Et si...


Fanfiction Naruto écrite par narutrizo (Recueil de narutrizo)
Publiée le 22/12/2020 sur The Way Of Naruto






Chapitre 1: Un étrange voyage



uand on y pense, notre monde est très étrange. Une minorité de personnes détiennent la grande majorité des richesses. Pendant que certains travaillent toutes leurs vies pour gagner un minimum, d’autres économisent des quantités d’argent juste irréalistes. Les guerres sont présentes dans certains pays depuis des décennies, créant des situations instables et profondément dramatiques. Enfin, depuis quelques mois, une pandémie a frappé notre monde pseudo-civilisé, remettant en question nos modes de vies et nos habitudes. En quelques mots : notre monde est malade.
Quel bonheur, dans ce contexte, d’avoir pu suivre les aventures de notre ninja blondinet préféré. Je pense bien sûr à Naruto. Quand on se dit qu’un enfant rejeté de tous et voué à une vie de déchet et de reclus est devenu au final le chef de son village, aimé de tous… ça fait rêver.
C’est avec ces pensées que je voyageais. Enfin, voyageais est un bien grand mot. Plutôt, c’est avec ces pensées que je me rendais, comme chaque jour, au lycée. Pour suivre des cours ennuyants à mourir. Sans rêve ou objectif qui me tire en avant. Quelle chance tu as eue, Naruto…
Et comme chaque matin, j’étais en retard. La cloche venait de retentir voilà une bonne minute, signe que les cours commençaient. Un bref instant après cela, j’étais devant la porte de ma classe, seul. Tous mes camarades étaient déjà dedans. Je poussai alors la porte. Et comme chaque matin, la première chose que j’entendis fut la suivante :
-Alors, Mathias, on a eu de la peine à se lever ce matin ?
Cette douce remarque venait évidemment de mon enseignante, surnommée affectueusement Madame Alors. La raison était simple : chacune de ses phrases commençait par « alors ». Je vous le garantis.
-Alors, en retard et muet à ce que je vois ? Alors tu t’installes rapidement et en silence.
Je m’exécutai. Elle me cassait les pieds, celle-là. Mais ce qui était le plus dur, ce n’était pas les remarques de Madame Alors. Le vrai problème, ce qui m’atteignait profondément, c’était les ricanements des autres élèves. Pour faire simple, je n’avais pas d’ami dans ma classe, ni dans tout le lycée. J’ai toujours été seul. Et bien que je m’y fusse habitué, c’était très dur de se faire mettre à l’écart de cette façon. Une larme coula alors le long de ma joue.
« Quelle monde de merde », marmonnai-je.
Madame Alors reprit alors son cours.
-Alors, comme je vous le disais, vous allez recevoir un formulaire pour une activité bénévole. Un groupe de scientifiques est en train de programmer un nouveau jeu et ils ont besoin de volontaires pour donner leur avis avant de le commercialiser afin de retoucher des parties du jeu au besoin.
Plusieurs élèves réagirent.
-C’est quoi comme jeu, M’dame ?
-On sera payé ?
-C’est sur le temps scolaire ?
Et d’autres questions vinrent, toutes plus stupides et inutiles les unes que les autres. Un jeu… comme si ça allait changer quelque chose. Et la richesse inégalement répartie ? Et les guerres ? Et la pandémie ? Encore un plan inutile, si vous voulez mon avis.
-Alors, à ce que j’ai compris, ça parle d’un type nommé… Narato ? Non, Norotu ? Je ne sais plus.
A ce moment précis, je sentis mon corps et mon être se réveiller. Je sentis une énergie folle en moi, chose que je n’avais plus ressentie depuis fort longtemps. Je pris la parole avec une voix enjouée :
-Naruto vous voulez sûrement dire ?
Cela choqua plusieurs de mes camarades. Pas le fait que j’aie parlé sans permission, mais plutôt ma voix enjouée et l’attitude positive que j’avais. La plupart n’avaient jamais vu ça, ils étaient habitués à mon air morne et attristé.
-Alors oui c’est ça, dit-elle en réajustant ses lunettes bien trop grandes pour ses petits yeux. Tiens les formulaires, tu les distribues aux autres.
Naturellement, la première chose que je fis fut d’en prendre un pour moi. Les autres passent ensuite.

* * *

Un jeu sur Naruto, le tester avant tous les autres, donner son avis et remédier aux problèmes rencontrés… Un rêve d’enfant. Absolument magnifique. Sur ce formulaire, il y avait l’adresse et quelques explications :

« Qui n’a jamais rêvé d’être un ninja ? De côtoyer les plus grands shinobis de l’univers de Naruto ? Rejoins-nous et viens tester notre nouveau jeu en avant-première, un jeu qui te fera vivre, bouger et discuter avec d’innombrables ninjas ! »

L’adresse et d’autres informations pratiques étaient également présentes. Je pris un rendez-vous par téléphone et arrivai à l’endroit indiqué. Il s’agissait d’un grand bâtiment, éloigné de la ville, en forme de dôme. Un grillage clôturait cette construction, sauf, bien sûr, à l’endroit où la porte était présente. Je sonnai et attendis.
Une minute s’écoula. Rien ne se passa. Je sonnai alors à nouveau. Toujours rien. Je pris alors le formulaire. Pourtant, j’étais au bon endroit et nous avions convenu de cette heure-là. M’avait-t-on posé un lapin ? Alors que je commençais à m’inquiéter, j’entendis une voix grave venant de l’autre côté de la porte.
-C’est pour quoi ?
-Ah, bonjour, dis-je enjoué. Je viens pour le test sur le jeu Naruto.
-Tu crois vraiment qu’un ninja entrerait de cette façon ? Débrouille-toi pour me rejoindre !
Sa réponse me figea. Je m’attendais à tout sauf à ça.
-Mais encore ? demandai-je. Je ne suis pas un voleur, j’entre par les portes.
-Alors dans ce cas, rentre chez toi et oublie cette histoire.
Rentrer chez moi ? Non ! J’avais tant attendu ce moment, j’avais tant d’espoirs ! Je devais entrer. J’entendis des pas, la personne semblait s’éloigner de la porte.
Réfléchis, Mathias… que ferait Naruto dans cette situation ?
Je regardai alors autour de moi. Assez rapidement, je vis une ouverture dans le mur dans laquelle je pouvais probablement passer. Le problème, c’est qu’elle était à bien 3 mètres du sol… Je soupirai et me résolut.
-Bon, quand faut y aller… murmurai-je.
Après quelques grandes respirations, je commençai à escalader le rebord. Il était assez facilement accessible, de nombreuses irrégularités étaient présentes à la surface du mur, facilitant l’accès. Comme si c’était fait exprès.
30 secondes plus tard, j’étais parvenu à cette ouverture et m’y glissai. J’étais alors effectivement dans ce bâtiment. Je descendis de l’autre côté en étant extrêmement vigilant. Une fois à terre, j’entendis des applaudissements sur ma droite. Je me tournai alors et vit un homme.
Cet homme était assez grand. Il avait un visage sévère et de longs cheveux noirs coiffés en chignon. Il avait également une canne et semblait assez âgé. Dès qu’il ouvrit la bouche, je compris qu’il s’agissait de la personne rencontrée il y a deux minutes de cela. Cette même voix grave était reconnaissable entre mille.
-Félicitations, dit-il, tu as réussi le test. Tu es digne de rejoindre le monde des ninjas.
Il me fit signe de le suivre, ce que je fis sans un mot. Ce « test » m’avait déstabilisé. Il le sentit et me dit, sans me regarder :
-Nous avons besoin de personnes comme toi, qui sont motivées et qui savent faire preuve d’ingéniosité.
Puis il se tut. Nous arrivâmes dans une grande pièce, de couleur entièrement blanche. Il y avait beaucoup d’équipement : des ordinateurs, des câbles et surtout une sorte de lit au centre de cette pièce. Il me fit signe de me coucher dessus, ce que je fis. Il continua ensuite les explications en saisissant un objet qui ressemblait à un casque :
-Tu vas vivre une expérience de réalité virtuelle. Je vais poser ce casque sur ta tête et le jeu va démarrer de suite. Tu auras l’impression d’être vraiment dans le monde des ninjas. Tu pourras respirer, te déplacer et même interagir avec d’autres personnes, mais tu es l’unique vraie personne présente, ne l’oublie pas.
Je me contentai de hocher la tête. J’étais tellement heureux et impatient ! Il continua :
-Ton objectif sera de trouver une petite pierre, une pierre brillante, dorée. Elle est détenue par un ninja que tu devras d’abord trouver. Dès que tu l’auras en ta possession, tu auras gagné.
J’avais compris l’objectif du jeu et lui demandai de commencer sans tarder, je n’arrivais pas à tenir en place ! Il posa alors le casque sur ma tête. De nombreux câbles sortaient de ce casque et étaient reliés à plusieurs ordinateurs.
-Maintenant, ferme les yeux et respire profondément. Dans quelques instants, tu vas être plongé dans le monde des ninjas… Bonne chance !
Peu à peu, je sentis mon corps se relâcher, mon esprit se vider, exactement comme pour dormir. Mes muscles devenaient de plus en plus mous. Mes pensées disparaissaient peu à peu. Tout était noir et silencieux. Je sombrais peu à peu dans les ténèbres, infinis et obscurs, sans pouvoir agir ; je dérivais.

* * *

Un bref rayon de soleil… C’était dérangeant. Je mis une main pour me protéger. Sans effet. Embêtant.
J’ouvris un peu plus les yeux. J’étais dans ce qui ressemblait à une forêt. Ce constat me réveilla d’un coup ; j’étais dans le monde des shinobis, ça avait fonctionné !
Je me levai alors rapidement et regardai autour de moi, puis mon propre corps.
-Incroyable, dis-je. On dirait vraiment que c’est réel. Je sens le vent qui vient caresser mon visage. J’entends des oiseaux chanter. J’entends le bruit d’une rivière proche.
J’étais heureux, non, extasié même. Comment cela était-il possible ?
Un bruit interrompit ma réflexion. Plus qu’un bruit, cela semblait être une explosion assez lointaine. Instinctivement, je regardai dans cette direction. Qu’est-ce que c’était ?
J’entendis une deuxième fois ce son, mais plus fort, plus proche. Je fléchis alors mes genoux, prêt à agir au besoin.
A ce moment, mon sang se glaça. Je sentis la terre trembler, des arbres s'écraser contre le sol. Ce que je vis dépassait l’imaginaire le plus fou. A une vingtaine de mètres de moi, un énorme renard rouge sang était présent. Il devait bien mesurer des dizaines et des dizaines de mètres. A côté, une sorte d’immense statue de bois avec de nombreuses paires de bras était également là. De plus, je pus apercevoir deux hommes, un sur la tête de chacun des monstres.
Et devinez quoi ? Celui qui était sur le renard avait dans la main un objet qui brillait, une orbe dorée.