Le lendemain, à exactement quatre heures du matin, une trompette retentit, laissant fuser des cris de protestations dans toutes les tentes.
Très vite, les « zips » des sacs de couchages s’ouvrir et des têtes ensommeillées émergèrent des habitacles en ronchonnant.
- Votre attention s’il vous plait, demanda Tsunade, un grand sourire stupide sur les lèvres. Vous pouvez encore dormir jusqu'à 11heures ! Merci, l’audience est levée !
Elle se délecta du silence qui suivit sa déclaration. La princesse s’arrêta, se redressa et se mit sur la pointe des pieds afin d’observer tour à tour chaque visage figé dans une expression scotchée, stupéfaite, pétrifiée, énervée, haineuse, triste (?*de pas avoir pu dormir, ouais*), endormi, motivé (mais qui cela peut-il bien être ? lilalilalou…) de chacun des shinobis présents, c’est-à-dire absolument tous !
Ha ! Elle avait réussi ! Ils arboraient tous des mines déconfites, comme quand on a ouvert un yaourt, qu’on plonge la cuillère dedans, qu’on la met dans sa bouche avant de regarder le pot et de constater qu’il est moisi (Ca m’est déjà arrivé, c’est absolument horrible ! regarder toujours le pot avant d’ingurgiter un yaourt périmé depuis plus de deux semaines…).
Puis, comme elle s’y attendait, des cris s’élevèrent, lui arrachant un sourire triomphant !
-Raaaaaaaaaahhhh ! Galère !
-Comment osez-vous ??!
-Chacal !
-Non mais vous avez vu l’heure ??!
-Bien vu l’aveugle ! Faut réparer l’horloge de votre maison ? Je suis là pour ca ! Je passe quand… dit quelqu’un avant d’être férocement frappé par sa compagne indignée. Comment pouvait-elle rester avec un homme qui ne pensait qu’à ses horloges ? Si elle avait connu le Capt’aine crochet, ce serait le premier point commun entre elle est lui : Les horloges sont faites pour êtres toutes détruites !
-Vous avez perdu l’esprit ?
-Monstre !
-Brebis !(?)*C’est peut-être une référence à un livre de ninja…je ne sais pas…*
-Diablesse ! On ne peut pas dormir tranquille ??! Nondidjû *un nordique ?un campagnard ? A konoha ?*
Et tout un chapelet d’injures plus ou moins catholiques. Alors, pour son plus grand plaisir *un peu fêlée, la vieille, si vous voulez mon avis. J’ai remarqué que je mettais très souvent ‘si vous voulez mon avis’ : il se trouve que cette phrase est stupide puisque je ne vous le demande pas, et que je ne savais pas que je la sortais toute les 15 lignes*, elle s’époumona :
-SILENCE ! FERMEZ TOUS VOS GUEULES ET DORMEZ !, qui acheva de réveiller les rares personnes qui auraient pu dormir encore.
Une fois de plus, elle apprécia le silence provoqué, puis tourna les talons, se félicitant intérieurement de sa « bonne » blague : « ha ! Bravo ! On peut dire que tu as réussi ! Tu n’as pas fini de les faire baver…niark niark ! »
Les protestations furent vite remplacées par des ronflements sonores, des coups de pieds bien placés sur les pauvres ronfleurs et un silence pesant.
Tsunade s’immobilisa, se demandant si elle ne pouvait pas recommencer…puis disparut derrières les fourrés *elle, elle ne dort pas dans une tente, elle rentre chez elle, mais faut pas le dire, sinon t’es mort*.
Seuls deux hommes complètement marbrés, près à tout pour rester dans la folie de la jeunesse (bien qu’un des deux ait largement dépassé le stade d’adolescent, d’adulte et de vieux en décomposition (peut-être pas quand même… vous lui donner quel âge, à Gai ?)), sortir de leur tentes respectives, laissant pour l’un une Sakura déjà rendormie, épuisée par leur nuit (On ne bave pas ! Leur matelas était dégonflé, et ils ont dormi par terre une partie de la nuit, jusqu'à ce que Lee, toujours près pour sa dulcinée décide de chercher des matelas chez lui…Autrement dit, la terre, l’humidité, ils ont tous les deux attrapés une bonne bronchite, un rhume et comme Lee n’avait pas de sac de couchage, ils ont partagés, donc c’était absolument atroce (pour une fois au moins, je crois que Lee a apprécié l’épisode : Je-suis-obligée-mais-c’est-pas-par-gaitée-de-cœur)… Qu’est-ce-que vous imaginiez ?pffff…), et pour l’autre un lit vide (toutes les « jeunes » filles de son âge étaient bizarrement déjà casées avec quelqu’un).
Les deux hommes donc, commencèrent leur entrainement (très) matinal par une course sur les mains autour du campement.
La journée fut presque parfaite par bien des aspects.
Les jours de repos étaient rares et chacun en profitait à sa façon. Dès le matin (11h00, je précise), on remarqua qu’un étrange calme régnait entre Shikamaru et Temari (aurait-elle fini par céder aux avances de la nuit dernière ?).
Gaara devina immédiatement le pourquoi du comment et foudroya Shikamaru du regard faute de moins (Temari était présente, il ne tenait pas tant que ça à mourir).
Force fut de constater que de nombreux couples s’étaient formés durant la soirée.
Ainsi, on observa Tenten et Neji se promenant à l’orée du bois, main dans la main, Shino et une jeune fille nommée Akane ( pour comprendre ce qu’il se passe entre eux, il faut pas regarder leurs visages (ils sont planqués tous les deux) mais les échanges d’insectes qu’ils se font…eh oui, c’est Shino, on oublie pas !), Akamaru et une jeune chienne (ah bon ?où ca ?), Shikamaru et Temari qui avaient fini par s’adresser de nouveau la parole, de moins en moins gênés, se lançant de temps en temps des regards langoureux (Il a dut réussir à la convaincre, finalement).
Mais aussi Kiba et Ino. D’ailleurs, à chaque fois qu’il repensait à eux, Naruto se rappelait la fin d’un conte de fée : Blanche-Neige (SI, tous le monde à le droit à une culture Disney ! Vous n’aimez pas Disney ? Bah qu’est-ce-que vous attendez ? Hoalala faut vraiment tous vous dire !) ; Le prince partait vers le soleil couchant, sa dulcinée en amazone sur son cheval blanc.
Là, le portrait était moins romantique, certes, mais avait également un tout autre contexte.
Kiba faisait office de prince charmant (faut imaginer quand même…aller, un effort, je sais que c’est dur), tenant Ino par la taille (là aussi, entre Blanche-Neige – soit dit en passant, vous ne trouvez pas que c’est pourri comme nom ? Blanche, ok, Neige, ok mais un mélange des deux…yuck ! - et Ino, il faut avoir un minimum d’imagination).
Tous deux chevauchaient Akamaru, le « noble destrier » (Faut donc avoir comme moi une imagination plus que débordante ...carrément folle*oui, je me considère comme folle*)
Quand à Naruto et Hinata, ils passèrent leur journée à discuter de tout et de rien, lorsque, arrivés au bord d’un ruisseau, sujet épineux vint sur le tapis.
-Tu trouves que j’ignore Sasuke ?
-Oui. Tu fuis. Tu souffres. Tu ne crois pas que ça suffi comme ça ? Il faut que vous parliez !
-Lui parler ?! La solution ?! Tu rigoles ? Je ne sais pas où il est, ce qu’il fait, ni même s’il est encore vivant au moment ou je te parle. Il m’a abandonné ! Je n’ai plus rien à voir avec lui.
-Mais qu’est-ce-que ça change ?! Il te manque, ca t’empoisonne la vie ! Ce souvenir te ronge !
La tension monta d’un cran…un cran de silence…qui fut brisé par un hurlement :
-QU’EST-CE QUE TU SAIS DE MA VIE ? !(Un bon nombre de trucs puisqu’elle habite avec toi...T’es con, ou quoi ?) Tu ne comprends rien ! Tu n’es qu’une…une…j’en sais rien ! Y’a vraiment des moments où j’ai envie de te mmmhmmh !! (Il gesticule avec ses mains des gestes d’étranglements sinon vous ne pouvez pas comprendre)
-Assez pour savoir que je suis numéro 2 ! Rugit-elle.
-TOI ? ! Numéro 2 ? S’étouffa-t-il de fureur. Je t’ai toujours fais passer avant tout !
-Justement ! Tu le fais par obligation ! Si je n’étais pas là, à ton avis, qu’est-ce-que tu aurais fais depuis le temps ? Il y a belle lurette que tu serais allé le-
Elle fut interrompue par un baiser violent de la part de son compagnon.
Un baiser pour la faire taire. Il avait compris. Il savait qu’elle avait raison. Il en avait assez d’entendre la Vérité. Il allait agir. Loin d’elle.
Loin. D’elle.
Une claque retentissante.
Une séparation brutale.
Une vallée de larmes.
Vite, avant que ce soit dur.
Toujours plus dur.
Trop dur.
-PART !! Vociféra-t-elle. Part ! Mais arrête de me mentir ! Il te manque, c’est un fait ! Alors ARRETE DE PRETENDRE LE CONTRAIRE !! ARRETE DE ME MENTIR !!!! ARRETE !!ARRETE DE ME FAIRE CROIRE QUE TU M’AIMES PLUS QUE LUI !! Arrête… Sa voix s’éteignit, secouée de sanglot.
Naruto n’était plus capable de rien…à vrai dire, une bombe lui serait tombé dessus qu’il serait mort sans souffrir, sans s’en rendre compte. Hinata ? C’était Hinata, la fille qui se tenait devant lui…Wouaw ! Ca c’était le grand Amour !
Il plissa les yeux, puis disparut. Hinata, s’effondra sur la mousse, la tête entre les bras. Trente secondes plus tard, il réapparut.
« -Voilà, dit-il, j’ai murement réfléchit.
Ma vie, c’est Toi.
Ici.
Maintenant.
Je t’aime. Je ne veux pas te quitter, je ne peux pas te quitter. Mes pas se fondent à travers Toi. On avancera ensemble, ou pas du tout (C’est beau ce que je dis…BON arrêtez, je sais, pas besoin de me le rappeler). Je veux vivre avec Toi, me marier avec Toi, avoir des enfants avec Toi. Sasuke a été presque tout dans ma vie pendant un moment : il fallait que je Le batte, Le surpasse, L’impressionne. Mais j’ai trouvé quelqu’un d’autre à épater. Cette personne, c’est Toi. Toi. Et j’ai décidé quelque chose : je vais me marier avec toi. Bientôt. »
Il sortit de sa poche un petit écrin noir en velours et l’ouvrit, laissant apercevoir une magnifique bague en or gravé de cercles concentriques, avec au milieu un joyau (Le joyau de « Starla et les joyaux magiques » !! trop cool !! Hum, pardon, c’est plus fort que moi… - pour ce qui ne connaissent pas ce dessin animé, c’était mon préféré quand j’avais 5 ans, si vous avez des petites sœurs (pour les petits frères, je ne sais pas), il faut qu’elles voient ce truc ! - Maintenant que j’y pense, c’était vraiment nul…)…un diamant laiteux (si ca existe pas, faudra l’inventer), assorti à ses yeux.
Hinata, recroquevillée sur elle-même la tête sur les genoux ne regarda même pas le bijou (à vrai dire, elle ne l’aurait même pas vu, tant ses yeux étaient noyés de larmes, lui brouillant la vue.). Elle tendit la main gauche, écartant les doigts, laissant deviner la réponse.
Il la lui passa délicatement, garda sa main emprisonnée dans ma sienne le temps qu’elle se remette de ses émotions. Naruto lui-même était foudroyé par la déclaration.
SA déclaration. Il ne se savait pas capable d’une telle chose. Alors il se mit à pleurer aussi, trop ému pour rester de marbre.
Quiconque aurait vu cette scène aurait été peiné pour eux, pensant surement à la mort d’un proche. Ils auraient aperçu deux silhouettes prostrées, se tenant par la main, pleurant, assis sur la mousse humide à coté de la naissance d’un ruisseau. Ils se seraient alors éloignés en leur laissant de l’intimité.
Mais s’ils s’étaient approchés, ils auraient distingués un sourire sur leurs deux visages, cachés derrière leurs genoux. Ils auraient remarqués que la naissance de ce ruisseau marquait aussi la naissance d’une nouvelle vie.
Une vie pour deux.
Une vie pour trois, peut-être même plus…
c'est pas terminé! vous allez devoir souffrir (ou rire, j'espère) encore un peu avant la fin de la fic...^^