Setsujoku no mugi...


Fanfiction Naruto écrite par Nerwan (Recueil de Nerwan)
Publiée le 10/11/2009 sur The Way Of Naruto



Chapitre de transition.
Naruto débat intérieurement sur les évènements marquants récents de sa vie.



Chapitre 5: Le souffle chaud...



Les fumées s’échappaient des décombres. Le silence n’était que partiel. Naruto se releva, la zone était…Dévastée. Chaotique. Il n’y avait plus âme qui vivent ici…Bien que le blond ne l’avait pas encore remarqué. Il avait du mal a respiré. Il avait une plaie profonde qui lui mordait le poumon droit. Il fit quelques pas, avant de s’écrouler en soufflant de fatigue. Bon sang, il n’avait jamais eu cette sensation ! Il n’avait jamais ressenti ce vide…D’où cela était dû ? Soudain, il revint à la réalité. Non! C’était impossible… Omettant la douleur, omettant sa fatigue et ses blessures, il courut aussi vite qu’il put, en direction de la fournaise et des fumeroles gigantesques qui s’élevaient au loin. Le fort…

Il stoppa net sa course. Le fort… N’était plus qu’un amas de ruines fumantes. Les corps jonchaient le sol, éparpillés. Ils étaient dans des états inimaginables. Mutilés, disloqués par les flammes. L’air avait une odeur de sang séché, l’odeur de la mort. Entamant une longue marche au milieu des décombres, il observait, silencieux, ses amis tombés. Ses sens, ils ne les avaient plus, la douleur les recouvrait. Il ne sentit pas les larmes couler à flot. Il sanglotait à peine. Dans sa vie il avait tant pleuré… Ses amis… Ses frères d’armes… Étendus sur des dizaines et des dizaines de mètres. Les corps commençants à être léchés, grignotés, crevassés par les charognards. Les corbeaux se disputaient leurs encas. Les petites bêtes du sous-sol en faisaient leurs demeures. Ses poings se serraient … De quels droits osaient-ils les toucher… Pourquoi ne pouvait-il pas les en empêcher. Il inspira, et prit sur lui. Il avança. Il ne sut combien de temps il avança. Des minutes entières, qui parurent éternité. Eternité si apaisante et si destructrice à la fois, avant de la voir. La voir elle, étendue, et si isolée des autres dépouilles... Son cœur ne fit qu’un battement. « Non… Pas toi… » gémit-il… « Pas toi ! » Il s’élança sans convictions, ses yeux le piquant tellement ses larmes furent acides. La vie la haïssait à ce point ?

Sa fleur, sa petite princesse, sa petite combattante. Sa femme. Étendue sereinement, souriant sereinement, le visage saint et apaisé. Mais le ventre, rouge. Elle baignait dans son sang, elle n’avait pas vu sa mort venir. Et au vu de son sourire, sa dernière pensée était vouée au blond qui maintenant, la serrait dans ses bras. Il pleura tout son soul en la serrant contre lui le plus fort possible, la berçant. Comprenant qu’elle ne l’embrasserait plus, qu’elle ne rirait plus, qu’elle ne sourirait plus… Si ce n’était ce sourire d’adieu plaqué sur son joli visage blanc, même livide. Il se calme, et contempla son visage, contempla son corps. Cette femme si parfaite qui s’était offerte à lui entièrement la nuit même qui précédait la catastrophe… Etait-ce une façon pour elle de mourir heureuse… ? Il n’en saurait rien.

Il enfouit alors son visage couvert de larmes dans le cou de sa moitié. Et il recommença à pleurer, n’en ayant jamais assez. Il ne pouvait taire son chagrin. Et il hurla. Il hurla sa rage. Sa haine envers ces ninjas de Konoha qui l’avaient poursuivi jusque là, la haine de Danzou qui avait envoyé un de ses chien pour assassiner ses amis et sa femme. La haine monta à son summum. Ses yeux embrassèrent la démence, et devinrent ceux du démon majeur. Ses canines empruntèrent l’apparence d’un prédateur. Tout son cœur clamait vengeance. Tout son cœur clamait le carnage… Son cœur clamait la mort ! Et il jura. Sous cette pluie naissante et l’orage grondant. Il jura, sous la foudre et l’odeur du sang. Il jura la vengeance devant son nindô. Son nindô de la haine !

***

Il se rappelait inlassablement ce moment. Ce moment qui avait bouleversé. Il était heureux aujourd’hui. Mais son passé était douloureux et le revoir avec du recul lui permettait de positiver. Le sourire mélancolique qu’il arborait prouvait qu’encore, il plongeait dans ses pensées. Il était distrait ces temps-ci, et son entourage le voyait. Il se rappela encore de cet homme. Cet homme aujourd’hui disparu mais qui avait été l’objet de tant de haine, de tant de malheur.

***

Peu avant la fuite de Konoha-gakure…

Le bâtiment souterrain était assiégé. Les corps tombaient les uns après les autres. Forces spéciales Sable-Feu, en pleine altercation sous la ville de Konoha. Naruto à la tête de ses hommes, il tuait sans s’arrêter. Il ne comptait plus. L’équipe deux de la troisième section avait été neutralisé. Ils étaient arrivés trop tard au QG de la racine pour les secourir. Suivant sa haine, omettant n’importe quel principe, le Namikaze s’élança dans les dédales obscurs de l’ennemi. Suivi de dizaines de ninjas de Suna, ils arrivèrent dans la grande salle d’entrepôt de la racine. Le repère était assez original, par le fait qu’il était enfoui à une cinquantaine de mètres sous terre, et qu’il était en équilibre sur plusieurs abysses naturels qui ne rejoignaient pas la surface, et donc qui étaient inconnues de Konoha. Naruto et ses hommes stoppèrent. Satoshi Asa-Umete fit un pas.

« Kitsune-sempai. Quelle est notre mission ?

Sans faire un seul mouvement, proie à une haine féroce, Naruto répondit.

« Tuez tout ceux que vous croiserez dans ce repère. Qu’ils soient ou non de la racine, tout ceux ici sont considérés comme ennemis à Suna. Et surtout, faites les souffrir, pour leur prouver… Que nous sommes là pour venger leurs victimes. Ramenez leurs dépouilles ici. Le Kasekage vous débriefera une fois ceci fait. Dispersion !

Et sans un bruit, ils se dispersèrent tous, certains ouvrant la marche à Naruto. Satoshi partit en tête de l’équipe dix huit, vers l’aile Est du QG, suivi par le bruyant Nagoya de la famille Kami. Ils suivraient les ordres à la lettres Naruto le savaient. Ils avaient besoin de se battre, tout aussi impulsifs qu’ils étaient. Quelques minutes plus tard, le son des jutsus se fit entendre. Les combats devaient être sanglants et intenses à l’entente des affrontements et des cris de rages qui en sortaient. Naruto continua de marcher dans les corridors lugubres, sagement suivi par Mira Kotaka.
Ils marchèrent tranquillement, tournant la tête aux croisements et apercevant parfois l’un des leurs se reposant sur la dépouille d’un chien de Danzou.

Tout à coup ! Juste devant eux le mur explosa, laissant passer un anbu racine qui alla s’écraser de tout son long sur le mur voisin, y laissant la marque sanglante de son dos avant de s’écrouler raid mort au sol. Kasuha Tejimoto sortit alors par la brèche, toute poussiéreuse, et blessée au bras, mais semblant aller au mieux de sa forme. Elle s’assit contre le mur, et souffla, faisant signe à Mira et Naruto, ayant reconnu le numéro un, et Mira derrière son masque d’aigle. « Mission accomplie Kitsune-sempai ! » s’exclama-t-elle en se mettant au garde à vous.

« Repos, Tejimoto-san. Amenez-le dans la salle principale pour l’extraction, et rejoignez Kasekage-sama. » Naruto continua jusqu’au fond du corridor toujours suivi de Mira, et déboucha dans une salle presque aussi grande que l’entrepôt. Une crevasse passait au milieu de la salle de la droite vers la gauche. Un petit pont de quelques mètres de longueur traversait l’abyme. Et de l’autre côté, les toisant hautainement se tenait Danzou, et ses quatre hommes les plus forts. Le Namikaze et la Kotaka avancèrent jusqu’au pont, où ils firent face à leurs cinq ennemis. Danzou semblait serein, presque moqueur de part ses yeux plissé et sa léthargie, mais Naruto savait qu’il tremblait de rage. Oui, le vieillard était furieux.

« Comme on se retrouve vieillard sénile ! s’exclama le jeune blond. Tes ambitions sont à la hauteur de ton ambiguïté ! Mais finalement, ton château de carte s’écroule. Je suppose que tu es au courant pour Ashura. Ton meilleur élément est mort. Et tu vas vite le rejoindre.

« … Quelle retrouvaille, petit fougueux. J’ai cru apprendre que ton nouveau chez toi et tes nouveaux amis étaient… Détruits ? C’est vrai qu’Ashura était un bon élément. Mais il n’avait jamais fait ses preuves en tant qu’assassin. Il a détruit ton royaume, s’il était encore en vie, je me serais empressé de le féliciter.

Naruto serra les dents. Même si son monde s’écroulait, ce vieux croulant gardait son insolence. Il fit un pas, ses yeux devenant rouges.

« Tu as dû beaucoup souffrir ma pauvre petite arme… Mais je vais mettre un terme à ta souffrance… Je me demande qui as tu vu mourir ce jour là, mais cela à du être… exquis ! dit-il avant de rire aux éclats.

« C’était ma femme… dit-il plus pour lui que pour un autre. Ma femme…

« Tuez les ! hurla Danzou.

Sans un mot, Mira s’avança, et abaissa son masque. Les gardes la reconnurent aussitôt. « La femme aux yeux d’or ! Ne la regardez pas !! » Mais trop tard, les regards des anbus et de Danzou croisèrent celui de la jeune femme. Un anbu réussit à détourner le regard. Les quatre autres fixèrent Mira. Un bruit d’étincelle retentit, et les anbus se transformèrent en or, avant d’être réduit en poudre. Mais Mira hoqueta. Danzou se tenait debout, les deux mains sur sa canne. Il souriait. Et ricanait. Quelque chose n’allait pas.

« Etrange pouvoir que celui de tes yeux, ma petite. Mes tes yeux, sont hélas, sans effet, contre les miens… prononça-t-il mystérieusement. Yakuta ! Occupe-toi d’elle, et fais attention à ses yeux !
L’anbu racine restant s’exécuta, et quitta les lieux par une canalisation de la taille d’un homme située en hauteur. Naruto la fixa dans les yeux. Toujours étonnée par le fait que le blond ne se transformait jamais en or quand il la regardait, Mira comprit par son regard qu’il voulait qu’elle suive le renégat en fuite. Elle emprunta la canalisation à son tour, se préparant psychologiquement à son combat.

Naruto fit face à Danzou. Il se mit en position. Ils s’élancèrent l’un sur l’autre, n’attendant aucune faille, improvisant et parant du mieux qu’ils pouvaient pour mettre à terre l’adversaire. Il semblait évidemment que le Namikaze dominait l’échange. « Katon ! Boule de feu suprême ! » tonna Danzou, répétant la même technique qu’Ashura, tentant par ce seul coup de mettre Naruto hors d’état de nuire. D’un revers de la main, un bouclier Futon s’érigea tout autour de Naruto, la déflagration fut sans effet. Ne laissant pas le temps au vieux ninja de relancer une technique, il enchaîna avec une technique similaire Suiton. « Bombe aqueuse ! » Danzou ne la vit pas venir, et fut emporté dans l’entité. Il s’écrasa pitoyablement au sol et se releva avec peine. Naruto était surpris, il ne pensait pas Danzou aussi faible. D’une rapidité sans égale, il sortit un kunaï qui alla se fixer dans la protection de l’avant bras gauche du vieux ; Celui-ci l’ayant placée devant sa tête.

Mais s’il était parvenu à éviter une mort rapide, il ne vit pas le blond réapparaître devant lui dans un éclair, et enfoncer son point dans son plastron. Un bruit de craquement se fit entendre. L’armure avait été trouée par la force de l’uppercut, et par là même, une côte brisée pour Danzou. Il releva le regard, et fixant les pupilles rouge et fendue du jeune homme, émit un petit rire victorieux.

Naruto sentit le danger de le fixer. Mais cela allait devenir intéressant et il ne baissa pas son regard. Danzou fit un sourire énigmatique, et, ouvrant le bandage qui couvrait la moitié de son visage, il laissa à Naruto une image restée gravée dans sa mémoire…

Le Sharingan.

Le vieil homme se retrouva happé dans l’esprit du Namikaze, lui qui espérait lui faire subir un Genjutsu, sa technique était mise à l’échec. Où était-il ? Que faisait-il ici ? Il était dans le néant. Un néant, un vide noir sans limite, sans consistance… Devant lui apparut un petit garçon, qui pleurait, lui faisant dos. Un décor apparut tout autour de lui, puis une foule. Une foule qui entourait ce petit garçon. Qui le montrait du doigt. Puis de nouveau le néant. Puis, du sang. Des massacres. La mort… Orochimaru.

Danzou hurla. Lui qui n’avait jamais perdu son sang froid, il hurla de douleur en ayant l’impression d’être transpercé par des milliers de kunaïs. Il haleta, une respiration entrecoupée par plusieurs hoquets de souffrance. Le sang. Il y avait du sang partout, des cadavres à perte de vue… Et puis, une femme.

Et finalement, un rire. Un rire sinistre et rocailleux. Et sa voix, à lui.
« Ha … Cela faisait bien longtemps qu’un visiteur n’était pas venu. On m’avait tant gracié de sa présence, moi, un être dont la faim n’atteint aucune limite… »

Une cage apparut devant le vieux doyen de la racine. Il fronça les sourcils avant que la peur ne le saisisse. « Kyubi… » Le renard attira l’homme à lui. Il aperçut Naruto assis sur l’épaule du démon, et le maudit, avant que la gueule béante de l’entité ne se rétracte sur lui. Il hurla sa terreur, puis plus rien.

Danzou crispa son visage, ne comprenant pas qu’il mourrait dévoré par Kyubi. Quelle erreur d’avoir omis que la pupille Uchiha était attirée par le renard. « Quelle erreur… » réussit-il à proférer, avant de tomber par terre, ses yeux tout blanc, signe qu’il avait rendu l’âme. Naruto s’approcha de lui, et cracha sur sa dépouille. Sa vengeance était parfaite. Il avait montré à son ennemi la mort, et il avait lu la terreur dans ses yeux, quelle délectation. Sans un mot, juste un sourire fier, il regarda la dépouille, puis il explosa dans un nuage de fumée. Après tout, ce n’était qu’un clone d’ombre…

***

Cette trame finissait enfin. Cet arc se refermait. Et il ne regrettait rien. Il n’avait hésité à sacrifier Danzou et ses hommes en offrande au Shinigami pour que celui-ci l’exauce. A l’image du Quatrième son père, il entretenait maintenant un lien avec l’entité la plus terrifiante jamais existée. Sa main se réchauffa. La tombée de la nuit était fraîche, on venait de lui prendre la main. Le visage de cette femme souriante et si apaisant le laissa sans voix. Mise à part qu’il savait qu’à ce jour, les deux femmes auxquelles il tenait le plus au monde étaient vivantes, en sécurité. Il rendit le sourire au petit ange le tenant par la main, et entreprit cette fois, de penser à des souvenirs plus heureux.

***

Deux jours après la bataille de la racine.

« Elle était encore en vie… ? Tu en es sûr et certain ? Après tout nous n’avons jamais eu aucunes nouvelles… »

« Oui elle est encore vivante. Je l’ai revu. D’ailleurs, nous resterons quelques mois là-bas pour reformer le village en rassemblant ses anciens habitants. Mais ne traînons pas. Le chemin est long et avant d’y arriver, nous devons éviter toutes leurs forces. »

Naruto et son sensei couraient à vive allure, sautant d’arbres en arbres, de très près suivis par les quatre de la garde rapprochée de Gaara. Ils étaient partis de Suna rapidement, et couraient à travers les forêts de Konoha en direction de l’ex pays des tourbillons, pour y reformer le village caché de Uzu. La quête allait être rapide étant donné que la région s’était détachée il y a peu de Konoha et que les gens de là-bas ne supportaient plus le pays du feu et sa tyrannie.

« Elle est belle tu sais. Je crois que tu la connaissais par le passé. Mais elle ne pourra pas nous suivre jusqu’au pays du blé, même pour m’accompagner. Elle doit s’occuper de protéger les survivants de mon clan, après tout elle en est l’héritière… »

« Tu dois être heureux Naruto. Tu vas devenir le Shodaime Uzukage… » prononça l’épouvantail un sourire caché sous son masque.

« Oui… Je vais diriger un village où les gens conçoivent tous leur nindô de la même manière que le mien ! Mieux que Konoha… Tu sais Kakashi, je ne comprends pas pourquoi tu as voulu partir avec moi. La seule option que j’avais eu, c’est que tu m’espionne à la manière d’Itachi Uchiha avec la Lune Rouge. »

« Un jour un Uchiha m’a dit qu’il fallait toujours reconnaître ses erreurs. Il est mort pour sauver celle qu’il aimait. Je crois que c’est une référence. Dommage qu’il n’y ait pas la stèle des morts au combat à Uzu. »

« Il y a bien une stèle. Mais c’est pour tout ceux qui ont été assassiné par Konoha et Iwa. » termina Naruto sombrement.

Il partit de l’avant sans laisser le temps de répondre au Hatake. Le reste du voyage fut silencieux. Même s’ils s’aimaient, Naruto avaient encore du mal à oublier que Kakashi l’avait abandonné à son sort autrefois. Il lui avait pardonné, mais sans le vouloir, restait méfiant. Kakashi l’avait accepté, mais cela l’attristait. Après tout, il était normal que Naruto soit comme ceci, il n’aurait pas pu tout oublié, la vie était bien différente…

« Kakashi-sensei. Je suis content que tu m’accompagnes… » prononça le blond peu après, mettant terme à toute discussion.

Au moins il ne voulait pas terminer sur une impasse. « Merci Naruto, mon chère élève… »

***

Il fut secoué légèrement, sortant de son rêve de façon plus brutale. Il tourna la tête vers la jeune femme brune le regardant un faux air de reproche dans les yeux.

- Naruto si tu ne regarde pas devant toi tu va te faire mal !

Il fit un sourire. Puis le sourire passant au rire, la jeune femme passa du faux air de reproche à un faux air outré par le garçon. Puis ils se chamaillèrent quelques minutes en se chatouillant, et tombant au sol sablonneux du désert, sous le regard attendrit de Kakashi fermant la marche. Des jours heureux selon lui, tellement mieux d’il y a deux ans, et un ermitage loin du monde shinobi. Pour lui, là d’où il revenait était un havre de paix. Une rédemption. Mais en y repensant bien, sa rédemption ne venait pas du fait qu’il s’était exilé de Konoha, mais surtout du fait qu’il s’en était exilé en compagnie de son élève. Sortant de ses pensées, il remarqua que les deux jeunes gens devant lui, l’un sur l’autre, le toisaient, ayant arrêté leur jeu. Ils se relevèrent.

- Hein ?! Tu me mets au sol quand je suis dans mes pensées mais lui tu ne dis rien !? s’exclama Naruto en pointant l’épouvantail du doigt.

- Mais lui il ne rate pas les dunes quand il pense, répondit, taquine, la jeune femme.

Et, ils se remirent à rire tous les trois. Pas que l’évènement était si drôle, mais surtout que les moments comme ceux-ci étaient rares dans le désert, où ils devaient constamment faire attention aux éléments. Sourire aux lèvres, ils repartirent mains dans la mains, suivi par le ninja copieur, qui bizarrement, venait de sortir un livre dont l’auteur se nommait Jiraya… Ils marchèrent longuement, en vue de la frontière désertique et aride du pays du vent, immense et dangereux. Ils stoppèrent leur marche et restèrent bien près d’une dizaine de minutes à observer, silencieux. Naruto se retourna vers ses deux compagnons.

- C’est ici que nous nous séparons, dit-il en les serrant, particulièrement la jeune femme, qu’il étreignit de toute ses forces. Je te retrouverais dans deux semaines à Suna. Tu y seras ?

- Évidemment Naruto-kun ! répondit-elle.

- Kakashi-sensei, je vous accompagne jusqu'à Uzu. Je dois aller prévenir le Pays du printemps et le village de mon retour.

- Très bien. Alors ne traînons pas.

Ils firent un dernier au revoir à la jeune femme, et partirent en courant. Elle suivit, et à son tour, partit en direction de Suna. Et elle commença à courir, sautant de dune en dune, et malaxant son chakra pour faire pousser dans son dos deux queues de chakra rouge et bouillant. A l’image du souffle du jeune blond dans son cou, la brise accueillante des terres venait se déposer sur son visage. Le souffle chaud… Son souffle.



J'espère que cela vous aura plu ! =)