Le cadavre du lac (version Naruto)


Fanfiction Naruto écrite par Haushinka (Recueil de Haushinka)
Publiée le 09/11/2008 sur The Way Of Naruto



L'histoire n'est pas de moi ><
J'lai un tout petit peu modifier pour qu'il aille avec les perso de Naruto... Je tenais à le préciser.



Chapitre 1: Prologue



Le vent souffle dans la nuit et agite les branches des sapins au-dessus de leur tête. Des petites aiguilles piquantes tombent sur le col du blouson du jeune homme, mais il ne s'en préoccupe guère. Il avance sur la rive boueuse et pousse le canot dans les vaguelettes du lac aux eaux noires.

-Monte, ordonne-t-il.
La jeune fille debout à côté de lui frissonne et reste immobile.
-Monte, répète le garçon d'un ton plus ferme. C'est inutile d'attendre d'avantage.
Lentement, la silhouette obéit et prend place dans la petite embarcation. Le jeune homme saisit la lanterne et, à son tour, s'asseoit dans le canot. Il agrippe le plat-bord lorsque le bateau se met à tanguer dans l'eau peu profonde, mouillant du même coup sa main et son poignet déjà engourdis par le froid. Il pose la lanterne au fond du bateau entre lui et sa passagère, encastre les avirons dans les tolets et commence à ramer avec une énergie fébrile. Il se sent nerveux et il a du mal à se concentrer sur ses coups de rame. Puis une pensée rassurante se glisse dans son esprit : « J'ai dix-sept ans. Je ne vais quand même pas mourire ! » Il doit garder en tête la raison pour laquelle il est là : il doit la protéger, l'écarter de toute cette folie. Que disait cette vieille légende amérindienne déjà ?

Regarde dans mes eaux noires. Tu y verras le fond de ton âme et tu y découvriras ton destin
Quelles conneries ! Pourtant...
Le ciel est nuageux, sans étoiles et sans lune. Seule la lanterne jette une faible lueur autour d'eux. Pour la première fois depuis qu'ils ont quitté la rive, le jeune homme ose quitter la jeune fille des yeux et se penche d'un côté pour jeter un coup d'oeil dans le lac. Il a le temps d'apercevoir le reflet flou et orangé de son visage avant que l'aviron ne vienne fendre l'eau tranquille.

Un tas de conneries, oui. N'empêche qu'il sent une force vorace dans les profondeurs du lac, ou ailleurs, tout près.
Le garçon se redresse vivement et étudie le visage de la jeune fille assise dans le canot. Il y a une heure, cette bouche expressive a craché des accusations d'un ton menaçant et plein d'amertume. Maintenant, la colère semble avoir fait place à la peur. Tant mieux. C'est exactement ce qu'il souhaitait. Il compte sur la peur pour les sauver. Il serre les dents et rame, déterminé à continuer ce qu'il a commencé.

Le garçon tire encore et encore sur les rames, jusqu'au moment où le petit bateau de bois atteint la partie la plus profonde et la plus traître du lac. Il se lève alors et plante solidement les pieds pour mieux garder son équilibre. Sa gorge se serre douloureusement.

-Ne te débats pas, dit-il d'une voix rauque. Laisse le courant t'emporter vers le fond. Dès que tu seras complètement submergée, essaie de prendre une grande inspiration, suggère-t-il avec douceur. L'eau emplira tes poumons. Ce sera plus rapide comme ça.

Il lui adresse un pauvre sourire, avance d'un pas et lui tend la main. Il est prit par surprise par la réaction de la jeune fille. Celle-ci se lève d'un bond.

-Non ! Non, je ne le ferais pas ! hurle-t-elle

Elle griffe le blouson du garçon avec une force étonnante et arrache la grande applique de feutre en forme de T sur sa poitrine. Le garçon perd l'équilibre et vacille.

-Attention ! s'écrie-t-il. Bon sang ! Je ne parlais pas sérieusement !

Le canot tangue dangereusement et son pied droit glisse sur les lattes de bois couvertes d'écume. Au même moment, la lanterne se renverse et s'éteint. Pendant une fraction de seconde, le jeune homme craint de retomber lourdement sur le banc où il était assit et de se casser un bras. Mais au lieu de heurter le bois, il se retrouve dans l'eau glacée.

-Aide-moi ! crie-t-il avant que le poids de ses bottes, de son blouson et de ses poches remplies ne l'entraîne vers le fond.

Tout arrive si vite qu'il n'a pas le temps de respirer à fond avant de disparaître dans le lac. Il se débat dans l'espoir de pouvoir remonter à la surface, mais il faiblit rapidement, épuisé par le manque d'air et par les efforts fournis en ramant. Durant un instant, il imagine qu'une main a aggripé son blouson, mais il ne saurait pas dire si on le pousse vers le fond ou si on le tire vers le haut. Sans lanterne, il n'y voit rien. Il ne sait plus où est la surface de l'eau ! Soudain, il sent qu'on le lâche. Et même s'il continue à agiter les bras et les jambes dans l'ultime espoir de remonter à la surface, sa poitrine se comprime et brûle si atrocement qu'il a l'impression qu'elle va éclater.

Trop tôt, une légèreté paralysante s'empare de lui. Il s'abandonne lorsque le courant glacial de la source l'attire plus bas, encore plus bas. Avec un pincement au coeur, il comprend qu'il ne la reverra jamais, jamais.