il a quitté notre emprise, il est nuisible à nos intérêts ! » vociféra un autre membre, sans retenu, toujours dans cet élan provocateur. Tsunade mis sans tête dans ses mains, et enfouis son visage dans ses paumes. Ses yeux s’embuaient…
Elle repensait à la guerre d’Oto. Elle repensait à l’apogée de Konoha, et la décadence lui hurlait sa présence.
- Souvenez vous de l’intervention de Suna contre la racine il y a deux ans, par sa faute. Il a assassiné Danzou ! Nous ne pouvons le laisser en liberté où qu’il soit sur le continent. Il est trop dangereux, avait dit Homura d’un ton des plus sérieux.
Il laissa les membres se calmer, et méditer sur ces paroles, lui un des doyen qui était, à l’image de Sarutobi Hiruzen, un modèle de sagesse. Il reprit la parole.
- Et surtout accompagné d’une femme selon nos sources. Imaginez s’il avait lieu d’avoir une progéniture via cette femme ! Ce serait inconcevable pour nous ! Il faut agir avant l’arrivée d’un hypothétique malheur s’abatte sur nos habitant. C’est la meilleure chose à faire, dans l’immédiat.
Plus de la moitié du conseil réagit sans hésiter et affirma cette hypothèse d’une menace. Un à un, les autres membres, bien qu’hésitants, se calèrent sur la décision de Homura. Finissant alors du coté de l’opposition à Homura, la Godaime, déçue, et incapable de dire quoi que se soit. Shikaku Nara regardait, assis à deux sièges de Tsunade, et s’opposait lui aussi à Homura, tout comme son ami Inoichi Yamanaka. Malgré la rancœur et la haine des Yamanaka pour Kyubi, ce dernier ayant massacré plus de la moitié de son clan, il préféra être aux côtés de son ami de toujours. Si Shikaku était prêt à défendre le Namikaze devant le conseil, il apporterait son soutient. Mais ils n’étaient toujours que trois face à une vingtaine de membres bornés qui en plus, se soutenaient mutuellement en médisant sur Naruto. La Godaime toussota, imposant petit à petit au conseil le silence, pour pouvoir depuis le début de la réunion, prendre une première fois la parole. Elle essuya péniblement les larmes de nostalgie qui affichaient sa faiblesse, et fixa le conseil. Elle se devait d’être dure avec eux, même si la force manquait.
- Membres du conseil. Ecoutez. Je ne me répéterais pas. Le doyen Homura a omis de vous communiquer certains détails qui auraient tôt fait de vous faire changer d’avis. Car comme notre défunt Sandaime le disait souvent, ce sont les détails, même les plus infimes, qui font les différences.
- Exprimez-vous clairement, avait demandé Hiashi, en s’installant mieux dans son siège.
Elle en sourit presque, d’amertume, devant tant d’ignorance sur la vie d’une personne qu’il voulait condamner sans réfléchir. Elle prit une grande inspiration, pour calmer les battements de son cœur, et commença.
- Homura a raison sur un point. Il est vrai que nous n’avons plus aucune influence sur l’hôte de Kyubi.
Ne comprenant pas où la Hokage voulait en venir alors qu’elle était sensée s’opposer au conseil, personne ne prit la peine de dire quoi que ce fût.
- Et puis… Vous n’avez pas le droit de prendre de mesure à l’encontre de Naruto ! hurla-t-elle sans se retenir.
- C’est un scandale de nous ordonner ceci Tsunade ! s’époumona Tsume Inuzuka.
Inuzuka… ? Le nom même de celui qui avait détruit son petit Naruto à elle. Le même nom de celui qui avait fait ramper une personne aussi noble et courageuse que Naruto. Elle poussa un hurlement de frustration, s’emportant complètement, devant la surprise de Tsume et du conseil, qui ne reconnaissaient plus la princesse Tsunade.
- Taisez-vous ! s’égosilla la Godaime, crachant sa haine sur les Inuzuka.
Elle avait crié si fort que leurs oreilles sifflaient. Elle avait fendu son bureau en le tapant du poing. Elle se calma…
- Je sais quel sort vous pourriez réserver à Naruto, et de la personne qui l’accompagne… Je sais que vous en rêver, de lui nuire, a ce garçon. Vous n’êtes que des nuisibles !
Mais malgré les injures et les regards haineux qu’elle lançait au conseil, ceux-ci, à part blessés dans leurs orgueils, n’étaient pas intimidés. Elle les haïssait tant, ceux qui tuaient au claquement du doigt, qui se prenaient pour des dieux, du haut de leur place.
- Vous n’en ferez rien. Pour la simple et bonne raison que cette femme l’accompagnant, est l’héritière d’un empire s’étendant à l’ouest. Que ces informations soient erronées ou non, je ne veux pas tenter de déclencher un conflit qui cette fois nous dépasserait. Cette femme n’accompagne pas Naruto pour rien. Ils sont mariés. Je ne veux pas voir Konoha en ruine par la faute de vos décisions hâtives. Vous pensez vous si puissant pour reproduire le miracle du Quatrième si Naruto décide de lâcher Kyubi sur nous ?
Choqués par ce ton employé, et ce manque de respect, les conseillers auraient bien pu répliquer, mais les faits étaient là. Ils avaient peur de Kyubi. Et voulaient le voir mort. Ils auraient agis inconsciemment. Une réflexion prit place très sérieusement dans les esprits des conseillers, plongés dans un mutisme total. Tsunade se leva de son siège, se tenant de dos, devant la fenêtre à vue panoramique de la salle. Elle se sentait seule. Elle se retourna, et reprit la parole.
- Nadeshiko Namikaze est intouchable. Tenez le vous pour dit. Intouchable pour son importance politique, et sa place par rapport à l’hôte de Kyubi. Deuxièmement, pour la menace qu’elle représente en terme de puissance.
- C’est une shinobi ? demanda pour la première fois Inoichi.
Tsunade répondit aussitôt par l’affirmatif, d’un hochement de tête, et poursuivit.
- Elle est aussi forte que son mari.
Ils déglutirent tous.
- Vous vous dites sûrement que c’est impossible. Mais qui peut-être aussi puissant qu’un hôte de Kyubi, si ce n’est un deuxième hôte de Kyubi ?
Ils comprirent aussitôt ce que Tsunade essayait de leur dire. Elle leur affirma ce qui pour eux, semblait impossible. Impossible, mais véridique. Mais elle ne leur avait pas encore dit LA révélation. Celle qui mettrait un terme à toutes ces calomnies. L’information que les Kages avaient caché.
- Mais ce n’est pas tout. La dernière information que je vous révélerai ne devra pas sortir de cette pièce, car tenue sous le sceau du silence par le sommet.
Un silence de plomb s’installa. Un doute prenant place dans les cœurs des conseillers. Les doyens, déshonorés de n’avoir pas été informés, voulurent se retirer, mais les portes se refermèrent sur elles. Tsunade leur ordonna de s’asseoir, cela les concernait eux aussi.
- Naruto avec la délibération du sommet, n’est officiellement plus un ninja déserteur. Pour la simple et bonne raison qu’il est l’Uzukage du pays des tourbillons !
Des cris d’indignation se firent entendre chez les conseillers. Tsunade leur clama silence. Ils se calmèrent vite, ne voulant pas énerver la Hokage déjà très en colère.
- De part votre décision dépendra d’une guerre potentielle entre le pays du feu et le pays des tourbillons. Et ne comptez pas sur l’appui de Suna !
- Pourquoi cela Hokage ? demande le conseiller Aburame.
- L’alliance Sable-Feu n’a théoriquement plus lieu d’être. Le pilier de ces rencontres était justement Naruto, du temps où il était intégré à Konoha en tant que Genin. Lors de la guerre d’Oto, Konoha a été privée de tout crédibilité en annexant le pays du riz, en plus d’avoir atteint à la vie de Naruto. Vous l’avez vu par vous-même. Notre carte c’est fragmenté ! Beaucoup d’ex-pays ont repris leur indépendance, soutenus par les autres nations. L’ex-Pays des tourbillons, Uzu no kuni, annexé il a y un peu plus de vingt ans, et saccagé par les guerre entre Iwa et les autres pays, s’est reconstruit ! Il s’est empressé de s’allier au pays du vent, de la cascade, et du printemps. Et via son alliance avec le pays du vent, il est en rapport avec nous. Atteindre à la vie d’un allié si puissant reviendrait à être une catastrophe diplomatique. Une nouvelle guerre ninja pourrait commencer, vous le savez aussi bien que moi. Vous avez trop confiance en vos forces politiques.
Elle commença à entamer la marche vers la sortie de la salle. Son discours terminé, elle laisserait au conseil libre choix de décision. Elle s’arrêta devant la porte, se retournant vers le conseil qui la regardait, dubitatif. Aucun des membres n’avaient compris l’ampleur de cette décision. Du moins, ils étaient complètement choqués en imaginant les suites d’une possible peine sur l’Uzumaki. Tsunade, voulant aussi terminer par le bouquet final, leur révéla sans doute le plus grand secret, inconnu de tous, sauf d’elle, et des anciens. Jiraiya, Danzou et le vieux Hiruzen n’étant plus de ce monde.
« Sachez aussi que, Naruto Uzumaki n’est pas orphelin. Uzumaki Kushina, sa mère est en vie, chassée il y a vingt-quatre ans par le Troisième, qui lui avait caché l’existence de son fils en le présentant mort. Elle est retourné prendre soin des siens, survivants du massacre d’Iwa, et a refondé le village caché de Uzu. Elle y assiste en ce moment le Uzukage en place, avec le ninja déserteur Kakashi Hatake, en attendant que son fils reprenne le pouvoir… »
Ils n’eurent pas le temps de crier l’outrance, le Godaime Hokage était déjà parti.
J'espère que cela vous aura plu ! ^^
Et vive la fête de la science !