L'envol du phoenix


Fanfiction Naruto écrite par Fan_à-tics (Recueil de Fan_à-tics)
Publiée le 02/12/2008 sur The Way Of Naruto



Et bien voilà, c'est juste une fic de moi ma première de Naruto... J'espère que ça vous plaira. En tout cas n'hésitez pas à faire des com constructifs pour que je m'améliore !


Chapitre 23: Incertitudes



-chapitre 20-





Dans la longue bataille que menait Hope, elle n’était qu’un rouage, qu’une porte qui s’ouvrait pour laisser passer les autres, pour qu’ils puissent parvenir à leurs buts.

Hinata ferma les yeux, pour se concentrer sur le rythme de son adversaire, tentant de s’en imprégner, de le trouver, et de le contrer. La sublime danse de son ennemie battait la mesure de la guerre, mais d’une grâce inoffensive, elle se contentait de larges sauts de chats camouflés en de vaines esquives.

Elle fit un pas sur le côté, Sheena loupa sa cible.

Hinata laissa son corps couler à sa droite, elle sentit nettement le sceau sur le papier lui frôler la joue.



Elle n’était que le verrou de cette porte, et elle ferait en sorte qu’elle ne s’ouvre pas. Parce que tout ceux qui se battaient derrière elle comptait sur elle.

Hinata se refusait à les abandonner.

*



Dans la chute mortelle qui menait Sakura et Féni, la jeune médic-nin sentait son cœur s’emballer, non pas à cause du vent sifflant à ses oreilles, ni même à cause du sol se rapprochant de plus en plus rapidement. Non, loin de là, c’était de voir son ami blond s’éloigner ainsi, à toute vitesse, de retrouver cette silhouette tant désiré à la chevelure d’ébène, c’était parce qu’ils étaient près du but.

Et qu’ils ne pouvaient admettre l’échec cette fois.



Sakura serra les poings, tentant d’oublier ses compagnons se battant au péril de leurs vies pour Hope, et ferma les yeux.



Elle devait gagner du temps, elle devait séparer Sasuke de son escorte pour laisser le champ libre à Naruto…Mais surtout…



Féni s’accrocha à la taille de la jeune chunin pour ne pas se faire éjecter lors de l’atterrissage, il ferma les yeux, se plaignant de ne pas pouvoir déplier ses ailes pour une fois.

La rose joignit ses bras, et effectua une dizaine de mudra, et d’une voix forte elle s’exclama :



-Doton les mains maîtresses !



Alors qu’un homme pâle aux cheveux d’argent et une femme brune levaient la tête dans sa direction, elle fit une grande pirouette, un mouvement ample des bras dans le vide.



La terre gronda sous les pieds du groupe ; Juugo réagit au quart de tour, il activa sa marque, tendit le membre, le prolongea avec une sorte de substance granuleuse et attrapa Sasuke pour le mettre à l’abri.



L’Uchiwa vit avec une certaine indifférence la région se métamorphoser sous ses pieds, le sol s’incurva, pour former une sorte de piste d’atterrissage courbée.

L’Uchiwa suivit du regard l’inclination de l’attaque, et vit une silhouette étrangement familière tomber droit dessus.



Sakura.

Quand cette dernière comprendrait-elle qu’il ne reviendrait pas ?



Celle-ci attrapa une chose qui se tenait à sa taille et s’en servit comme planche de surf pour se poser avec style tandis que l’objet non identifié s’écrasa lui avec beaucoup moins de classe.



La chunin fit tourner son épaule avec brutalité, tandis que la « planche de surf » se révéla être un petit gamin haut comme trois pommes à la tignasse violacée.



De mieux en mieux, maintenant on le remplaçait par un gosse. Enfin, il semblait résistant lui au moins.



Féni gémit en se plaignant d’un mal de dos pas possible et insulta la rose avec rage. C’est vrai quoi c’était quoi ces manières ? Ce n’était pas parce qu’il était immortel qu’il ne ressentait pas la douleur : et jouer au « ski », avec lui qui faisait office des dits ski, ça faisait un mal de chien !

A cette réplique Sakura ne répondit pas et fit simplement craquer ses jointures. Était-ce pour menacer ses adversaire ou pour son allié ? Rien n’était moins sur.



Juugo reposa le porteur du Sharrigan derrière lui, instinctivement Karin, Suigetsu et lui se mirent en place, de façon à faire un bouclier de leurs corps s’il le fallait.



Sakura et Sasuke froncèrent les sourcils.



Inutile.



*



-Alors tu abandonnes gamin ?



La voix de son adversaire roucoula méchamment, la même intonation prétentieuse se répercuta dans tous les coins de son esprit, mais aussi du champ de bataille.



Sai, se tenait assis sur le dos de son invocation, une pieuvre géante, d’un rouge vif, un bandana d’artiste serrant son front, des tatouages fantasques parcourant chacune de ses tentacules. Lui il tenait Ino, livide, contre lui de peur de la laisser tomber pendant le conflit.



Il scrutait le terrain avec méfiance, s’attendant à voir surgir son adversaire de n’importe où…Et il n’avait pas tout à fait tort en un sens.



Devant lui, une centaine d’hommes se dressaient…Tous identiques les uns aux autres. Il ne s’agissait pas d’êtres matériels, mais au contraire de la technique d’illusion qu’on apprenait à l’académie, alors pourquoi en avait il peur ?



Tout simplement parce qu’il avait vu sa coéquipière tomber sous leurs coups, il ne savait pas encore comment, mais le fait était là….



Quand il y repensait, il se disait qu’il aurait du être plus alerte. Mais maintenant c’était un peu tard pour les remords.



On lui avait appris à ne pas se soucier des autres au combat rien qu’à la cible, uniquement la cible et de ne laisser transparaître aucun sentiment. On le lui avait enseigné depuis son plus jeune âge, en vérité…

Il n’avait même aucun souvenir d’avant son entrée dans l’anbu racine, à deux ans. Il se souvenait clairement des heures d’entraînements intensives, des autres enfants qui étaient jugés comme prometteurs qu’on ramenait pour qu’ils subissent le même sort que lui, mais rien d’autre. Pas de vie, pas de parents, pas d’enfance, et juste une règle de vie : ne s’attacher à personne.

Le seul être humain qu’il avait pu définir comme ami, était celui qu’il considérait comme son frère, arrivé en même temps, ils avaient le même âge, la seule différence restait que lui se souvenait de ses parents, il se souvenait de la vie, et lui donnait l’aperçu de celle-ci à moitié agrandi par les propos d’un enfant.
Mais sa mort par maladie avait confirmé ce qu’on leur avait toujours répété : s’attacher ne faisait que nous ralentir, nous causer de la souffrance, pour finalement nous tuer.



Aussi avait il été surpris quand Kakashi l’avait pris à part et lui avait dit qu’il devait retrouver ces sentiments perdus, ces liens qui unissaient chaque être, avant de partir pour Hope.

Surtout après sa journée à l’académie des Genins, il ne comprenait pas ce que cela lui avait apporté de plus, si ce n’est gaspiller une journée d’entraînement. Entraînement dont il aurait eut bien besoin quelques secondes auparavant.



*



° On lui avait toujours dictée sa conduite. Des visages flous dans sa mémoire lui souriaient, figés à jamais. Ils semblaient fiers d’elle, heureux, mais elle ne parvenait plus à définir exactement leurs expressions.

Elle avait l’impression incertaine que quelque chose manquait dans ce tableau, qu’il ne s’agissait que d’une illusion mal agencée, qu’une chose importante manquait.

Mais elle ne savait pas exactement quoi…

Si elle savait…

Elle ignorait tout de ce que ce souvenir signifiait pour elle.

Qui était ces personnes présentes ? Pourquoi frottaient-ils le crâne de cette fillette si vigoureusement, si orgueilleusement ?



L’enfant ne devait pas excéder les 10 ans, elle portait la tenue traditionnelle, le joli kimono couvert de papillons argentés. Ses longs cheveux noirs de jais attachés avec un joli ruban en queue de cheval haute, retombaient mèche par mèche sur son visage, l’arrondissant, le donnant ce petit air mutin et innocent à la fois des enfants.

Mais elle non plus, même ce petit bout, elle ne parvenait pas à discerner son identité, ses yeux.

Pourtant tout lui paraissait si étrangement familier. Pourtant elle assistait à la scène familiale, elle était présente et étrangère à la fois.



La gamine rigola, heureuse, mais elle ne perçut pas le son de sa joie. Un adulte posa une main sur son épaule, et prit le petit bout de papier qu’elle lui tendait, il l’examina, et il sourit à son tour, mais encore une fois elle n’entendit aucun son.

Ce ne fut que quand un autre inconnu se pencha vers l’enfant et lui lança plus ou moins rudement qu’elle put enfin comprendre leur discussion :

-C’est bien –Mais le prénom de l’enfant lui parut comme brouillé par une cacophonie absurde-, tu es l’honneur de notre clan. Mais demain, nous avons reçu une demande, c’est toi qui t’en chargera ce sera ta mise à l’épreuve pour devenir une vraie maîtresse des sceaux.



La scène se dissipait, se dissolvait dans les ténèbres, en même temps que la gamine demandait naïvement : « Et qu’est ce que je devrai faire ? »



Elle se retrouva devant la même gamine, vêtue de son kimono bleu et de son ruban rose, elle se dressait devant une cellule. Les barreaux froids enfermaient un enfant roux replié sur lui-même. Les murs suintaient d’eau, l’air était si glacial qu’un petit nuage de condensation se formait à chacune de leurs inspirations.

Un des adultes présents montra un petit bureau dans une autre cellule, avec un lit de bois et une mince couverture.



-C’est ta nouvelle maison jusqu’à ce que tu trouves le moyen de libérer ce petit de ce qui le tourmente.



Un frisson parcourut la brune, mais quand elle se retourna, il n’y avait plus personne.

Elle était seule, seule avec ce garçon.

La petite s’approcha de son congénère, les clefs émirent un déclic sinistre en tournant dans la serrure. Ses pas résonnaient sur les pavés de pierre. Elle s’accroupit près de l’enfant, il devait avoir son âge. Il releva la tête. A Lui aussi, la spectatrice impassible ne parvint pas à donner un regard, malgré les larmes qui roulaient le long de ses joues.



-Comment t’appelles-tu ?



La voix de la petite se répercuta de tous les côtés avec courage.



-Juugo…Balbutia l’enfant.

-Et bien Juugo, je m’appelle –là encore elle ne parvint pas à distinguer le prénom couvert par un grésillement provenant d’outre tombe- je suis celle qui va te délivrer du mal dont tu souffres et pour lequel on t’a enfermé.



La scène se dissipait à nouveau dans un nuage de fumée, elle entrevoyait cet enfant grandir, courbée au dessus de la table de travail, résister aux assauts meurtriers de celui dont elle devait s’occuper. Jusqu’à une autre scène, une plus violente.



Tout était noir, la petite courait dans les couloirs, elle tenait un papier dans ses mains, et criait avec un sourire plein de bravoure : « Juugo ! J’ai trouvé ! J’ai trouvé le moyen de te soigner ! »



Une explosion retentissait, un homme aux longs cheveux de jais apparaissait, son teint blafard lui faisait ressembler à un cadavre. Et cette fois bizarrement, la spectatrice invisible reconnut ses deux yeux jaunes, tels ceux des serpents, jaunes fendus par une rétine verticale, comme l’ombre d’une guillotine.



Cet homme emporta la gamine et le garçon, tel un vampire emmenant ses proies.



Le tableau suivant se reconstituait vaporeusement dans l’esprit absent de l’ombre, encore une fois cela se déroulait dans une prison mais cette fois les rôles se trouvaient inversés. C’était la petite qui se trouvait enchaînée au mur par les poignets. Son magnifique kimono azure était souillé par le sang, il coulait encore abondamment, s’incrustait dans la roche gelée de sa geôle. Le garçon roux se tenait derrière avec un enfant aux cheveux blancs. Leur kidnappeur était accroupi devant la petite, une main encore caressant sa cuisse.



Sa voix spectrale retentit dans chaque recoin de la prison.



-Tu sais ce que tu as à faire pour que cela s’arrête ?

L’enfant secoua de la tête, n’ayant plus la force de parler.

-Alors vas-tu m’aider à confectionner les sceaux dont je t’ai parlé ?

Mais cette fois la brune n’opina pas du chef, elle fixa son bourreau avec bravoure et lui cracha au visage.

Le rouquin et son camarade derrière eurent un mouvement instinctif de recul, mais l’homme ne bougea pas, il se redressa doucement et lança :

-Dans ce cas nous nous reverrons ce soir. Tu es la dernière des Mitomein, tu es la seule sur laquelle je peux compter à présent, n’espère aucun répit.

La gamine gémit et se replia sur elle-même en cachant sa tête dans ses jambes, et en pleurant que c’était faux son père et sa mère n’étaient pas morts et qu’ils allaient venir la sauver.

-Juugo, Kimimaro, on y va. Ce n’est pas ce encore tout de suite que je trouverai un moyen pour vous pour devenir plus fort.

-Bien Orochimaru Sama, murmurèrent les enfants en s’en allant à leurs tours.

La petite se retrouva seule, seule avec sa spectatrice invisible, insensible à ses propres tourments.

Des éclats de souvenirs parcoururent le long des murs, plus atroces les uns que les autres, jusqu’à ce qu’un beau jour, à l’aube d’une nouvelle nuit de torture, à la même question elle répondit « oui ».



Elle s’était alors levée pour la première fois en un an, cet homme répugnant lui avait fournit un bureau, une chambre, et l’y avait enfermée.



La fillette devenue adolescente contempla alors son œuvre, ses croquis, ses schémas, ses travaux, contempla ce qui allait causer tant de souffrances, allait briser tant de vies.

Son geôlier d’approcha d’elle et l’embrassa pour la remercier.

La petite put voir son propre reflet dans un miroir accroché au mur.

Et pour la première fois, la spectatrice put enfin voir son regard.

Il n’y reluisait plus rien, plus de vie, plus de joie, plus de bravoure. Il était juste vide, il n’y avait plus que de la résignation, l’indifférence, plus que le silence.

C’était fini, elle ne se battrait plus, plus contre Orochimaru, plus pour son honneur, même plus pour sa vie.



Son persécuteur se pencha sur elle et en même temps qu’il la saisissait par les épaules, et qu’il ignorait les larmes qui coulaient sur ses joues, il souffla :



-Dorénavant tu es ma disciple, et tu te nommes Sheena.



Le rouquin et son ami aux cheveux blancs l’attendaient sur le pas de la chambre. Ils attendaient le troisième membre de leur équipe.



-Je m’appelle Sheena, et je suis votre disciple. Répéta la gamine.



Il n’y avait plus rien de celle qu’elle était avant, de ces temps heureux. On ne voyait plus rien en elle, plus de bravoure.



La dernière scène que la spectatrice put entrevoir, ce fut cette silhouette nue, recroquevillée sur elle-même, activant un sceau avec un peu du sang qui s’écoulait d’une morsure à son cou, et murmurer :



-Je ne veux pas vivre en étant Sheena.



Puis attacher le morceau de papier sur son dos avant de s’effondrer. Son visage figé dans une expression impassible, vide, docile.



Le sien. °





Sheena bloqua une attaque de la Hyuuga, immédiatement elle fit un bon en arrière pour se mettre à distance. Seulement son adversaire se révéla beaucoup plus rapide qu’elle.



Elle sortit ses sceaux qui formèrent une barrière entre elle et son opposante, mais la femme disparut de son champ de vision.

Une douleur aigüe lui brûla alors le dos.

*



Lorsque l’ennemi était apparu à travers la masse de poussière et d’ocre, ce fut idiot, mais il avait immédiatement pensé à une séance d'entraînement de l'ambu. Celle qui avait suivi une de ses premières mission importante. Celui qui lui servait de sensei avait été tué par sa faute, parce que Sai avait hésité à se jeter dans la mêlé, il avait eut peur de la mort pendant une seconde ce qui était inacceptable à cet âge dans la racine : 6 ans.

Un des chef des unités qui avaient survécu lui avaient alors attrapé le bras, soulevé par les cheveux et crié : « Pourquoi as tu eut peur ? Pourquoi ? » Et devant son incapacité de répondre, il avait hurlé : « Répètes moi ce que tu es ! ». Sai avait alors balbutié une phrase qu'il avait appris par coeur : « je ne suis rien, juste un pion à sacrifier pour la réussite de la mission ». L'homme lui avait alors lancé avant de le jeter comme un déchet à terre : « Tes parents t'ont jeté dans une rivière et la racine t'a recueilli avec bonté ! La moindre des choses pour nous remercier c'est de mourir pour elle, c'est un honneur pour un détritus tel que toi ! ».



Peut être ce souvenir lui était-il revenu, parce que le même genre de situation se profilait à l'horizon. Cette mission était d'une telle envergure, qu'il ne devait pas craindre la mort, sinon il risquait de la mettre en péril.



Néanmoins, les ninja de konoha qu'il avait connu dans Hope, ne pensaient pas comme ça, bien au contraire.



Un homme brun, aux yeux gris s'était dressé devant eux, il possédait une musculature impressionnante, à croire qu'on l'avait gonflé à la pompe. Il arborait un kimono blanc et une ceinture violacée, marque du village d'Oto. Un étrange tatouage brillait à son cou. Ino à ses côtés lui balbutia que peut être il s'agissait là d'une des marques maudites d'Orochimaru. Si elle disait vrai, alors ils se trouvaient dans de beaux draps, car il avait déjà élevé un mur de terre immense pour les séparer de leurs professeurs, et il ne présentait aucun signe de transformation au deuxième stade.



L'homme composa une série de signes. Immédiatement les deux ninjas se mirent en position de défense, prêts à repousser tout assaut.

Aussitôt une centaine d'illusion de leur ennemi apparurent. Sai perçut un frisson de la part de sa coéquipière blonde, ainsi qu'un murmure enrayé : « merde il maîtrise le clonage de l'ombre.. »Cette technique n'était pas miraculeuse en soit, mais pour avoir côtoyé Naruto ils savaient tous à quelle point elle pouvait se montrer redoutable.



-Dans ce cas détruisons tous ces clones tout de suite. Déclara-t il impassiblement.

Ino opina du chef, elle lui montra le chiffre trois avec sa main, la tactique du même nombre donc.



Sa¨s'avança, pendant qu'elle se perchait en haut du mur de terre.

Pourtant Sai eut à peine le temps de dessiner trois monstres pour distraire l'ennemi qu'il perçut un cri. Ino se fit propulser en avant. Au début Sai crût que c'était l'un des clones qui l'avait déstabilisée, mais des grésillements et des éclairs violacés parcoururent l'air.

La Kunoichi, vite remise debout écarquilla des yeux : comment leur ennemi pouvait il contrôler la terre et la foudre, c'était impossible, ces deux éléments étaient totalement opposés.



Ils n'avaient pas le temps de se poser trop de question, une seule chose était certaine, ils ne pouvaient plus compter sur leur sensei pour venir les sauver, ils étaient piégés.



Sai regarda autour de lui, il devait y avoir un truc. Il dessina un autre monstre d’encre sur le sol et la bête se matérialisa pour se jeter sur un clone.

Cependant la masse grouillante de la foule l’empêcha de discerner la réussite ou la défaite de son offensive.



Il n’avait pas le choix il devait trouver un autre truc.

Il composa immédiatement des signes, il sortit un nouveau rouleau et trempa son pinceau dans l’encre du manche. A la vitesse de l’éclair, connaissant le tracé par cœur et pour une fois se souciant peu de l’apparence de sa création, il peignit un oiseau géant.



A peine la matière se décolla-t elle du parchemin qu’elle fila à travers la foule et attrapa Ino dans ses serres.



-SAI qu’est ce que tu fais ? Hurla la kunoichi surprise.

-Je te mets à l’abri pour que tu puisses faire ta technique ! Expliqua calmement le brun.



Cependant encore une fois un imprévu se produisit, alors que la créature emportait avec elle la blond au dessus de la bataille, et que la concernée commençait à composer ses signes, une gerbe de flamme perfora l’encre et l’œuvre implosa.



Une pluie noire se déversa sur le champ de bataille, la kunoichi fila droit vers le sol, elle put heureusement se rattraper à une branche à temps et éviter une volée de kunai qui l’avaient pris pour cible dans sa chute.



Maintenant l’adversaire maîtrisait aussi l’élément feu ! Comment était-ce possible ? Même les plus grands ninjas ne pouvaient maîtriser plus de deux éléments ! Ils ne savaient même pas si les sanins en étaient capables !



Sai tourna la tête dans sa direction pour vérifier si elle n’avait rien, il eut le déplaisir de se faire transpercer le bras droit par un sabre. D’un bond sur le côté il parvint à se détacher de l’ennemi, mais un autre clone l’attendait derrière, il dut faire une pirouette qui fit craquer son épaule douloureusement pour éviter d’être encerclé.



Il trouva refuge un peu plus loin, et se tint le bras avec une grimace. Mais il était habitué à ignorer la douleur, aussi fit-il comme si de rien n’était.

Il désira peindre ses créatures au sol, mais la pluie noire de la seconde précédente rendait cette manœuvre impossible.

Impassible il sortit des parchemins tout faits à l’avance, les dessins fendirent la foule comme du beurre et allèrent se regrouper autour d’Ino pour la protéger le temps qu’elle fasse ses signes.



Sai tenta tant bien que mal d’attirer l’attention sur lui, il parvint à ne pas mourir carboniser, mais il dut bien s’incliner devant un tremblement de terre un peu trop fort qui le déstabilisa un instant et permit à son ennemi de lui envoyer une droite dans le ventre.

La voix de la kunoichi de konoha s’éleva alors :



-Sai maintenant !



L’anbu de la racine sourit, un des monstres boueux qu’il avait gardé en réserve vint l’attraper et sauta le plus haut possible.

Sa coéquipière blonde cria :



-SUITON : Le Tsunami meurtrier !



Une immense vague s’éleva, n’apparaissant de nulle part, trouvant ses réserves dans la végétation alentour et qui mourut sur le coup.

L’écume rageuse enseveli la foule dans un grondement sinistre, elle dévasta la champ de bataille et se fracassa sur le mur de pierre de l’ennemi avant de se calmer docilement ne laissant derrière elle qu’une fine pellicule d’eau légèrement noire à cause de l’encre.



Cependant le souffle des ninjas se coupa.



Aucun des clones n’avaient disparu à la suite de cette attaque dévastatrice.

Ino déglutit difficilement. Elle jeta un regard perdu à Sai, mais celui-ci semblait tout aussi étonné.

-Sai ! Tu connais cette technique ? Balbutia-t elle, ébahie.

-Non.









C’est à cet instant précis que Ino sursauta. Elle porta la main à son oreille.

-chapitre 20-





Dans la longue bataille que menait Hope, elle n’était qu’un rouage, qu’une porte qui s’ouvrait pour laisser passer les autres, pour qu’ils puissent parvenir à leurs buts.

Hinata ferma les yeux, pour se concentrer sur le rythme de son adversaire, tentant de s’en empeigner, de le trouver, et de le contrer. La sublime danse de son ennemie battait la mesure de la guerre, mais d’une grâce inoffensive, elle se contentait de larges sauts de chats camouflés en de vaines esquives.

Elle fit un pas sur le côté, Sheena loupa sa cible.

Hinata laissa son corps couler à sa droite, elle sentit nettement le sceau sur le papier lui frôler la joue.



Elle n’était que le verrou de cette porte, et elle ferait en sorte qu’elle ne s’ouvre pas. Parce que tout ceux qui se battaient derrière elle comptait sur elle.

Hinata se refusait à les abandonner.

*



Dans la chute mortelle qui menait Sakura et Féni, la jeune médic-nin sentait son cœur s’emballer, non pas à cause du vent sifflant à ses oreilles, ni même à cause du sol se rapprochant de plus en plus rapidement. Non, loin de là, c’était de voir son ami blond s’éloigner ainsi, à toute vitesse, de retrouver cette silhouette tant désiré à la chevelure d’ébène, c’était parce qu’ils étaient près du but.

Et qu’ils ne pouvaient admettre l’échec cette fois.



Sakura serra les poings, tentant d’oublier ses compagnons se battant au péril de leurs vies pour Hope, et ferma les yeux.



Elle devait gagner du temps, elle devait séparer Sasuke de son escorte pour laisser le champ libre à Naruto…Mais surtout…



Féni s’accrocha à la taille de la jeune chunin pour ne pas se faire éjecter lors de l’atterrissage, il ferma les yeux, se plaignant de ne pas pouvoir déplier ses ailes pour une fois.

La rose joignit ses bras, et effectua une dizaine de mudra, et d’une voix forte elle s’exclama :



-Doton les mains maîtresses !



Alors qu’un homme pâle aux cheveux d’argent et une femme brune levaient la tête dans sa direction, elle fit une grande pirouette, un mouvement ample des bras dans le vide.



La terre gronda sous les pieds du groupe ; Juugo réagit au quart de tour, il activa sa marque, tendit le membre, le prolongea avec une sorte de substance granuleuse et attrapa Sasuke pour le mettre à l’abri.



L’Uchiwa vit avec une certaine indifférence la région se métamorphoser sous ses pieds, le sol s’incurva, pour former une sorte de piste d’atterrissage courbée.

L’Uchiwa suivit du regard l’inclination de l’attaque, et vit une silhouette étrangement familière tomber droit dessus.



Sakura.

Quand cette dernière comprendrait-elle qu’il ne reviendrait pas ?



Celle-ci attrapa une chose qui se tenait à sa taille et s’en servit comme planche de surf pour se poser avec style tandis que l’objet non identifié s’écrasa lui avec beaucoup moins de classe.



La chunin fit tourner son épaule avec brutalité, tandis que la « planche de surf » se révéla être un petit gamin haut comme trois pommes à la tignasse violacée.



De mieux en mieux, maintenant on le remplaçait par un gosse. Enfin, il semblait résistant lui au moins.



Féni gémit en se plaignant d’un mal de dos pas possible et insulta la rose avec rage. C’est vrai quoi c’était quoi ces manières ? Ce n’était pas parce qu’il était immortel qu’il ne ressentait pas la douleur : et jouer au « ski », avec lui qui faisait office des dits ski, ça faisait un mal de chien !

A cette réplique Sakura ne répondit pas et fit simplement craquer ses jointures. Était-ce pour menacer ses adversaire ou pour son allié ? Rien n’était moins sur.



Juugo reposa le porteur du Sharrigan derrière lui, instinctivement Karin, Suigetsu et lui se mirent en place, de façon à faire un bouclier de leurs corps s’il le fallait.



Sakura et Sasuke froncèrent les sourcils.



Inutile.



*



-Alors tu abandonnes gamin ?



La voix de son adversaire roucoula méchamment, la même intonation prétentieuse se répercuta dans tous les coins de son esprit, mais aussi du champ de bataille.



Sai, se tenait assis sur le dos de son invocation, une pieuvre géante, d’un rouge vif, un bandana d’artiste serrant son front, des tatouages fantasques parcourant chacune de ses tentacules. Lui il tenait Ino, livide, contre lui de peur de la laisser tomber pendant le conflit.



Il scrutait le terrain avec méfiance, s’attendant à voir surgir son adversaire de n’importe où…Et il n’avait pas tout à fait tort en un sens.



Devant lui, une centaine d’hommes se dressaient…Tous identiques les uns aux autres. Il ne s’agissait pas d’êtres matériels, mais au contraire de la technique d’illusion qu’on apprenait à l’académie, alors pourquoi en avait il peur ?



Tout simplement parce qu’il avait vu sa coéquipière tomber sous leurs coups, il ne savait pas encore comment, mais le fait était là….



Quand il y repensait, il se disait qu’il aurait du être plus alerte. Mais maintenant c’était un peu tard pour les remords.



On lui avait appris à ne pas se soucier des autres au combat rien qu’à la cible, uniquement la cible et de ne laisser transparaître aucun sentiment. On le lui avait enseigné depuis son plus jeune âge, en vérité…

Il n’avait même aucun souvenir d’avant son entrée dans l’anbu racine, à deux ans. Il se souvenait clairement des heures d’entraînements intensives, des autres enfants qui étaient jugés comme prometteurs qu’on ramenait pour qu’ils subissent le même sort que lui, mais rien d’autre. Pas de vie, pas de parents, pas d’enfance, et juste une règle de vie : ne s’attacher à personne.

Le seul être humain qu’il avait pu définir comme ami, était celui qu’il considérait comme son frère, arrivé en même temps, ils avaient le même âge, la seule différence restait que lui se souvenait de ses parents, il se souvenait de la vie, et lui donnait l’aperçu de celle-ci à moitié agrandi par les propos d’un enfant.
Mais sa mort par maladie avait confirmé ce qu’on leur avait toujours répété : s’attacher ne faisait que nous ralentir, nous causer de la souffrance, pour finalement nous tuer.



Aussi avait il été surpris quand Kakashi l’avait pris à part et lui avait dit qu’il devait retrouver ces sentiments perdus, ces liens qui unissaient chaque être, avant de partir pour Hope.

Surtout après sa journée à l’académie des Genins, il ne comprenait pas ce que cela lui avait apporté de plus, si ce n’est gaspiller une journée d’entraînement. Entraînement dont il aurait eut bien besoin quelques secondes auparavant.



*



° On lui avait toujours dictée sa conduite. Des visages flous dans sa mémoire lui souriaient, figés à jamais. Ils semblaient fiers d’elle, heureux, mais elle ne parvenait plus à définir exactement leurs expressions.

Elle avait l’impression incertaine que quelque chose manquait dans ce tableau, qu’il ne s’agissait que d’une illusion mal agencée, qu’une chose importante manquait.

Mais elle ne savait pas exactement quoi…

Si elle savait…

Elle ignorait tout de ce que ce souvenir signifiait pour elle.

Qui était ces personnes présentes ? Pourquoi frottaient-ils le crâne de cette fillette si vigoureusement, si orgueilleusement ?



L’enfant ne devait pas excéder les 10 ans, elle portait la tenue traditionnelle, le joli kimono couvert de papillons argentés. Ses longs cheveux noirs de jais attachés avec un joli ruban en queue de cheval haute, retombaient mèche par mèche sur son visage, l’arrondissant, le donnant ce petit air mutin et innocent à la fois des enfants.

Mais elle non plus, même ce petit bout, elle ne parvenait pas à discerner son identité, ses yeux.

Pourtant tout lui paraissait si étrangement familier. Pourtant elle assistait à la scène familiale, mais elle était présente et étrangère à la fois.



La gamine rigola, heureuse, mais elle ne perçut pas le son de sa joie. Un adulte posa une main sur son épaule, et prit le petit bout de papier qu’elle lui tendait, il l’examina, et il sourit à son tour, mais encore une fois elle n’entendit aucun son.

Ce ne fut que quand un autre inconnu se pencha vers l’enfant et lui lança plus ou moins rudement qu’elle put enfin comprendre leur discussion :

-C’est bien –Mais le prénom de l’enfant lui parut comme brouillé par une cacophonie absurde-, tu es l’honneur de notre clan. Mais demain, nous avons reçu une demande, c’est toi qui t’en chargera ce sera ta mise à l’épreuve pour devenir une vraie maîtresse des sceaux.



La scène se dissipait, se dissolvait dans les ténèbres, en même temps que la gamine demandait naïvement : « Et qu’est ce que je devrai faire ? »



Elle se retrouva devant la même gamine, vêtue de son kimono bleu et de son ruban rose, elle se dressait devant une cellule. Les barreaux froids enfermaient un enfant roux replié sur lui-même. Les murs suintaient d’eau, l’air était si glacial qu’un petit nuage de condensation se formait à chacune de leurs inspirations.

Un des adultes présents montra un petit bureau dans une autre cellule, avec un lit de bois et une mince couverture.



-C’est ta nouvelle maison jusqu’à ce que tu trouves le moyen de libérer ce petit de ce qui le tourmente.



Un frisson parcourut la brune, mais quand elle se retourna, il n’y avait plus personne.

Elle était seule, seule avec ce garçon.

La petite s’approcha de son congénère, les clefs émirent un déclic sinistre en tournant dans la serrure. Ses pas résonnaient sur les pavés de pierre. Elle s’accroupit près de l’enfant, il devait avoir son age. Il releva la tête. A Lui aussi, la spectatrice impassible ne parvint pas à donner un regard, malgré les larmes qui roulaient le long de ses joues.



-Comment t’appelles-tu ?



La voix de la petite se répercuta de tous les côtés avec courage.



-Juugo…Balbutia l’enfant.

-Et bien Juugo, je m’appelle –là encore elle ne parvint pas à distinguer le prénom couvert par un grésillement provenant d’outre tombe- je suis celle qui va te délivrer du mal dont tu souffres et pour lequel on t’a enfermé.



La scène se dissipait à nouveau dans un nuage de fumée, elle entrevoyait cet enfant grandir, courbée au dessus de la table de travail, résister aux assauts meurtriers de celui dont elle devait s’occuper. Jusqu’à une autre scène, une plus violente.



Tout était noir, la petite courait dans les couloirs, elle tenait un papier dans ses mains, et criait avec un sourire plein de bravoure : « Juugo ! J’ai trouvé ! J’ai trouvé le moyen de te soigner ! »



Une explosion retentissait, un homme aux longs cheveux de jais apparaissait, son teint blafard lui faisait ressembler à un cadavre. Et cette fois bizarrement, la spectatrice invisible reconnut ses deux yeux jaunes, tels ceux des serpents, jaunes fendus par une rétine verticale, comme l’ombre d’une guillotine.



Cet homme emporta la gamine et le garçon, tel un vampire emmenant ses proies.



Le tableau suivant se reconstituait vaporeusement dans l’esprit absent de l’ombre, encore une fois cela se déroulait dans une prison mais cette fois les rôles se trouvaient inversés. C’était la petite qui se trouvait enchaînée au mur par les poignets. Son magnifique kimono azure était souillé par le sang, il coulait encore abondamment, s’incrustait dans la roche gelée de sa geôle. Le garçon roux se tenait derrière avec un enfant aux cheveux blancs. Leur kidnappeur était accroupi devant la petite, une main encore caressant sa cuisse.



Sa voix spectrale retentit dans chaque recoin de la prison.



-Tu sais ce que tu as à faire pour que cela s’arrête ?

L’enfant secoua de la tête, n’ayant plus la force de parler.

-Alors vas-tu m’aider à confectionner les sceaux dont je t’ai parlé ?

Mais cette fois la brune n’opina pas du chef, elle fixa son bourreau avec bravoure et lui cracha au visage.

Le rouquin et son camarade derrière eurent un mouvement instinctif de recul, mais l’homme ne bougea pas, il se redressa doucement et lança :

-Dans ce cas nous nous reverrons ce soir. Tu es la dernière des Mitomein, tu es la seule sur laquelle je peux compter à présent, n’espère aucun répit.

La gamine gémit et se replia sur elle-même en cachant sa tête dans ses jambes, et en pleurant que c’était faux son père et sa mère n’étaient pas morts et qu’ils allaient venir la sauver.

-Juugo, Kimimaro, on y va. Ce n’est pas ce encore tout de suite que je trouverai un moyen pour vous pour devenir plus fort.

-Bien Orochimaru Sama, murmurèrent les enfants en s’en allant à leurs tours.

La petite se retrouva seule, seule avec sa spectatrice invisible, insensible à ses propres tourments.

Des éclats de souvenirs parcoururent le long des murs, plus atroces les uns que les autres, jusqu’à ce qu’un beau jour, à l’aube d’une nouvelle nuit de torture, à la même question elle répondit « oui ».



Elle s’était alors levée pour la première fois en un an, cet homme répugnant lui avait fournit un bureau, une chambre, et l’y avait enfermée.



La fillette devenue adolescente contempla alors son œuvre, ses croquis, ses schémas, ses travaux, contempla ce qui allait causer tant de souffrance, allait briser tant de vie.

Son geôlier d’approcha d’elle et l’embrassa pour la remercier.

La petite put voir son propre reflet dans un miroir accroché au mur.

Et pour la première fois, la spectatrice put enfin voir son regard.

Il n’y reluisait plus rien, plus de vie, plus de joie, plus de bravoure. Il était juste vide, il n’y avait plus que de la résignation, l’indifférence, plus que le silence.

C’était fini, elle ne se battrait plus, plus contre Orochimaru, plus pour son honneur, même plus pour sa vie.



Son persécuteur se pencha sur elle et en même temps qu’il la saisissait par les épaules, et qu’il ignorait les larmes qui coulaient sur ses joues, il souffla :



-Dorénavant tu es ma disciple, et tu te nommes Sheena.



Le rouquin et son ami aux cheveux blancs l’attendaient sur le pas de la chambre. Ils attendaient le troisième membre de leur équipe.



-Je m’appelle Sheena, et je suis votre disciple. Répéta la gamine.



Il n’y avait plus rien de celle qu’elle était avant, de ces temps heureux. On ne voyait plus rien en elle, plus de bravoure.



La dernière scène que la spectatrice put entrevoir, ce fut cette silhouette nue, recroquevillée sur elle-même, activant un sceau avec un peu du sang qui s’écoulait d’une morsure à son cou, et murmurer :



-Je ne veux pas vivre en étant Sheena.



Puis attacher le morceau de papier sur son dos avant de s’effondrer. Son visage figé dans une expression impassible, vide, docile.



Le sien. °





Sheena bloqua une attaque de la Hyuuga, immédiatement elle fit un bon en arrière pour se mettre à distance. Seulement son adversaire se révéla beaucoup plus rapide qu’elle.



Elle sortit ses sceaux qui formèrent une barrière entre elle et son opposante, mais la femme disparut de son champ de vision.

Une douleur aigüe lui brûla alors le dos.

*



Lorsque l’ennemi était apparu à travers la masse de poussière et d’ocre, ce fut idiot, mais il avait immédiatement pensé à une séance d'entraînement de l'ambu. Celle qui avait suivi une de ses premières mission importante. Celui qui lui servait de sensei avait été tué par sa faute, parce que Sai avait hésité à se jeter dans la mêlé, il avait eut peur de la mort pendant une seconde ce qui était inacceptable à cet âge dans la racine : 6 ans.

Un des chef des unités qui avaient survécu lui avaient alors attrapé le bras, soulevé par les cheveux et crié : « Pourquoi as tu eut peur ? Pourquoi ? » Et devant son incapacité de répondre, il avait hurlé : « Répètes moi ce que tu es ! ». Sai avait alors balbutié une phrase qu'il avait appris par coeur : « je ne suis rien, juste un pion à sacrifier pour la réussite de la mission ». L'homme lui avait alors lancé avant de le jeter comme un déchet à terre : « Tes parents t'ont jeté dans une rivière et la racine t'a recueilli avec bonté ! La moindre des choses pour nous remercier c'est de mourir pour elle, c'est un honneur pour un détritus tel que toi ! ».



Peut être ce souvenir lui était-il revenu, parce que le même genre de situation se profilait à l'horizon. Cette mission était d'une telle envergure, qu'il ne devait pas craindre la mort, sinon il risquait de la mettre en péril.



Néanmoins, les ninja de konoha qu'il avait connu dans Hope, ne pensaient pas comme ça, bien au contraire.



Un homme brun, aux yeux gris s'était dressé devant eux, il possédait une musculature impressionnante, à croire qu'on l'avait gonflé à la pompe. Il arborait un kimono blanc et une ceinture violacée, marque du village d'Oto. Un étrange tatouage brillait à son cou. Ino à ses côtés lui balbutia que peut être il s'agissait là d'une des marques maudites d'Orochimaru. Si elle disait vrai, alors ils se trouvaient dans de beaux draps, car il avait déjà élevé un mur de terre immense pour les séparer de leurs professeurs, et il ne présentait aucun signe de transformation au deuxième stade.



L'homme composa une série de signes. Immédiatement les deux ninjas se mirent en position de défense, prêts à repousser tout assaut.

Aussitôt une centaine d'illusion de leur ennemi apparurent. Sai perçut un frisson de la part de sa coéquipière blonde, ainsi qu'un murmure enrayé : « merde il maîtrise le clonage de l'ombre.. »Cette technique n'était pas miraculeuse en soit, mais pour avoir côtoyé Naruto ils savaient tous à quelle point elle pouvait se montrer redoutable.



-Dans ce cas détruisons tous ces clones tout de suite. Déclara-t il impassiblement.

Ino opina du chef, elle lui montra le chiffre trois avec sa main, la tactique du même nombre donc.



Sa¨s'avança, pendant qu'elle se perchait en haut du mur de terre.

Pourtant Sai eut à peine le temps de dessiner trois monstres pour distraire l'ennemi qu'il perçut un cri. Ino se fit propulser en avant. Au début Sai crût que c'était l'un des clones qui l'avait déstabilisée, mais des grésillements et des éclairs violacés parcoururent l'air.

La Kunoichi, vite remise debout écarquilla des yeux : comment leur ennemi pouvait il contrôler la terre et la foudre, c'était impossible, ces deux éléments étaient totalement opposés.



Ils n'avaient pas le temps de se poser trop de question, une seule chose était certaine, ils ne pouvaient plus compter sur leur sensei pour venir les sauver, ils étaient piégés.



Sai regarda autour de lui, il devait y avoir un truc. Il dessina un autre monstre d’encre sur le sol et la bête se matérialisa pour se jeter sur un clone.

Cependant la masse grouillante de la foule l’empêcha de discerner la réussite ou la défaite de son offensive.



Il n’avait pas le choix il devait trouver un autre truc.

Il composa immédiatement des signes, il sortit un nouveau rouleau et trempa son pinceau dans l’encre du manche. A la vitesse de l’éclair, connaissant le tracé par cœur et pour une fois se souciant peu de l’apparence de sa création, il peignit un oiseau géant.



A peine la matière se décolla-t elle du parchemin qu’elle fila à travers la foule et attrapa Ino dans ses serres.



-SAI qu’est ce que tu fais ? Hurla la kunoichi surprise.

-Je te mets à l’abri pour que tu puisses faire ta technique ! Expliqua calmement le brun.



Cependant encore une fois un imprévu se produisit, alors que la créature emportait avec elle la blond au dessus de la bataille, et que la concernée commençait à composer ses signes, une gerbe de flamme perfora l’encre et l’œuvre implosa.



Une pluie noire se déversa sur le champ de bataille, la kunoichi fila droit vers le sol, elle put heureusement se rattraper à une branche à temps et éviter une volée de kunai qui l’avaient pris pour cible dans sa chute.



Maintenant l’adversaire maîtrisait aussi l’élément feu ! Comment était-ce possible ? Même les plus grands ninjas ne pouvaient maîtriser plus de deux éléments ! Ils ne savaient même pas si les sanins en étaient capables !



Sai tourna la tête dans sa direction pour vérifier si elle n’avait rien, il eut le déplaisir de se faire transpercer le bras droit par un sabre. D’un bond sur le côté il parvint à se détacher de l’ennemi, mais un autre clone l’attendait derrière, il dut faire une pirouette qui fit craquer son épaule douloureusement pour éviter d’être encerclé.



Il trouva refuge un peu plus loin, et se tint le bras avec une grimace. Mais il était habitué à ignorer la douleur, aussi fit-il comme si de rien n’était.

Il désira peindre ses créatures au sol, mais la pluie noire de la seconde précédente rendait cette manœuvre impossible.

Impassible il sortit des parchemins tout faits à l’avance, les dessins fendirent la foule comme du beurre et allèrent se regrouper autour d’Ino pour la protéger le temps qu’elle fasse ses signes.



Sai tenta tant bien que mal d’attirer l’attention sur lui, il parvint à ne pas mourir carboniser, mais il dut bien s’incliner devant un tremblement de terre un peu trop fort qui le déstabilisa un instant et permit à son ennemi de lui envoyer une droite dans le ventre.

La voix de la kunoichi de konoha s’éleva alors :



-Sai maintenant !



L’anbu de la racine sourit, un des monstres boueux qu’il avait gardé en réserve vint l’attraper et sauta le plus haut possible.

Sa coéquipière blonde cria :



-SUITON : Le Tsunami meurtrier !



Une immense vague s’éleva, n’apparaissant de nulle part, trouvant ses réserves dans la végétation alentour et qui mourut sur le coup.

L’écume rageuse enseveli la foule dans un grondement sinistre, elle dévasta la champ de bataille et se fracassa sur le mur de pierre de l’ennemi avant de se calmer docilement ne laissant derrière elle qu’une fine pellicule d’eau légèrement noire à cause de l’encre.



Cependant le souffle des ninjas se coupa.



Aucun des clones n’avaient disparu à la suite de cette attaque dévastatrice.

Ino déglutit difficilement. Elle jeta un regard perdu à Sai, mais celui-ci semblait tout aussi étonné.

-Sai ! Tu connais cette technique ? Balbutia-t elle, ébahie.

-Non.



Il passa la main sur son menton, mais à peine eut-il fait ce geste qu’un craquement sinistre fit vibrer l’arbre sur lequel ils se trouvaient. Celui-ci tomba à terre, les ninja purent sauter juste à temps.

Mais comme ils le pensaient, l’ennemi ne les avaient pas fait descendre pour leur souhaiter bonjour.



Ino prise dans la bataille voulut frapper un des ennemis avec son poing, avec des aiguilles empoisonnées camouflées dans ses ongles, mais elle traversa littéralement les corps de ses opposants.



Abasourdie, perdant l’équilibre, elle subit un coup d’estoc dans le dos redoutable qui l’envoya valser un peu plus loin.

Tandis que Sai vivait la même expérience déplaisante de son côté.



C’est alors qu’ils comprirent, ou plutôt devinèrent.

L’homme avait utilisé un clonage des plus banales, ils n’avaient en face d’eux que des illusions, mais dans la foule de mirages, il y en avait un consistant, qui s’amusait avec eux, qui se jouait d’eux.

La seule solution qui se présentait à eux semblait être l’esquive incessante.

Et pourtant là encore il devait se méfier car ils n’avaient toujours pas résolu le problème des éléments.





Ce fut à cet instant précis que Ino sursauta. Elle porta la main à son oreille.



Sai perdit tout contact auditif avec elle, apparemment elle était partie en pleine discussion avec un autre membre de Hope. Elle semblait stressée, elle chercha quelque chose du regard, pensive, confuse, et finit par balbutier quelque chose, mais forcément Sai n’entendit rien comme l’avait prédit l’inventeur des boucles d’oreilles.



Il la vit sauter pour ne pas de faire prendre dans un croc jambe, elle gérait la situation.

Sai décida de l’imiter, il sortit à nouveau son rouleau et son encre.



Seulement voilà, leur opposant devait être intelligent et il avait percé à jour sa technique, un kunai siffla dans l’air. Ino lui hurla de faire attention : Sai fit une pirouette pour épargner ses réserves d’encre, mais un mur de flamme se dressa derrière son dos, et une colonne de roche vint percuter son bras.



Celui-ci émit un bruit peu réjouissant. Le pic de terre emporta avec lui son bras et son liquide précieux, heureusement l’artiste parvint à sauver son membre qui retomba mollement contre son flanc.



Sa respiration devenait de plus difficile, et pire il avait perdu le moyen de se battre !

Il respira un grand coup pour se calmer, la sérénité, en n’importe quelle situation voilà où était la clef. Ne jamais céder à la panique ou aux sentiments pour garder une vision objective de la situation.



Cependant là il devait bien avouer, qu’il ne voyait pas vraiment d’issu.



Il jeta un coup d’œil à Ino, elle avait peut être une idée elle.



Entre deux coups de poings dans le vide, un parchemin explosif qui ne servit à rien, il arriva enfin à retrouver la chevelure blonde de la kunoichi.



Là, en une seconde, il perçut très nettement sur son visage la même expression que celle qu’il avait vu sur Konohamaru avant qu’il ne se retrouve pendu au mat de l’académie.

Elle avait compris. Et comme pour lui prouver sa déduction la kunoichi s’élança et frappa de toutes ses forces un des corps et l’envoya dans le décor, probablement empoisonné également. Malheureusement il se fondit peu après à nouveau dans la foule.

Lui ne savait pas encore quoi, ni comment, mais elle si et c’était l’important.



Il sauta en avant pour la rejoindre, seulement un éclair violacé effleura la pellicule d’eau qui recouvrait le sol, Il vit la kunoichi de Konoha se tendre avec un cri strident, se prendre un coup de poing titanesque et allez se loger dans le mur de pierre pour ne plus de relever, un filet de sang s’écoulant de sa bouche.



-INO !!



Il se précipita à ses côtés et la secoua légèrement, mais rien, pas de réponse, elle était assommée.

Une boule se créa dans son estomac, mais celle-ci disparut quand il ne vit aucune plaie grave et la nuque toujours en état.

Néanmoins sa raison le saisit à nouveau, comment allait-il faire maintenant ? Lui n’avait pas d’idée pour battre leur adversaire.



L’ennemi avait très bien vu le danger qu’il encourrait et c’est pour cela qu’il l’avait mit hors d’état de nuire. Maintenant Sai n’avait plus d’arme, plus de coéquipière, et son bras ne servait plus à rien.



Ils étaient dans de beaux draps.



Aussitôt une seule option s’offrit à lui, la seule qu’il pouvait faire pour lui permettre de protéger et sa coéquipière et de se défendre.



Le plus vite qu’il put il composa les mudras incantatoires, et apposa sa main au sol. L’eau se teinta légèrement de sang.



Aussitôt la marque rouge s’étendit, il forma un large cercle dans l’onde, et dans un nuage de fumée Sai sentit le sol se soulever sous ses pieds.

Une tentacule gluante vint lui enserrer la taille et le soutenir lui et Ino pour les empêcher de tomber.



-Comme on se retrouve gamin ! Ca faisait un bail, besoin de mes services ?



Son invocation était assez sympathique, pas très forte, moyenne, mais très utile pour ses techniques.



-Oui, faites attention Katoku sama. Il est fort.



Le brun désigna la masse de clones du menton, mais cela n’effraya pas la pieuvre pour autant. Il prit une inspiration et cracha une gerbe d’encre sur les clones mais celle-ci traversa les corps comme de rien. Pire, une gerbe de flamme vint en réponse à son offensive, et frôla le visage d’Ino.

Cela lui coûta une nouvelle blessure au bras, mais il réussit à la sauver in extremis.

-Hey Je ne veux pas finir en calamar grillé ! S’exclama la créature marine en faisant un large mouvement de tentacule.



-Alors tu abandonnes gamin ?



La voix de son adversaire roucoula méchamment, la même intonation prétentieuse se répercuta dans tous les coins de son esprit, mais aussi du champ de bataille.



Et voilà, il en était là, coincé, piégé.

Bon sang…Si seulement Ino pouvait parler dans son sommeil, cela l’aiderait, qu’avait-elle remarqué au juste ? Lui ne voyait rien, rien à part cette immense masse de clones et d’illusions.

Mais dans son état il ne pouvait pas se permettre de se lancer dans la mêlé.

Non ça c’était cet idiot de Naruto qui le faisait.



D’ailleurs, Sai se promit de l’assassiner s’ils survivaient à Hope. Un idiot pareil sur terre, et surtout à la tête d’une mission était plus un danger qu’autre chose.



Bine sur cette belle résolution, pleine de bonnes intentions, il se concentra sur le combat.

Qu’avait-il manqué au juste ?

Pourquoi Kakashi l’avait-il envoyé en cours ? Il devait forcément y avoir une bonne raison à cela, une raison qui lui permettrait de s’en sortir avec Ino.



Que venait-il de pensez là, à l’instant ?



Il désirait vivre, qui plus est non pas seul, mais avec la coéquipière qu’on lui avait assigné, et cela même si elle se révélait être un poids ? Quelle réaction idiote !

Maintenant qu’il y songeait il avait toujours veiller de loin, tout au long du combat au bien être de sa compagne. Il ne le faisait pas avant, tout ce qui l’importait c’était la mission, pourquoi se comportait-il différemment aujourd’hui ?

A cause du stage de Kakashi à l’académie.

Mais c’était stupide ! Cela ne l’avait pas aidé, il s’était fait blessé, il avait risqué sa vie inutilement pour elle. Au contraire.



Et pourtant, pourtant c’était parce qu’il avait été attentif à elle qu’il avait remarqué la lueur de compréhension passé dans son regard, et jamais, jamais il n’aurait été capable en temps normal de la protéger à ce point.



L’adrénaline, se dit-il rationnel en un premier temps, mais un mouvement trop ample de son invocation le fit basculer en arrière lui et Ino, Instinctivement il la retint pour pas qu’elle ne tombe, et s’agrippa difficilement à une des tentacules avec sa main blessée.

Une fois de nouveau sur le dos de la pieuvre, il se rendit compte de son geste.

Non ce n’était pas l’adrénaline qui le poussait à tant s’acharner pour protéger sa coéquipière.

Il retenait enfin les leçons de Kakashi sur le travail d’équipe.

A l’Académie, s’il avait appris une chose, c’était bien le mode de comportement des gamins, toujours attaquer en groupe, se protéger en groupe, et cela avait du payer puisque Sai s’était retrouvé pendu au mât avec les cheveux verts.



Cela avait tellement fonctionné que lui-même avait fini par l’assimiler.

Sai haussa un sourcil, jamais il n’avait songé que le maître des chiens puisse voir aussi loin dans un raisonnement.



En vérité, il avait tout à fait raison, Kakashi n’avait pas du tout vu aussi loin, pour lui, son unique but était de parvenir à mettre Sai en colère et d’optimiser ses aptitudes. Mais enfin, ne brisons pas ses illusions…Compris les anges ?



*les anges se font tout petits derrière leur panneau « il a tout faux »*



Bref ! Revenons à nos ninjas.



Sai se remémora la dernière expression d’Ino, vers quoi regardait-elle avant de comprendre ?

Il fixa les clones, du haut de son invocation qui les tenait éloigner, il avait une vue plus globale.



Où pouvait se trouver le vrai parmi tout ça ? Ino avait pu comprendre alors lui aussi il pouvait, non ?

Il scruta la masse grouillante.

Et soudain il le vit cet original.

Ou plutôt ces originaux.

Il en comptait deux.



Deux vrais corps qui en fendant la foule d’illusion laissaient leur trace dans l’onde, quelques marques éphémères sur la pellicule d’eau recouvrant le sol. Cela expliquait pourquoi ils contrôlaient plusieurs éléments ! L’un devait manipuler la foudre, l’autre la terre et le feu.

Maintenant il les avait trouvés, c’était à son tour de les piégés dans ses filets.

Sai jeta un coup d’œil à ce qui lui restait d’armes, rien de bien utile malheureusement, et avec sa main pas moyen de dessiner même avec les ressources d’encre de son invocation.



Il se mordit la lèvre inférieure.



Brusquement il sursauta, en même temps qu’une nouvelle gerbe de flamme évitée, Ino ouvrit les yeux et se redressa d’un bond. D’abord surpris par les évènements elle finit par laisser ses questions de côté. Dès qu’elle le vit elle voulut lui avouer ce qu’elle avait découvert mais il fallait à tout prix que les ennemis l’entendent inutilement aussi la coupa-t il immédiatement :

-Je sais Ino. Mais maintenant il faut l’avoir en un coup nous n’aurons pas de seconde chance !

La kunoichi sourit, apparemment elle avait eut une idée, déjà.



-Ca ne t’en fais pas j’ai la solution !



Et ni plus n moins elle lui donna une pichenette sur le front.

La vision de Sai se troubla, il eut la brusque envie de vomir, comme si on arrachait ses entrailles de son corps pour les sortir de leur enveloppe de chair. Il s’étala sur le dos, son regard tourné vers le ciel et pourtant la seconde qui suivit il se retrouva à nouveau à la verticale, dans la mêlée, face aux illusions.



Il contempla incrédule son corps mais constata avec étonnement qu’à la place de ses mains, il était à présent pourvu de tentacules rouges.

Plusieurs voix résonnèrent dans son esprit en même temps.



-Hey ! Gamine prévenez avant de faire cela ! C’est très désagréable, vous auriez pu au moins me demander mon avis, je ne prête pas mon corps à n’importe qui !

La voix de son invocation semblait mi amusée, mi furieuse, en revanche celle de Ino se révéla pleine d’assurance.

-Nous n’avions pas le temps pour cela, écoute moi bien Sai j’ai transféré ton esprit dans celle de la pieuvre –HE UN PEU DE RESPECT ! -Pardon de ton honorable invocation ! Il faut absolument que cela se termine dans la prochaine offensive je ne serai pas capable de contenir notre lien longtemps.



Sai, ou plutôt la créature marine écarquilla les yeux, devant l’intelligence de l’action. Oui avec ça il pourrait dessiner, en plus avec une réserve infinie. C’était vraiment brillant.



-Tu es prêt ? Lança la blonde en effectuant une série de signes.



-Dans ce cas en AVANT SUITON PRISON AQUEUSE !

Aussitôt l’eau à leur pied eut un léger tressautement, elle forma un globe autour de deux corps, eux même surpris.

Perdus, ils ne pouvaient plus s’en sortir maintenant. Sai enchaîna immédiatement sa technique, d’un coup de tentacule il modula sur un coin de terre épargnée quatre cinq poissons à l’air féroce, il leur donna alors forme grâce à son élément et les envoya dans les prisons liquides de leurs adversaires.



Ils eurent un dernier regard vers les jumeaux qui leur avaient tenus tête si longtemps, avant que ceux-ci ne se fassent dévorer par les créatures de l’artiste.

L’eau se teinta de sang, et finalement quand Ino relâcha sa technique, les illusions disparurent une à une tandis que le liquide rouge âtre se déversait et imbibait le sol meurtri par les combats.



Sai se sentit happer de nouveau et se retrouva dans son corps, non sans être légèrement déstabilisé par ce transfert désagréable.



Ino, en sueur, car après tout elle avait effectué deux techniques simultanées, le regarda et lui sourit.

-On a réussit ! Balbutia-t elle avant de rire.



Sur le coup, le brun ne put s’empêcher de la trouver magnifique.

Son invocation lui signifia qu’elle rentrait, son devoir fini.

Toute la pression, tout le stress, l’adrénaline, chutèrent, et là, chose imprévisible, emporté par l’enthousiasme de sa camarade, par le soulagement de la voir en forme, d’être encore en vie, il rit également.



L’image floue de son frère s’imposa à lui, lui aussi il lui souriait. Le regardait-il de là où il se trouvait ? Etait-il jaloux de voir que cette fille avait réussi là où il avait échoué ?

Probablement, mais cela n’avait plus d’importance, il appartenait au passé, comme l’anbu de la racine, comme leurs ennemis.

Maintenant ils devaient se concentrer sur autre chose, sur La bataille finale, sur Hope, sur leur retour à Konoha, avec Sasuke, sur la lueur d’espoir qui se profilait à l’horizon.



Brusquement, comme un cheveu sur la soupe, quand Ino lui demanda de lui tendre le bras pour qu’elle lui fournisse les premiers soins, Sai ressentit une présence, une défaillance dans leur plan.

Instinctivement il poussa la blonde.

Celle-ci atterrit sur les fesses et à peine eut elle relever la tête abasourdie qu’une pluie de sang lui aspergea le visage.



Le dessinateur venait de se faire transpercer par un pic terreux. Il était encore vivant, il était même encore conscient vu l’expression douloureuse qui peignait ses traits.

La colonne de boue se rétracta, Sai privé de ce qui le faisait encore tenir debout s’affala en crachotant, ayant du mal à reprendre sa respiration.

Ino se précipita vers lui, activant son chakra pour le soigner. Après tout elle avait elle aussi subit un entraînement médicinal.

Cependant elle scrutait les alentours, cherchant cet ennemi invisible.

En avait il loupé un ? Ou pire, y-en avait il toujours eut un troisième qui observait la scène de loin pour couvrir les arrières ?



Elle n’eut pas à patienter longtemps pour obtenir une réponse.



Sai venait se remettre des premiers secours, il était à présent capable de fuir, mais plus de combattre tant que Sakura ne venait pas s’occuper de son cas.

Elle voulut la joindre pour lui demander de l’aide, mais la rose ne répondait pas à ses appelles, en désespoir de cause elle voulut demander de l’aide à Shikamaru mais lui non plus refusait de répondre à ses plaintes, il percevait les bruits des combats en arrière fond pour chacun des membres de Hope.

Elle n’avait pas le choix, même Anko était injoignable, elle devait se débrouiller seule cette fois.

Doucement elle se leva et avala une pastille de sa composition.



Sai se releva, et voulut l’aider mais elle lui fit signe de rester là où il se trouvait :



-Ne bouge pas, je m’occupe du dernier….

Elle sembla réfléchir un instant puis rectifia son ordre :

-Non finalement Fuit ! Va au point de rendez vous pour aider un maximum ! Je te rejoins là bas !

Le dessinateur hésita une seconde puis s’en alla en courant en lâchant comme au revoir un « ne meurt pas ».



Un nouveau mur de terre se dressa sur sa route, mais la kunoichi pur voir grâce à la courbe de la terre l’emplacement exacte de son origine.



Un autre homme, semblables aux deux autres, des triplés. Sans une once de remord, elle activa sa technique héréditaire droit sur lui.



L’homme tressaillit, relâcha sa concentration ce qui permit à Sai de s’en aller, et finalement tomba à terre, étonné d’avoir encore conscience de soi.



La Yamanaka sourit.

Elle n’avait pas voulu inétgrer son esprit, cela aurait prit trop de chakra, et cette technique était bien trop aléatoire face à un adversaire intelligent. Tout ce qu’elle souhaitait c’était permettre à son compagnon de s’esquiver.



-Je ne le laisserai pas aller bien loin ! S’écria leur adversaire en ignorant la blonde.

-Je ne vous laisserai pas faire ! Répondit la kunoichi en lançant trois parchemins explosifs.



Les deux implosions firent effondrer les restes de techniques du mur Doton rendant le chemin impraticable et laissant une avance irrattrapable à Sai.



Son opposant se tourna vers elle, de la rage plein les yeux. Mais quoi de plus normal après tout ils venaient quand même de tuer ses deux frères devant lui ?



Un rictus stressé apparut sur le visage d’Ino. Elle allait pouvoir tester ses nouvelles aptitudes. Elle était probablement une des plus faibles de Hope puisqu’elle avait du tout réapprendre, mais elle devait être capable de venir à bout d’un ennemi quand même !



-Tu vas me le payer ! Rugit l’homme, en activant une autre technique Doton.



Ino sauta et parvint à s’en sortir de peu. Elle roula sur le côté et put se relever. Elle se mit à courir droit vers son opposant en sortant ses piqûres remplies de poison. Elle ne devait pas louper sa cible.



-Comment avez-vous pu tuer mes frères comme ça ! Nous nous n’avions aucune intention de vous achever ! S’exclama-t il.



Il était marrant lui, ils étaient en guerre, c’était la mort ou la victoire, s’ils avaient peur alors ils n’avaient qu’à pas se battre.

La kunoichi s’approchait lentement mais sûrement de l’opposant fou de rage qui trop pris dans sa peine ne pouvait être objectif.



-Tu es une Yamanaka non ? On nous en a parlé lorsque nous préparions la contre attaque contre votre espèce de Hope ! Tu vas voir je vais tuer tous les membres de ton clan et te laisser en vie comme ça tu verras ce que ça fait !



Trop tard pour lui.



Ino s’élança, elle bondit une dernière fois vers lui, elle était trop près elle ne le louperait pas…

Elle lança la dose pour qu’elle atteigne son opposant droit dans le cou, mais alors que l’objet prenait toute la force de ‘impulsion de son poignet, tout s’arrêta.



Une douleur violente assiégea la kunoichi dans son bas ventre. Elle cracha une gerbe de sang et la piqûre tomba dans la boue mollement au pied de l’homme qui souriait machiavéliquement.



Elle n’avait pas été assez attentive, et comme pour Sai, un long pic terreux lui avait transpercé l’estomac.



-Je t’ai eut !



La voix narquoise de son adversaire retentit dans son esprit un bon moment, ainsi que son rire, un rire lent et froid, un rire hautain.



Qui s’arrêta dans un hoquet pétrifié.



Ino venait d’utiliser la base des techniques Yamanaka, elle se trouvait à présent dans le corps de son adversaire, et elle ne riait plus.

Elle aida son corps assoupi à se dépêtrer de là et le soigna rapidement.



L’homme au fond de lui criait, hurlait qu’elle ne pouvait rien faire contre lui dans cet état et qu’elle serait bien obligée de le relâcher au bout d’un moment.



Mais cette fois ce fut au tour de la kunoichi d’émettre un pouffement ironique.



-ET qu’est ce que tu crois ? Que j’ai utilisé cette technique en dernier recours ? Je suis désolée mais l’occasion était trop belle, tu avais totalement relâché ta vigilance et nous étions relié par l’eau au sol tous les deux, toutes les conditions étaient réunies !

-Réunies pour quoi ? Tu ne peux rien contre moi comme ça, Si tu tentes quoi que ce soit tu subiras les mêmes dégâts ! S’égosilla le ninja d’Orochimaru.



Cette fois la blonde l’ignora, lentement elle s’approcha de la dose de poison qu’elle avait fait tomber.

Et d’un geste sec elle la planta dans le corps qu’elle occupait.



Le hurlement intérieur de l’adversaire lui donna mal à la tête.



-Espèce d’idiote tu veux te tuer avec moi ! hein ! Tu veux te sacrifier !



Ino


pitié me frapper pas pour cette fin ><