Le lendemain, je suis réveillée non pas par le cui-cui des petits oiseaux et les rayons du soleil caressants pointant par une fente des rideaux, mais par une furie surexcitée, j’ai nommé Tenten. Elle ouvre en grand les rideaux, et je suis obligée de mettre ma main devant mes yeux pour ne pas devenir aveugle. Elle tire ma couverture et la jette par terre.
« Allez, debout, feignasse ! Il est cinq heures du mat’, on a beaucoup à faire et peu de temps », me jette la fille aux macarons.
« Cinq heures du mat’ !!! Mais t’es complètement tarée ma parole ! On va à un bal, je te signale, et pas à un rendez-vous chez le Président!!!
- C'est peut-être un bal, mais... t'as dit quoi?! C'est quoi un pré... pré... comment ça s'appelle, déjà?! Ah oui, c'est quoi un président ?
- Euh, ce n'est rien!!! Rien du tout!!! Laisse tomber !!!
- Toi, tu me cache quelque chose… mais je n’ai pas le temps de tout démêler, il faut qu’on se prépare.
- Laisse moi dormir… »
Tenten s’en va d’un pas rapide. Je crois qu’elle abandonné mais non !!! Quelques instants plus tard, un seau d’eau froide vient atterrir sur mon visage.
« KYAAAAA !!!!!!
- T’es réveillée, maintenant », me lance la jeune fille, avec un sourire ironique.
« Oui ! Et aussi mouillée !
- C’est pas grave, chochotte… Allez, hop, va te laver !
- Arrête, on dirait ma mère ! »
J’entre néanmoins dans la salle d’eau. Comme hier je n’avais pas vraiment eu le temps de la regarder, je la détaille maintenant : il y a un grand lavabo surmonté d’un miroir ovale, une grande baignoire déjà remplie d’eau chaude, un tabouret en bois, et un porte-habits. Les murs et le sol sont recouverts de grands carreaux bleus clairs, et de la vapeur flotte dans l’air.
« Bon je te laisse, reprend Tenten, je me suis déjà lavée !
-Ok. »
Elle sort, et ferme la porte. J’entre dans l’eau chaude. Elle est agréable. Au bout de d’une heure (oui, je sais, je suis longue…), je sors et je m’enveloppe dans une serviette. Je me sèche les cheveux avec le sèche-cheveux en me brossant les dents (eh ouais, chuis trop forte !). Trente minutes plus tard, je rentre dans la chambre.
« Mais t’es super longue !!!! Ça fait une heure que je t’attends », s’exclame la fille aux macarons.
« Désolée... Je traîne un peu, parfois...
- UN PEU ?! » s’étouffe-t-elle, indignée. « Tu as de la chance qu’on soit pressées, sinon je t’aurais fait passer un mauvais quart d’heure !
- Ne dis pas n’importe quoi, tu m’aimes trop !
- C’est ça ouais... Allez, bouge-toi et enfile ta tenue !!!
- Tu peux parler », dis-je en saisissant ma robe, « tu ne l’as pas non plus mise, que je sache.
- Bon, on arrête de se disputer, maintenant.
- On arrête quand ça t’arrange, hein ?
- C’est bon !
- D’accord, j’arrête. »
Nous nous habillâmes, puis ce fut l’heure de nous coiffer.
On se poste en face de la coiffeuse. D’un coup sec, je défais les chignons de Tenten sous ses jérémiades. Incroyable : elle était beaucoup plus jolie que ça !!! Je me demandai pourquoi elle ne les laissait pas comme ça tout le temps. Comme si elle eut lu dans mes pensées, Tenten dit :
« C’est beaucoup plus pratique pour le combat et c’est facile à attacher. Tu as déjà rencontré beaucoup de Kunoichis avec les cheveux détachés ?
- Euh... non...
- Eh ben tu vois », réplique-t-elle avec un sourire triomphant. « Et maintenant, rend-moi mes élastiques !
- Tenten ! De 1 : tu n’es pas en mission !
De 2 : tu te vois arriver au bal des Hyûga avec des deux gros chignons attachés à la va-vite ?
Et de 3 : tu es beaucoup plus belle comme ça !
- Je te donne raison sur les deux premiers points ; mais où as-tu vu que j’étais belle ?
- Recommence pas ! Tu détaches ces cheveux, point barre !!!!! »
S’ensuivit une bataille verbale et quelque peu physique entre mon hôte et moi. Finalement, vaincue, Tenten abdiqua. Résultat de la bataille :
De longs cheveux jusqu’au milieu du dos brillants, éclatants de vitalité et de tonus (je vous assure, ce n’est pas une pub de shampooing). C’était mon tour. Tenten me fixe avec une lueur démoniaque dans le regard. Je déglutis. Elle allait me massacrer !!! Elle sort son arme : UN PEIGNE ULTRA-FIN ! Je déteste ce genre de peigne ; ça se cale dans les cheveux tous les deux millimètres et ça fait super mal !
« Non !!! Écoute, Tenten », dis-je en reculant, « tu peux refaire tes macarons ! Mais par pitié, ne fais pas ça !!!
- Pas question ! Tu souffriras comme j’ai souffert !
- S’il te plaît !!
- Non ! »
Elle sort une corde très épaisse de sous son lit et me ligote très serré avec. Je tente vainement de résister, mais Tenten est ninja, et je ne peux pas faire grand-chose... Je me laisse finalement faire. Au bout de quarante-cinq minutes de cris et de pleurs, j’ai une magnifique queue de cheval haute avec quelques mèches de chaque côté du visage (façon Sakura Next Gen en plus ordonné). Tenten détache mes liens avec un « Tu vois, tu es ravissante » empli d’un sentiment de vengeance accompli. La jeune fille me met un peu gloss et de mascara, mais elle ne veut pas se maquiller : elle préfère rester « nature ».
Le temps de faire tout ça, il est déjà 19h45 (je sais, c’est pas chronologique). Nous descendons, et partons avertir les parents de Tenten.
« Oh, mais vous êtes ravissantes », s’exclame Mme Yako.
« Merci maman », répond Tenten.
« Au fait, vous rentrez quand? », demande le père de Tenten sans lever les yeux de son journal.
« Vu que le bal n’a pas de durée déterminée, nous pensons rentrer vers... », dis-je.
« Vers 2 heures du matin », me coupe la fille aux chignons.
« Mmmm...d’accord.
- Mais chéri, intervint sa femme, c’est trop tard !
- Voyons, elles sont grandes, maintenant, et puis c’est chez les Hyûga. C’est un clan très noble... Pas du genre à laisser les jeunes se saouler.
- Tu as raison. Bon, c’est d’accord... A demain, les filles !
- A demain !! »
Nous sortons, et il est 19h50. Vu que de chez Tenten à chez les Hyûga on compte 10 minutes, nous serons piles à l’heure.
Nous marchons rapidement, et malgré nos manteaux, le froid nous fait légèrement frissonner. Nous traversons la grande place commerciale, où de nombreux marchands (surtout de nourriture) font du commerce. Soudain, nous passons devant un stand de ramens. Stand de ramens qui s’appelle "Ichiraku". Attablé sur un tabouret, et mangeant avidement des ramens au porc, Naruto se tenait devant nous en smoking.
« Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Naruto, t’es vraiment trop fort! », s’exclama Tenten. « Manger des ramens juste avant d’aller à un soirée chic, y’a vraiment que toi pour faire ça !!
- Ben quoi ?!
- T'es vraiment bizarre, toi !!!!! Au fait », continue-t-elle, « je te présente Aya. C'est une amie.
- Enchanté, Aya ! Je suis Uzumaki Naruto, le prochain Hokage !!
- Enchantée !
- Allez viens, Naruto », continue la fille aux macarons, « fais le chemin avec nous ! »
Le jeune blond paye ses ramens, et nous suit. Bizarrement, plus j'avance, plus mon coeur bat. Je suis vraiment stressée.
Que va-t-il se passer ?
Ne suis-je pas trop "normale" pour eux ?
Autant de questions sans réponses... Mon dieu ! Que vais-je faire ?! Inconsciemment, j'ai ralenti le pas.
« Que fais-tu ? Ne traîne pas », me lance Naruto.
« Laisse-la, elle est stressée », répond Tenten tandis que je la foudroie du regard. « C'est la première fois qu'elle va chez les Hyûga.
-Aaaaah... Mais il n'y a pas de quoi t'en faire », dit Naruto avec un sourire éclatant.
« De toutes façons on est arrivés », remarque Tenten en me faisant un clin d'oeil.
Nous nous tenons devant un énorme bâtiment, orné de deux gigantesques portes en bois massif.
Nous étions arrivés chez les Hyûga.