Sexy Jutsu et conséquences


Fanfiction Naruto écrite par Noa-Uzumaki (Recueil de Noa-Uzumaki)
Publiée le 26/09/2007 sur The Way Of Naruto



Nouvelle fic sur Naruto, situation de base, nos ninja sont âgés maintenant de vingt ans, Sasuke est revenu au village après avoir supprimé Orochimaru et son frère (revenu est un bien grand mot car c’est plutôt le jeune blond qui la ramené au village après un combat titanesque où les deux acolytes sont rentrés en bien piteux état). L’Akatsuki est en déroute, les principaux membres qui la composaient ont été éliminés, ne reste que le chef, personnage obscur qui essaye de renflouer ses troupes. L’équipe 7 a donc été recomposée trois ans plus tôt, après quelques débuts difficiles, nos trois amis sont devenue une équipe soudée, voir inséparables. Bien entendu, certaines constantes sont là, les deux garçons se disputent toujours et Sakura a toujours un caractère explosif mais leurs liens ne sont plus à prouver. Nos trois ninjas font maintenant parti des Anbus, et pas des moindres, la section d’élite. Toujours ensemble, ils forment l’une des équipes les plus efficaces.
Tout commence lors d’une mission des plus banale pour nos amis : Mission d’infiltration ayant pour but de débusquer les futurs membres de l’Akatsuki. Mais c’est toujours dans les situations les plus banales que l’improbable prend place.



Chapitre 13: Discussion, provocation et défis




Le brun s’assit de manière nonchalante sur le canapé.

« Abrèges, j’ai envie d’aller me coucher. »

La blonde fit une moue contrariée puis se lança, la détermination prenant place dans son regard azur.

« Très bien, puisque tu insistes. Je vais être bref : Onsen : oublier, toi pouvoir aller te coucher ! »

La kunoichi se retourna pour se diriger vers la chambre.

« Hé, Dobe, là tu vas un peu trop vite. »

« Quoi ? » Demanda l’Uzumaki.

« Je sais que la taille de ta cervelle ne te permet pas de pousser beaucoup en ce qui concerne la réflexion mais là, tu y vas un peu fort. » Finit le brun, un petit rictus au bord des lèvres.

Naruto se crispa, le ténébreux avait un don particulier pour la faire démarrer au quart de tour, mais cette fois-ci, s’emporter était proscrit. Si elle répondait à la provocation, d’ici deux minutes ils se retrouveraient à se lancer des noms d’oiseaux à la figure, comme à chaque fois. Et bien sur, l’explication serait remise une fois de plus à plus tard, étant donné qu’ils n’y penseraient plus quand ils en viendraient aux mains.
Pire, une autre angoisse tenaillait la jolie blonde, ils pourraient aussi en venir à se sauter dessus comme la dernière fois, et ça, elle ne le voulait surtout pas, elle se sentait déjà assez mal. Elle ne pouvait pas faire ça à Sakura.
C’est cette dernière pensée qui lui fit reprendre son calme : la vision de la douce créature aux cheveux roses en train de se reposer dans la pièce d’à côté.
La renarde inspira longuement, puis s’assit face au brun. Elle ferma quelques instants ses yeux, laissant ainsi le temps à son corps de se tranquilliser. Lorsque les pupilles saphir s’ouvrirent de nouveau, Sasuke fut soufflé, son ami avait réussit à reprendre son calme en un temps reccord, il avait en face de lui une personne au visage sérieux, chose rare quand on connaît la dite personne.

« Très bien, puisque la version courte n’a pas satisfait ta sublime intelligence (regard moqueur), allons-y pour la longue, mais tu me laisses aller jusqu’au bout sans m’interrompre. » L’Uzumaki lança un regard sans appel à son vis-à-vis qui lui ne manifesta aucune émotion. Qui ne dit mot consent, n’est pas le proverbe ? Sur cette idée la jolie blonde reprit la parole.

« Ce qui s’est passé dans le Onsen est une erreur, mais une erreur prévisible (cette réflexion fit lever un des sourcils du brun, ses battements cardiaques s’accélérèrent.), cella fait pas mal de temps que nous sommes en « diète sexuelle » et le moment d’égarement que nous avons eu est juste du à un excès d’hormones. Nous avons été tous deux déstabilisés par les derniers évènements. »

Le Sharingan poussa un discret soupir de soulagement. Son compagnon d’arme venait de lui dire exactement ce qu’il s’apprêtait à lui révéler. Alors, pourquoi avait-il ce goût amer coincé au fond de la gorge ?

« De toute façon, en temps normal, jamais ce ne serait arrivé, les hommes ne m’intéressent pas Teme. » La phrase avait été prononcée sur un ton tranchant. Pourquoi lui disait-il cela ? Pourquoi avait-il envie de lui faire mal ? Peut-être était ce parce qu’un Uchiha se doit d’avoir le dernier mot ? Peut-être espérait-il au fond de lui que son ami lui donne une autre explication ? Peut-être se mentait-il à lui-même aussi…

« Ca, je le sais. » La blonde lui offrit un petit sourire presque douloureux. Puis elle se leva et entra dans la chambre sans un mot de plus.

Tous deux étaient chamboulés par cet échange verbal, échange pas si terrible que ça si on y regarde bien mais peut-être était-ce ça le pire. Tous deux avaient accepté trop vite les propos de l’autre.
Le poids qui étreignait leurs cœurs depuis si longtemps se fit plus lourd encore.
Naruto était soulagé d’avoir mit les choses au clair mais aussi meurtri par les propos de son acolyte. Il le savait, Sasuke n’éprouvait de l’attirance que pour sa forme féminine mais l’entendre de sa propre bouche lui donnait l’impression qu’une porte se fermait. Cette petite porte de probabilité, de rêve qui le laissait espérer chimériquement que, peut-être…
A quoi bon définir ce peut-être qui de toute façon n’était plus d’actualité. Le brun venait de bien lui faire comprendre que cette porte resterait verrouillée à double tour.
Mais pourquoi l’Uchiha avait été si blessant ? Ce n’était pas les mots en eux même mais le ton employé ainsi que le regard emplit de rancœur. Un peu comme si le jeune homme avait été blessé par les propos de la kitsune.
Il n’était pas nécessaire de lui dire cela, la sexy méta savait pertinemment que son ami était tout ce qu’il y a de plus hétérosexuel. Ils avaient déjà plaisanté sur le sujet, vu que la beauté ténébreuse attirait aussi bien la gente féminine que masculine. Le blond se plaisait à charrier son coéquipier, lui disant qu’il ne savait pas ce qu’il ratait en ne se concentrant seulement sur les atouts féminins. Bien sur, ce genre de discussion était rare, car le blond se faisait discret sur sa bisexualité, non pas qu’il en ait honte, loin de là. Mais aborder ce sujet avec ses coéquipiers le mettait un peu mal à l’aise.
Alors il ne comprenait vraiment pas l’attitude de son meilleur ami. Pourquoi avait-il dit cela ? Pour lui faire du mal, sans aucun doute… Mais pourquoi ?
La jolie blonde se coucha dans cet état d’esprit, plein de question virevoltant dans sa tête…

Sasuke lui aussi se sentait mal, il avait bien vu qu’il avait fait de la peine à son ami. Pourtant le discours de la blondinette rejoignait ce que lui-même s’apprêtait à dire. Alors pourquoi avait-il ressentit de la colère ? Peut-être parce qu’elle avait relégué leur aventure à un simple et stupide surplus d’hormones ? Et qu’est ce qui le dérangeait tant ? Que son ami lui ait coupé l’herbe sous le pied ? Car en tant qu’Uchiha c’est lui et non l’autre baka qui aurait dû tenir ces propos.
Ou justement l’explication simpliste ? Par ce qui s’était passé était tout sauf simple. Même s’il rejetait cela au plus au point, il était attiré par son ami depuis très longtemps, même s’il préférait souffrir milles tortures plutôt que de l’avouer, Naruto, garçon ou fille, l’obsédait au même titre que Sakura.
Et c’était là où le mal avait blessé. Que l’autre Dobe lui dise cela. Comme si la blonde n’avait aucun sentiment pour lui. Bien sur, l’explication donnée était celle qu’il voulait utiliser. Mais c’était lui la tête froide du groupe, lui qui se montrait pragmatique, lui qui faisait parler sa tête avant son cœur. Entendre l’Uzumaki parler de cette manière lui avait fait bien plus déstabilisé qu’il ne le croyait.
Il était de notoriété publique que la renarde faisait parler son cœur avant sa tête. Alors pourquoi ? Pourquoi cette fois-ci avait-il fait l’inverse ? Ne ressentait-il rien pour lui ? Avait-il été une sorte de substitue pour Naruto ? Le fait d’être traité comme un défouloir à hormone lui serrait le cœur. Sa fierté d’Uchiha en prenait un coup mais pas seulement cela. Sinon pourquoi ce goût amer au fond de la bouche ?
Oui, il avait ressentit le besoin de se venger, c’est pour cela qu’il lui avait répondu de cette manière. Il avait eu besoin de voir l’autre réagir, mais au lieu de sortir de ses gonds, la blonde lui avait adressé un sourire peiné.
Et cela lui avait été encore plus douloureux que le reste. Comme s’il venait de sceller quelque chose, où plutôt comme s’il y mettait un terme.
Sur ces pensées peu glorieuses, il partit se coucher à son tour.

Le lendemain matin, l’Uzumaki se réveilla une fois de plus en premier, la nuit ne lui avait pas apporté le repos salvateur, loin de là. S’étant réveillé plus d’une fois pendant la nuit, le corps en sueur, comme sorti d’un mauvais rêve. Mais heureusement ou peut-être hélas, elle ne se souvenait pas du contenu de ses songes. Elle avait évoluée toute la nuit entre semi-réveil et rêveries ombrageuses.
Aux petites lueurs matinales, après un énième réveil, elle décida de se lever.
La nuisette orange qu’elle avait acheté quelques jours plus tôt en compagnie de sa coéquipière collait inconfortablement à son corps.
Un rapide tour dans la salle de bain lui permit d’être plus présentable, si un des deux autres la voyait comme ça, ils allaient encore s’inquiéter.
En jetant un coup d’œil dans la glace, elle eut un petit sourire sarcastique. Une magnifique jeune femme blonde à la chevelure lâchée, sa chemise de nuit moulant ses formes généreuses à cause de la sueur.
Pas étonnant que « l’autre » lui ait sauté dessus. L’image que lui renvoyait le miroir avait de quoi émoustiller n’importe que détenteur du chromosome Y. Il se serait volontiers dragué.
Elle fit un brin de toilette puis enfila sa jupe culotte en jean, son top bleu nuit à petits motifs orangés et sa paire de ballerines.
Sur ce plan là, sa jolie coéquipière avait eu du nez, ses habits lui donnaient une allure décontractée tout en étant flatteurs pour sa silhouette, ajoutant un petit zeste de mode sans faire fashion victime. C’était certain, il se serait dragué, sans aucun doute.
Sur ces pensées troublantes, elle rejoignit la cuisine.

Le brun sortit de la chambre au moment où la blonde terminait d’ingurgiter son dernier morceau de viennoiserie.
Il passa à côté de la jeune femme étrangement calme pour le moment. En général l’Uzumaki dés le réveil se donnait avec joie aux plaisirs du blablatage intempestif. Hors, là, rien… Pas même un bonjour. Bien sur, le taciturne n’avait pas prit la peine de saluer son ami(e). Il fut quand même surpris de ce battage à froid.
La renarde bue son café d’une traite puis prit le plateau repas et se dirigea vers la chambre, sans un regard à son coéquipier.


Une bonne odeur de café frais et de croissants chauds accueillit la jolie fleur lorsqu’elle sortit du pays des songes. Et lorsqu’elle ouvrit les yeux, ce fut pour tomber sur un sourire solaire.

« Bonjour belle endormie, petit déj’ express à votre service. »

La rose, toujours cotonneuse essaya de se redresser mais ses muscles ne semblaient pas vouloir obéir, elle retomba mollement dans son futon.

« Bouges pas Sakura-chan » La jolie blonde prit plusieurs coussins et les cala dans le dos de son amie, ainsi, celle-ci pourrait rester en position assise sans faire d’efforts.

Les yeux de jade ne comprenaient pas pourquoi elle était aussi faible, elle n’arrivait pas non plus à remettre ses idées en place, complètement ensuquée.
Son ami eut l’air de comprendre son trouble.

« Ne t’inquiètes pas ma fleur, c’est normal que tu sois dans le coltard, tu as pris un petit « décontractant » hier soir, il ne faut pas t’en faire. Manges, ça aidera à faire passer les effets. »

La jeune Haruno ne comprenait pas vraiment le sens de ce que venait de lui dire la blonde, mais ce qu’elle savait par contre c’est qu’elle pouvait faire confiance à Naruto, en sa compagnie, elle se sentait en sécurité.
Avec des gestes d’automates, elle se mit à grignoter son petit déjeuner, pendant ce temps, son amie la regardait faire d’un œil bienveillant.
Une fois le plateau vide, la renarde lui fit avaler un des comprimés que lui avait donné l’Hokage pour sa « patiente » qui l’avala sans rechigner.

La jeune médic-ninj resta couchée toute la journée, dormant la plus part du temps, somnolant quand ce n’était pas le cas. Sa journée fut ponctuée par les visites de l’Uzumaki qui fit tout pour se faire discrète, emmenant dans son sillage nourriture et de quoi occuper sa douce amie.
En fin d’après midi, la rose émergea enfin. Elle se souvenait maintenant des évènements de la veille. Plusieurs pensées se bousculaient dans sa tête, tout d’abord elle avait vraiment honte… Arriver à se mettre dans un état pareil, elle était encore furieuse contre le sannin mais faire une crise d’angoisse, quand même. Heureusement que Naruto avait été là, sans son amie une catastrophe serait sûrement survenue.
Quelle idiote ! C’était le blond, enfin… la blonde, qui avait besoin de son aide, pas l’inverse. Et comme toujours c’était son ange qui l’avait empêchée de sombrer.
Ange ? Depuis quand l’appelait-elle comme ça ? Cette pensée la fit rougir.
Elle n’eut pas le loisir de continuer son introspection personnelle, la porte venait de s’ouvrir, l’objet de ses pensées lui apportant le dîner.
Elle eut l’impression d’être prise sur le fait, même s’il était impossible que la belle blonde ait entendu ses pensées, la teinte du visage de la rose vira au cramoisi.
Naruto interpréta mal la réaction de son amie et posa le plateau à même le sol, inquiète de la coloration des joues de sa coéquipière. Elle posa sa main sur le front de la femme aux yeux de jade.

« Sakura, tu vas bien, tu n’as pas de fièvre j’espère. »

A ce contact, la rose atteint une colorie hinanesque, d’ailleurs, elle avait l’impression de se retrouver à la place de la jeune femme aux yeux blancs, à l’époque où celle-si s’évanouissait dès que le beau blond était trop proche d’elle.
Sur cette image peu glorieuse, la jeune femme poussa gentiment la main de son vis-à-vis.

« Ne t’inquiètes pas, je vais beaucoup mieux. »

Avec un soupir de soulagement, la renarde s’assit confortablement à même le sol, aux côtés de son amie.

« Repas tout chaud livré à domicile ! » L’Uzumaki tendit un bras vers le plateau qu’elle avait emmené. L’Haruno jeta un œil à celui-ci.

« Des ramens ? » la kunoichi adressa un regard interrogateur à sa garde malade.

« Ne les regarde pas comme ça, ils viennent d’Ichiraku, je ne voulais pas t’empoisonner non plus ! » Ce fut dit avec une petite moue boudeuse, la blonde n’avait pas fait de gros progrès en ce qui concerne la cuisine, cependant, elle avait réussit à éviter de s’intoxiquer à chaque repas avec le temps, allant même jusqu’à réussire à se faire cuire des pâtes ou du riz sans faire flamber son appartement.

« Naruto, ce n’est pas ça du tout, enfin… » La femme aux yeux de jade ne savait pas vraiment comment aborder le sujet, depuis qu’elle avait repris ses esprits, elle voulait faire quelque chose mais ne savait pas de quelle manière présenter les choses.

« Écoutes, je… enfin, …je suis vraiment désolée pour... pour hier soir. » Elle n’arrivait décidément pas à trouver ses mots, elle baissa la tête, honteuse, vraiment, elle compatissait de plus en plus avec la jeune Hyuuga. Lui aurait-elle donné sa maladie ? Elle se mettait à bégayer maintenant, quelle serait la prochaine étape ? Elle eut la réponse bien vite, le regard azur qui se posait sur elle la rendait mal à l’aise, elle baissa les yeux et commença à jouer avec ses doigts. Non, vraiment ça n’allait plus du tout, elle se tournait en ridicule là, ses mains arrêtèrent leur petit manège, ses poings s’encrèrent fermement dans les plis de sa couverture et elle releva son visage vers sa coéquipière.

Mais ses résolutions partirent bien vite lorsqu’elle vu l’expression qu’arborait la jolie blonde. Celle-ci avait l’air totalement paniquée.
L’Uzumaki avait la terrible peur que sa fleur refasse une crise d’angoisse et son attitude l’inquiétait au plus au point.
Voyant le désarroi de la blonde, la rose la prit dans ses bras, murmurant à son amie des paroles réconfortantes.

« Je suis désolée, je ne voulais pas te faire peur, j’ai vraiment honte, si tu savais, heureusement que tu étais là toi, et dire que c’était moi qui devais te soutenir, je suis vraiment désolée Naruto. »

La renarde resserra sa prise sur la taille fine de sa coéquipière et se perdit dans cette étreinte, elle était tellement soulagée, toute la journée elle avait vécut avec la peur que la jeune femme aux yeux émeraude ne refasse une crise.

« Ton pervers de sensei, si je le vois, je le castre ! »

Cette phrase dite avec hargne fit rire la blondinette qui se redressa pour faire face à Sakura, toujours assises dans les bras l’une de l’autre.

L’expression interrogatrice de la rose fit rire la kitsune mais avant qu’elle puisse commencer son explication et lui révéler ce qu’elle et l’Uchiha avait fait la veille, la porte de la chambre s’ouvrit.

Sasuke se figeât dans l’entrebâillement de la porte, ses deux coéquipières étaient dans une position qui pouvait porter plus qu’à controverse : la médic-ninj en nuisette, serrant contre sa poitrine la sexy méta qui elle avait les mains posées sur les hanches de la fleur, le visage de toutes deux dangereusement proche.
Le brun ressentit cette même bouffé âcre que la veille envahir sa gorge. L’image réveillait douloureusement les pulsations sanguines qui s’accélérèrent et qui se localisèrent rapidement vers un endroit précis de son anatomie.
Et d’un autre côté, retrouver ses deux compagnons dans cette position lui pinçait tristement le cœur, lui donnait envie de les envoyer valser l’une et l’autre à l’autre bout de la pièce. Comment pouvait-il être à la fois excité pas cette scène et dégoûté ? Non, pas dégoûté, jaloux. A peine cette pensée lui effleura l’esprit qu’il la renvoya bien au chaud dans un des tiroirs de son cerveau, tiroirs ayant comme mention : A n’ouvrir sous aucun prétexte.
Cependant, le jeune homme ne pouvait pas rester ainsi, les bras ballant devant les deux femmes collées l’une à l’autre, il devait les séparer, mais sans que cette action ne soit de son initiative, fierté d’Uchiha oblige. Un sourire malsain naquit sur son visage d’albâtre.

« Si je vous dérange, vous n’avez qu’à le dire. »

Le visage de la rose s’empourpra, il était sur que celle-ci allait se décoller précipitamment de la blonde en marmonnant des excuses incompréhensibles.
Mais il se trompait largement, Sakura en voulait énormément au jeune homme et pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour l’évènement du Onsen, ensuite, pour la dispute qu’ils avaient eue, les mots durs qu’ils avaient échangés n’étaient toujours pas digérés. Troisièmement pour son attitude de la journée, pas une fois le brun n’avait daigné lui rendre visite ou se préoccuper de son état, agissant comme si un boulet tel qu’elle n’avait pas droit à ses inquiétudes.
Enfin, dernier point comment osait-il dire cela après ce qu’il avait fait avec Naruto ?
La colère avait prit place dans son esprit.

« Puisque tu nous le demandes, oui ! » Inconsciemment, elle avait resserré sa prise sur sa compagne, la collant ainsi un peu plus à son corps.

Naruto ne comprenait vraiment pas le pourquoi de cette vague d’hostilité entre ses coéquipiers.
La jalousie du Sharingan se mua en hargne.

« Je ne te savais pas attirée par les filles Sakura. » Le ton était acide.

« Mes orientations sexuelles ne te concernent en rien ! » L’irritation filtrait dans la phrase.

Les yeux verts et les yeux noirs s’affrontèrent, se défièrent, l’un des regards disait : qui es-tu pour juger, l’autre : montres-moi donc de ce que tu es capable faiblarde.
La jolie renarde était de plus en plus perdue, la situation lui échappait totalement, ses amis étaient prêts à se sauter dessus kunai à la main, l’atmosphère lourde pouvait presque se sentir dans le creux de sa main tellement elle était palpable.
Dans ses pensées, elle ne comprit pas du tout la teneur des propos qui étaient en train de se dire.

« Vas-y donc ! » Petit rictus condescendant du brun.

« Avec plaisir ! » Sourire carnassier de la rose.

Sans même avoir le temps de réaliser, la kitsune se retrouva avec deux lèvres scellées aux siennes, la stupeur lui fit entrouvrir la bouche et une langue mutine vint à la recherche de la sienne.
L’Uzumaki entrouvrit les paupières et vit sa coéquipière l’embrasser à pleine bouche, elle sentit aussi les mains de la jeune femme remonter sensuellement dans son dos.
Naruto savait très bien que la fleur répondait à la provocation du ténébreux mais elle rêvait de cela depuis tant d’années qu’elle ne put contenir ses pulsions et répondit avec gourmandise au baiser.
Les langues se trouvèrent enfin, plus rien n’avait d’importance, pas même le bruit du claquement de la porte en fond sonore. Le baiser tout d’abord forcé devint une danse langoureuse où chacune des protagonistes se perdait dans les sensations...

TO BE CONTINUE