Neo Genesis


Fanfiction Naruto écrite par DarkLinkX (Recueil de DarkLinkX)
Publiée le 01/09/2008 sur The Way Of Naruto



Bienvenue dans une histoire sombre où tout le monde a des problèmes et où l'amour ne triomphe pas toujours. Une histoire où le personnage principal n'a rien d'un héros et va pourtant se battre jusqu'au bout pour les personnes qui lui sont chères...Enjoy it


Chapitre 3: 03



Naruto se réveilla péniblement. La première chose qu’il aperçut est un plafond blanc. La lumière émanant de l’ampoule nue lui donnait l’impression que quelqu'un lui perçait le crâne avec une riveteuse. Il grimaça de douleur et, entendant des voix floues, tourna la tête. Il aperçut une tache rose qui se mit à crier.

- Il est réveillé !

Elle se jeta sur lui en l’étreignant tandis que d’autres personnes accouraient autours du lit. Le blond grogna en sentant les bras entourer son torse.

- Sa…Saku…tu me fais mal.

- Tu sais que tu nous as bien fait flipper espèce de con. Qu’est-ce qui t’es arrivé ? questionna une voix masculine

L’Uzumaki repoussa doucement la fleur et regarda celui qui lui avait parlé. Il reconnu rapidement Kiba et s’aperçu qu’il était entouré d’une demi douzaine de personnes.

- Qu’est-ce que…qu’est-ce que j’ai fais ? demanda le blond

- On discutait tranquille pendant la présentation et je sais pas ce qui t’as pris, t’as eu une absence. Tu t’es mis à parler tout seul et tu t’es cassé du cours. C’est Sasuke qui t’as retrouvé inconscient dans les chiottes.

- Dans les chiottes ? répéta Naruto

- Ouais et il paraît que t’as fait un putain de trou dans le mur.

- Comment ça « il paraît » ? lança le glaçon brun énervé

- Ben ouais, je l’ai pas vu le faire moi. Si ça se trouve il était déjà là. rétorqua l’Inuzuka

Naruto les laissa s’engueuler. Il réfléchissait. Un malaise, un trou d’un mètre dans un mur en béton…il n’avait aucun doute sur l’origine de ces événements : il était revenu.

FLASHBACK

Les élèves s’installaient et attendaient le début des cours. Kiba s’était assis à côté de Naruto et ils discutaient. Enfin « discutaient », disons que le brun parlait pendant que le blond écoutait, lâchant quelques mots de temps à autres.

- …et puis tu sais, il s’est ramassé et il a descendu toute la dune sur le cul. J’étais mort de rire.

L’Inuzuka racontait ses vacances, mimant son récit par moults mouvements de mains.
Une petite voix se fit entendre derrière lui.

- K…Kiba-kun ?

Le brun se retourna, surpris, et se retrouva face à une jeune fille de son âge. Elle mesurait un mètre soixante quinze pour cinquante cinq à soixante kilos merveilleusement répartis. Ses longs cheveux noirs aux légers reflets bleus nuit étaient ramenés en une queue de cheval qui dégringolait jusqu'à mi-dos. Quelques mèches encadraient son visage fin aux yeux de perles. Elle portait une chemisette blanche qui cachait affreusement mal une poitrine bien développée ainsi qu’un jean tailladé à mi-cuisses, transformant le pauvre pantalon en vêtement d’été, et des baskets de toiles noires.
Kiba la regarda pendant deux longues secondes que la brune avait mis à profit pour regarder ses pieds en rougissant. Ce furent ces détails qui permirent au brun de tilter.

- Hinata, c’est toi ?

La jeune fille acquiesa timidement en se triturant les doigts.

- La vache ! t’as changé en trois ans. T’es devenue toute mimi. Et mates-moi ces seins ! lança le brun avant de se prendre un léger coup à l’arrière de la tête.

Il se retourna vers son voisin qui lui montra la porte. Kiba tourna la tête et vit que le prof se tenait dans l’encadrement. Il devait avoir la quarantaine, bien bâti, ses cheveux noirs dressés sur le crâne et une barbe assez fournie de la même couleur. Il regarda l’Inuzuka et secoua la tête en soupirant. Puis il éteignit sa cigarette et s’avança vers le blond et son voisin.

- Monsieur Inuzuka, je vous serais gré de bien vouloir garder vos réflexions se rapportant aux détails anatomiques de vos camarades pour vous. A moins, bien sûr, que vous ne souhaitiez vous retrouver cloîtré dans votre chambre avec interdiction formelle d’en sortir en dehors des horaires de cours et ce, jusqu'à la fin de l’année scolaire.

- Comment ça, m’sieur ? demanda Kiba avec un sourire

- Plus de sorties nocturnes.

Le sourire du brun s’évanouit instantanément tandis que le prof gagnait son estrade.

- Vous pouvez pas me faire ça m’sieur !

- Et si. Ah au fait, on m’a chargé de vous dire de ne plus vous approcher des douches pour filles.

L’ensemble de la classe éclata de rire tandis que la jeune Hyûga reprenait connaissance. Elle vit une tête blonde penchée au dessus d’elle.

- Ca ira, tu peux te relever ? murmura Naruto

Hinata trouva sa voix agréable, à la fois douce et grave. Elle tourna la tête et s’aperçut que cette dernière était sur les genoux du blond. Elle se releva d’une traite, rouge, et présenta ses excuses une dizaine de fois en accomplissant courbettes sur courbettes. L’Uzumaki éclata de rire, ce qui rassura la brune. Cette dernière alla s’installer à la dernière place de libre, derrière Naruto et Kiba.
Pendant qu’elle discutait avec la fleur assise à ses côtés, le prof décrivait le fonctionnement de l’université.

- Chacun d’entre vous devra choisir une spécialisation d’ici la fin de la semaine et il est bien entendu qu’il faudra s’y tenir. Je vais vous faire passer les listes de fournitures que vous devrez acquérir le plus tôt possible.

Kiba, lui, discutait avec son voisin.

- Dis, c’que t’as dis dans le couloir tout à l’heure, c’est vrai ?

Le blond ne répondit pas.

- Eh ! eh oh !

Toujours pas de réponse.

- Tu m’écoutes quand je pa...

- Les cris d’agonie…les hurlements des enfants égorgés…les supplications des femmes violées…le goût du sang humain…

Le blond eut un sursaut en entendant cette voix maudite. Des flashs lui revenaient, le bruit des explosions, le sang coulant à flots, la sensation de liberté et de puissance.

[i]- Tu aimes cette sensation, n’est-ce pas ? le pouvoir, la peur, la mort.

- Laisses-moi

- Voyons Naruto, tu sais bien que c’est impossible.

- Pourquoi ?

- Parce que je suis l’incarnation des ténèbres qui hantent ton cœur. Aussi longtemps que tu existeras, j’existerai…

- Tais-toi !

- Pourquoi donc ? je représente tout ce dont tu as rêvé, tout ce en quoi tu crois : le pouvoir, la peur, la mort…nous avons tant vécu ensemble…

- Je n’ai pas voulu tout ça !

- Peut être, mais il s’agit là d’un autre débat. Le fait est que nous existons pour le meilleur et pour le pire.

- Le meilleur… ? sale enflure ! par ta faute, j’ai dû disparaître pendant quatre longues années et maintenant que je suis revenu, tu réapparais !

- Tout doux petit blond. je trouve que c’est une faveur qui t’a été accordée. Tu as des capacités dépassant le seuil humain, aucun mal ne t’atteint, tu pourrais susciter l’admiration et tu ne penses qu’à te plaindre. Tu n’es qu’un ingrat…[/i]

Soudain, les sens de Naruto se brouillèrent et un monstrueux vertige s’empara de lui. Il se leva avec peine et se dirigea en titubant vers la sortie sous le regard perplexe de toute la classe. Arrivé dans le couloir, il avisa un plan de l’étage et, après l’avoir examiné, se dirigea le plus rapidement possible vers les toilettes. Une fois à destination, il regarda ses bras et vit les marques dorées qui se répandaient sur son corps en ouvrant de fins sillons dans sa peau.
La douleur était insupportable et, malgré une lutte mentale particulièrement intense, il s’abandonna.

FLASHBACK

Une silhouette sombre était accroupie en hauteur, détachée sur le ciel rouge sang. Elle se redressa et avança vers une femme d’environ vingt trois ans, les pupilles dorées brillant dans ce décor infernal. La jeune femme le regardait, terrorisée, s’approcher à pas lents et mesurés.

- Tu n’es qu’une larve insignifiante…tu pues la peur…nourries-moi…donnes-moi les ténèbres qui envahissent ton cœur… !

- Non…pitié…je vous en supplie… !

Elle hurla tandis que l’ombre éclata d’un rire cassé, inhumain.

FLASHBACK FIN

Il entendit des pas précipités puis une voix lointaine, brouillée.

- Je l’ai trouvé, il est dans les toilettes.

Quelques pas prudents.

- Oh merde ! qu’est-ce qui c’est passé ? bordel, il a défoncé le mur.

D’autres personnes accoururent.

- Vite il faut l’emmener à l’infirmerie. Putain il pisse le sang ! grouillez-vous.

La sensation de flotter puis le noir total.

FIN FLASHBACK

Les deux bruns avaient clos leur querelle et tout le monde regardait le blond qui semblait émerger d’un profond sommeil.

- Tu vas mieux ? demanda Kiba

- Je..hn..ça va aller…

- Super.

Une jeune femme brune, cheveux courts entra dans la chambre et se dirigea vers l’occupant du lit.

- Bonjour je suis Shizune, l’infirmière. Tu te sens comment ?

- J’ai la dalle…répondit le blond en souriant faiblement

- Vas manger quelque chose et reviens cet après midi.

Naruto se leva et, aidé par Sasuke, se dirigea vers la porte lorsque l’infirmière l’arrêta.

- Tsunade a demandé que tu passes la voir le plus tôt possible. Elle a ta commande.

- Quelle commande ? interrogea le porteur

- Rien d’important, répondit l’Uzumaki, merci.

- Tu veux aller la chercher tout de suite ?

- Non d’abord déjeuner.

Ils sortirent de la pièce et se dirigèrent en silence vers la cafétéria.