La guerre de l'ombre.


Fanfiction Naruto écrite par abymesboss (Recueil de abymesboss)
Publiée le 03/06/2014 sur The Way Of Naruto



Merci à Masashi Kishimoto pour avoir réalisé cette histoires et tous ces personnages attachant qui sont une vraie manne divine pour un fanfickeur.

*Quelle orthographe !*



Chapitre 3: Ennemis.



La nuit était tombée, dans le village de Joname. Deux hommes vêtus de capes noires ornées de lune rouges marchaient dans les rues. De temps à autre, le plus grand des deux soulevait un des cadavres qui jonchaient les routes du bout de son énorme épée entourée de bandages. Le deuxième homme avait l'air fou de rage.
« Il n'est pas là ! Siffla-t-il, rageur. Il a disparu ! Pourtant, d'après Kabuto, c'est là qu'elle l'a perdu.
- Il a parlé d'une clairière, souligna l'autre homme, et quand sa bouche s'ouvrit, des dents acérées brillèrent à la lueur des flammes. Tu es allé voir ?
- Non, mais il a dit qu'un gosse était venu le ramasser.
- Pauvre gosse, commenta l'autre homme avec un sourire cruel. Tu vas te mettre à sa recherche, ou tu préfères que je te l'apporte sur un plateau ? Hein, Orochimaru ?
Orochimaru siffla haineusement, et darda une langue immense devant lui.
« Je n'ai pas le temps de m'occuper du poignard maintenant, malheureusement. Je pensais qu'on le trouverait et que tout serait réglé. Mais il nous faut reconsidérer les choses. Pein va être furieux !
- J'ai compris. Je m'en occupe. De toutes manière, il faut que j'aille chercher le katana. Si sur le chemin je le retrouve, je lui fais la peau et lui prend le poignard, ou tu préfères l'avoir pour tes expériences ?
Orochimaru eut une lueur mauvaise dans le regard.
« Je prendrais plaisir à le torturer ce cafard ! Je lui ferais subir le double de ce que Pein va m'infliger quand il me verra revenir sans le poignard. Son petit esprit de gosse ne va pas y résister.
- En parlant de torture... tu te rappelles ce que le chef a fait à Itachi ? Il a eut de la chance de ne pas devenir dingue.
- Ne me parle pas de ça, Kisame. Dépêche-toi de trouver le katana, et ramène moi le poignard. Avec un peu de chance, je pourrais couper à la torture.
- J'en suis pas sûr. Mais je ferais de mon mieux. Où en est Deidara ?
Orochimaru souffla d'un air dédaigneux.
« Il n'a pas encore localisé l'objet. Tu parles d'un Dresseur !
- Mais qu'est-ce qui pourrait donc bien être apparenté à un Dresseur ?
- Je m'en fous. Trouve moi le poignard.
Un éclair passa dans les yeux de Kisame.
- Tu crois me faire peur, requin stupide ?
- Tu crois me faire peur, requin stupide
- Un jour, tu ravaleras tes paroles. Mais pour l'instant, je me contenterais d'admirer le spectacle, quand tu hurleras pour supplier Pein d'abréger tes souffrances.
- Tu peux toujours crever.
Avançant toujours lentement, tels des hommes qui savent que rien ne peux les atteindre, ils disparurent dans l'ombre. Laissant derrière eux le village en flamme.

*



Shikamaru, Ino et Choji marchaient sous le couvert des arbres, en silence. Ino était en tête, silencieuse et aussi à l'aise dans la végétation qu'un félin. Choji, lui, peinait au milieu des buissons et des ronces, soufflant comme un beau diable. Quand à Shikamaru, habitué à traverser une grande partie de la forêt pour aller secourir une biche malade, il marchait sans trop de problème, les mains dans les poches. Ino les emmenaient vers l'avant, et aucun des deux ne savait leur destination. Mais de toute manière, eux-même n'en avaient pas.
Shikamaru pensait à ses parents. À son père avec lequel il n'arrêtait pas de se disputer à propos des femmes, Shikaku soutenant avec fermeté l'idée qu'un homme n'est rien sans une femme, son fils persistant à trouver les femmes chiantes. À sa mère, si violente et toujours en train d'engueuler les deux hommes de sa vie, mais qui n'avait jamais levé la main sur lui, malgré toutes les menaces dont elle l'avait gratifié. Yoshino était irritable, mais elle avait tout de même été une mère aimante. Après tout, elle était toujours là quand il se réveillait d'un terrible cauchemar, étant petit. Ou quand il était malade, toussant terriblement, atteint d'une maladie incurable, elle arrivait avec ses cataplasmes et le soignait en moins de deux. Et quand son père était pris par ses devoirs, c'était elle qui s'occupait de sa formation d'assassin.
Les heures passaient, longues et interminables. Lorsque le crépuscule commença à obscurcir le ciel, Ino s'arrêta et se retourna.
« Je crois qu'il serait bon de faire une pause, si on ne veut pas crever dans d'atroces souffrances.
- Je crois aussi, grimaça Shikamaru en s'abattant à terre. » Choji l'imita avec un soupir de soulagement. Ils s'attendaient à ce qu'Ino les engueule, comme d'habitude, pour quelque prétexte que ce soit, mais ses yeux s'écarquillèrent, et elle tourna sur elle même avec rapidité. Sous les regards ahuris de ses deux compagnons, elle attrapa son arc encocha une flèche et tira. Elle alla se perdre dans les broussailles.
« Qu'est-ce que tu fous ? Demanda Shikamaru en se redressant, inquiet, imité par Choji.
- Chut ! Il y a quelqu'un.
- Très juste, petit friandise.
Ino se figea. La voix venait de derrière elle. Shikamaru, lui, écarquilla les yeux d'un air terrifié.
L'homme le plus grand qu'il ai jamais vu se tenait derrière la jeune fille, une main posée sur la garde d'une énorme épée, l'autre sur son épaule. Son visage était étrange, légèrement bleuâtre, et sa peau avait l'air rugueuse. Trois fentes semblables à des ouïes striaient ses joues. Il était vêtu d'une cape noire ornée de lune rouges. Il dégaina son arme ; c'était un sabre recouvert de bandage.
Avant que ni Shikamaru ni Ino n'aient pu faire quoi que ce soit, l'homme étrange fendit l'air de son sabre avec un sourire cruel. Mais Choji avait anticipé l'action.
Au moment où la lame allait atteindre une Ino immobilisée, Choji se jeta en avant, son corps étonnamment disproportionné, et donna un coup si fort à Ino qu'elle roula dans les fougères, échappant à l'attaque de l'homme. Ce fut l'Akimichi qui encaissa l'attaque de plein fouet. Il hurla de douleur lorsque l'arme entailla profondément sa jambe, et s'effondra à terre. Ricanant, l'homme s'avança vers lui, mais se retrouva soudain dans l'incapacité de bouger. Il leva lentement la tête, luttant contre la force qui le maintenait immobile, et fixa Shikamaru.
Ce dernier avait planté le poignard noir sur son ombre à lui. Et malgré que le soir soit proche, son ombre était étonnamment allongée, englobant celle de l'homme. Il grimaçait, et de la sueur ruisselait sur son front. L'effort qu'il faisait pour retenir l'homme, quel qu'en soit sa nature, était apparemment éprouvant au possible. Son regard se porta sur Ino qui tentait de se relever, tremblante, puis sur Choji qui gémissait, du sang s'écoulant à flot de sa blessure. Puis il releva sa tête, et affronta l'homme du regard.
« Tiens tiens... tu as un pouvoir bien étrange mon garçon... Je ne l'avais jamais vu... avant.
Shikamaru frissonna. La voix de l'homme était terrifiante, pleine de menace et de sous-entendu. Son regard se posa sur le poignard, enfoncé jusqu'à la garde dans la terre. On ne voyait pas sa lame. Peut être que l'homme ne reconnaîtrait pas l'arme que beaucoup de gens semblaient chercher, songea Shikamaru avec désespoir.
« Hmm, intéressant. Alors c'est toi ? Moi pauvre petit gars... Je te plains sincèrement. Orochimaru va te faire souffrir. Mais j'admets que tu es fort pour exploiter ses capacités. J'ignorais cet aspect de son pouvoir. Permettre à son utilisateur d'allonger son ombre pour immobiliser l'adversaire... Dommage pour toi que cette capacitée soit limitée dans le temps.
- Mais la ferme, gronda Shikamaru entre ses dents serrées.
Avant que l'homme ne puisse répondre quoi que ce soit, un sifflement de mauvaise augure retentit, et une flèche se planta dans son épaule. Il tourna violemment la tête, imité par Shikamaru, et tous deux aperçurent Ino qui, serrant les dents, bandait une deuxième fois son arc et tirait une deuxième flèche. L'homme encaissa et fit une grimace terrible, qui dévoila ses dents acérées.
« Salope... Tu perds rien pour attendre.
- Toi non plus, répondit-elle, l'air nullement apeurée. La fleur de ciguë sécrète un poison destiné à empêcher les herbivores de la manger. Il est très faible, mais une flèche qui en est enduite en grande quantité peut facilement tuer un homme de grande taille. Et deux flèches l'achèvent en moins de dix minutes.
L'homme porta la main à son coeur, passant outre l'ombre qui l'enserrait. Son visage se tordit de douleur. Avec effort, il souleva son sabre, et le planta entre lui et Shikamaru, qui peinait de toutes ses forces pour le contenir. L'obstacle augmenta la distance entre l'ombre de Shikamaru et celle de l'homme, et il parvint à se libérer. Faisant un bond en arrière, il lança à Ino un regard haineux.
« Foi de Kisame, tu regretteras un jour cet acte. Et toi, le détenteur du poignard, surveille tes arrière. Car si ce n'est pas moi qui t'attrape, c'est Orochimaru qui te fera regretter de lui avoir échappé. Bye les mômes.
Il s'enfuit, et disparut derrière le couvert des arbres. Ino s'effondra, toute l'assurance qu'elle avait parut posséder quelques instants avant la quittant brutalement. Shikamaru se précipita pour ramasser le poignard à lame d'onyx, puis s'agenouilla auprès de Choji. Voyant que son hémorragie redoublait de fureur, il se tourna vers Ino qui s'était mis à genoux avec difficulté, et lui cria :
« Il perd beaucoup de sang ! Qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Il faut... y aller, parvint-elle à dire en grimaçant de douleur.
- Mais il va mourir !
- Je sais bien... bordel ! Il m'a fait trop mal. Mais bon, s'il n'avait pas été là...
Elle ne finit pas sa phrase mais Shikamaru croisa son regard, et vit qu'elle avait eu terriblement peur. Elle se traîna vers Choji, et sortit des feuilles de son sac, feuilles qu'elle appliqua sur sa blessure béante. Puis elle arracha un des bandages qu'elle portait à l'avant-bras, et serra sa jambe avec pour que les feuilles restent plaquées contre sa blessure.
« Voilà. Ça devrait aller comme ça. Il faut y aller, et vite.
- Mais il va mourir non ?
- Sûrement pas ! Il doit avoir les moyens de se soigner.
- Mais vous êtes pas en état de marcher !
- Il faudra bien ! Porte Choji, moi je me débrouille.
- C'est marrant comment tu dis "porte Choji" comme si c'était la chose la plus simple au monde.
- Débrouille-toi mon pauvre gars.
Soupirant, mais craignant pour la vie de son meilleur ami, Shikamaru passa un bras sous son épaule et le souleva avec difficulté. Il se mit en marche à une lenteur déprimante, suivit par une Ino qui boitait en grimaçant. Choji grogna dans son inconscience. Shikamaru lança à Ino sans se retourner :
« On va où ?
- Je vais te dicter le chemin à suivre. Ne t'arrête sous aucun prétexte.
Obéissant, Shikamaru resserra sa prise sur le bras de Choji. La nuit était totalement tombée.
Choji... résiste vieux. Me laisse pas tout seul avec une femme...