On vous souhaite tout le bonheur du monde.


Fanfiction Naruto écrite par nana13 (Recueil de nana13)
Publiée le 26/10/2008 sur The Way Of Naruto






Chapitre 4: Où Tenten rencontre Apollon



Hinata attacha un ruban bleu dans ses cheveux, enfila une robe propre de la même couleur et se mira dans la glace : plutôt petite, avec les yeux de nacre de la famille et une très longue chevelure noire aux reflets bleutés et doux comme de la soie. On avait vu pire.
Ce qui la désolait c’était le style petite fille modèle qui lui collait à la peau, les garçons la trouvait trop sage, trop enfant, trop pure pour avoir envie de l’approcher. Et un particulièrement ne lui adressait presque pas la parole :

« Naruto, soupira t’elle, pourquoi tu ne me vois pas ? »

Elle contempla avec adoration une photo de groupe où le blond riait et faisait, comme à son habitude, le zouave. Jamais un boute-en-train comme lui ne poserait les yeux sur sa petite personne.
Hinata vit soudain sa sœur Hanabi entrer dans sa chambre :

« Hina, il y’a quelqu’un pour toi en bas.
-Qui ça ?
-Un blond avec des yeux bleus et un air un peu idiot. »

La jeune fille sursauta et s’élança dans le couloir en hurlant à sa sœur :

« IL N’EST PAS IDIOT DU TOUT !!! »

Il y’avais effectivement un garçon qui l’attendait dans le hall richement décoré, mais il n’était pas blond pour deux sous, la brunette entendit sa peste de petite sœur hurler un « JE T’AI EU ! » pendant que l’autre la saluait :

« Bonjour Hinata.
-Ki...Kiba, articula la jeune fille en reconnaissant son meilleur ami, qu’est-ce tu fais là ?
-Allo la Terre appelle Hinata...je viens te chercher pour t’emmener chez Ino et Sakura, tu as l’adresse ?
-5 rue des citronniers.
-Parfait on fonce. J’ai mon scooter devant chez toi.
-Hanabi, pensa la jeune fille, je vais te tuer ! »

En même temps qui d’autre que Kiba pourrait lui rendre visite ?
Le garçon était son meilleur ami depuis le collège, En la rencontrant il avait été charmé par ce petit bout de fille si discrète et craintive, lui au moins il savait reconnaître ses qualités derrière sa timidité maladive. La seule chose qui l’attristait en elle c’était l’amour fou qu’elle portait pour Naruto, ils passaient énormément de temps ensembles mais jamais il n’avait eu le courage de lui avouer qu’il la considérait plus que comme une amie.

« Dommage que je puisse pas rester, toutes ces filles qu’il va y avoir. Et puis on était sensé passer le dimanche rien que tous les deux, entre meilleurs amis.
-Kiba, C’est une ancienne de Konoha qui va se marier, c’est aussi une grande amie d’Ino mais toi tu ne la connais même pas. Et de toute façon un enterrement de vie de jeune fille...
-...C’est interdit aux hommes, je sais. »

Ils continuèrent un bout de chemin sans parler, jusqu’à ce qu’un sourire coquin naisse sur les lèvres de l’Inuzuka, il prit un ton innocent pour lâcher sa petite bombe :

« Mais est-ce que vous aurez un streaptiseur ?
-UN QUOI ?!!!
-De quelle planète tu débarques Hinata ? Il y’a toujours ce genre de truc dans un enterrement de vie de jeune fille. »

La pauvre Hinata était devenue blanche comme un navet. UN STREAPTISEUR ??? Elle n’aurait jamais le courage de voir un homme se déshabiller devant elle sans hurler.

«Ki...Kiba...
-Ouiiiiii ?^^
-Si on allait plutôt au parc.
-Mais l’enter...
-S’il te plaît !!! Allons manger une crêpe au parc...ou allons au cinéma, ou à la bibliothèque...
-Ok, fit il en se retenant pour ne pas rire, si j’ai bien compris tu te sacrifie pour me tenir compagnie cet aprèm, plutôt que d’aller admirer les pectoraux d’un...
-KIBA !!!
-D’acc, je me la boucle. »

*****

« VAS-Y SHUKAKU !!! DÉTRUIT LE !!! »

Temari depuis la cuisine sourit, comme Gaara était grippé il avait passer son samedi vautré sur le canapé à se repasser les épisodes sur cassettes de « Shukaku démon du sable » devant la télé et s’apprêtait à faire de même le dimanche. D’après ce qu’elle entendait il en était au 14ème épisode, au moment où Shukaku se battait contre un crapaud géant.

« Gaara, place bien ta couverture sur tes épaules. Je t’apporte ton chocolat chaud.
-Nee-nee !!! Shukaku s’est prit un coup de sabre !!! Non attends...ça va il est pas trop blessé !!! C’est vraiment le plus fort !!! »

Elle s’assit à coté de lui et lui tendit son bol, arrivant juste à temps pour voir le crapaud géant jeter traîtreusement de l’huile dans les yeux du démon du sable.
Gaara avait déjà vu ce passage des centaines de fois mais c’était chaque fois une nouvelle surprise, Shukaku n’était vraiment pas son héros pour rien, les posters dans sa chambre le prouvaient d’ailleurs.
Temari s’en voulait de rater la fête chez Ino, bientôt plus personne ne lui parlerait si elle ne participait jamais à rien. D’un autre coté elle ne pouvait se résoudre à laisser Gaara seul et malade comme ça, et elle ne voulait pas non plus demander constamment de l’aide à madame Kashi.
Le téléphone sonna, elle l’attrapa et s’éloigna dans sa chambre :

« Allo ?
-Mademoiselle Sabaku ?
-C’est moi.
-Je suis Monsieur Sai, l’instituteur de votre fils Gaara.
-De mon frère, corrigea t’elle, il y’a un problème ?
-Je désirerai vous parler demain à son propos, vers 8h30, lorsque vous l’amènerez. Merci et à demain. »

Clic !

Pas super aimable, il aurait au moins pu lui dire de quoi il retournait, maintenant elle allait se faire du souci toute la soirée. Elle retourna auprès de son frère qui se lamentait de la défaite (provisoire) de Shukaku et lui caressa tendrement les cheveux :

« Dis moi Gaara, est-ce que tout va bien en ce moment à l’école ?
-Pourquoi tu me demandes ça Nee-nee ?
-Comme ça, mais si jamais tu as des ennuis je veux que tu viennes m’en parler.
-Mais Nee-nee...
-Gaara, c’est promis ?
-Oui Nee-nee. »

Devant son soupir exaspéré elle éclata de rire et sortit la cassette du magnéto.
Gaara attrapa sa couverture et se dirigea vers ce que lui et sa sœur appelait le coin lecture : une petite bibliothèque et des coussins moelleux autour, le tout dans un micro-angle du salon. L’étagère n’était que quelques planches accrochées ensembles mais les livres soigneusement rangés apportait un air accueillant. Gaara s’enfonça dans un des coussins et prit son énorme livre de contes. Yuki le rejoignit et commença à mordiller joyeusement le tissu de l’oreiller.
Chocolat, livre et couverture, Gaara n’avait plus besoin d’elle. Temari retourna dans la cuisine et fit bouillir de l’eau pour le thé, puis se rappelant qu’elle avait des devoirs elle s’installa sur la table.
Elle adorait cette ambiance du travail serein, le thé fumant à ses cotés, elle se sentait prête à affronter n’importe quel travail.

« (3/4=0,75<0,8=4/5) ou (3/4=15/20<16/20=4/5)...sachant que : 1x (n+15)/nx (n+20) - 1/n+3/4 alors...alors...KUSO !!!»

Bon, sauf peut être les fractions de l’Égypte antique, c’était un véritable casse-tête, pas étonnant que cette civilisation ai disparu depuis plus de 3000 ans.
Temari en souriant ne pouvait s’empêcher d’imaginer la tête des autres faisant cet exercice : Naruto surtout devait être plus perdu qu’un aveugle dans Londres un soir de brouillard.
C’est en pensant à l’Uzumaki qu’elle termina finalement son devoir, au moins elle avait comprit elle, elle pourrait aider Hinata le lendemain.
Ensuite il lui fallait faire un résumé du livre « le prince Genki » en littérature, puis un exposé sur le sens de la fête des cerisiers en fleurs pour la botanique.

« Professeur Kurenai, professeur Kakashi, professeur Yamato...quel besoin pouvez-vous avoir de nous coller des devoirs aussi longs et pénibles ? »

La seule chose positive pour demain c’était qu’elle ne travaillerait pas au bar, elle avait bien l’intention d’en profiter et de passer la journée avec ses amis. Instinctivement elle tourna la tête vers le calendrier accroché sous la pendule : le 5 décembre, bientôt Noël aussi.

*****

Tenten souffla pour se calmer, elle sortait du bar « le crapaud baveux » et tenait son chèque contre elle. UNE HEURE de discussion pour arracher une signature à ce radin de Jiraya, elle avait été sur le point d’exploser.
Heureusement elle tenait enfin ce fichu chèque, direction la banque et...

Un coup de vent

Le chèque s’envola

Tenten regarda, d’abord interloquée, ce bout de papier qui venait de lui filer entre les doigts.

« RAAAAH !!! C’EST PAS VRAI !!! »

Elle se mit à courir après, sa plus grande crainte était qu’il termine son voyage dans une flaque d’eau.
Le chèque semblait un petit nuage qui flottait gaiement dans l’air, un petit papillon blanc qui virevoltait dans la grisaille du soir et paraissait se moquer de sa poursuivante.

Lorsque soudain une main ferme le saisi en plein vol. Tenten faillit rentrer dans le mystérieux inconnu qui lui tendit son dû en souriant :

« Je crois que ceci vous appartient mademoiselle. »

Une apparition divine.

Elle resta coite, qui était-ce ? Il était si...si...parfait !!! Brun avec de très longs cheveux, des yeux transperçant, le regard si agréable. Il lui fit un nouveau sourire et la jeune fille sentit son estomac qui se mettait à danser la conga.

« Vous ne devriez pas rester seule ici le soir, pour une jolie fille comme vous c’est dangereux. »

IL AVAIT DIT JOLIE FILLE ?!!! Est-ce qu’elle était bien coiffée au moins, pas trop ridicule ? Il devait la trouver tarte avec ses baskets dénouées et son polo de sport.

« Je vous...remercie.
-A bientôt j’espère. »

IL AVAIT DIT À BIENTÔT ?!!! Elle le regarda s’éloigner tranquillement, si calme. Elle ne connaissait même pas ce type mais elle était certaine de ne pas oublier ce visage.
Elle sauta sur son portable et composa le numéro de sa meilleure amie.
Temari décrocha au bout de la troisième sonnerie.

« Allo ?
-Temari, c’est Tenten.
-Tenten ? Est-ce que tout va bien ?
-Merveilleusement bien. Je peux passer chez toi ?
-Oui...mais qu’est ce qui t’arrive ?
-Je viens de tomber amoureuse !!! »

*****

« Il était devant moi...avec un sourire si craquant...tu ne peux pas t’imaginer.
-Félicitation ma belle, ça m’a bien l’air d’un coup de foudre. »

Un quart d’heure après l’appel Tenten était chez Temari, et installées devant une assiette de gâteaux elles parlaient du mystérieux inconnu.

« C’est peut être un étudiant de Konoha, suggéra la blonde, il y’en a toujours qui passent dans ce quartier.
-T’imagines !!! L’homme de ma vie est peut être un élève de Konoha, si ça se trouve il est dans ton cours !!!
-Ne rêvons pas trop. En attendant tu ne connais ni son nom, ni l’endroit où il vit...rien.
-Je sais que c’est l’homme le plus beau du monde.
-Insuffisant comme description si tu veux mon avis. »

La fille aux macarons se lança alors dans le portrait de son Roméo, son amie ne tarda pas à se rendre compte que Tenten était bel et bien amoureuse. Par contre des bruns ténébreux il devait y’en avoir pas mal en ville, donc elle ne voyait pas qui cela pouvait être.

« Si seulement je n’avais pas été aussi cruche, je n’ai même pas été capable de parler sans bégayer, et je ne sais même pas son prénom, ni même quand je le reverrai. Je suis même sûre que je lui ai fait peur.
-La vie ne manque pas de surprise, tu t’attendais ce matin à rencontrer Apollon ?
-Ben...non.
-Alors haut les cœurs ! Tu vas le revoir au moment où tu t’y attendras le moins et là...tu ne laisseras plus sauter l’occasion. Et en plus il t’as dit qu’il te trouvais jolie, je ne pense pas qu’en te voyant il ait été si terrorisé que ça. »

Tenten ne put s’empêcher de rire, Temari aurait remonter le moral à un canard dépressif rien qu’en souriant. Son petit sourire si craquant qui lui faisait plisser les yeux et découvrait une rangée de dents étincelantes.

« Et toi ?
-Quoi moi ?
-Tu n’as personne en vue ?
-Non, et j’en suis fière.
-Mais pourquoi ? Tu es hyper mignonne, intelligente, sensée, responsable...bon tu as aussi un affreux caractère mais vu sous un certain angle ça peut être un charme.
-Tenten, je ne veux pas de petit ami. Comment tu me vois me présenter ? Salut je suis Temari no Sabaku, j’ai 19 ans, un poste de serveuse dans un bar louche et un enfant de 5 ans à ma charge. Tu en connais beaucoup des hommes qui m’accepteraient en sachant ça ?
-Primo Gaara n’est pas non plus ton fils, secondo Temari il serait temps que tu te mettes en tête que ce que tu fais n’est pas une honte...c’est formidable.
-Elle est toujours formidable ma Nee-nee !!! »

Les filles se retournèrent, elles avaient complètement oublié la présence de Gaara, le garçon se leva et entoura le cou de sa sœur de ses bras.

« Ma Nee-nee c’est la princesse du désert, comme dans le livre. Parce qu’elle lui ressemble sur les images, même qu’elle est encore plus belle.
-C’est vrai, approuva Tenten qui connaissait le conte, et il serait temps pour elle de trouver son chevalier des ombres. »

*****

Il était à peine 19h quand Tayuya rentra chez elle ce soir là. Sa maison était une véritable horreur de luxe, un cube géant avec des colonnes romaines, une piscine olympique en plein milieu du jardin et un ton rosâtre sur les murs. Le point culminant du mauvais goût.
Cet endroit seyait à merveille avec la mère de Tayuya : autrefois brune elle était maintenant blonde platine, portait des robes aussi atroces que hors de prix et passait ses journées à commander des tas de choses inutiles.
Elle était justement allongée sur un sofa en véritable fourrure de tigre du Bengale, une cigarette longue comme le bras et le téléphone dans l’autre main :

« Combien vôtre Picasso ? 250 milles dollars ? Ça fait combien en yens ? Bon, mettez m’en trois, j’adooore la peinture du 16ème siècle. »

Tayuya ne jeta pas un regard à sa mère, elle grimpa l’escalier en marbre et arriva dans sa chambre. Ce décor de princesse la rassurait toujours, chaque objet qu’elle tenait en main était une victoire, un trophée qu’elle aimait contempler.
Tayuya avait honte de son ancienne vie, elle ne venait pas d’un lycée ultra-chic comme les autres, elle était née dans une banlieue, au milieu de la racaille, de la pauvreté. De nature elle n’était pas une fille de goût, elle avait été élevée sur le bitume des citées et c’est ce qu’elle cherchait, sans succès, à cacher.
C’est pourquoi elle détestait Temari, parce que la jeune fille lui apparaissait être une personne séduisante, brillante et cultivée, parce que la jeune fille pouvait plaire à Itachi, ce qu’elle ne pourrait jamais.
Elle l’intriguait aussi, Temari n’agissait pas comme les autres filles, elle avait sûrement un secret derrière ses absences trop fréquentes ou sur le fait qu’elle ne participe jamais à la moindre fête.

« Je sais que tu as un point faible Sabaku, derrière tes mines de fille parfaite tu as un secret et je le découvrirai. Petite salope va, Itachi ne sera jamais à toi !!! »

Elle éclata d’un rire de hyène, se précipita vers son bureau et ouvrit un tiroir.
Ils étaient là, des paquets entiers de drogue, elle avait commencé à 12 ans et n’arrivait plus à s’en séparer.
Elle saisi un papier à filtre, le bourra précipitamment et l’alluma de ses mains tremblantes.
La première bouffée la calma brusquement, elle regarda le joint entre ses doigts et sourit :

« Je vais m’occuper de toi Temari...oh oui, je vais t’offrir une vie dont tu ne te vanteras pas. »

Elle écrasa le papier sur la moquette.
Les larmes se mirent à couler tandis que son rire hystérique reprenait.
Les sanglots, la haine et la drogue l’étoufferaient bientôt comme un venin.





Note de l'auteur : Ne vous inquiétez pas, je sais parfaitement que Picasso n'est pas un auteur du 16ème siècle...contrairement à la mère de Tayuya XD.