Jeûne fille


Fanfiction Naruto écrite par coockieta (Recueil de coockieta)
Publiée le 01/11/2014 sur The Way Of Naruto



L'histoire m'appartient entièrement. L'univers du personnage principal est inspiré du mien, car ceux-ci se ressemblent énormément.
Âmes sensibles, abstenez-vous de cette lecture, s'il-vous-plaît. Vous pourriez être choqués du contenu de cette fanfiction.



Chapitre 1: Prologue



Ino sortit de la douche comme à son habitude, en ayant précédemment coupé l’arrivée d’eau. Elle essaya de ne pas glisser sur le carrelage trempé des gouttelettes d’eau qui dégoulinaient le long de ses cheveux mouillés et elle tâtonna le mur à l’aveuglette en tentant de mettre la main sur l’interrupteur qui était fermé jusque-là. Devant le miroir, elle s'était observée. Repoussante, c’est tout ce qu’elle était. Le reflet que lui renvoyait le miroir de l’étroite salle de bain la dégoûtait à chaque fois qu’elle y posait vaguement les yeux, c’était d’ailleurs pour cette raison que la lumière était depuis lors éteinte. Son regard s’attarda un peu trop longuement sur la silhouette horrible qui lui faisait face dans le rectangle de verre poli positionné au mur. Son corps ne lui avait jamais paru aussi énorme qu’en cet instant, et ce, malgré toutes les livres qu’elle avait perdues depuis le tout début de cet enfer, son enfer à elle. Son corps amaigri par la carence sévère en nourriture et l’outrance en entraînement physique lui apparaissait toujours considérablement plus gros qu’il ne l’était en réalité, il lui sembla alors qu’il occupait bien trop d’espace dans la glace cruelle.

Elle n’arrivait pas à voir ce que les gens percevaient de son apparence, tous s’entendaient à merveille pour dire qu’elle était maigre, bien trop maigre, et que le fait de manger un bon hamburger bien gras ne lui ferait pas de tort à ce point-ci de sa condition. Mais la jeune blonde ne voyait rien de tout cela, car elle se sentait grosse et elle éprouvait de la difficulté à détourner son esprit des pensées sombres qui la hantaient jour et nuit. Il lui semblait qu’elle était prisonnière à jamais d’une enveloppe charnelle qu’elle exécrait du plus profond de son être et qu’elle était destinée à ne jamais être satisfaite de ce qu’elle était.

Ino Yamanaka avait changé, elle ne se ressemblait plus, autant psychologiquement que physiquement. Ses amis, à l’époque, avaient semblé être concernés par la tristesse qui avait commencé à briller tel un feu de joie au fond de ses prunelles autrefois rayonnantes d’une gaieté contagieuse. Mais elle les avait tous repoussés un à un, ces hypocrites qui tentaient de bien paraître en faignant de se soucier de ses problèmes. C’est d’ailleurs la raison qui explique son éternelle solitude, car en rejetant les seules personnes qui tenaient à elle, elle s’est retrouvée bougrement seule, livrée à elle-même sans personne pour l’aider à passer à travers la déprime qui semblait l’accabler un peu plus à chaque jour qui passait.

Quand avait-elle donc changé au point de ne plus se reconnaître, de ne plus avoir goût à la vie ? De tous les moments durant lesquels elle s’était questionnée à ce sujet, aucun de ceux-ci n'avait su lui apporter les réponses à ses sempiternelles interrogations, et pour elle plus quiconque, plus rien ne faisait de sens. Des perles salées coulèrent le long de ses joues. Elle frotta doucement ses yeux rougis par les larmes.

Les jambes molles, l’adolescente se laissa glisser mollement le long du mur, à bout de forces, elle releva ses genoux de telle sorte que ses talons touchaient ses fesses inexistantes et que son menton reposait sur ses genoux osseux. Sa respiration rauque devint peu à peu faible, fébrile et inaudible. Ino fit de son mieux pour éviter de poser son regard sur la loque humaine qu’elle était devenue, une pâle copie de la jeune fille radieuse du passé, tant cette vision d'elle-même avait le don de la répugner

Sa vision se voila graduellement de noir, et pourtant, elle tenta tout de même de lutter contre la fatigue qui la gagnait, mais elle fut bien vite vaincue par le sommeil et s’endormit en cette position inconfortable sur le plancher dur et glacé de la salle de bain.


Les critiques sont les bienvenues, étant donné que je n'arrive pas à me décider à envoyer ou non mon texte (lorsqu'il sera fini) à un concours littéraire (en ayant, au préalable, effectué les modifications nécessaires)...