Fuhen' Keibo


Fanfiction Naruto écrite par Tsukiiyo (Recueil de Tsukiiyo)
Publiée le 08/10/2008 sur The Way Of Naruto



Ohayo !

Que dire sur cette nouvelle fiction ? Si ma muse ne m'abandonne pas, je dirais qu'elle pourrait être bien. Après, c'est à vous de me dire ce que vous en pensez ;) En tout cas, j'aime déjà mon premier chapitre.

J'en avais assez de voir toujours Konoha en première ligne. Alors, j'ai décidé d'écrire une fiction sur une guerre entre Ame et Iwa. Avec des ninjas tout ce qu'il y a de plus "ordinaire".

Pour Macbacon qui souhaitait lire une fiction de ce genre (j'espère qu'il passera par là).



Chapitre 1: En guerre contre la Pluie ...



... « POURQUOI ? POURQUOI N'AS-TU AUCUNE RÉACTION ? TON FRÈRE EST MORT ! »

' En quelque situation que ce soit, un ninja ne doit jamais laisser transparaitre ses émotions. L'accomplissement de la mission passe avant tout. Un ninja n'a pas le droit de verser des larmes. '

Tel est l'enseignement des ninjas ...




« La frontière Sud-Ouest, du côté d'Ame no kuni, a été attaquée. Des ninjas de la Pluie ont été aperçus à l'intérieur de nos terres. Il semblerait aussi que des ninjas de Kusa soient présents. Plusieurs villages ont été attaqués, il y a de cela deux jours. La population a été totalement anéantie. Nous ignorons toujours ce qui pousse le village de Ame à s'allier avec Kusa. Vous enquêterez là-dessus. Nous ne savons pas non plus combien de ninjas de la Pluie et de l'Herbe ont été envoyés. Il semblerait que leur effectif soit conséquent car aucun de nos ninjas ne sont revenus, hormis notre messager qui a succombé à ses blessures ce matin après m'avoir fait son rapport. C'est pourquoi je décrète l'état d'alerte maximal. Tous les ninjas de niveau supérieur sont réquisitionnés dans la défense du village et de toutes nos frontières (Nord, Sud, Est et Ouest). Vos différentes assignations vont vous être transmises. Vous aurez ensuite une heure pour vous préparer ! Bon courage à tous. »

Ainsi avait parlé le Godaime Tsuchikage...




Village de la Roche, porte centrale


« Soyez prêt ! Il se peut que nous tombions sur des troupes d'élites prêtes à tout ! Ne vous laissez pas avoir bêtement. Ils n'auront aucun état d'âme. Et vous aussi ! Pour l'honneur d'Iwa, battez-vous avec courage ! Soyez prêt à mourir pour Tsuchi no kuni ! »

J'observais de loin mon frère parler à son équipe. Malgré la tension qu'il régnait, son visage était d'une sérénité impressionnante. Il avait toujours été d'un tempérament calme et réfléchi. C'était sa force au combat et sa nouvelle promotion en tant que Jounin le rendait encore plus respectable qu'avant. Nous avions respectivement 25 et 18 ans. Issus d'une famille de civils, nous avions monté un à un les échelons dans le monde des ninjas. Nous étions passés maîtres dans l'art de la filature et nos compétences nous permettaient d'être polyvalent... Beaucoup avaient cessé de nous voir comme de simples pions-ninjas. La majorité nous considéraient à présent comme des ninjas à part entière. Car au pays de la Terre, une quantité importante de shinobis descendent plus ou moins directement d'une grande lignée de combattants. Pas nous...

Nous étions plusieurs équipes réunies à la porte centrale, à destination du Sud. Nous étions une centaine répartie en vingt équipes. Nous ne savions pas si notre effectif était suffisant. Mais ce qui comptait le plus, c'était le nombre d'ennemis que nous serions capables d'abattre. Si notre mission se passait mal, nous avions toujours des messagers rapides et compétents pour revenir sur Iwa et demander du renfort. Une marche de deux jours nous attendait. Pourtant, au vue de la situation, il avait été convenu d'accélérer le rythme. Il était inconcevable de laisser des innocents se faire tuer encore et encore. Notre devoir était de les protéger. De plus, la menace se faisait de plus en plus sensible apparemment. Notre Daimyo était arrivé très tôt ce matin au village. Sa venue, plutôt rare, mettait particulièrement l'accent sur l'ampleur de la situation.

Je rejoignis mon équipe. Nous devions préparer au mieux notre voyage et notre formation. La possibilité de rencontrer des ennemis sur la route était envisageable. Si nous tenions compte que les défenses frontalières avaient été largement réduites voire totalement détruites par Kusa et Ame, nous devrions nous attendre à tomber dans une zone contrôlée par l'ennemi. Notre but était de recouvrir cette partie du pays et de faire reculer nos assaillants.

« Te voilà enfin Kumiko !
- Hai, Masao-sempai.
- Bien. Je tenais à vous dire que nous allons tomber sur une population terrifiée par l'occupant. Le peu de survivants que nous allons trouver va nous accueillir comme des héros libérateurs. C'est pourquoi je vous demande de rester discrets et d'éviter le plus possible de vous montrer à eux. Un changement dans leurs attitudes pourraient alerter Kusa et Ame de notre présence. Nous devons reprendre la frontière Sud le plus vite possible, sans nous faire repérer. L'effet de surprise sera beaucoup plus surprenant pour nos ennemis. Ils n'auront pas le temps de se regrouper. Et c'est là que nous les vaincrons ! »

Je jetais un coup d'oeil à Tadao. Son visage était particulièrement blême et sa mâchoire se crispait à chaque mot que prononçait notre capitaine. Son attitude était compréhensible. Tout le monde, ici, allait mettre sa vie en jeu. Mais il en était ainsi. La vie d'un shinobi n'est jamais certaine. Vaincre ou mourir ! Tel pourrait être le résumé de notre histoire. Tadao venait tout juste d'intégrer notre équipe. C'était le seul Genin d'Iwa à avoir été promu au dernier Examen Chuunin. Nous avions fait deux missions ensemble. Je le connaissais donc peu mais j'imaginais bien son angoisse face à cette mission spéciale. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi il avait été affecté à la frontière Sud, alors que des Chuunins beaucoup plus expérimentés allaient au Nord ou l'Est. Mais je devais bien me résigner à penser qu'expérience ou pas, il devrait montrer tout son savoir-faire face aux ninjas de la Pluie. Si Tadao était devenu Chuunin, c'était avant tout pour ses capacités, et non son expérience. Et le Godaime devait estimer qu'un ninja, même s'il avait peu d'expérience, était un ninja.

« Kumiko ? »

La voix familière de mon frère m'appelait. Je me retournai pour le voir quelque peu soucieux. Il était rare de le voir contrarié ou angoissé. Dans ces cas-là, il mordillait toujours légèrement sa lèvre inférieure et son regard se faisait plus sombre et pesant. Avait-il quelque chose à m'avouer ?

« Hai, Onii-san ?
- Je voulais simplement savoir comment tu allais, fit-il avec un sourire crispé.
- B-Bien. Merci de te soucier de ça.
- Très bien. Alors, bon courage !
- Toi aussi. Tu... »

Avant que je rajoute quelque chose, il était déjà parti rejoindre son équipe. Sa question me laissait perplexe. D'habitude, il ne me demande jamais ce genre de choses. Est-ce parce que nous allons à la frontière Sud qu'il s'inquiète pour moi ? C'est assez bizarre comme sensation. En général, je pars en mission avec un simple « Fais de ton mieux ». Ça ne lui ressemble pas de s'inquiéter autant. J'espère vraiment que tout se passera bien pour lui. De toute façon, nous partions pour la même destination. J'aurais peut-être la chance de l'apercevoir de temps à autre...



Pays de la Terre, deux jours plus tard


Le voyage dura un jour et demi pendant lequel peu de paroles furent prononcées, hormis les différents ordres. La tension était à son maximum. Qu'allions-nous trouver ? Nous redoutions tous de voir un no man's land totalement dévasté. À l'orée des premiers kilomètres nous séparant de la frontière, un calme soudain avait envahi les airs. Nous nous faisions aussi silencieux que des ombres. Le vent ne soufflait plus entre les branches des arbres. Les terres étaient désertées. Nous entrions dans un monde de silence et de désolation. La mort puait à plein nez. Les champs étaient ravagés, les maisons brûlées, les cadavres jonchaient le bord des routes. Ici et là, des traces d'une lutte, des éclats de sang, un chien agonisant. Quelques hommes, courageux, enterraient des corps méconnaissables. Tout n'était que ruines et poussières.

Le peu d'espoir que nous avions porté pendant le trajet avait disparu. Plus nous avancions vers le Sud et plus les images de désolation se multipliaient. De temps à autre, j'apercevais des gamins fouillant dans les décombres d'une maison à la recherche de leurs parents. Nous ne pouvions nous arrêter. Il fallait continuer encore plus vers le Sud. Nous n'avions pas de temps à perdre. Nous allions revenir les aider... Plus tard ! Pour l'instant, notre but était l'anéantissement de ceux qui avaient commis des crimes impardonnables. Une haine sourde et envahissante se faisait de plus en plus sentir dans nos cœurs. Des hommes avaient profané notre territoire, ils avaient réduit à néant des vies, pillé nos ressources, saccagé la vie d'enfants dont les rires s'étaient éteints à jamais.



Nous n'étions plus que des machines de guerre en marche vers notre destinée !






J'espère que vous avez apprécié ce chapitre et que vous reviendrez lire la suite =)

Merci d'avoir lu !