On vous souhaite tout le bonheur du monde.


Fanfiction Naruto écrite par nana13 (Recueil de nana13)
Publiée le 03/01/2010 sur The Way Of Naruto



Et encore un chapitre, je sais que ça dure, mais je n'ai pas envie de la terminer.


Chapitre 22: Enfin la vérité



Shikamaru poussa doucement la porte d’entrée, bien sur quand il y avait quelqu’un dans la maison pas besoin de fermer à clé avant la nuit. Et c’était bien pratique quand on ne souhaitait pas se faire remarquer. Il se déchaussa et traversa le vestibule avant d’entrer dans le salon.
Elle était là sa fille galère, un walkman posé sur ses oreilles et le livre qu’il lui avait offert entre ses mains, Gaara était à l’école et elle profitait de ce moment de solitude qu’il allait briser sans aucune gêne.
La jeune fille sentit quelqu’un arriver par derrière et déposer un baiser sur son oreille en frôlant sa nuque avec des doigts fins, elle sourit et ôta son casque :

« Tiens, un flemmard dans ma maison.
-Tiens, une fille galère dans un salon. »

Ils se sourirent, puis il recommença à caresser son cou, elle respira son odeur et se rapprocha un peu pendant qu’il se penchait en avant pour l’embrasser. Le cœur de la Sabaku battait à tout rompre, comme chaque fois qu’il s’approchait d’elle.

Il était si proche...

Et Temari se réveilla en sursaut, bien seule dans son lit. Elle enfonça sa tête dans son oreiller pour tempêter des insultes en donnant des coups de poings dans le vide.

« Mais c’est pas vrai ! Voilà qu’il vient même m’embêter en rêve maintenant ! Baka ! Baka ! Baka ! »

Elle se leva, enfila sa robe de chambre et descendit. Gaara était déjà debout et lisait allongé sur le tapis. Elle s’étonna de le voir lire un livre sur les animaux d’Afrique :

« Dis-moi Gaara, ça fait longtemps que je ne t’ai plus vu avec ton livre de contes. Tu ne l’as pas perdu au moins ?
-Non Nee-nee, je l’ai prêté à quelqu’un qui ne connaissait même pas l’histoire de la Princesse du Désert.
-Qui ça ?
-L’ananas avec un air endormi. »

D’abord Temari pouffa en entendant son petit frère reprendre les mêmes termes qu’elle pour nommer Shikamaru, puis elle réalisa et rougit, ce qui n’échappa pas à Gaara qui grommela :

« On peut déjeuner ? J’ai faim.
-Quelle heure est-il...10h30 ! Je comprends que tu ais faim, je vais tout préparer, tu aurais pu me réveiller mon pauvre bonhomme ! »

Heureusement que c’était le week-end. Elle s’habilla et alla à la boulangerie trois maisons plus loin pour acheter des viennoiseries. Et là elle rencontra son ancienne voisine favorite :

« Mme Kashi !
-Temari ! Bonté divine ! J’allais justement chez toi ! »

La vieille dame était en train d’acheter un flan aux abricots, le dessert préféré de Gaara. Temari paya ses croissants et elles sortirent de la boulangerie.

« Charmant endroit, remarqua Mme Kashi, vous êtes très bien installés.
-Oui, une boulangerie, un kiosque à journeau-papeterie et une boucherie. Pour les grosses courses bien sur je dois aller au supermarché encore, mais c’est agréable cette petite banlieue fleurie.
-Tu pourrais t’acheter une petite voiture maintenant.
-J’y songeais, mais rien ne presse et le train passe dans tout Tokyo. »

En continuant de discuter, les deux femmes arrivèrent et trouvèrent Gaara qui avait abandonné sa lecture pour sortir des jouets, jouets qu’il laissa tomber en voyant qui accompagnait sa sœur :

« MAMIE KASHI !!! »

Il se jeta dans les bras de la vieille dame qui le pressa sur son cœur.

« Comme ça fait plaisir de vous revoir, dit-elle quelques instants plus tard autour du petit-déjeuner, figurez-vous que mes nouveaux voisins sont un couple de trente ans absolument infect. Je suis allée leur souhaiter la bienvenue hier...
-Avec un gâteau au chocolat ? Demanda Gaara qui en était à sa deuxième part de flan.
-Non mon chou, une tarte aux fraises. Bref, j’ai été reçu comme un débris bon pour la casse, en deux minutes la tarte ils l’avaient dans la figure au sens propre bien sur. »

Temari et son frère éclatèrent de rire, puis la jeune fille redevint sérieuse :

« S’ils sont trop insupportables Mme Kashi, venez passer quelques jours chez nous de temps en temps. Vous savez que votre chambre est prête et vous attend.
-J’accepte avec plaisir mes enfants, votre gentillesse me touche beaucoup. »

La matinée se passa en bavardages pour les deux femmes et en jeux pour Gaara. Lorsque la vieille dame repartit Temari reçu un coup de fil de Tenten cinq minutes après.

« Allo ?
-Tem, il faut que tu viennes, j’ai besoin de ton aide pour remonter le moral à Lee.
-Lee ? Qu’est-ce qui lui arrive ?
-Le pire truc : chagrin d’amour. »

********

Tenten se sentait assez seule depuis que Temari ne venait plus travailler, bien sur en tant que meilleures amies elles se voyaient encore cinquante fois par semaine, mais c’était moins bien de travailler sans elle.

Oh, je suis égoïste...Temari n’a plus à travailler comme une bête pour gagner sa vie et moi je me plains...

La seule chose que Tenten regrettait c’était que son amie soit aussi bornée, elle n’avait que Shikamaru à la tête, mais lui pardonner hors de question. De l’orgueil mal placé et rien d’autre.

Bref, elle nettoyait la salle quand elle s’aperçu que cela faisait une demi-heure que Lee aurait dû commencer son service. Elle alla dans la loge de Mr Jiraya et le trouva en compagnie de deux filles et d’une bouteille de saké, pitoyable.

« Monsieur, dit-elle, vous savez où est Rock Lee ? Je suis inquiète, ça fait trois jours qu’il vient en retard.
-Il m’a appelé...hic...pour me dire...hic...qu’il ne viendrait plus de la semaine, il fait une...hic... dépression. »

Lee ? Le gaillard toujours alerte et souriant faisant une dépression ? Pour Tenten c’était un coup dur à encaisser.

« Je vais chez lui Monsieur, ça ne vous dérange pas ?
-Mais pas du tout mon petit...hic...filez vite. »

Avantage avec Mr Jiraya : une bonne bouteille et une fille le rendaient plus doux et compréhensif qu’un mouton, d’ordinaire Tenten trouvait ça dégoûtant, mais cette fois ça lui servait. Elle enfila sa veste en entendant encore son patron qui lui criait :

« Et la jolie blonde...hic...pourquoi elle vient plus ?
-Temari a démissionné Monsieur, soupira Tenten, je vous l’ai dit mille fois !
-Dommage...hic...jolie pépé...hic... »

Tenten grimpa sur sa moto et partit en vitesse chez Lee, il habitait un joli appartement en centre-ville pas très loin de chez elle. Elle aimait beaucoup aller chez lui, ils avaient la même passion du sport et la décoration de l’appartement faisait ressortir ce caractère.
Mais aujourd’hui, quand il lui ouvrit la porte, ce ne fut pas sa collection de DVD sportifs ou ses trophées de décathlon qu’elle contempla, plutôt une figure vraiment amorphe. Lee était en pantalon de pyjama, torse nu, il errait chez lui comme une âme en peine avec des chaussons en forme de lapin qui portaient les initiales d’Haku. Pas génial comme tableau.
Tenten s’empressa d’ouvrir les volets pour aérer, puis elle le rejoignit sur le canapé :

« Lee, qu’est-ce qui t’arrive ?
-Haku...il m’a quitté...depuis deux semaines.
-Mais pourquoi tu ne nous l’as pas dit ? Temari et moi sommes tes amies !
-Temari a suffisamment à gérer avec son ex et son frère, et toi tu es débordée depuis que tu as gagné le championnat de basket...et tu as aussi un petit-ami.
-Mais on aurait quand même trouvé du temps pour toi ! » Se fâcha t’elle.

Elle soupira et enlaça son ami, il semblait si perdu, si malheureux sans Haku, cela faisait trois ans qu’ils vivaient ensembles. Elle téléphona donc à Temari pour qu’elle aussi vienne consoler le barman.
Lorsqu’elle arriva, elle installa Gaara devant une retransmission de catch (il adorait le regarder chez Lee) et rejoignit les deux autres dans la cuisine. Tenten avait fait du thé, mais Lee en était à son troisième bol de café avec de la liqueur. Vraiment LA grosse dépression :

« C’est...c’est Haku qui m’a rapporté cette liqueur d’Europe...il adore voyager... »

Il leur expliqua qu’il y’ avait eu une violente dispute et que son ex avait fini par avouer qu’il le trompait depuis plusieurs mois. L’homme, qui comblait sa vie depuis trois ans, était parti avec une simple valise, Lee n’en avait pas parlé car il espérait un retour prochain. Mais il l’avait revu hier avec un certain Zabuza et il l’avait snobé, l’anéantissant.

« Sale type, maugréa Temari, franchement Lee s’il est devenu comme ça tu n’as pas perdu grand-chose !
-Haut les cœurs, rajouta Tenten, des beaux mecs ça ne manque pas à Tokyo ! Tu en retrouveras un rapidement !
-Vous êtes gentilles les filles, peut-être que vous avez raison au fond. »

Il reposa son bol de café et accepta enfin la tasse de thé que lui tendait la brune.

« Quand je pense qu’on a faillit aller en Espagne pour se marier...j’avais déjà le projet en tête et un hôtel superbe en vue.
-Une chance qu’il se soit révélé à toi avant alors. » Pouffa la sportive.

Temari prit la main de Lee et lui sourit :

« Moi si j’étais toi je ferai comme les parents de Tenten, laisse tomber Jiraya et le bar pendant une ou deux semaines et offre-toi un voyage. Il n’y a pas un pays que tu as toujours voulu visiter ?
-Ben...depuis mon enfance je rêve de faire un safari-photo en Afrique, mais...
-Je te l’offre ! »

Lee recracha le thé qu’il était en train d’avaler et devint si rouge que les filles durent lui tapoter dans le dos.

« Temari...je ne peux pas accepter !
-Mais si idiot, rigola Tenten, parce que Mademoiselle est millionnaire maintenant ! »

La blonde rougit et le barman se tourna vers elle en ouvrant des yeux comme des soucoupes :

« Tu...tu es...
-Le compte en banque, plus un bout de la vente de l’usine (le reste est allé aux employés à la mort de mon père), plus la future vente du manoir...ça fait plusieurs millions en effet.
-Tu vends le manoir ? S’étonna Tenten.
-Je récupère le plus d’objets sentimentales, mais il me rappelle trop de souvenir et sans eux ce n’est plus la même chose. »

Sa meilleure amie hocha la tête, compréhensive, mais Lee la secoua :

« Temari, même si tu es fortunée maintenant je ne peux pas...
-Lee (sa voix devenait sévère) QUI a réussi avec Tenten à convaincre Jiraya de m’embaucher ?
-Moi, mais...
-QUI m’a soutenue aux pires heures où je tombais de fatigue ? QUI a fait le boulot à ma place quand je m’écroulais ? QUI m’a défendu contre les dizaines de pervers qui venaient au bar ?
-Moi, mais c’était normal...
-Aujourd’hui c’est moi qui aide à mon tour, et tu es un ami alors je ne te laisserai pas tomber. Tu as besoin d’oublier Haku et de te vider la tête alors fais-le !
-Et quand Mlle no Sabaku a une idée, pouffa de nouveau Tenten, pas la peine de discuter. »

Lee requinqué fini par accepter la proposition et prit Gaara sur ses genoux pour commenter avec lui la victoire de John Grostas contre Murphy Letank. Les deux filles les regardaient en souriant, Temari soupira :

« Lee est un type vraiment génial pour que Gaara lui voue un véritable culte, il ne méritait pas qu’Haku le quitte.
-Shikamaru aussi est un type bien, Gaara ne l’admire peut-être pas, mais lui par contre il t’adore. Il ferait n’importe quoi pour toi, même se laisser piétiner et chagriner. »

Ça y’est, Tenten recommençait avec Shikamaru. Mais cette fois ce fut légèrement différent :

« Regarde Lee, il croyait que tout allait bien dans le meilleur des mondes et brusquement Haku le quitte. Et si un jour Shikamaru aussi retrouvait une fille, tu feras quoi ? Tu t’en mordras les doigts. »

Temari prit sa tasse et s’approcha de la fenêtre en soupirant, le rêve de cette nuit l'avait fait réfléchir au manque qu'elle ressentait sans lui :

« Je...je vais aller lui parler...lundi.
-HOURRA !!! »

Le cri de victoire de Tenten fit se redresser Lee et Gaara qui la regardèrent ahuris :

« Qu’est-ce qui te prend ?
-Heu...je suis contente que Grostas ait gagné.
-Ah bon ? Mais tu as toujours dit que le catch c’était truqué...
-Ben on change, s’exclama t’elle en levant les bras, le catch change, la météo change, l’amour change ! Soyons heureux ! »

Gaara, sans comprendre, se joignit à elle pour danser dans le salon tandis que Temari et Lee éclataient de rire.

********

Lundi matin Homi et Kankurô allèrent chez le médecin pour faire de nouvelles radios. Le ventre de sa femme était de plus en plus arrondi et rendait le Sabaku de plus en plus amoureux et heureux. En patientant dans la salle d’attente, il lui racontait que son nouveau magasin de jouets avait très bien démarré, c’était encore modeste, mais il y’avait déjà quatre fabricants et deux vendeuses.

« Notre bout de chou va avoir une vie de prince en arrivant dans le monde. Tu imagines ? Grandir au milieu des jouets !
-L’enfant c’est toi mon amour. » Sourit-elle.

Il prit un air faussement vexé, son petit signal pour se faire cajoler par sa femme avant de lui suçoter malignement le cou. Elle lâcha un gloussement quand le docteur arriva, pas surprit de voir deux jeunes parents se bécoter dans sa salle d’attente.

« Si vous voulez bien entrer... »

L’examen se passa à merveille, l’enfant grossissait, grandissait de manière régulière et bougeait beaucoup. Donnant des coups chaque fois qu’il sentait une main se poser sur le ventre de sa mère.

« Alors...tout me semble se dérouler à merveille, vous ne voulez toujours pas savoir si c’est une fille ou un garçon ?
-Non, nous préférons avoir la surprise. » Dit sereinement Homi en serrant la main de son époux.

Ils repartirent, heureux de savoir leur futur enfant aussi bien portant.

« Moi je voudrais un garçon, dit Homi, finalement un garçon c’est mieux.
-Alors tu vas enfin arrêter les fraises, soupira Kankurô, qu’est-ce que nous allons avoir alors ? Des artichauts ?
-Idiot, pour avoir un garçon il faut mettre des orties sous le lit.
-Des... »

Kankurô blêmit et se demanda intérieurement si l’amour qu’il portait à sa compagne l’empêcherait de faire chambre à part jusqu’à la naissance du bébé. Homi était une femme splendide, aimante, attentionnée, parfois têtue, mais elle respectait et étudiait toutes les recettes miraculeuses de grand-mère, il n’était pas sortit de l’auberge.

« Je crois que je préférais les fraises finalement. »

*********

Gaara n’avait pas eu école ce matin-là à cause d’une réunion des professeurs, Temari en profitait, en compagnie de Mme Kashi, pour lui acheter des affaires de printemps.

« Regarde ce ciré jaune Gaara, il te plait ?
-Oui Nee-nee.
-Et ce pull, s’extasia Mme Kashi, des carrés de toutes les couleurs ! »

Le petit garçon essayait patiemment les habits, sa sœur lui avait promit que certains auraient un motif de Shukaku, mais il ne pouvait pas porter que ça.
Temari lui faisait enfiler le ciré quand une ombre se dressa derrière elle :

« Temari no Sabaku ? »

Elle se retourna et aperçu ni plus ni moins que la fille de Mme Kashi et la mère de Shikamaru : Yoshino Nara.

« Bonjour Madame. »

Elle avait toujours du mal à croire que cette femme puisse être la mère de Shikamaru, elle était certes de grande taille et brune, mais elle semblait énergique et décidée. Très charismatique, Temari s’en sentait très proche, bien qu’elle l’ait rarement vu et dans des circonstances peu enviables, la dernière fois qu’elles s’étaient croisées, Temari beuglait à pleins poumons sur son fils.

« Comment allez-vous jeune fille ?
-Très bien et vous ?
-Le mieux du monde, je suis en train d’écrire un nouveau roman : [i]Les morts ne reviennent pas.
-J’aime beaucoup vos livres, particulièrement [i]l’Esprit de la forêt.
-Oui je sais, Shikamaru m’en a parlé. Ça me fait plaisir de rencontrer une jeune fille aussi sensible à la littérature. »

Yoshino n’était pas dupe, elle savait très bien ce que le livre de son père était devenu et comprenait que Shikamaru ait pu le donner à Temari, elle le méritait.
Elle regarda Gaara qui se débarrassait de son ciré :

« Alors je rencontre enfin le fameux Gaara.
-Bonjour Madame...
-Très mignon, un vrai cœur d’or. »

Temari sourit et posa la main sur l’épaule de son frère.

« Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que votre famille a fait pour nous.
-C’est plutôt à moi de vous remercier jeune fille, grâce à vous j’ai vu mon fils prendre plaisir à une tâche pour la première fois de sa vie.
-Shikamaru ? Mais il n’a rien fait... »

Mme Kashi qui suivait la conversation depuis un moment comprit où sa fille voulait en venir et fit de grands gestes pour l’empêcher de parler, chose hélas qu’elle ne remarqua pas.

« Mais enfin, il ne vous a pas dit qu’il avait fait ouvrir de manière illégale et dangereuse tous les coffres de la banque nationale de Londres pour récupérer le testament de votre père ? Et c’est aussi lui qui a retrouvé la trace de certains de vos domestiques pour qu’ils témoignent contre Mr Baki.
-QUOI ?!! »

Vendeurs et clients se retournèrent au hurlement que poussa la jeune fille, Shikamaru avait dirigé toute l’opération pour elle, pour qu’elle retrouve son argent et son honneur. Et il ne lui avait rien dit, jouant l’ami fidèle, restant dans l’ombre.
Elle empoigna Gaara et sortit du magasin en plantant là Mme Kashi et Yoshino, l’école attendrait, elle allait directement à la fac régler ses comptes avec Shikamaru.

« Heu...maman...tu peux m’expliquer où j’ai fauté ? »

*********

Shikamaru ne se doutait pas de ce qui allait lui tomber dessus, il était assis sur un banc devant l’université et potassait tranquillement son cours de géographie lorsqu’une main se posa sur son épaule :

« Nara... »

Le temps qu’il comprenne ce qui lui arrivait, un coup de poing l’envoyait au tapis, il se releva en s’essuyant la lèvre où perlait une goutte de sang.

« Itachi ?
-Allez petit con, bats-toi comme un homme !
-Mais...tu n’es pas bien crétin ?!! Tu ne peux pas me foutre la paix, non ?!! Ruiner mon couple avec Temari ça aurait dû te suffire !!! »

Itachi avait entendu beaucoup de rumeurs, la Sabaku avait une nouvelle vie, la moitié des mecs de l’université lui tournaient autour, et certains pensaient même qu’elle avait pardonné au Nara et allait se remettre avec lui. Jamais le grand Uchiwa n’avait essuyé d’échecs dans ce genre et ça Shikamaru allait lui payer. Il décida d’exciter un peu la colère de cet ananas trop calme, le provoquer :

« Tu diras à Choji que son acte héroïque était inutile, ta blonde j’ai fini par l’avoir.
-Menteur !
-Hier soir exactement, tu sais elle ne s’est pas beaucoup défendu en fait.
-Tu pense que je vais te croire, ricana Shikamaru, je sais quel genre de fille est Temari !
-Ah oui ? Ce n’est pas toi qui l’a traité de pu... »

BLAM !!!

Ce fut au tour d’Itachi de tomber dans la poussière et Shikamaru se jeta sur lui. Leur combat ressemblait fort à celui de Temari contre Tayuya, sauf que c’était deux garçons qui se battaient pour une fille, l’un blessé par les paroles qui lui rappelaient que jamais elle ne lui pardonnerait, l’autre avec une idée bien cruelle en tête.
Les coups s’enchaînaient, on les laissait faire, certains élèves les encourageaient même. Ino et Sakura à proximité auraient voulu intervenir, mais la foule les en empêchait.

Un coup dans l’œil fit valser Shikamaru qui s’écroula sur le bitume de la route et l’Uchiwa appuya son genou sur son ventre pour l’empêcher de se dégager. La route était en pente et en haut de cette pente il y’ avait un camion. Dans ce camion il y’avait Kin et Kisame.

« C’est la fin Nara ! Jubila le délinquant.
-Kisame, s’exclama Kin, on ne peut pas faire ça !
-Et pourquoi pas ?
-C’est...c’est un crime ! On va le tuer !
-Itachi m’a dit de le supprimer, je ne discute pas ! Sans son père je serai déjà au trou depuis longtemps !
-Mais...
-La ferme ou je m’occupe d’abord de toi ! »

Le véhicule démarra et déboula dans la ruelle, les élèves sur les trottoirs hurlèrent et leurs cris furent comme un signal d’alarme.
Itachi donna un dernier coup à Shikamaru, puis se projeta en arrière pour atterrir hors de portée du fourgon.

Sa victime releva la tête et vit le camion lui foncer dessus.

Il n’aurait pas le temps de l’éviter.

« KISAME !!! ARRÊTE !!! »

Sans savoir ce qu’elle faisait, Kin empoigna le volant et Kisame dû lutter pour le garder dans la bonne direction.

Il y’eu un choc, un corps fut percuté par le camion avant que celui-ci ne quitte la route pour aller s’écraser contre un mur.

Tsunade alertée arriva enfin et constata l’étendue des dégâts, en voyant le véhicule détruit et les victimes elle hurla :

« QUE QUELQU’UN PRÉVIENNE LES SECOURS !!! VITE !!! »

*******

La colère de Temari n’avait pas diminuée pendant le cours voyage en tram, elle n’arrivait pas à croire qu’elle ait pu être aussi aveugle, qu’elle ne se soit même pas douté que c’était Shikamaru depuis le début qui avait tout organisé.
Son irritation fondit lorsqu’elle vit cet étrange rassemblement devant l’université, un camion était renversé et fumait, les policiers empêchaient qu’on s’approche. Ino se précipita dans ses bras en pleurant :

« TEMARI !!! »

Sans comprendre elle reçu la Yamanaka contre elle tandis que tous les autres arrivaient aussi, Naruto, Choji, Sakura, Sasuke, Neji, Shino, Kiba, Hinata...mais où était passé Shikamaru ?
Comme si elle lisait la question dans ses yeux, Ino bredouilla entre ses larmes :

« Itachi et...et lui se sont b-battu...et il est tombé sur la route et le...camion lui a foncé dessus.
-Il n’est pas... (La peur lui empêchait de dire ce mot)...il...
-On ne...sait pas, avoua Kiba d’une voix qu’elle ne lui connaissait pas, on n’a pas pu...s’approcher. »

Mais elle, elle devait savoir, laissant Gaara entre les mains de ses amis, elle couru jusqu’au lieu de l’accident, se frayant un chemin dans la foule, elle voulait savoir ! Enfin elle aperçu Tsunade qui était auprès des policiers et tentait d’empêcher les élèves d’approcher.

« NE REGARDEZ PAS !!! Hurlait-elle. PAR PITIÉ NE VOUS APPROCHEZ PAS !!! »

Un homme de lois, moins délicat qu’elle dans ses paroles, s’adressa directement aux élèves trop curieux :

« ILS SONT MORTS BANDE DE PETITS CONS !!! »

La vérité fit tourner la tête de Temari, mais elle continuait d’avancer, elle voulait le voir avant qu’on ne lui emporte.
Tout était de sa faute, si elle n’avait pas été là Itachi n’aurait pas eu le béguin pour elle, il n’y aurait jamais eu de couple avec Shikamaru, il n’aurait jamais été malheureux, tout ça c’était de sa faute !
Elle allait franchir les limites quand un policier l’attrapa :

« Halte Mlle, on ne s’approche pas.
-LÂCHEZ-MOI !!! JE VEUX LE VOIR !!! JE VEUX VOIR SHIKAMARU !!!
-Shikamaru ? C’est un des accidentés ?
-JE VEUX LE VOIR !!! JE VEUX LE VOIR !!! »

Elle hurlait, elle pleurait, elle se débattait et l’homme qui la regardait avec cette pitié insupportable se sentait faiblir sous ses coups.

« Mademoiselle, vous ne pouvez pas...
-SI JE PEUX !!! »

Un cri du cœur sortit, une vérité qu’elle se cachait depuis trop longtemps et qui l’étouffait :

« JE SUIS SA PETITE-AMIE !!! SA PETITE-AMIE !!! »




Merci à tous et rassurez-vous : je ne compte pas abandonner les fics de sitôt XD

A condition bien sur que les fans du ShikaTema se manifestent !!!