Pour l'honneur de Sandaime Hokage.


Fanfiction Naruto écrite par Reika Yagami (Recueil de Reika Yagami)
Publiée le 20/04/2008 sur The Way Of Naruto



Bon voilà, suite à quelques petits erreurs de ma part (je remercie dabYo encore une fois ;D) mon deuxième chapitre n'arrive que maintenant... Merci à ceux qui ont été patients... =.=


Chapitre 2: Le retour du serpent ! : Nukenin dans la Forêt de la Mort !!



Cela fait une bonne poignée de minutes déjà que l’équipe 17 avance dans le silence complet, sur les talons de Konohamaru. Celui-ci traverse le village, d’un rythme rapide, et emprunte ensuite un petit sentier de pavés, emmenant les trois étudiants sur l’un des nombreux terrains d’entraînement.
Tsugumi, curieux et excité à l’idée de pouvoir débuter l’examen pratique, ne cesse de faire glisser son regard de droite à gauche, ne retenant plus son enchantement. Bientôt, les bâtisses de Konoha diminuent jusqu’à disparaître, et sont immédiatement remplacées par de grands arbres verts, secoués par le vent.
D’un mouvement sec, Konohamaru se stoppe et fait volte face, se retrouvant devant ses trois académiciens. Derrière le Juunin, trois rondins de bois sont dressés et, en arrière-plan, une stèle sculptée magnifiquement dans de la pierre opaque orne la clairière. Le soleil, lentement, perd de sa vivacité : il ne fait aucun doute là-dessus, la pluie est prochainement de retour.

- Senseï, je peux vous poser une question ? demande Tsugumi, brisant par la même occasion le silence qui pesait lourdement sur leurs épaules depuis qu’ils étaient sortis du village.
- Bien sûr. Qu’y a-t-il ?
- Pourquoi nous emmener ici, à l’extérieur, alors que, selon les dires de nos sempaïs, les examens de sélection des Genins se déroulent dans une salle privée de l’Académie ?

Le Juunin se retourne, en silence, comme ignorant la question du jeune soleil. Konohamaru fait glisser son sac à dos, dégage la fermeture éclair et se met à fouiller furtivement dans de larges répertoires. Il en ressort trois feuilles de papier, et les lèvent au dessus de la tête de Shiro, Tsugumi et Haïku.

- Je vais te dire, pourquoi. Parce que, lors des terribles affrontements que notre village a mené contre l’Akatsuki et Orochimaru, notre cinquième Hokage a réalisé à quel degré de facilité s’était abaissés les tests de sélection des Genins. Aujourd’hui, tout le monde sait exécuter un clonage, et par conséquent, cette année, de nouvelles mesures ont été prises.

Konohamaru agite les trois papiers comme pour inciter les étudiants à les garder en vue.

- Ces récentes dispositions prennent leur départ ici.
- Je suis désolé, mais je ne vois pas en quoi du papier va me donner l’occasion d’écraser des ennemis, s’impatiente Tsugumi en croisant les bras, lassé des explications déjà trop affluentes dans son esprit.
- Ce sont des feuilles spéciales, qui permettent de connaître la nature de votre chakra, continue le senseï, indifférent de la remarque d’Uzumaki, et distribuant une feuille à chacun. Déversez-y votre chakra. Si la feuille brûle, la nature de votre chakra est feu, si elle devient liquide, votre chakra est eau, si elle s’émiette, c’est la terre, si elle se froisse, la foudre et enfin, si elle se coupe, le vent. A présent, essayez.

Tsugumi observe le papier serré entre ses doigts, pensif. Il secoue vivement la tête, ce n’est pas le moment de rêver ! Maintenant, faut y aller ! Shiro et Haïku se concentrent à leur tour, laissant leur chakra véhiculer dans leurs bras. Konohamaru constate les résultats.

- Très bien, Tsugumi, tu es le vent, Shiro, toi, tu es le feu. Quant à toi, Haïku, tu es du type eau.
- C’était cela, l’examen ? l’interroge Haïku, trouvant ce petit jeu d’une banalité déconcertante.
- Non, pas exactement. Je suis censé vous emmener avec moi lors de ma prochaine mission, et je devrais évaluer vos capacités aussi bien physiques que mentales, votre facilité à contrôler votre chakra et à demeurer distant lorsque la situation l’exige. En bref, une fois dans le vif du sujet, je me retirerais et ce sera à vous de vous débrouiller, mais je serais là si les conditions de réussites s’évanouissent.

Les poings de Tsugumi se resserrent d’impatience, tandis que Shiro émet un « Hn » en souriant d’un air moqueur. Décidément, la suite promet de belles aventures. Konohamaru attrape la bretelle de son sac et le hisse sur son dos.

- Senseï, commence Haïku. Pour quand est-elle prévue, cette mission ?
- Tu le sauras le moment venu, mais tout ce que je peux te dire pour l’instant, c’est que je vous donne rendez-vous ici, demain, à la même heure.

Ne laissant pas le temps pour une éventuelle autre remarque, Konohamaru adresse un signe de la main aux trois apprentis avant de disparaître dans un nuage de fumée blanche.

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- Quel looser, ce prof, lâche Tsugumi, mains derrières la nuque.
- Pourquoi tu dis ça ? répond Haïku, étonnée. Je te trouvais bien docile pourtant, tout à l’heure.

Shiro suit machinalement ses deux équipiers, à travers le village des feuilles. Cela fait quelques minutes déjà que leur maître les a quittés, et les trois futurs shinobis ont décidé de rentrer ensembles, retrouver leurs familles respectives.

- Il copie sans cesse les manies du senseï de mon père, lorsqu’il était jeune ! Il n’a pas de style personnel, donc, c’est un looser.

Un coup de poing rencontre brutalement le haut du crâne de Tsugumi qui émet un cri de détresse, en se frottant la tête.

- Eh ! T’es folle ou quoi ? hurle le blond, défiant l’Hyûga d’un mauvais œil.
- Ne critique pas Konohamaru-senseï ! Tu prends toujours une attitude déplacée envers ceux que tu ne connais même pas !
- C’est juste qu’il m’a donné une mauvaise impression… Pas besoin de m’frapper !

Le reste du voyage se termina en une course poursuite totalement insupportable aux yeux de Shiro, jusqu’à ce que chacun regagne son domicile.

On se dit adieu, une dernière insulte, un signe de main, la poignée de porte se baisse, voilà, on recouvre la chaleur de la maison.

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Shiro se déchausse, fait coulisser la porte en bois menant au salon. A peine arrivé, une jeune femme, longs cheveux roses attachés en queue-de-cheval, même regard vert brillant que son fils, apparaît, dans le cadre de la cuisine. Un tablier bleu foncé, avec un motif d’éventail rouge et blanc brodé dessus, est solidement noué autour de son cou et de ses hanches. Elle s’approche et se baisse à la même hauteur que son fils. Avec toute la tendresse d’une mère, elle lui laisse un léger baiser sur la joue, en le tenant gentiment par les épaules, accroupie.

- Bonjour, mon chéri. Ta journée s’est bien passée ?
- Bonjour maman. Oui, comme d’habitude, répond Shiro, d’un ton innocent.
- Ton père t’attend, sous la véranda. Va vite le rejoindre, je crois qu’il veut te parler, continue-t-elle d’une voix doucereuse, un sourire attendrissant aux lèvres. Ou peut-être tout simplement s’exercer avec toi au corps à corps…
- Oui, maman.

Sakura s’assure que son enfant se dirige bien vers la véranda, puis retourne à sa cuisine.
La pièce demeure faiblement éclairée, et baignée d’un parfum d’arômes subtils caractérisant les habitants de ce petit appartement. Shiro marche droit devant, surfant entre les meubles couverts de babioles, de plantes d’intérieurs, de photos, de souvenirs, en somme.
Parmi les cadres, une imposante photo de famille, prise dans le jardin Uchiwa : Sakura dans les bras du grand Sasuke, serrant son amour contre lui, ainsi que devant les parents, le petit Shiro. Il rit et semble très heureux. Son sourire est lumineux, vivant. Différent de celui d’aujourd’hui, qui a perdu cette petite lueur de gaieté dont les enfants font preuve, cette envie de saisir sa chance, de profiter de la vie et cette force mystérieuse qu’il dégageait autrefois. …

§

Shiro parvient à destination, et trouve son père, de dos. Derrière, on aperçoit une gigantesque statue représentant deux shinobis, tout cela faisant penser à une sorte de trophée. L’un des ninjas est vêtu d’une longue cape ornée de motifs de nuages, l’autre est habillé bien plus légèrement : une simple toge recouvre son corps mince à l’allure maladive. Sasuke entend les pas de Shiro et l’accueille par un petit sourire biais que son fils préféré lui renvoie.
Le même sourire qui, à chaque fois, symbolise un bon moment passé ensemble. Sasuke l’emmène à l’extérieur, et un duel amical s’engage entre lui et l’enfant.
Enfant, qui, comme toujours, exprime ses émotions à cet instant privilégié, contant sa journée à l’oreille la plus attentive qu’il eut trouvé en ce monde.

Une fois l’entraînement terminé, Shiro s’abstient de souper et monte directement dans sa chambre. Il ne prend même pas la peine de se changer, et s’endort immédiatement, la tête posée sur son duveteux oreiller.

***
Pendant ce temps…

00 : 57, Forêt de la Mort, Escouade 23, composée de : Kaori Torina, Daisuke Mishima et Kara Namine. Mission de rang S : capturer le Nukenin. […]


Une ombre glisse légèrement, se fondant dans le décor, froissant les feuilles secouées par le vent. La pénombre empêche tout œil qu’il soit d’apercevoir ne serait-ce que le sol sous ses pieds. Les suffocations rauques des shinobis s’accélèrent, leur cœur tambourine, presque audible. Des yeux reptiliens et pétillants scintillent dans les fourrés, attendant le moment propice pour fondre et achever sa proie. L’ennemi tente une discrète approche, sa langue fourchue tâtant les alentours, mais une branche fragile craque sous son poids, attirant le regard affolé des ninjas. Vif comme la foudre, l’un des vaillants hommes tire un kunaï de sa besace, se place en position de défense. Ce geste… Le mauvais.
La silhouette bondit hors de sa cache : ce mouvement de détresse était tout ce qu’elle attendait pour agir.
Un bruit sonore, étrange et désagréable, raisonne dans les bois. Puis le silence. Une goutte de fluide rubis coule et imprègne son équipement d’Anbu. Une seconde, suivi de multiples perles rouges, s’écrase sur la terre. Son masque se brise en morceaux sur un rocher couvert de sang.
L’haleine putride du monstre agit comme un poison dans l’épaule du courageux shinobis, qui voit sa vie se consumer peu à peu. D’un geste sec son équipier plante son couteau dans le cou du serpent et repousse les crochets aiguisés emplis de liquide sombre. Le monstre émet un puissant rugissement, et disparaît dans un nuage de fumée. Le ninja tombe à genoux, agonisant.

- Kaori, est-ce que ça va ?

La voix de Daisuke ne rassure guère le mourant. Kara tente un ultime jutsu médical, mais un puissant anti-coagulent fait se déverser inlassablement le flot de sang.
Un ricanement… Il a échoué. Son adversaire l’a vaincu à son propre défi. Le noir… Plus que quelques secondes…
Reika s’avance avec vantardise vers sa victime, prenant le plus grand plaisir à la voir périr de cette manière horrible qu’est l’empoisonnement. Daisuke et Kara restent pétrifiés face à l’imposante silhouette du Nukenin. Reika, une nouvelle fois, éclate de rire, fou de joie.

- Vraiment… Vous, les shinobis de Konoha, ne valez strictement rien face à la force d’Orochimaru. La renaissance du plus grand Sanin au monde approche… Ce n’est plus qu’une question de temps… Hun… Hun, hun…

Kara ne tient plus en place, bondit sur le ninja reptilien. N’importe qui, dont l’honneur de son village aurait été ainsi sali, aurait agit.

- Kara, attends ! le supplie Daisuke, essayant de l’agripper mais en vain.

Le Nukenin compose plusieurs signes de main, puis murmure le nom d’une technique inconnue. Ni Daisuke, ni Kara ne sont épargnés. Un horrible hurlement en chœur se fait entendre en écho dans la forêt, suivi d’un glacial rire machiavélique…

Le règne du serpent Orochimaru reprend…

Jamais, non, jamais… La mort ne triomphe jamais face à un serpent…

Un serpent demeure invaincu, même par delà les enfers. Retenez-le bien…

A suivre…




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