La Jinchuuriki de Kiri...


Fanfiction Naruto écrite par Tsuki2608 (Recueil de Tsuki2608)
Publiée le 09/03/2009 sur The Way Of Naruto



Voici mon chapitre 6...

Je sais je vous avais promis des modifications des chapitres 1, 2 et 3 et elles ne sont toujours pas arrivées. Pourtant, j'ai envoyé ces modifications il y a plus de 8 mois maintenant. J'ai même contacter Gekko et Serafina, mais je n'ai toujours pas eu de réponse. Donc si vous souhaitez lire les chapitres en entier, allez sur le site de fanfic-fr. Vous trouverez ma fic.

Merci pour tout vos commentaires. ils me font vraiment plaisir!



Chapitre 6: Sauras-tu me pardonner?



Le soleil peinait à percer le ciel chargé de nuages du village de Kiri. Malgré cela, un rayon réussit à passer l’épais manteau nuageux et réveilla la jeune kunoichi qui dormait profondément.
Aya ouvrit difficilement ses yeux rougit par ses larmes de la veille. Elle se releva de son matelas et se dirigea vers sa porte fenêtre. Au passage, elle enfila sa robe de chambre qui ressemblant vaguement à un kimono de soie blanche.

La kunoichi sortit sur son balcon et s’appuya à la rambarde. Elle observa le ciel et comprit que le jour venait à peine de se lever. Des larmes cristallines coulaient doucement sur ses joues d’albâtre sans qu’elle essaye de les retenir. Un vent frais se leva faisant virevolter ses cheveux bruns autour de son visage. Un frisson parcouru son corps et elle décida de rentrer à l’intérieur tout en essuyant ses pleurs.

De la fenêtre de son appartement, Gaara pouvait facilement voir le balcon d’Aya. Dès qu’elle était sortie de chez elle, il ne l’avait pas quitté des yeux une seule fois. Durant toute la nuit, le souvenir de la soirée de la veille l’avait hanté.
Il essayait de trouver un moyen de tout lui expliquer sans la faire souffrir. Lorsqu’elle l’avait embrassé, c’était le tout premier contact intime qu’il avait eu avec une fille et ça l’avait effrayé.
Perdu dans ses remords, Gaara contemplait le ciel gris de Kiri avec nonchalance. Le soleil avait finalement abandonné la partie et s’était réfugié derrière l’épais manteau de nuages. Il ne ressortirait pas avant que les cieux aient lâché ses eaux.

Le garçon s’était finalement décidé. Il irait voir Aya et lui expliquerait tout, même si elle refusait de le voir ou de l’entendre. N’ayant plus son démon, il s’assoupit, sans pour autant s’endormir profondément, sur le rebord de la fenêtre.

Aya décida d’aller se promener dans les rues de Kiri pour se changer les idées. À cette heure, tout le monde ou presque, dormait encore profondément dans leur lit. Elle savait, en parfaite ninja du brouillard qu’elle était, que le temps se dégraderait durant la journée jusqu’à ce que les pluies s’abattent sur la ville. Alors à ce moment là, plus personne ne pourrait partir de l’île puisque l’océan serait déchainé. Malgré la fraicheur de l’atmosphère, Aya avait revêtu une jupe de laine grise qui lui arrivait aux genoux. Elle avait un chandail à longue manche bleu clair et pour une très rares fois, elle avait enfilé sa veste de Chûnin.

Elle était exactement semblable à celle de Konoha, mais elle était bleu nuit. Elle marcha à travers la ville endormie jusqu’à son lieu préféré : une falaise haute d’une quinzaine de mètres qui surplombait l’océan. Les vagues venaient se fracasser contre les rochers en un son qui apaisa l’esprit tourmenté de la demoiselle. Aya se retourna, ayant sentit la présence d’une personne qui approchait avant même que cette dernière ne se retrouve dans son champ de vision. Une kunoichi s’approcha d’Aya et s’assit souplement à ses côtés.

-Bonjour, Junko, murmura la brune.
-Je savais que tu serais ici, Aya. Mais disons que je ne m’attendais pas à te voir si tôt le matin !

Sa voix essayait d’être joyeuse, mais Aya avait perçut un brin de tristesse. La tresse d’ébène de Junko volait au vent au même titre que les mèches brunes de la Jinchuuriki. Les yeux mauves de Junko essayait de voir ce que la brune semblait apercevoir à l’horizon, sans grand succès.

-Comment savais-tu que je serais ici ?
-C’est ici qu’on venait se cacher, toi, moi et Sayuri lorsqu’on voulait échapper à Kastuyo-sensei.

Le visage d’Aya se voila de tristesse à l’évocation de son amie et de sa sensei qui avaient péries lors de la première invasion d’Orochimaru.
Aya se releva vivement et dit d’un ton sec qu’elle voulait menaçant :

-Je te connais trop bien pour savoir que tu n’es pas venue me parler de nos vieux souvenirs communs, Junko !
-Effectivement. Mizukage-sama veut te voir dans son bureau, immédiatement.
-Très bien... je vais aller le voir alors.
Aya tourna le dos à son ancienne coéquipière et retourna vers le village en marchant d’un pas pressé. Junko lui cria une chose qui se grava dans sa mémoire à tout jamais :
-Aya ! Tu dois arrêter de fuir lorsqu’on parle de Sayuri ! J’ai vécu un deuil encore plus brutal que le tien... N’oublie jamais que Sayuri était ma sœur jumelle !

La brune continua son chemin sans porter attention à la jeune femme qui s’invectivait dans son dos. Aya courut dès que le village fut dans son champ vision. Elle connaissait la patience limitée de son Mizukage et décida de se dépêcher le plus possible pour le faire attendre le moins possible. Elle pénétra dans le vaste bâtiment, monta quatre à quatre la volée de marches, et frappa à la porte de son supérieur hiérarchique.

-Entrez.
Aya pénétra dans le bureau du vieil homme et referma doucement la porte derrière elle. Il était assit dans un des divans qui ornaient la pièce circulaire. En la voyant, il lui fit signe de s’approcher et de s’assoir près de lui. La jeune femme obéit, mais elle s’assit face au Mizukage.

Les yeux du vieil homme riaient d’une joie immense.
-Tu as bien changé ma petite Aya. Enfant, tu aurais bravé tout le monde pour venir t’assoir près de moi.
-J’ai vieillis, Mizukage-sama et j’ai dû arrêter lorsque vous êtes de nouveau rentré en fonction, après la mort de Yondaime Mizukage.
-Tu ne regrette pas le temps où je m’occupais de toi ?
-Si... un peu. Vous avez été le père que je n’ai jamais eu...Et j’ai été heureuse d’avoir été élevée par vous, maitre Mizukage. Mais je sais que ce n’est pas la raison pour laquelle vous m’avez fait quérir, je me trompe ?
Le sourire et la bonne humeur que le Mizukage essayait d’adopter en présence de sa pupille s’évanoui. Aya comprit qu’il avait de très mauvaises nouvelles à lui annoncer.
-Effectivement, Aya. Tu dois te souvenir de cette envoyée de Kumo qui est venue il y a quelque temps...

Ce n’était pas une question, mais bien une affirmation. La jeune femme hocha la tête. Oui, elle se rappelait très bien de Nii Yugito. Elle avait été désignée comme ambassadrice pour un traité de paix avec Kiri. Elle avait rencontré Aya par hasard, alors que cette dernière s’entrainait à manipuler les raitons. Bien sur, Yugito avait immédiatement sentit que la jeune fille était une Jinchuuriki. Elle avait donc abordé la demoiselle qui avait douze ans à l’époque.
Aya avait fini par comprendre qui était la mystérieuse dame de Kumo. Yugito avait, dans le plus grand secret, montré à Aya comment manipuler son démon, sans que ce dernier prenne possession de son corps.

Aya sortit de ses souvenirs et sourit. Oui, elle s’en rappelait et elle devait beaucoup à cette femme qui était comme elle et qui l’avait aidé.
-Aya... Comme tu as passé beaucoup de temps avec elle et que tu étais toi-même une Jinchuuriki, Yugito a dût te dire qui elle était, pas vrai ?
-Oui... Mais maitre, quel est le lien entre moi et Yugito ?
-J’ai la triste nouvelle de t’apprendre qu’elle s’est fait attaquer par l’Akatsuki et qu’ils l’ont enlevé. Elle est morte, Aya. Et tout laisse à croire que tu pourrais être leur prochaine cible.
Heureusement qu’elle était assise, sinon elle se serait effondrée devant son supérieur.
«Ils l’ont prise ?! Non ! C’est impossible !... Et leur prochaine cible risque d’être moi.... S’ils ont réussi à prendre Yugito, je suis certaine de ne pas faire long feu face à eux...»

Aya se leva difficilement pour, selon elle, prendre congé du Mizukage. Au moment où elle posa la main sur la poignée, il lui dit très doucement :
-Aya, dès aujourd’hui, tu ne dois plus sortir de ce village. Tu n’es plus en équipe avec le Kazekage non plus. De toute façon, ceux de Konoha m’ont annoncé qu’ils repartiraient dans quelques heures.

Nouveau choc émotif pour la jeune femme. Elle savait que si elle ne sortait pas bientôt du bureau, elle s’écroulerait devant le vieux sage. Aya ouvrit la porte à la volée et la referma prestement derrière elle. Dans le couloir, se sentant trop accablée pour redescendre l’interminable escalier, elle laissa son corps se décomposer en une fine brume qui la ramena devant son appartement. Ne voulant pas entrer, elle décida d’aller se réfugier sur le toit.
Au bord des larmes, elle regarda les épais nuages noirs défiler comme la houle sur l’océan. Malgré le fait qu’il l’avait repoussé, Aya ne souhaitait pas son départ. C’était la dernière chose qu’elle voulait.
-Je t’aime...Sabaku no Gaara, dit-elle dans un souffle.

Le rouquin se réveilla en sursaut. Il avait dormi plus longtemps que ce qui était prévu. Tandis que le brouillard de son sommeil se dissipait, Gaara tentait désespérément de se souvenir de son rêve. Plus il essayait de saisir les quelques bribes que son esprit avait gardé, plus il s’échappait à lui. Il se releva et étira ses muscles endoloris par sa position précaire. Comme mût par un réflexe, il tourna la tête vers la fenêtre. D’où il était, il avait une vue du bâtiment où Aya logeait.
Un mouvement sur le toit attira son attention. Gaara observa la brune glisser du toit de l’édifice avec une grâce acquise par l’habitude du geste. Soudain, son rêve lui revint aussi clairement que lorsqu’il l’avait rêvé. Les images défilaient dans sa tête comme un film.

Il se trouvait dans l’aire d’entrainement qui, quelques jours auparavant, abritait l’amitié naissante entre les deux jinchûrikis. Il ressentit de nouveau la pression du kunai sur sa gorge et le souffle chaud de sa coéquipière dans son cou. Le décor changea et il se retrouva dans une chambre tenant Aya dans ses bras .Il voyait ses lèvres qui bougeaient, mais aucun son ne lui parvenait. Elle se retourna, l’observa avec douceur et se pencha vers lui. Il sentit son cœur s’emballer lorsqu’il songeait à ce qu’il l’attendait.
Une fois encore, il revécut le baiser qu’elle lui avait donné. Son cœur se serra lorsqu’il remarqua les yeux d’Aya qui trahissaient sa tristesse. En l’espace de quelques secondes, il se retrouva sur un toit. Le vent souffla, lui apportant un parfum floral et légèrement sucrée. Devant lui, se trouvait Aya qui lui tournait le dos. Il se rapprocha doucement, même s’il savait qu’elle ne l’entendrait pas.

Elle murmura :
-Je t’aime...Sabaku no Gaara.

Le rêve se dissipa aussi rapidement qu’il était venu. Gaara essaya de se convaincre que ce qu’il avait vu n’était que pur imagination, le reflet de son désir d’être aimé par Aya. Mais si elle faisait seulement semblant ? Il ne souhaitait pas être trahit comme durant son enfance. C’était trop douloureux.

De la rue, quelqu’un avait appelé la brunette. Elle glissa souplement et atterrit sur ses pieds sans faire le moindre bruit. Aya observa le blondinet et remarqua qu’il provenait d’un autre village, Konoha. C’était surement le fameux Naruto. Sakura-san avait parlé de lui.
-C’est toi, Aya ? lui demanda-t-il.
Elle répondit par l’affirmative.

-Tu étais en équipe avec Gaara, pas vrai ?
Nouveau hochement de tête.

«-Où veut-il en venir, bordel ! Arrête de tourner autour du pot et dis-moi ce qui te passe par le crâne !»
-Je ne suis pas très doué pour ça... mais bon je me lance ! Je souhaite juste te prévenir. .. J’ai vu comment il te regardait et je crois qu’il t’aime bien... euh...
Naruto s’arrêta de parler lorsqu’il remarqua les yeux brillant de la kunoichi. Il soupira, reprit contenance et continua :
-Tu dois juste savoir que lui aussi a été mit à l’écart par la population de son village, mais contrairement à nous (en italique pour bien marquer le « nous »), il n’a trouvé personne pour l’aimer comme il devrait l’être. Je ne sais pas ce qui s’est passé (entre vous ?) et je ne souhaite pas le savoir. Mais mets-toi à sa place. Il a peur d’être trahit s’il devait aimer quelqu’un. Et en plus, tu es si loin de Suna...
Aya releva la tête et observa le blondinet, surprise. Mais oui ! Tout se tenait, il était parti parce qu’il avait prit peur.
«Attends... il a dit nous ?! Serait-il un Jinchuuriki lui aussi ? Et comment peut-il être au courant....»
-Tu sais d’hab’ je ne suis pas aussi sérieux, mais...
-C’est Naruto ton nom, hein ? coupa Aya.
-Ouais, mais...
-Dis-moi, comment sais-tu ce que je suis ?
-Euh... Lorsque tu t’es évanouie, il y a quelques jours, j’avais vu le sceau sur ton ventre.... J’ai demandé à Gaara si ce que je pensais était fondé...Je suis désolé, je suis curieux de nature....
-Merci Naruto... Tu ne savais pas à quel point j’avais besoin de ces paroles.

Et elle repartit à travers le labyrinthe des rues, laissant Naruto seul devant l’immeuble. Elle arriva devant le bâtiment occupé par le rouquin. Elle monta une volée de marche et se retrouva face à une porte close. Elle frappa quelques coups timides, mais comme personne ne lui répondit, elle entra. Heureusement pour elle, le verrou n’était pas tiré. Aya entra, et la stupeur marqua ses traits. La demeure était vide ! Prise d’une montée d’angoisse, elle fouilla les lieux. Quand, elle se rendit compte de la situation, elle sentit ses yeux lui brûler sous l’assaut des larmes. Parti ! Il était parti ! Elle remarqua une enveloppe blanche posée sur la table basse du salon. Décachetant l’enveloppe de ses mains tremblantes, elle y dénicha une lettre qui lui était adressée. Plus elle avança dans sa lecture, plus les larmes roulaient sur ses joues.

Aya tomba assise dans le sofa qui se trouvait derrière elle, et ayant perdu toute force, elle se laissa choir sur le côté, sa main pendant du divan. La lettre s’échappa et tomba par terre.

Aya,

Je dois repartir pour mon village. Ça fait trop longtemps que je suis parti. Je crois avoir compris ce que tu ressens pour moi, mais je n’ai jamais connu ceci et je ne pourrais te rendre la pareille. Prend soin de toi et je t’en pris, ne te fais pas prendre bêtement par Akatsuki. Ne fais pas l’erreur que j’ai commise en restant tout le temps enfermé. Fais comme si je n’avais jamais survécu à Akatsuki et refais ta vie en m’oubliant. Un jour, sauras-tu me pardonner ? Sois heureuse mon amie. Je ne t’oublierais pas.
Gaara

Aya sortit de sa torpeur une dizaine de minutes plus tard. Elle partit en trombe de l’appartement. Si elle se dépêchait, elle pourrait peut-être le surprendre aux portes de Kiri et l’empêcher de partir.

Ils attendaient l’arrivé du blond depuis une bonne dizaine de minutes quand ce denier sortit de nulle part.
-Désolé de vous avoir fait attendre tout le monde !
Naruto remonta les ganses de son sac sur ses épaules et se déclara prêt à partir. Sakura demanda si quelqu’un avait vu Aya et si elle était au courant de leur départ. Personne ne répondit. Naruto voulait que son entretien avec la brunette reste confidentiel. Inconsciemment, il se rapprocha de Gaara qui fidèle à son habitude n’exprimait rien. Son ami, lui, perçut la tristesse qu’il désirait cacher au fond de son cœur.
-Shikamaru, demanda Temari. Pourquoi on part si rapidement ?
-Le mauvais temps s’annonce. La pluie va tomber pendant des jours entiers et l’océan sera impraticable. Si on ne part pas maintenant, même si c’est galère, on va être coincé ici.

Accompagnant ses paroles, de légères gouttes de pluie se mirent à tomber. Tous s’enveloppèrent dans leur cape et tournant le dos au village, partirent. Avant que le couvert des arbres ne le dissimule, Naruto se retourna pour apercevoir une frêle silhouette assise sur l’arche que formait la muraille au dessus de la sortie. Voyant que Naruto s’était arrêté, tous se retournèrent. Ils ne virent qu’un corps disparaitre en se fondant dans le brouillard.

Elle marchait ainsi depuis des heures, plus fantôme qu’humaine. Les gens s’écartaient sur son passage, effrayé par son air hagard. Elle déambulait, sans but précis, cherchant juste à évacuer sa peine. Aya déboucha dans un parc du village, un endroit qu’elle appréciait. C’était en ce lieu seulement que poussait un arbre qu’elle adorait : le lilas. Ignorant la pluie, elle alla s’asseoir sous un des arbres qui arboraient des millions de petites fleurs violettes.
L’odeur douce de la fleur était tellement forte qu’elle imprégna ses vêtements. Les minutes se mirent à passer sans qu’elle ne les compte. Des bruits de course lui parvinrent du village. Quelque chose se tramait. Faisant fit de sa douleur, elle se dirigea vers la source du tapage.
Les ninjas, de plus en plus nombreux, se rassemblaient vers l’entré principale du village.

Aya remarqua une natte noire parmi l’attroupement et rejoignit Junko.
-Pourquoi tout le monde se réunit ici ? demanda Aya

Junko parut légèrement effrayée de l’allure qu’affichait la Jinchuuriki, mais lui répondit tout de même :
-Un éclaireur nous avait averti que les troupes d’Oto avaient traversé l’océan, mais maintenant on sait que ce n’était qu’un subterfuge. Ils sont toujours sur l’île et Maitre Mizukage nous a demander à tous d’aller les détruire une fois pour toute. Sauf qu’il a donné des informations bien précises à ton sujet...
-Non... Gaara !

Coupant net Junko durant son explication, Aya sortit en trombe du village et partit vers la périphérie. Elle entendit juste Junko lui crier :
-Aya !!! Il t’interdit de sortir du village !

Ceux qui se trouvaient près de l’entrée et tous ceux qui avaient entendu les ordres clairs du Mizukage à propos d’Aya, suivirent la Jinchuuriki avec empressement. Junko, qui s’était élancée à sa poursuite avant tout le monde, réussit à la rejoindre. Voulant l’arrêter, elle attrapa Aya par le bras, mais le relâcha aussitôt. Une importante brûlure couvrait sa paume. Aya se retourna vers elle, la regarda sèchement et repartit en courant vers la forêt.
Junko resta sur place en repensant à ce qu’elle avait vu. Une couche de chakra d’un bleu presque noir recouvrait le Jinchuuriki. Réalisant ce qui se passait, elle cria :
-Arrêtez !! Ne la touchez pas, sinon elle vous brûlera !

Tous ceux qui poursuivaient la brunette s’arrêtèrent net sous les cris de la kunoichi. Ils décidèrent de la laisser faire et d’aller achever les ninjas d’Oto qui avaient osé sans prendre à eux et à leur village !

Aya courait à en perdre l’haleine, évitant les arbres sans même y réfléchir. Elle sentait la force et le chakra de son démon lui parcourir les veines comme un poison. Le feu la consumait entièrement faisait voler en éclat les dernières bribes de sa raison. Subitement, elle bifurqua vers une clairière non loin de là. Un chakra étrange la poussait vers cet endroit. Plus elle se rapprochait, plus le son des voix s’intensifiait et se clarifiait. Aya reconnu une de ces voix comme étant celle de Naruto. Malgré la fureur qui envahissait ses veines, elle s’arrêta net à l’entrée de la clairière. Si elle n’avait pas vu ses cheveux blonds, elle n’aurait pas reconnu Naruto.

Un manteau de chakra rouge vif, ayant l’apparence d’un renard à une queue, l’enveloppait. Le blond se battait contre un garçon aux cheveux noirs alors que les autres se trouvaient en retrait sur la branche d’un arbre. Ils étaient accompagnés de deux hommes qu’elle n’avait jamais rencontrés.
Un homme aux cheveux gris et aux lunettes rondes apparu derrière le garçon aux cheveux noirs et dit assez fort pour que tout le monde l’entendre :

-Sasuke, on s’en va. Nous ne sommes pas assez puissants pour affronter deux Jinchuurikis.

Tous se retournèrent vers la deuxième Jinchuuriki en question. Pourtant, ils auraient dû avoir eu vent de sa présence vu la quantité de chakra qu’elle dégageait. Les deux hommes en profitèrent pour s’éclipser. Naruto hurla de rage. Sasuke s’était de nouveau dérobé ! Son chakra forma deux nouvelles queues qui s’ajoutèrent à la première et il se tourna vers Aya.
Comme réagissant au chakra de Kyûbi, l’aura bleuté qui entourait la jeune fille se modela et une nouvelle queue apparue. Elle se plaça en position de combat et s’élança vers le Kitsune.
Tout se passait trop vite pour les simples yeux humains des «spectateurs». Ils n’avaient le temps d’apercevoir qu’un éclat bleu presque noir ou rouge sang.

-Kakashi-sensei ! s’écria Sakura. Il faut les arrêter, ils sont en train de s’entretuer !

Soudain, un hurlement de douleur se fit entendre. Impossible de savoir qui avait été blessé. L’éclat bleuté s’éloigna du combat. Aya se tenait l’épaule où apparaissait une importante brûlure. Le chakra de Kyûbi s’infiltrait dans ses veines comme le venin le plus dangereux qui soit. Mais le chakra de Gobi faisait office d’antidote.

«Une chance que j’ai pensé à apporter le sceau de Jiraya, pensa Kakashi. On ne sait jamais quand le manteau de Kyûbi va faire son apparition.»

-Yamato, dit Kakashi. Sakura a raison. Il est temps d’agir et de les calmer. Tu t’occupe de Naruto, avec le chakra de Shodai Hokage, ça sera vite finit. Moi je m’occupe de la gamine avec...
- Laissez-moi aider Aya, Kakashi.

Kakashi se retourna vers Gaara qui venait de parler et haussa les épaules. S’il souhaitait s’en occuper... bah qu’il le fasse ! Il lui tendit un parchemin avec le sceau « retenir » inscrit dessus et lui expliqua comment s’en servir. Gaara descendit de la branche où il était perché et empêcha, avec son sable, Aya de s’en prendre à Yamato qui avait presque réussi à neutraliser Naruto.

Aya esquiva facilement le sable qui essayait de l’attraper. Voulant se précipiter vers cet homme présomptueux qui osait se dresser entre elle et le porteur de Kyûbi, elle se rendit compte que du sable s’était subtilement enroulé autour de ses chevilles, l’empêchant de bouger. Indépendamment de sa volonté, une des queues de chakra bougea et aller frapper son adversaire. Au dernier moment, celui-ci se protégea d’un bouclier de sable. Alors que le sable semblait l’immobiliser, elle disparue. Gaara regarda autour de lui.
Dans cet état, impossible de prévoir ses moindres mouvements. Soudain, des kunais s’enfoncèrent dans le sol, formant un cercle parfait autour de lui. Il entendit la Jinchuuriki atterrir dans son dos. Gaara se retourna et fut frapper de stupeur lorsqu’il rencontra le sourire cruel de la jeune fille. Elle frappa le sol de ses paumes et dit :

-Raiton ! Le dôme meurtrier !

La pluie s’intensifia et le ciel se déchira. L’orage éclata brutalement. Un arc électrique se formait entre les kunais et la foudre s’abattu en son centre. Lorsque la lumière se dissipa et que la poussière fut retombée, tous purent admirer le dôme de sable qui avait protégé le Kazekage.
Mais la puissance du coup avait amoindrit l’efficacité de la défense de sable. Ce qui restait du dôme s’effrita et Aya hurla de rage. La défense ultime du Kazekage était vide ! Il avait eu le temps de s’enfuir avant la déferlante et avait fait croire qu’il s’était protégé avec du sable ! La Jinchuuriki entendit du bruit sur sa droite et se retourna.
Avant qu’elle n’est put effectuer un seul mouvement, elle sentit qu’on lui appliquait quelque chose sur sa tête. Immédiatement, elle se détendit. Tous soupirèrent lorsqu’ils virent le chakra bleuté se résorber. Aya tomba évanouie dans les bras du rouquin.
Sakura, qui avait terminé de soigner les différentes plaies et blessure superficielles de Naruto ne pouvant pas faire plus puisque les plaies causé par un Jinchuuriki sont trop importantes à soigner, s’approcha de Gaara et d’Aya.

-Gaara, dit-elle. Tu peux la poser, je vais essayer de soigner sa blessure à l’épaule.

Il acquiesça et déposa doucement la jeune fille sur le sol. En voulant se lever, il sentit une légère résistance au niveau de sa manche. Il remarqua qu’Aya l’avait agrippé et le regardait.

-Ne t’en vas pas, Gaara, dit-elle dans un souffle.

Il s’agenouilla près d’elle et attendit que la ninja-médecin termine son travail.

-Pfft... fit Sakura. Je ne peux pas faire plus... La blessure aura terminé de guérir dans quelques jours. D’ici là, aucun mouvement brusque.

La brunette regarda autour d’elle. Ce n’était pas là qu’elle se trouvait la dernière fois qu’elle était consciente.

-Qu’est-ce qui c’est passé au juste ?
-Tu ne te rappelle donc de rien du tout ?!
-Et ben... répondit Naruto, en s’approchant d’eux. On est deux dans ce cas !

Le reste du groupe s’approcha du quatuor et ils entreprirent d’expliquer les récents évènements aux deux Jinchuurikis amnésiques. Kakashi, Yamato et Shikamaru s’éloignèrent un peu des autres pour parler de la suite du voyage. Selon Shikamaru, ça serait un vrai miracle s’ils passaient sans anicroches. Les minutes se mirent à passer, et Naruto n’arrêtait pas de se confondre en excuse.

-Ce n’est pas ta faute si tu m’as blessé, Naruto, dit Aya. Arrête de te morfondre. De toute façon, là je vais mieux !
-Mais.... Aya... je... .Je suis vraiment, vraiment désolé de t’avoir...
-Ça va, j’ai dit !
-Bon les jeunes, arrêtez de vous chamailler. On doit partir maintenant si on ne veut pas avoir de la visite indésirée.

À l’invocation d’Akatsuki, Aya se mit à trembler comme une feuille. Elle regarda les ninjas présents tour à tour.
-Shikamaru, dit Temari. On ne peut pas laisser Aya ici ou au village. Akatsuki mettrait la main sur elle beaucoup trop facilement.

«C’est vrai que la gamine pose problème, pensa Kakashi. En plus, les jeunes semblent être amis avec elle, surtout le Kazekage. Et Naruto s’opposera surement au fait qu’on la place sous bonne garde à Kiri.»

Pendant les dix minutes qui suivirent, tous s’occupaient de quelques tâches, en essayant de trouver un moyen d’aider Aya. Gaara était resté auprès d’elle. La jeune fille était encore bouleversée de son amnésie.
-Ne t’inquiète pas Aya, chuchota-t-il. Nous allons trouver une solution. Pas question que tu reste ici pour être servie à Akatsuki sur un plateau d’argent...
-Gaara, murmura-t-elle. Prends-moi dans tes bras...

Malgré sa stupeur et sa nervosité, il la prit dans ses bras comme la nuit de son mauvais rêve. Elle se pressa un peu plus contre lui, savourant le contact qu’elle avait tant souhaité. Des larmes de joie et de peur coulèrent sur ses joues, mouillant le vêtement du rouquin.

-Tu sais, dit-elle, toujours en murmurant. Je suis passée près de la mort de très nombreuses fois. Mais là, j’ai peur. Je ne veux pas que mon village ou ceux que j’aime périssent pour me protéger d’un ennemi que j’ai, simplement parce qu’un idiot à placé un monstre en moi.
-Gaara, continua-t-elle en levant ses yeux rempli de larmes vers lui. J’ai peur de mourir entre leurs mains !

Il raffermit sa prise sur elle et lui expliqua sa propre capture. Lorsqu’il lui raconta que la vieille Chiyo était morte pour lui donner la vie, Aya poussa un cri. Tout le monde accourut vers elle. Naruto s’arrêta et sourit.

«Je crois que Gaara a le droit au bonheur... et quoi de mieux qu’une Jinchuuriki pour le comprendre...»

-Que se passe t-il, Aya ?

Cette question avait été dite en même temps par sept personnes et le bruit fut insupportable dans la tête bourdonnante de la brunette. Elle dit néanmoins :

-Je crois avoir trouvé comment je pourrais leur échapper. Je sais que je ne pourrais retourner à Kiri sans me faire passer pour une Nukenin parce que je suis sortie du village sans autorisation et bravant ainsi un ordre direct de Mizukage. Mais si je suis morte, je ne crois pas qu’il en tiendrait rigueur...

«Même si Mizukage-sama fera tout pour convaincre le conseil que j’ai agis contre ma volonté... Les membres du conseil n’attendaient qu’un écart de ma part pour me le faire payer et lorsqu’ils ont une idée en tête, ce sont de vraies mules !»

-Comment ça morte !!! s’écria Naruto.
-Elle ne serait pas morte pour de vrai, baka ! renchérit Sakura. Pas vrai Aya ?

Cette dernière sourit.
-Sakura, tu es bien une spécialiste du ninjutsu médical, non?
-Oui, bien sur, pourquoi?
-Que sais-tu sur la nécromancie ?
-Pas grand-chose, mais.... Attends ! Tu veux donner ton apparence à quelqu’un d’autre et le faire passer pour toi ?!
-Exactement.....



J'espère qu'il vous a plu!! Je crois que c'est l'avant dernier chapitre. Mais si vous avez un peu de chance, je vais faire un épilogue...

Je vais me mettre à l'écriture du chapitre 7.. dites-moi comment vous avez trouver celui-ci!!