Our Life without Him


Fanfiction Naruto écrite par Saya-chan (Recueil de Saya-chan)
Publiée le 09/10/2008 sur The Way Of Naruto



Ah ah. Mon premier one shot.
Ou plutôt, la première fic que j'arrive à terminer en un chapitre. *Contente ^^*
Je l'ai cataloguée dans "drame" mais elle n'est pas spécialement triste. Et si le thème en lui même n'est pas vraiment gai, je n'ai pas fait dans le pathétisme (du moins je l'espère !)
Alors voilà.
J'aime beaucoup Kurenaï, il fallait absolument que je fasse quelque chose qur elle, ne serait ce qu'un oneshot.
J'espère qu'il vous plaira !
EnjOy'



Chapitre 1: Our life without him



Ce matin encore tu m’as réveillée. Voudrais tu bien arrêter de t’agiter ?
Qu’essaies tu de me dire ? J’avoue je suis assez distraite en ce moment, mais je ne pense pas te causer du tort… A moins que tu ne requière tout simplement mon attention… ?
C’est ça ?
Je m’excuse. Je fais ce que je peux pour m’en sortir. Et, je dis ça sans m’apitoyer : j’ai du mal. Je sais bien que dans ces cas là, je devrais être plus attentionnée encore. Mais je ne peux pas. Sans cesse mon esprit est accaparé par mille choses, toutes plus sinistres les unes que les autres. Mais tu ne peux pas savoir…
Tu t’en moques, d’ailleurs et tu as bien raison. J’envie ton insouciance. Crois moi elle ne durera pas, alors profites en.
Je me rend tous les jours au cimetière. A force tu dois reconnaître l’endroit. Ou ne serait ce que l’atmosphère. Un jour je cesserai de m’y rendre quotidiennement, j’espacerai mes visites. Mais pour le moment, j’ai besoin de lui parler, de faire comme s’il était là.
Je lui parle de toi, de moi, de notre vie sans lui. Je suis sûre qu’il m’écoute tu vois ? Peut être même qu’il nous observe.
Si tu savais comme il me manque !
Je sais bien que je dois être forte, surmonter ça, je sais aussi que j’en suis capable et que c’est ce qu’il aurait voulu. Mais j’ai besoin de temps.


J’ai vu l’Hokage aujourd’hui. C’est une femme admirable, nous avons de la chance qu’elle soit à notre tête. Elle comprend parfaitement ce que je ressens. Je crois qu’elle a vécu sensiblement la même chose.
Mais elle n’était pas enceinte, elle.
Elle m’offre une pension, pour m’occuper de toi. Comme je suis incapable d’exécuter une quelconque tâche, je n’ai plus de ressources. Et il n’est pas là pour m’aider.
J’ai failli refuser. J’ai toujours été fière, et orgueilleuse, j’aurais voulu me débrouiller seule.
Mais il faut savoir demander de l’aide quand il le faut. C’est une des premières choses que je t’apprendrai, je pense.
Alors voilà ma question d’argent est réglée, pas de la manière la plus agréable pour moi, mais tant pis. Je ne peux pas me permettre d’être difficile.
Quand même, il va falloir que je déménage. Cet appartement est ben trop grand pour nous deux, ça fait des dépenses inutiles. Dommage je l’aimais bien…
Allons. Je le rachèterai lorsque je serai à nouveau en état de subvenir à mes besoins. Pour l’instant ma priorité c’est toi.

J’ai croisé Shikamaru ce matin. Il a encore grandi me paraît il. Et il est de plus en plus sage. C’est l’influence d’Asuma j’imagine. Il m’a promis de veiller sur toi. Tu vas avoir un formidable grand frère ! J’espère qu’il te communiqueras son génie !
Mais tu es le fils d’Asuma, je ne me fait pas de souci sur ton cœur et ton esprit.
Tu seras sûrement un grand ninja.

Je parlais de Shikamaru, mais il n’est pas seul. Nos genins ont fait de grands progrès. Particulièrement Hinata, dont j’avais la charge. Il m’arrive de venir assister à son entraînement même si je ne peux évidemment pas le diriger. C’est Anko qui a été désignée, pour me remplacer. Temporairement m’assure t’on. J’espère reprendre ma tâche le plus tôt possible. Mais après ta naissance il va falloir que je m’occupe de toi… J’en ai bien pour de longues années d’inactivité. Mais comment pourrais je me plaindre ? Tu es tout ce qu’il me reste, après tout.
Mes élèves disent que je leur manque. Kiba se plaint du sadisme de leur nouvelle prof. Il est le premier à m’avoir fait rire depuis une éternité.
Mais en fait, ils n’ont plus vraiment besoin de nous. Ils sont tous Chuunin maintenant, même si j’ai gardé l’habitude de les appeler par leur ancien titre.
Ils sont plus mûrs, plus stables, plus réfléchis. Kiba s’est nettement calmé, il n’est plus le gamin hyperactif et bagarreur dont j’avais été chargée quelques années plus tôt. Il s’est calmé, paraît plus sage, moins impulsif. Je ne parle pas ici d’Akamaru qui lui, a triplé de volume. (D’ailleurs, je n’ai toujours pas compris comment.)
Shino, quant à lui, il est difficile de constater ses progrès. Il est si impénétrable ! Vraiment énigmatique… Mais il me semble qu’il a appris à faire confiance à ses coéquipiers, à les laisser agir ou mieux, à agir avec eux. A fonder des tactiques solidaires. Voilà ce que j’ai pu tirer de lui.
Et pour finir… C’est Hinata qui s’est le plus transfigurée. Mais rien d’étonnant après tout ce qu’elle a vécu ! *Voir THE WALL*
Si après sa maladie, son esprit est resté fragilisé et ce pour une durée incertaine, elle a utilisé cette faiblesse pour grandir et se battre. Elle a fini par réaliser que nous étions là avec elle, qu’elle pouvait nous demander de l’aide. C’est ce qui l’a poussé à avancer. Quand je pense que c’est tout simplement ça qui lui manquait ! Un simple stimulant. Des amis.
Maintenant elle est en bonne voie pour rattraper son retard, et avec l’aide de son cousin, elle va bientôt pouvoir abattre des montagnes. Je suis vraiment fière d’elle.
J’ai hâte de te les présenter tous.

Ta naissance approche. Je le constate tous les jours. Ce matin, je ne rentrais plus dans ma robe préférée. Qui m’allait pourtant parfaitement hier. Asuma l’aimait beaucoup, elle est pourtant vraiment simple… D’un rouge sang.
Pas du tout accordé à une grossesse de toutes manières.
La famille Hyûga m’a offert un Yukata pour me remercier de m’être si bien occupée de leur fille, il y a de cela quelques mois. Attentionnée, Hinata avait tenu à ce qu’il soit adapté à mon nouveau volume. Voilà l’occasion de le sortir.
Il est magnifique. Cette fille a vraiment un don pour l’harmonie des choses. Si elle n’avait pas décidé de suivre la voie que lui dictait sa famille, elle aurait été une femme au foyer merveilleuse. Ses enfants auront bien de la chance. Tu l’aimeras j’en suis sûre. Peut être l’embaucherais je comme baby-sitter de temps à autres. Je suis sûre que ça lui plairait de s’occuper d’un enfant.


Ca y’est, je ne peux même plus bouger. C’est gênant, Tsunade-sama m’a fait envoyé une infirmière attitrée pour s’occuper de moi. Elle a l’ordre de satisfaire mes moindres caprices. Comme si j’avais l’âge des caprices ! Toi par contre…
Je sens que ça commence.
Je sais quand tu as faim, maintenant. Direct du droit en direction de mon nombril : c’est le message.
- Vous êtes sûre que vous n’avez besoin de rien, Kurenaï-senseï ?
Mon infirmière a les cheveux roses et d’adorables yeux verts. Elle semble très compétente bien que je ne lui donne pas vraiment l’occasion d’exploiter ses capacités.
C’est une ancienne élève de Kakashi, qui a préféré se reconvertir comme Mednin. J’ai entendu dire que c’était pour aider le jeune jinchuuriki Naruto dans sa quête. Elle m’a l’air bien déterminée.
Qui plus est, elle est charmante et attentionnée.
- Je te remercie, Sakura. Je vais bien.
Godaime lui a demandé de rester avec moi vingt quatre heures sur vingt quatre, si bien qu’elle dort dans le canapé. J’en suis désolée pour elle, mais dans cet appartement, il n’y a pas de place pour un autre lit. Elle me dit qu’elle s’en moque. Et puis c’est une ninja après tout, elle a dû voir bien pire.

Si tout se passe bien, d’ici un mois je te tiendrais dans mes bras. J’ai vraiment hâte. Et tout le monde autour de moi partage ce sentiment. Hinata vient me rendre visite dès qu’elle peut. Kiba n’y est pas autorisé lui, à cause d’Akamaru, mais elle me transmet ses salutations à chaque fois.
J’ai beaucoup de visite. Je suis presque comblée.
Bien sûr, il manque quelqu’un. Le plus important dans l’histoire, toi mis à part. Mais c’est ainsi. Tu grandiras sans père. Mais avec une multitude de parrains et de marraines. J’espère qu’ils pourront combler ton vide. Et le mien.
Sakura me fait la cuisine et m’assiste dans mes moindres déplacements. Je ne vois pas ce que je ferais sans elle.
Je reçois beaucoup de cadeaux pour toi, et pour moi. Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter tout ça ! Ta garde robe est quasiment complète, maintenant.

Ca a commencé ce matin. Peut être vers dix heures… Je lisais un bouquin sur les origines du ninjutsu, quand tu as débuté ton numéro.
J’avais l’impression qu’un étau m’enserrait le ventre. Un instant, j’ai même eu peur que tu ne t’étouffe. Immédiatement j’ai appelé Sakura, qui m’a conduite à l’hôpital. Shizune elle même m’a prise en charge. Tout va bien selon elle, c’est une phase normale. Ce soir, peut être demain, tu auras gagné notre monde.
Comme j’aimerais que ton père soit là !!

La douleur est devenue insupportable. Je ne sais pas ce que tu fais la dedans, mais tu ne prends pas très soin de ton ancienne demeure on dirait…
Je serre les dents et je contracte mes muscles. Plus qu’un petit effort…

Ils sont tous là… Et toi aussi.
Ma chambre d’hôpital est pleine à craquer de gens que je connais plus ou moins… Les barboteuses, chaise à bébé, petits pots… s’entassent sur les chaises. Quant aux visiteurs, ils sont tous groupés autour de nous. Tu les vois tous ces gens ? Non bien sûr, tu es trop occupé à ramper vers ce qui va te rassasier. Et puis tes yeux ne sont pas encore tout à fait ouverts. Le monde autour de toi, se limite à moi. Et j’avoue que ça me plaît. Ignore les, va. Tu as toute ta vie pour faire leur connaissance.
Eux s’extasient.
- Les yeux de sa mère !!
- Le sourire de son père !
- Il a souri ? Où t’as vu qu’il a souri ??
Tu ne les écoutes pas. Tout concentré que tu es. Ils te pardonnent va. Tu es si mignon !!
Sur ma gauche, un visiteur encombré, pose un paquet de cigarettes sur ma table de nuit. Alors, saisi peut être d’un instinct étrange, tu relèves la tête.
Tranquillement, tu fixes l’objet. Et puis, au bout peut être d’une dizaine de seconde, tu souris.
Ton premier sourire, va à un paquet de cigarette.
Tout le monde s’esclaffe. C’est malin, dès le premier jour tu as réussi à te donner une réputation de fumeur invétéré.
Mais plus tard, curieuse, j’ai retourné l’enveloppe.
C’était la même marque.
Exactement la même.
Alors, je sais. Je sais que ton premier sourire, ne va pas à cet objet insignifiant, mais est directement adressé à quelqu’un d’autre.
Quelqu’un qui te regarde, d’ailleurs. C’est évident.
« Dis bonjour à ton père, Naoki. »

FIN.



Hem... Finie ?
Ce n'était pas très long, et il ne se passe pas grand chose me direz vous.
C'est vrai que ce n'est pas très mouvementé. Mais j'ai pour habitude d'être réaliste, je voyais mal Kurenaï enceinte tomber dans une embuscade, découvrir qu'il existait un fantôme de son "mari" (Sont mariés ??) ou je ne sais quoi. Je préfère résumer des sensations, sentiments et faits les plus crédibles possibles.
Alors une grossesse "classique" me paraissait approprié.
Qu'est ce que vous en pensez ??