Ne nous refais jamais ça


Fanfiction Naruto écrite par Eli-sama (Recueil de Eli-sama)
Publiée le 18/05/2007 sur The Way Of Naruto



Gaara n'est pas si insensible que ça. J'adore ce personnage, et l'envie d'écrire sur lui m'a pris comme ça d'un coup... POUF ! Voila le résultat. En espérant que vous apprécierez.


Chapitre 1: Je suis désolé



... Qu’est-ce qui m’arrive ? Cette sensation… c’est la première fois que je la ressens. Tout mon corps est engourdi, je suis si fatigué… Je n’arrive pas à bouger ne serait-ce que mes doigts. Même mes paupières sont lourdes, mes yeux restent obstinément clos. Cependant… je me sens bercé. Quelqu’un me porte… Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Je crois me souvenir. Baki-sensei… Konoha… L’examen des chuunins… et ce Naruto de malheur. C’est lui qui m’a mis dans cet état, l’abruti. Tout ça parce que je m’en prenais à ses « amis » comme il a appelés les boulets qu’il traînait. Futilité. En attendant, il m’a complètement détruit… Shukaku n’en ai pas venu à bout de cette vermine. Le porteur du neuf queues parvient donc à prendre le dessus de l’Ichibi. D’un autre côté, il y a une chose pour laquelle je pourrais le remercier : grâce à lui, Il se tient tranquille, je peux sentir au fond de moi qu’il est calme, silencieux… Ca n’était pas arrivé depuis longtemps. Les dernières paroles du blond ne cessent de me revenir à l’esprit. Il a dit qu’il était devenu fort pour protéger ceux qui comptaient pour lui, ses amis. C’était donc ça le secret de la puissance ? Avoir la volonté de se sacrifier pour eux même en remettant en cause sa propre survie ? Il était prêt à tout pour les sauver. C’était réciproque d’ailleurs. J’ai pu voir de la peur dans le regard de l’Uchiha. C’était donc cela l’amour ? Tout donner pour une personne, même au péril de sa propre vie ? De toutes manières, cela ne sera jamais valable pour moi, simplement parce que personne ne m’aime et ne tiens à moi.

J’ai mal à la tête… Mais qui est-ce qui est à côte de moi ? Je peux sentir un bras derrière mon dos, quelqu’un me serre contre lui. Le vent fouette mon visage… Où suis-je donc ?

En me forçant, je parviens à ouvrir les yeux doucement. La première chose que je vois c’est le sol, bien en dessous de moi. Des arbres, une forêt. On se déplace rapidement… ma vision est floue et j’ai du mal à reconnaître les personnes qui m’entourent. Elles sont silencieuses, elles ne veulent sûrement pas être repérées.

« Donnes le moi, tu es épuisé. Je vais le porter » chuchote une voix féminine.

Temari-san. Je sens qu’elle m’attrape et qu’on se remet en marche. L’autre personne doit donc être Kankurô. Pourquoi suis-je si surpris que ce soit eux ?.... En fait je m’attendais à ce qu’ils me laissent en arrière et partent sans moi. Après tout ça n’aurait rien d’étonnant, je n’ai jamais pris en compte le fait qu’on soit de la même famille lors de nos rares rapports. Je ne suis jamais parvenu à les considérer comme mes frères et sœurs… J’ai frappé Temari, menacé de mort Kankurô, je les ai tout deux méprisés et ignorés toute ma vie durant… Pourtant ils sont encore là. Je sens Temari me serrer de plus en plus fort contre elle, comme si elle avait peur que je tombe dans le vide. J’ai du mal à comprendre ce qui arrive, et je vais de nouveau m’évanouir dans quelques secondes, juste le temps de dire :

« Temari-san… Kankuro-kun… pardon »

[i]Je ne dors pas… je suis simplement inconscient…
C’est si agréable de sentir qu’Il est calme.
Je peux, au moins un instant, me détendre et relâcher ma vigilance.
Des souvenirs reviennent à mon esprit, des souvenirs d’enfance : les fois où j’espionnait Temari et Kankurô qui jouaient ensemble alors que j’étais seul, les regards froids et durs de mon père le Kazekage, ma vie chez Yoshoamaru, sa tentative de me tuer… Tant de souffrance et de tristesse, une solitude extrême… J’ai envie de me sentir mieux, d’être utile. N’en ai-je pas le droit ? Pour y parvenir il faut que je change. Je deviendrais quelqu’un de fiable et je serais accepté par mon village.
Déjà ? Je reviens à moi… Dommage, cette léthargie était agréable…[/i]

Allongé par terre, j’ouvre les yeux et tourna la tête. Ils sont tous les deux dos à moi et assis devant un feu de camp. Ils discutent, j’arrive à comprendre ce qu’ils disent…

« Comment a-t-il fait ça ? Comment est-ce qu’il a pu le mettre dans cet état ?
-Jsais pas… ça défit toute logique. Je ne croyais pas ça possible.
-Il est gravement atteint tu crois ?
-Non je ne pense pas. Il est juste épuisé par son combat. Son chakra en a prit un coup faut dire…
-J’ai eu tellement peur pour lui Kankurô !
-Je sais, arrête de pleurer Temari ! »

Elle pleure pour moi ? Je n’en crois pas mes yeux. Ses épaules tremblent et elle enfouit son visage dans ses mains. Kankurô passe son bras autour de son cou, essayant de la réconforter. Je me rends compte qu’il a enlevé son drôle de chapeau qui lui donne un air félin. Lui et moi on se ressemble assez finalement… Je ne me souviens pas avoir déjà vu Temari dans un état pareil, elle qui a toujours l’air si forte. Kankurô est si protecteur envers elle…

Ils bougent, je me dépêche de feindre l’inconscience, je ne veux pas qu’ils s’aperçoivent que je suis réveillé depuis un bout de temps. Je sens une main fine et douce sur ma joue, Temari. Une de ses larmes tombent sur moi. Une émotion bizarre s’empare de moi… Ses lèvres se posent doucement sur mon front, et elle m’embrasse. Un geste empreint d’une tendresse infinie, qui m’est destiné exclusivement. Ce simple contact que j’ai vu nombres de fois mais que je n’ai jamais eu est comme un baume sur mon cœur. Une autre main, gantée et plus forte saisit la mienne et la presse. La voix de Kankurô résonne en moi :

« Petit frère, ne nous refait jamais ça… »

Ils m’aiment… C’est donc cela que l’on ressent lorsqu’une personne est attachée à nous. C’est étrange, encore inconnu mais réconfortant.. La carapace de sable qui entourait mon cœur se fissure.

Ma grande sœur, mon frère… je changerais, je vous le promets. Je vous donnerais une raison de tenir à moi.