Les mésaventures d'une loque paumée dans le monde de Naruto


Fanfiction Naruto écrite par shew (Recueil de shew)
Publiée le 10/05/2008 sur The Way Of Naruto



Voilà le nouveau chapitre.
Bonne lecture!



Chapitre 3: Où on apprend qu’il ne faut pas pousser Mémé dans les orties.



Toujours traîné par Asuma et Shika, priant pour ne pas me retrouver au sous-sol du bâtiment (c’est dingue comme on devient croyant dans les situations désespérées), pendant que mes chaussures laissent deux profonds sillons dans le sol, je contemple la magnifique couleur des plafonds, et oh ! Merveille !! On monte des marches (ouf!). Ce n’est pas encore maintenant que mes boyaux verront la lumière du jour. Malgré tout, même si j’ai des doutes quant à notre destination, je ne suis pas pour autant sorti d’affaire. Je ne parle toujours pas l’idiome du patelin et j’ignore totalement ce que je fiche ici.
En somme, c’est presque un lundi comme les autres. Lundi … Lundi … Zut ! Je ne suis pas allé bosser. Mon boss va me tuer. Il doit trépigner dans un coin, me maudissant de ne pas l’avoir prévenu (si là je ne suis pas viré …). Quant à ma femme et ma fille, elles doivent être mortes d’inquiétude, se demandant où j’ai bien pu aller, tournant en rond dans le salon dans l’espoir d’un coup de fil de ma part (pas de chance les filles, mon portable est resté sur ma table de chevet avec mon manga préféré) ; ou alors elles sont parties fêter leur liberté retrouvée dans un bar aux Caraïbes, entourées de jeunes éphèbes prêts à tout pour leur être agréables, comme servir une pinã colada à ma douce et une feuille de papier et un crayon à ma fille.
Nous continuons notre ascension jusqu’au dernier étage, les deux sillons me suivent toujours et les plafonds sont de plus en plus beaux. Finalement, nous arrivons devant une porte à laquelle Asuma frappa. Une voix répond quelque chose que je suppose vouloir dire : «Entrez !», et nous voilà dans le bureau d’une femme jeune du moins en apparence, à (très) forte poitrine, blonde avec deux couettes, une veste verte et un pantacourt.
Youpi ! Je suis dans le bureau Tsunade. Pourquoi m’avoir emmené ici précisément ? Parce qu’ils ne comprennent rien à ma langue ? La conversation s’engage donc mais sans moi (vous avez raison les gars, faîtes comme si je n’étais pas là). Je suppose qu’ils parlent de moi car à plusieurs reprises, ils regardent dans ma direction ou me désignent d’un doigt, voire d’une main dans le meilleur des cas (on ne leur a jamais dit qu’il ne faut pas montrer du doigt, parce que ce n’est pas poli ?). J’en profite pour observer la pièce. Elle est immense, meublée d’un bureau aux proportions gigantesques surchargé de piles de papiers dont les dimensions n’ont rien à envier au dit bureau et une bouteille contenant ce que je suppose être du saké, Tsunade n’ayant jamais été d’un ascétisme très convaincant. La propriétaire des lieux serait tout à fait à mon goût si je n’avais pas déjà quelqu’un dans ma vie (surtout la poitrine), et si j’ignorai également qu’elle est plus que quinquagénaire (mais quelle poitrine !), alcoolique (çà doit être à l’origine de l’opulence de sa poitrine), et avec un caractère de cochon (vous avez vu j’ai réussi à ne pas faire de réflexion sur la taille de ses seins, qui sont pourtant énormes ...).

Pendant que je divaguais dans mon coin, la conversation s’est achevée entre mes trois "geôliers". Tsunade s’approcha de moi, son décolleté aussi d’ailleurs (obsédé, moi ?), et me dit quelque chose que je ne compris pas. Jusqu’ici rien de neuf. J’essaie de lui faire comprendre par signes que je ne parle pas le dialecte du coin (imaginez le narrateur gesticulant dans tous les sens). Raté. J’ai dû la vexer car elle commence à faire des signes, et moi mes prières. J’en suis à «que Votre Volonté soit faite» quand je sens sa main se poser sur mon front (au moins je ne me suis pas pris un pain), et sa voix qui me demande mon nom, prénom, âge et motif de ma venue. Rapidement, je réponds :

«Shew, mon nom ne vous regarde pas, 29 ans, et je sais absolument pas ce que je fiche là, mais vous avez une sacrée paire de loches et rien que pour çà, je regrette pas d’être là. »
Je sens toutes mes articulations craquer alors que j’encaisse la plus belle baffe de toute ma vie, suivie d’un envol digne de ceux de Superman. Je ne comprends rien à ce qui se passe, au pourquoi de la baffe, quand mon cerveau se remet en route, m’envoyant un flot d’infos dont les moindres ne sont ni la douleur qui se répand dans tout mon corps, ni le fait que visiblement elle a compris ce que je lui disais et n’a pas apprécié le compliment. J’ai du mal à me relever et reste donc confortablement installé dans le mur dans lequel j’ai été expédié en me disant que finalement je ne suis pas si mal installé que çà. Du moins, jusqu’à ce qu’on me tire de là. La sortie du mur ne s’est pas passée sans douleur ( je ferai le compte de mes plaies et bosses plus tard), mais je remercie Asuma qui est venu à mon secours mais qui m’engueule copieusement pour l’insulte que j’ai balancé (bien malgré moi) à l’Hokage. Là encore, je suis stupéfait de comprendre ce qu’il me dit, quand une idée germe dans mon esprit (le bon pas le pervers).

Je demande à Tsunade : «Que m’avez-vous fait ?»
Elle me répond : «A part vous mettre une petite baffe de bienvenue, je vous ai soumis à un jutsu de traduction instantanée. En gros, nous vous comprenons, vous nous comprenez, ce qui simplifiera nos relations si vous calmez votre libido.»
«Toutes mes excuses pour l’insulte, cela ne se reproduira plus.» (tu m’étonnes !). » Suite à ce petit débat aussi élevé que concis, je m’écroule dans les bras de Shikamaru qui était plus proche de moi qu’Asuma, mes jambes ne soutenant plus mon poids. Mes blessures doivent être plus graves que ce que je pensais, sans compter mon estomac qui recommence à se manifester, la tension et l’adrénaline étant retombées.

Shikamaru m’allonge sur le sol et Tsunade s’approche de moi, les mains auréolées d’une lueur verte.
«Vous avez plusieurs os cassés, des organes touchés, mais je vais vous rafistoler pour que vous puissiez tenir debout et nous raconter votre histoire.» me dit-elle.
«Bénie soit-elle» me dis-je cinq minutes plus tard quand je sens la douleur s’estomper. Enfin assis, j’ai tout le temps de trouver une salade à leur raconter, car la vérité va sûrement me faire me retrouver chez Ibiki au sous-sol. Et puis non ! Je n’ai jamais aimé mentir, alors je vais leur raconter la vérité toute nue, c'est-à-dire que j’étais sur mon escabeau quand une chute malencontreuse m’a fait atterrir dans un univers de manga, que je connais toutes les personnes qui sont dans cette salle, que j’ai faim et que je ne sais pas comment rentrer chez moi (et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu ?). Soyons sérieux, j’ai intérêt à gamberger vite fait bien fait pour trouver quels morceaux de l’histoire je peux leur raconter et quels morceaux je garde pour moi. Déjà éviter de balancer ce que je sais sur eux, ils n’aimeraient pas. Ensuite, ne surtout pas leur dire qu’ils ne sont pas réels, çà risquerait de les mettre en rogne. Pour le reste, je pense que c’est racontable (ou pas). Et puis zut ! Je n’ai pas assez d’imagination pour leur inventer une salade quelconque que de toute façon, ils ne goberaient pas. Allons-y pour la version courte de l’histoire.

«Je ne suis pas de votre monde. » Déjà les sourires se dessinent sur leurs visages. Je le savais bien que j’allais passer pour un cintré.
«J’étais chez moi à bricoler quand je me suis ramassé une gamelle du haut de mon escabeau (mais si 30 centimètres c’est haut), et je me suis réveillé dans la forêt proche de votre village. Après quelques heures d’errance je suis arrivé devant les portes et les deux zigotos ici présents m’ont amené à vous. Et nous voilà à discuter comme de vieux potes. » S’ils me croient, je suis le mec le plus verni de la terre.
«Et en vérité vous êtes qui ? Et que faites vous là ?» Me demande Tsunade.
Bingo ! Je savais qu’elle ne me croirait pas. A moi les joies de la camisole ou les cellules du sous-sol.

«Je pense que le simple fait que normalement, je ne parle pas votre langue devrait suffire à vous convaincre.»
«Peut-être. Mais vous pourriez tout aussi bien être un espion d’Orochimaru ou de l’Akatsuki.» Me répond-elle.
Je décide de jouer la carte du type qui n’est pas du coin, qui ne connaît personne et dont la dignité vient d’être égratignée.
«De qui ? Je ne connais pas d’Auro Chi Marou ou d’Aca Tsou Qui. Je le répète je ne viens pas de votre monde, ou dimension, appelez çà comme vous le voulez, je m’en tamponne le coquillard. Une chose est sûre : je ne sais absolument pas comment partir d’ici Tsunade.»
Oups ! La boulette … çà ne lui a pas échappé car elle me demande comment je connais son nom. Cette fois c’est sûr, je suis bon pour le séjour tous frais payés dans un cul de basse fosse humide en pension complète avec la charmante compagnie d’Ibiki ou pire … Anko.

Très vite, alors qu’Asuma et Shikamaru se lèvent, visiblement pour m’empêcher de nuire, je débite absolument toute l’histoire, de ma chute en passant par le fait qu’ils sont des personnages de BD jusqu’à la dalle qui ma taraude toujours l’estomac. Ma diarrhée verbale a pour effet de les arrêter, surpris par mon histoire, puis de les faire se marrer à en avoir les larmes aux yeux.
Je tombe à genoux, soulagé mais déprimé, demandant à ce qu’on me ramène chez moi ou, à défaut, qu’on m’indique la route pour rentrer. J’en ai assez de ces idioties. Je veux rentrer. Je suis inquiet pour ma famille, et je n’ai jamais eu la force de caractère qu’on m’a parfois prêté pour résister à une telle dose de stress. Ma détresse doit faire son petit effet car ils finissent par cesser de se bidonner comme des baleines et me regardent, s’interrogeant sûrement sur mon état psychologique.

Tsunade s’approche et dit : «Je vais vous soumettre à un interrogatoire pour vérifier vos dires.»
Je dois sûrement devenir blanc comme un torchon neuf car elle me demande si je connais Ibiki. Incapable de répondre, je me contente de hocher la tête de façon affirmative.
«Ne vous inquiétez pas, il va juste lancer un petit jutsu de rien du tout qui va lui révéler si vous dites la vérité ou non. J’aurai plutôt tendance à vous croire pour le moment. Mais si vous avez menti…»
Pas la peine de mettre les points sur les "i", j’ai parfaitement compris ce qu’impliquerait le fait d’avoir menti. Mais je me sens incapable de faire un pas quand Asuma ouvre la porte. Avec un soupir commun, Shikamaru et lui me reprennent chacun par un bras, et c’est reparti pour un tour. Au programme : sillons et plafonds, puis pour changer, sous-sols humides avec des habitants psychopathes dont les pires ne sont certainement pas les prisonniers. Au secouuuuuuuuuuuuurs !!!




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