Yin Ryû


Fanfiction Naruto écrite par Sabaku no (Recueil de Sabaku no)
Publiée le 11/07/2008 sur The Way Of Naruto



Un chapitre de transition assez nécessaire ! Désolé pour la durée d'attente entre chaque chapitre mais la validation de ceux ci ne dépend malheureusement pas de moi !!
Bon lecturage ^^



Chapitre 15: Un pénible retour



Cette sensation. Les bras de Kakashi se détendirent, ce qu’ils tenaient n’était plus vivant. Ce n’était plus Yin. Cette nouvelle créature glissa et tomba mollement dans une flaque de sang. Le ninja copieur était immobile, le regard comme vide. Il ignora le corps et marcha vers Yamato comme un automate dont le but aurait été fixé par une instance supérieure.

Tous le regardait, excepté Sakura. Il finit par dépasser Yamato et sa main plongea dans la neige. Il empoigna violement Kisame dont le visage était encore illuminé par un sourire abjecte. Il jeta le corps en l’air et percuta la tête du nukenin d’un coup de pied ravageur. Il enchaîna par la suite avec des coups de poings qui n’avaient de brutaux que l’écho. Le corps plongea à nouveau dans la neige, le poing de Kakashi aussi. Au moment où il allait s’écraser une dernière fois sur l’odieux visage quelque chose le retint.

- Kakashi-sempai je vous en prie. Il est mort depuis bien longtemps…
- Ca n’aurait jamais dû arriver. Pourquoi l’équipe de Shizune ne nous a pas apporté son soutien ?

Le ton était amer et le reproche du ninja copieur laissa place à un silence gêné. Il fut brisé par une voix féminine :
- Nous sommes désolés Kakashi. Nous avons eu quelques problèmes aussi…

Kakashi se retourna. Depuis quand l’équipe de Shizune était là ? il ne pouvait le dire, il ne faisait tout simplement plus attention à ce qui se passait autour de lui. En voyant leurs états, sa colère s’atténua quelque peu : l’assistante du Godaime avait le visage terrassé par la fatigue et de multiples blessures, Genma avait d’énormes bandages sur la cuisse droite qui laissaient entrevoir une entaille profonde soignée à la va vite, les uniformes de Raido et Iwashi étaient en lambeaux et ils étaient couverts de blessures.

- La technique d’imitation des formes… Nous sommes tombés sur un clone de Kisame avec 50% de son chakra. Kakashi crois moi nous avons fait du plus vite que nous pouvions.

Shizune n’obtint aucune réponse.
Cela faisait bien dix minutes qu’ils étaient arrivés et c’était dix minutes de trop. Quelqu’un devait reprendre la direction de cette mission et en tant qu’assistante du Godaime elle s’en chargea naturellement.
- Nous devons partir au plus vite l’état de Naruto est des plus inquiétants. Raido, Iwashi, vous le transporterez.

Elle sortit un parchemin du sac de Sakura auprès de laquelle elle avait pris place, y plaça un peu de chakra et une civière apparut.
- Je m’occuperai de Sakura, j’ai l’habitude. Genma je t’en prie ramène le corps de Yin. Shino et Saï se chargeront de celui de Kisame et surveilleront nos arrières. Kakashi tu te chargeras de porter Samehada. Quant à toi Yamato, tu prendras de la distance par rapport à nous et nous ouvrira la voie. Essaie d’avertir le village le plus tôt possible.
Chacun s’exécuta, conscient qu’ils devaient rentrer au plus vite pour éviter un bilan plus grave.

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Le village n’était plus qu’à quelques mètres devant lui. Il avait fait du plus vite qu’il avait pu, courir sans penser à autre chose que plus vite il serait au village, plus vite ses coéquipiers seraient soulagés et secourus. Naruto surtout. Que deviendrait le village s’il venait à mourir ? Non il ne devait pas penser à cette hypothèse. En aucun cas.

- Tiens ça serait pas Yamato ?
- Etrange qu’il rentre seul dans un pareil état, où sont les autres ?

Izumo et Kotetsu eurent vite des réponses à leurs questions :
- Allez chercher de toute urgence une aide médicale, le reste de l’équipe arrive en coupant par la forêt des Tori.
- Combien étiez vous, et dans quels états sont ils ?
- 11, enfin 10 plutôt.

Les regards des deux gardes de Konoha s’assombrirent mais ils se turent, attendant que Yamato reprenne son souffle.
- Un ninja en état de choc, plusieurs dans mon état et la moitié du groupe est sérieusement amochée. Mais c’est surtout pour Naruto qu’il faut une aide urgente, il oscille dangeureusement entre la vie et la mort.

Les deux gardes n’hésitèrent pas une seule seconde et disparurent en un instant. De toute manière ils étaient sur le point d’être relayés.
- Izumo, je me charge d’aller chercher l’aide suffisante à l’hôpital. Occupe toi de prévenir le Godaime.

L’éternel complice de Kotetsu acquièça d’un signe de tête et ils se séparèrent.
Yamato s’écroula à terre. De fatigue certes mais aussi de soulagement, plus rien ne dépendait de lui maintenant.

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- Fait chier !
La colère du Godaime n’était qu’une façade, à vrai dire elle était plus désespérée qu’autre chose.
- Sais tu qui est le ninja qui est décédé ?
- Non hokage-sama.

Tsunade serra les dents et se mordit la lèvre, c’était certes cruel mais elle espérait au fond d’elle-même que ce n’était ni Shizune, Sakura ou Kakashi.
- Kotetsu je vais à l’hôpital, informe les membres du conseil de la situation mais évite de parler de l’état réel de Naruto….

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« Foutue Hanna elle peut pas aller chercher sa bouffe elle-même ! »
. Une fois de plus Kiba râlait et ce non sans excuses. Exploité par sa sœur, obligé de rester au village en attente d’une potentielle mission et surtout SEUL vu que tous ses amis en avaient une, eux, de mission !
Qui plus est sa mère était partie toute l’après midi avec Akamaru pour lui faire faire un entraînement soi disant spécial.
Soudain, on le poussa (ce qui l’agaça fortement) et il se rendit alors compte qu’une étrange agitation gagnait le village. Il y avait une sorte d’attroupement inhabituel vers l'entrée et, intrigué, il s’y dirigea.
Il se fraya un chemin à travers la foule et aperçut plusieurs ninjas en train d’essayer de dissiper la foule : « Poussez vous s’il vous plait, il faut leur faciliter le passage »

Un long cortège d’hommes et de femmes en blouses blanches entrèrent dans le village. Plusieurs d’entre eux portaient une civière sur laquelle reposait… « NARUTO ! »
Il n’avait pas pu s’empêcher de crier tellement sa surprise avait été grande : il réalisa. Il vit alors passer Kakashi soutenu par deux infirmiers, ainsi que Sakura et Shizune. Il chercha frénétiquement des yeux mais ne sembla pas trouver ce qu’il cherchait et l’angoisse le gagna.

Une main se posa alors sur son épaule et il sursauta :
- Shino !
Il lui sourit mais son angoisse augmenta à la vue du visage de son ami. Il chercha du regard et trouva, là dans les bras d’un infirmier.

Au même moment son coéquipier murmura :
- Je suis désolé Kiba-kun.

Il ne dit rien, ne pleura pas. Il était trop interloqué, tout se passait tellement vite. Shino fut emmené lui aussi à l’hôpital pour désinfecter quelques plaies et il le suivit.

La salle principale de l’hôpital n’était qu’un gigantesque brouhaha où les infirmiers et infirmières s’affairaient, l’arrivée du cinquième hokage passa quasiment inaperçue. Celle-ci aperçut Shizune, et bien que soulagée de la voir saine et sauve ne perdit pas de vue son objectif premier.

Elle poussa les médecins qui s’occupaient de Naruto et s’enquérit de l’état de celui-ci au près de Shizune.
- Il est dans un état de coma… La jeune Ryu a effectué un jutsu sur lui mais nous ignorons de quoi il s’agit exactement, seul Sakura a vu ce qui c’était passé et….
- Où est elle bon dieu dans un moment pareil !
- Elle est en état de choc. Exactement le même état que vous-même lorsque vous voyez du sang…

Tsunade ferma les yeux pour se calmer un instant puis hurla :
- Il va avoir besoin d’une assistance mettez le en salle G225, je vais aussi avoir besoin d’un apport sanguin….

Plus personne dans le hall n’entendait ce qu’elle disait désormais. Elle était déjà partie, tout comme la plupart des médecins et infirmiers qui s’occupaient du reste de l’équipe. Shino et Kiba s’assirent sur un banc avant qu’une jeune infirmière vienne prier Shino de la suivre pour qu’elle désinfecte ses plaies.
Kiba sembla réfléchir quelques instants puis se leva. Il prit le premier couloir à sa gauche et continua d’avancer, guidé par on ne sait quoi.
Il finit par s’arrêter devant une porte au premier étage, dans un couloir qui contrairement aux autres était bien silencieux. Il poussa la porte et la laissa s’ouvrir. Posté au milieu de l’entrebaîllement il dit simplement : « Je savais que vous seriez avec elle. Kakashi-sensei »

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Sur une table était posé le corps de Yin, enroulé négligement dans un drap. Kakashi était assis plus loin sur une chaise, de dos.
- Comment as-tu fait pour…
- Votre odeur, vu que la sienne n’est plus la même.

En effet ce n’était plus l’odeur de Yin qui s’échappait de son corps, mais une autre, commune à tout ceux qui n’étaient plus des êtres vivants, celle de la mort.

Kiba fit quelques pas en avant, hésita plusieurs minutes et finit par relever le drap.
-Tu ne devrais pas…

Il la regarda sans ciller, puis se dirigea lentement vers un évier à sa droite. Il prit une serviette et la mouilla pour enfin revenir près de la table. Kakashi se retourna et le vit en train de nettoyer conscensieusement le visage de Yin. Il ne sut pourquoi mais voir ceci le fit encore plus souffrir.
- Elle était jolie de son vivant, alors…

La serviette quelques instants auparavant blanche, avait pris une teinte rouge-marronâtre. Kiba la posa et prit délicatement une mèche de cheveux dans ses doigts, une larme coula mais il l’essuya rageusement :
- Ces cheveux ne sont même plus noirs….

Et en effet à part quelques mèches les cheveux de Yin étaient désormais bruns.
- C’est leur véritable couleur. Au fur et à mesure de leur évolution commune elle et Aijaku ont pris chacun des caractéristiques à la fois psychologiques et physiques de l’autre. La première fois que j’ai vu Aijaku, ses yeux étaient teintés de rouge.

L’Inuzuka finit par remettre soigneusement le drap et resta là quelques minutes. Kakashi se leva soudainement, il tenait une sorte de clé et un rouleau dans sa main. Il se dirigea vers la porte de la chambre et s’arrêta devant celle-ci :
- Viens Kiba nous avons encore des choses à faire.
Le jeune homme s’exécuta sans un mot et ils quittèrent tout deux la chambre sans se retourner.

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Il pleuvait sur le village qui d’ailleurs était pratiquement désert, comme en berne. Les villageois ne le savaient que trop bien : la pluie était rare au pays du feu et annonçait bien souvent la mort de l’un de ceux qui protégeaient leur vie. Personne ne connaissait le défunt, mais tous accomplissaient leurs tâches quotidiennes presque en silence, par respect.
Au milieu d’eux avançait, vêtue de noir, une jeune jounin dont les yeux, d’un gris profond, semblaient répondre à l’humeur du ciel. Anko arriva au bout de quelques minutes à la clairière où l’enterrement se déroulait. Elle ne fut pas surprise d’y voir peu de monde. Elle rejoignit le reste du groupe, sans un bruit. L’eau coulait sur son visage, comme lavé de toute émotion. Elle se trouvait aux côtés d’Izumo et Kotetsu.

« Etrange ils ne la connaissaient pas vraiment… » En regardant autour d’elle, elle dût se résoudre à généraliser son propos : Sakura, Shino, Saï, Hinata, Shizune, Yamato et même le Godaime, personne dans le groupe ne connaissait vraiment Yin.
Un instant ils la dégoûtèrent : « ils sont tous là comme s’ils te connaissaient, comme s’ils avaient vécus avec toi ce que nous avons vécu ensemble. Mais putain Yin, je ne pourrais refaire tout ce que nous avons partagé avec aucune autre personne au monde. Jamais »

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- Jamais. Yin je ne peux, pourrais jamais le faire.
3 ans plus tôt, pays de l’herbe.
- Anko-san ?
La jeune fille l’interrogeait du regard : sans doute pensait elle qu’après tout ces crimes commis pour préserver la paix entre Kusa et Konoha, il était incompréhensible, qu’elle, l’ancienne élève d’Orochimaru, ne puisse tuer ces deux « vieillards ».

Endetté, l’homme avait attaqué un ami du seigneur féodal du pays de l’herbe et était même allé jusqu’à le tuer.
« Ce sera plus facile que d’habitude » avait-elle confié à Yin.
Pourtant en entrant, en les dévisageant, elle avait compris qu’il lui serait impossible de les tuer. Non décidemment se ne serait pas facile. Sa voix trembla un peu et elle finit par tomber à genoux. Yin la regarda stupéfaite, dans ses yeux qui se remplissaient de larmes.

- Dosan (père), kaasan (mère), pourquoi ?

L’homme la regarda durement et lui répondit :
- Nous n’avions pas le choix Anko…

Devant le silence de leur fille la mère cru bon d’ajouter :
- Anko, nous avions sacrifié la majeure partie de notre vie à nos enfants, enfants que nous n’avions jamais désirés, tu le sais. Nous vivions dans la misère la plus totale et notre unique rêve était de tout reprendre à zéro, une nouvelle vie dans un autre pays était le meilleur moyen de réaliser ce rêve pour nous.

Elle se tut un instant, elle retrouvait bien là cette enfant faible et chétive qu’elle avait élevée, l’adulte à genoux devant elle était si pitoyable, à l’image de l’enfant qu’elle avait vendue avec ses frères autrefois.
- L’argent que ce riche producteur de riz nous a offert pour vous trois fut donc inespéré, as-tu jamais pensé refuser le moyen de réaliser ton rêve ? Nous ne pouvions refuser Anko, nous ne pouvions.
- Tu n’as pas idée de ce qu’il a pu nous faire.

Elle pleurait comme une gamine devant l’une des seules personnes qui la respectait. Elle avait honte. Mais c’était terriblement dur. Ces souvenirs. Trop dur.
- Takao, Keiji, il les a fait mutiler à mort parce qu’ils refusaient qu’il me….
- Je vois. C’est donc pour ça que tu l’as tué.

Devant le visage surpris de sa fille la femme continua :
- Nous avons appris la nouvelle de sa mort, couverts de honte. Ma fille comme d’habitude, tu n’as fait preuve d’aucune jugeotte : tu aurais pu vivre aisément, protégée de tout par cet homme. Au lieu de ça tu….

Elle n’en dit pas plus et se tourna vers la personne qui accompagnait Anko. Elle la dévisagea fortement : elle devait tout au plus avoir 13 ans, une belle enfant à l’allure plutôt frêle et semblant fortement effacée. Mitarashi Akuji la fixa et la gamine sembla gênée, elle s’aperçut que cette dernière portait le bandeau frontal du village de Konoha. Celui que portait Anko devait d’ailleurs être le même mais elle n’arrivait pas bien à discerner étant donné que ses cheveux le recouvraient.

-Une ninja ? C’est donc ce que tu es devenue. Tu aurais voulu trouver moins lucratif tu n’aurais pas pu… Nous te pensions morte, remarque c’est mieux que rien.

Morte. Cela aurait sûrement été son sort si un jour, dans cette ruelle, elle n’avait pas rencontré cet homme qui lui avait tout appris et qu’elle avait même un temps considéré comme son père :

"Ne serait-ce pas l’enfant qui a assassiné Kimoji ? C’est bien toi... Qui aurait pu croire qu’un être à l’apparence si fragile aurait pu faire preuve d’autant de cran ?"

Il l’avait observé un instant et avait ajouté :
"J’aime ton regard. Si tu acceptes de me suivre je ferai de toi mon élève, je te donnerai la force que tu désires."
Et elle l’avait suivi, lui, Orochimaru, l’un des légendaires sanins.

Yokofuka et Akuji se regardèrent d’un commun accord : avec le retour de leur fille les affaires reprendraient. Elle était trop soumise à leur autorité pour se révolter au bout de toutes ces années. La gamine qui l’accompagnait semblait sous ses ordres et ne bougeait pas d’un pouce, stupéfaite. Elle ne représentait donc aucune menace et serait donc même un atout pour faire diversion durant leur fuite.

Misérable, elle se sentait misérable, recroquevillée à terre, incapable de remplir sa mission. Autrefois son maître lui avait reproché son manque de haine. Elle se le reprocha aussi : pourquoi était elle incapable de les tuer, eux qui lui avaient pourtant fait tant de mal ? Pourquoi ? Malgré tous les crimes qu’elle avait commis pourquoi ne réussissait-elle pas à accomplir ces deux là ? Elle en avait pourtant rêvé de multiples fois mais à présent, le physique ne suivait pas ce que le mental désirait par-dessus tout.
« Faible. Tu es faible » La voix d’Orochimaru résonnait en elle
« Takao, Keiji, pardonnez moi. Je ne pourrais pas vous venger. Je suis… Trop faible »

« Les bébés dragons. »
Un son : une voix impassible, une déclaration sans appel. Anko sortit de sa torpeur. Elle entendit ensuite un autre son qu’elle avait l’habitude d’entendre : celui d’os en train d’être brisés.
Elle leva la tête et eut confirmation de ce qui lui avait traversé l’esprit quelques instants auparavant : des deux mains de Yin sortaient les corps de deux reptiles, des petits dragons plus précisément, dont la mâchoire était enfoncée dans la gorge de chacun de ses géniteurs.

Aucune émotion de ne semblait parcourir son élève. Celle-ci sentit son regard médusé et lui dit froidement :
- Anko-san nous avons une mission. Quoi qu’il arrive nous devons l’accomplir, pour le village. C’est notre devoir de ninjas.

Ces paroles. C’était celles qu’elle lui avait répétées à maintes reprises. Elle se tourna vers Anko qui aperçut alors ses pupilles, minces filaments et témoins d’une colère bouillonnante.
- Je les fais souffrir un peu comme ils ont dû le faire avec vous par le passé. Anko-san, des parents qui échangent leurs enfants contre n’importe quoi pour assouvir leur unique souhait, ne méritent pas leur titre de parents et le respect qui va avec. Ils doivent être punis.

A ce moment là les deux dragons refermèrent définitivement leurs mâchoires et les cous de leurs victimes volèrent en éclat. Regardant sans aucune émotion la mare de sang qu’elle avait provoquée Yin annula sa technique et lui dit alors :
- Anko-san, Aija a besoin de calme pour manger. Sortez s’il vous plait.

Elle avait réussi à se lever, obéissant sans réfléchir à ce que la jeune Ryu lui avait dit. Elle s’arrêta sur le pas de la porte et murmura :
- Merci Yin.

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« Merci » Presque 3ans avaient passé depuis ce jour. Et elle n’avait rien oublié. Ce visage impassible, à l’instar de ceux qu’elle avait autour d’elle aujourd’hui. Son cœur lui semblait terriblement lourd.
« Yin putain, je t’avais dit que tu n’avais pas le droit de perdre »
En baissant les yeux elle aperçut une boule de poils devant elle. « Un chien ? »
Elle vit alors le garçon qui se tenait à ses côtés, la main serrant une touffe de poils, et le reconnut : « Inuzuka Kiba hein ? »

Derrière lui se trouvait sa mère, Tsume, qu’Anko n’avait jamais vu en de pareilles occasions. Elle se déplaça légèrement et se rendit alors compte que le jeune homme pleurait, silencieusement. Ce qu’elle vit ensuite la surprit au plus au point : Tsume, cette femme pourtant réputée des plus dures, posa sa main sur l’épaule de son fils.

« Kiba j’aurais aimé que tu ne vives jamais cela. J’aurais dû t’empêcher de la fréquenter mais ç’aurait été perdu d’avance… Tu es si… Têtu. »

Tsume fixait les cheveux de son fils. Elle soupira doucement avant de reprendre le cours de ses pensées.
« Tout ça était couru d’avance. Toi et elle. Kiba, un Ryû ne peut vivre qu’avec un autre Ryû. Un enfant Ryu ne peut naître que de parents Ryû. Kiba, un enfant né d’une tout autre union meurt. Et entraîne sa propre mère avec lui dans la mort.
Je ne le sais que trop bien Kiba, que trop bien.
C’était couru d’avance : s’éteindre avec son clan, c’est ce qu’elle était de toute manière destinée à faire. »

La matriarche du clan Inuzuka sourit légèrement :
« Une telle fin t’aurait plu, n’est ce pas Kenmei ? On dirait bien que tu as légué à ta fille ton don de la tragédie… »

Un instant le visage d’un homme d’une vingtaine d’années, faisant la moue et dont les grands yeux bleus pétillaient, lui sembla apparaître devant elle.
« Kiba allons nous en. C’est fini »

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Une heure plus tard Anko revint dans la clairière et y trouva ce qu’elle était venue chercher. Là, devant la stèle.
- Je savais que tu attendrais que tout le monde soit parti, Kakashi.

Le silence fut la seule réponse qu’elle obtint.
- Tu me croiras sûrement pas mais pour moi aussi elle était importante.

Encore une fois le ninja copieur ne répondit rien. Anko soupira et s’accroupit alors.
- L’un des bourgeons de Konoha est tombé. Et malheureusement je suis prête à parier que ce n’est pas le dernier… Kakashi, des moments comme celui là tu risques de…
- Anko tu vois ce cahier (il lui montra un petit cahier rouge) ? C’est un de tout ceux que Yin a rempli de ses souvenirs, de ses envies, de ses pensées. Avant de mourir, elle m’a donné une clé permettant d’ouvrir le chevet les contenant.

Il se tut quelques secondes avant de reprendre :
- « Je vous confie le reste de ma vie ». Cette gamine avait des choses à réaliser, Anko, je les ferai à sa place. Dès que le Godaime m’y autorise, je pars avec une équipe spéciale pour…
- C’est en rapport avec le parchemin, pas vrai ?

Surpris Kakashi se pencha et vit qu’Anko tenait dans ses mains le rouleau que Yin lui avait donné avant de mourir et qu’il avait déposé sur la stèle en arrivant.
- En effet c’est en rapport avec le parchemin…



Comme vous avez pu le lire l'histoire n'est vraiment pas finie ! Quel est le rôle de ce parchemin ? Quelles sont les choses que Yin comptait réaliser ??
Vous le saurez dans le prochain chapitre ! (héhéhé j'adore ce genre d'ouvertures foireuses^^)