Le Temps d'une Seconde...


Fanfiction Naruto écrite par OlympeDEAM12 (Recueil de OlympeDEAM12)
Publiée le 18/01/2021 sur The Way Of Naruto






Chapitre 5: Au commencement, il n'y avait rien. Pas même l'espoir



Le soleil venait à peine de commencer son voyage à travers le ciel que Naruto et Fukasaku, eux, étaient déjà prêts à débuter.

- Avant toutes choses, il faut que tu saches Naruto qu'avant la découverte d'une quelconque solution, d'une quelconque technique, d'une quelconque réponse, il n'y a jamais rien. Au commencement, il n'y avait rien. Il faut que tu gardes constamment cette idée en tête, sans quoi tu risques de t'impatienter. On ne réussit jamais du premier coup. prévint le vieux batracien.

- C'est bien vrai malheureusement. Ici, la seule chose sur laquelle je peux m'appuyer, c'est une question : comment puis-je sortir du Genjutsu ?

- Exact. approuva Fukasaku. En relevant le sens principal de l'interrogation, nous pouvons trouver des solutions, peut-être qu'elles seront sommaires, mais ce sera un début. Comment peut-on sortir d'un Genjutsu ordinaire ?

- A l'aide d'interventions extérieures : battre investigateur de l'illusion, frapper le prisonnier de l'illusion ou lui transmettre du chakra. énuméra Naruto.

- Exact. répéta le crapaud. En l'occurrence, que tes amis réussissent à battre Madara Uchiha sans toi me parait impossible, sachant que la quasi-totalité des ninjas sont eux aussi prisonniers, si j'en crois tes dires.

- En effet...

- Ensuite, je ne pense pas que les deux autres options marchent sur un Genjutsu de cette ampleur.

- Exact. Pour les Arcanes Lunaires, il n'y a qu'une option pour les défaire. Même vaincre Madara ne suffit pas. Il faut que Sasuke et moi unissons les pouvoirs que l'Ermite Rikudo nous a conférés. expliqua Naruto avec amertume.

- Cela veut dire que ... commença le crapaud, les yeux écarquillés. Non, en fait, je ne veux pas savoir, c'est trop embrouillant. Par conséquent, il va falloir que tu trouves une solution de sorte à briser le Genjutsu de l'intérieur. Peut-être que se blesser ici te blessera là-bas. Peut-être que la douleur te réveillera. supposa Fukasaku.

- Pourquoi pas.

Sur ces mots, Naruto dégaina un kunaï et le fit glisser sur sa paume d'un geste sec, lui laissant une longue entaille ruisselante de sang. Il serra son poing afin d'attiser la douleur. Rien.

C'est alors que quelque chose le frappa d'horreur. La douleur pour cette simple entaille se faisait bien trop forte. Il sentait la douleur irradier dans tout son bras. Il serra les dents de douleur et tomba à genoux, terrassé par la puissance de la douleur qui le brûlait.

- Naruto, que se passe-t-il ? s'inquiéta Fukasaku.

La souffrance l'empêchant de garder les idées claires, il luttait pour ne pas sombrer.

- Je... Je souffre. siffla-t-il à travers les dents, se tenant le bras supplicié.

Caché par la manche de son gilet, il ne pouvait apercevoir son bras. La grenouille l'aida à le retirer. Le
batracien releva les nombreuses cicatrices qui ornaient son torse. La guerre, songea-t-il. Mettant cela de côté, il vit l'Uzumaki grimacer d'horreur à la vue de son bras. Des striures, identiques à celle qu'il avait infligée à sa main, lui parcouraient le membre jusqu'à l'épaule.

Le visage déformé par la douleur, il hurla lorsque toutes les coupures s'ouvrirent en même temps. Une vague de sang inonda son bras. Naruto se courba en avant, suffoquant. Ses hurlements terrifiants résonnaient dans la montagne. Il n'entendait plus rien autour de lui. Il ne voyait pas Fukasaku tentant vainement d'appeler des secours. Il n'entendait que ses propres cris, il ne voyait que le sang qui se déversait de son bras, il ne sentait que la douleur.

La souffrance s'intensifia. C'en fut trop pour Naruto. Un voile noir passa devant ses yeux puis, plus rien.

~~~

Sombrant dans l'inconscience la plus profonde, son subconscient ne valait guère mieux que la douleur.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il fut ébloui par un paysage de cauchemar éclairé par une lueur rouge sang. Il constata qu’il était attaché à une croix, ses bras attachés aux extrémités de la partie horizontale et ses jambes fixées à la partie verticale inférieure.

Cette situation et ce paysage ne lui rappelait que trop bien les Arcanes Lunaires d’Itachi, lorsque celui-ci l’avait hypnotisé et avait voulu lui faire don de la volonté de Shisui, peu de temps avant sa mort.
Il tira fort sur ses poignets pour se libérer, en vain. Il ne parvint qu’à se faire mal. Il soupira quand il entendit une voix qu’il aurait préféré ne jamais entendre à nouveau.

- Que c’est amusant de te voir ainsi désemparé face à l’adversité, jeune ninja.

L’identifiant comme appartenant à Madara, l’Uzumaki sentit son sang bouillonner de rage.

- Madara ! Libère-moi immédiatement de cet enfer, que je te fasse la peau !

Lui qui s’était senti si vide d’émotion depuis son arrivée les sentait affluer dans son esprit tel un torrent de montagne. La rage, la haine, le regret, l’amertume d’échouer, la peur, la tristesse, le deuil, le désir de vengeance et l’espoir mugissaient à l’unisson dans son cœur.

Le vieil Uchiha ricana devant son impuissance.

- Jamais, tu entends. Je t’avais pourtant prévenu que tu souffrirais dans ce monde, et que tu y mourrais.

Naruto grimaça et tira une fois de plus sur ses liens ce qui fit davantage rire Madara.

- Je dois te préciser que chacune de tes blessures se verra démultiplier, elle ainsi que sa douleur. Chacune de tes nuits sera synonyme d’enfer et enfin tu mourras, ici. Or si tu meurs ici, tu meurs là-haut. fit-il en pointant le ciel du doigt, faisant allusion au véritable monde. Et laisse moi t’informer que tes amis, la faible kunoichi aux cheveux roses ainsi que ton sensei, le voleur de Sharingan, sont gravement blessés. Ton ami Sasuke ne tiendra pas seul très longtemps...ajouta-t-il, un sourire provocateur aux lèvres.

Naruto vit rouge.

- RAAAH ! Espèce de sale ordure !! JE VAIS T'ÉTRIPER ! hurla l’hôte, fou de rage.

Il tira de toutes ses forces et parvint à libérer un bras. Celui-ci retomba lourdement le long de son corps.

- Pas si vite Naruto. l’interrompit l’Uchiha, un sourire malsain aux lèvres.

Il tendit une main vers lui et en tant que maître absolu de son illusion, celle-ci se distordit et le bras ballant de Naruto se recouvrit de marques rouges, de coupures et d’hématomes.

Il lui semblait que la douleur le paralysait tant elle était puissante. Sans qu’il ait le contrôle du moindre de ses gestes, son visage se déforma en un hurlement déchirant.

- Tu souffriras comme tu n’as jamais souffert, vermine. rugit l’Uchiha. Tu as de la chance, les crapauds te réveillent, sans quoi j’aurai pris un malin plaisir à te torturer. A bientôt, petit imbécile.

Trop faible pour avoir la moindre des réactions, Naruto se sentit attiré par une lueur chatoyante intérieure qui l'aspirait.

D’abord dans un noir absolu, une vive lumière l’éblouit et il sentit ses paupières se soulever.

La première chose qu’il remarqua, c’était l’attroupement de crapauds à son chevet.

- Aaah ! s’écria-t-il, surpris, avec un mouvement de recul.

Tout aussi surprises que lui, les grenouilles laissèrent échapper un croassement de surprise avant de s’enfuir en bondissant. Remis de sa frayeur, il se redressa et observa son environnement. Il était de retour à Myoboku, dans la chambre que lui affectait Fukasaku et Shima. Un souvenir fulgurant lui traversa l’esprit et il examina ses bras, à la recherche d’une quelconque trace de son douloureux face à face avec Madara ainsi que des séquelles des coupures qui lui entaillaient le bras avant qu’il ne sombre.

Pas même une cicatrice… Qu’est-ce que cela signifie ?

Une voix familière lui parvint.

- Naruto ! Tu es de retour parmi nous, quel soulagement !

Naruto tiqua.

- Je suis resté évanoui pendant combien de temps ? demanda prudemment le blond.

- Et bien, comment dire… Cela fait trois jours que tu t’es évanoui.

Le ninja sauta sur ses pieds.

- Trois jours ! Vous vous moquez de moi là, n’est-ce pas ?

- Hélas…

- Madara JE TE HAIS ! rugit l’Uzumaki survolté.

Il inspira profondément et se calma.

- Et si tu m’expliquais ce qui t’es arrivé ?

- J’ai fait face à Madara, il a dû me retenir dans son illusion pendant trois jours. Il m'a expliqué que ma vie ici
sera un enfer et qu’il fera tout pour rendre mon séjour atroce. Par exemple, les blessures seront démultipliées, même la plus petite, ensuite, chaque nuit sera semblable à un cauchemar où il viendra me hanter et enfin, il m’a affirmé avec certitude que je vais mourir dans ce monde. J’ajouterai à votre phrase fétiche qu'au commencement, il n’y a rien, pas même l’espoir…