Okashira san


Fanfiction Naruto écrite par Garok (Recueil de Garok)
Publiée le 03/06/2007 sur The Way Of Naruto



Boarf, j'ai vraiment rien de spécial à dire, si ce n'est : laissez des comms.


Chapitre 1: Rencontres dans le désert



Une petite fille errait dans le désert. Malgré l’interdiction de son Kazekage de père, elle y avait été. Pour fuir son géniteur, pour fuir son plus jeune frère, pour fuir la mort de Yashamaru survenu quelques mois plus tôt, pour fuir la mort de sa mère… Et maintenant elle regrettait. Seule, perdue dans l’immense étendue de sable. C’était le domaine de son frère. S’il la trouvait là, il pourrait la tuer selon sa volonté. Ici, c’était sa loi qui prévalait. D’ailleurs, elle soupçonnait que la tempête de sable qui l’avait égarée n’était pas tout à fait naturelle. Gaara adorait jouer avec ses victimes de cette façon. Tout d’un coup, une question explosa dans son esprit.

« Vais-je mourir ? »

Et elle eut plus que jamais envie de vivre. Elle continua à s’enfoncer dans le territoire brûlant, sans avoir aucune idée de la direction qu’elle prenait. Elle s’effondra.

Mais une ombre se pencha au dessus d’elle. Sa silhouette se détachait à contre jour, aussi n’avait-elle aucune idée de son visage. Seuls ses yeux lui apparaissaient clairement. Rouges, et ornées de trois griffes noires. La personne, qui qu’elle soit, détacha une gourde de sa ceinture, et abreuva l’enfant. Celle-ci vit un court instant plus clair, puis s’évanouit.


Quand elle se réveilla, il faisait nuit. Elle referma un moment les yeux, afin de resituer les évènements. Une fois que tout fut de nouveau clair pour elle, elle se redressa, et s’aperçut qu’elle était enroulée dans une couverture. Elle regarda autour d’elle, et vit un homme, probablement la personne qui l’avait sauvée. Il était jeune, et portait une tenue de ninja, ainsi qu’un catogan laissant tomber deux mèches sur les côtés de son visage, qu’il avait très beau, mais qu’on devinait marqué par la vie aux deux immenses cernes qu’il arborait. Et toujours ces yeux si étranges. Un sabre reposait à côté de lui, et il avait allumé un feu sur lequel doraient des brochettes. Il lui offrit un gentil sourire.

-Alors, bien dormi ? demanda-t-il

Temari acquiesça, intimidé par sa prestance.

-Comment t’appelles tu ? Continua-t-il.

-Te… Temari, répondit-elle timidement. Et vous ?

-Ha, ha. Me vouvoies pas, je suis pas si vieux. Je m’appelle Okashira.

Il y eut un silence, puis il lui dit :

-Temari, que faisais tu dans le désert ?

-Je… en fait, je voulais me promener, et je me suis perdue.

-Tes parents ne t’ont pas appris qu’il ne fallait pas y aller seule quand on est petite comme toi ?

-Si,… mon… mon « père » me l’a dit.

-Maintenant, il doit s’inquiéter pour toi…

-J’m’en fiche, je l’aime pas ! s’écria-t-elle avec toute sa hargne.

-Pourquoi tu ne l’aimes pas ?

Elle ne savait pas qui était cet étranger, mais il était gentil, et elle avait besoin de se confier, aussi le renseigna-t-elle en toute ingénuité :

-Il a tué maman !

-Je vois…

Il y eut un nouvel instant sans un mot, l’inconnu semblant plongé dans de douloureuses pensées, puis il dit gravement :

-Mais maintenant que tu lui auras fait bien peur, tu ne dois plus retourner dans le désert comme cela. Promets, Temari ! Je ne serais pas toujours dans ce désert pour te sauver. Aussi, il faut que tu jures de ne plus faire ça avant d’être suffisamment forte.

-D’a… D’accord, Okashira san.

-Allez, maintenant, mangeons avant que ça brûle. Lança-t-il avec une gaieté soudaine.

Durant le repas, ils mangèrent en discutant joyeusement. Temari lui raconta tout, sans rien lui demander, avec cette confiance qu’ont les jeunes enfants. Ses amis de Suna, l’académie, son petit frère Gaara (là, tout de même, son regard s’assombrit un peu), son père le Kazekage, tous ses petits problèmes et les plus gros, etc. Quand ils eurent fini, il décida qu’il était temps pour Temari de dormir.

-Maieuh… tenta-t-elle de protester.

-Pas de mais, petite, demain, je te ramène à Suna, et on a un bout de chemin à parcourir, donc il faut que tu prennes des forces.

Son ton était sans réplique. Elle continua quand même à disputer le bout de gras.

-Mais j’ai déjà dormi !

-Peut être, mais tu étais épuisée, c’était normal. Comme il est normal que tu dormes maintenant.

-Mais j’ai pas sommeil !

-Bon Dieu, mais t’es pire que mon frère ! Allez, pieutes, ou je vais devoir me fâcher, et ça me désolerait.

Voyant qu’il ne servait à rien de discuter, elle s’enroula à nouveaux dans la couverture qui l’avait déjà accueillie, et, contrairement à ce qu’elle affirmait, s’endormit rapidement après que son sauveur lui eut déposer un baiser sur le front.


Perdu dans la contemplation du feu de camps, Itachi songeait. Pourquoi diable avait-il aidé cette gamine ? Il aurait pas pu la laisser crever sur place ? Non, il n’avait pas pu. Cette petite avait à peu près le même âge que Sasuke, et ça l’avait séduit. Putain, si on lui avait dit il y a une semaine, au début de sa fugue, que lui, Itachi Uchiha, criminel de rang S, nuke-nin de Konoha, irait s’embarrasser dans son voyage d’une gamine, il aurait ri haut et fort au nez de la personne qui aurait osé déblatérer des conneries pareilles (et l’aurait probablement tuée ensuite). Heureusement, il s’en débarrasserait demain en la rendant à son père. Enfin, une remise en main propre était bien entendu exclue, mais il la ramènerait à cinq cent mètres de Suna en lui intimant de ne parler à personne de leur rencontre. Il glissa un regard vers la petite fille allongée. Un sourire tendre apparut sur son visage. Puis il se rendit compte de l’effet produit sur lui par cette gamine. Non, il ne pouvait pas, sous prétexte qu’elle lui rappelait son très cher petit frère, l’embarquer avec lui dans sa fuite. Ce ne serait pas d’ailleurs un service à lui rendre. Afin de chasser cette tentation, il sortit un livre d’une série qu’il avait eut plusieurs fois l’occasion de voir dans la bibliothèque de son père, et qu’il avait dérobé en quittant le manoir. Ces ouvrages avaient excité sa curiosité. L’auteur était l’un des trois sanin, Jiraya. Il l’avait pris avec lui en espérant que les jutsus qu’ils contenaient étaient suffisamment puissant pour l’aider. « Le Paradis du batifolage »… Au nom, ce devait probablement être un manuel de Genjutsu hallucinant ! Il se plongea avec délice dans la première page du tome un.

Force est de reconnaître qu’il ne trouva absolument rien lui permettant de s’améliorer dans un quelconque domaine ayant un rapport plus ou moins direct avec le combat, mais passa tout de même une très bonne nuit.


Le lendemain, ils arrivèrent en vue de Suna vers midi. Itachi accompagna la gamine jusqu’à un demi kilomètre de son village, comme il se l’était promis. Il lui dit adieu, n’oublia pas de lui interdire de parler de leur rencontre, l’embrassa sur les deux joues et la serra contre lui. Il s’y était attendu et préparé, mais ce fut plus dur que ce qu’il avait imaginé. Bordel de Dieu, mais comment cette gamine avait pu le ressentimentaliser aussi vite. Il rompit finalement l’étreinte, l’embrassa sur le front, et la poussa doucement vers son village. Elle s’éloigne en se retournant plusieurs fois. Quand elle regarda vers lui pour la quatrième fois, il avait disparu.


Le temps a passé. Quelques sept ans plus tard, Gaara, devenu Kazekage, convoqua sa sœur dans son bureau.

-Temari, lui dit-il, j’ai entendu parler d’activités suspectes dans le nord du pays. Je veux que tu ailles y faire un tour avec une équipe de chuunins pour voir de quoi il en retourne. En aucun cas vous n’intervenez. Aller, observation, retour, rapport. Surtout, pas de combat. Vous me raconterez ce que vous avez vu, et j’aviserais en conséquence.

-D’accord.

Elle sortit de la pièce. Son frère ne lui donna pas une parole affectueuse mais elle savait qu’à chaque fois qu’elle allait en mission, il crevait d’inquiétude.

Elle se choisit trois chuunins pour l’accompagner, puis ils partirent.


Trois jours plus tard, ils arrivèrent à l’endroit indiqué par le Kazekage.

Ils fouillèrent quelques temps les sables du désert, puis un des accompagnateurs de la juunin trouva finalement ce qu’ils cherchaient.

-Krrrrr… Temari sama, émit la radio accrochée au cou de la jeune fille… krrrrr… ai trouvé la cible… krrrrr… position : ouest 50, nord 70…

-Bien, fit énergiquement la sœur du jinchuuriki, vous avez entendu, tout le monde ? On se retrouve là bas.


Position ouest 50, nord 70.

Temari arriva sur les lieux la dernière. Elle chuchota à celui de ses subordonnés qui l’avait contacté :

-Alors ?

Ils étaient cachés derrière une dune. L’homme la monta en invitant sa supérieure à faire de même. Arrivé au sommet, ils s’allongèrent à plat ventre sur le sable chaud. Le shinobi montra un creux entre cinq dunes où se trouvaient deux hommes. L’un était de face, et avait la peau bleue pâle avec des branchies sur les joues. Il parlait d’une voix forte à son compagnon qui était de dos. Tout deux étaient vêtus de l’horrible manteau ultra kitsch des membres d’Akatsuki.

-Bon, Itachi, qu’est ce qu’on fout ? Ce désert est bien trop… sec ! Y’a pas une goutte d’eau ! Dans trois, non, deux jours, je serais mort par déshydratation ! Sans rire.

L’autre répondit d’une voix calme, et pas tout à fait étrangère à Temari, même si elle n’arrivait pas à mettre un nom dessus :

-D’accord, Kisame, je vais faire ça tout seul. Vas à Kumo no Kuni, je te rejoindrais là bas.

-Merci, Itachi, t’es un pote, et…

-Ta gueule. Je me fous absolument que tu reste en vie ou pas, mais si tu crevais, Kokuryu sama m’en voudrait à mort. Maintenant, barres toi, j’aimerais bien avancer un peu.

-D’a… d’accord. Répondit l’autre en tremblant.

Il disparut dans un nuage de fumée.

Puis, celui qui s’appelait Itachi se tourna vers la dune derrière laquelle étaient planqués les shinobis de Suna. Et Temari put contempler son visage à loisir. Elle étouffa une exclamation de surprise. Okashira !

Il était le même que le jour de leur rencontre, si ce n’est la rayure sur son bandeau, et le manteau d’Akatsuki. Ses yeux aussi avaient changé. Leur beau rouge et leurs trois griffes étaient pareils au dernier aperçu qu’elle en avait eu, mais tout expression humaine en avait été chassée. Eux qu’autrefois elle adorait la mettaient désormais mal à l'aise. Et soudain, elle sut. Elle sut qu’il les avait repéré. Et il le confirma en disant d’une voix dépourvue de tout sentiment :

-Sortez de là, je sais que vous vous cachez derrière cette dune.



Voilà, intro terminée. Des comms ?