Il devait être quinze heures, quand Naruto demanda à Tenten et Konohamaru de venir le voir.
- Vous savez qui vous allez voir ce soir ? leur demanda Naruto.
- Non pas vraiment, avoua Konohamaru.
- Alors j’ai quelque chose pour vous. Konohamaru, je veux que tu ailles au « Casino Anbu » voir Sai avec Hanabi. Il m’a appeler hier, il a quelque chose pour nous que Tenten devra décrypter.
- Pourquoi ce n’est pas moi qui y va alors ? lui demanda Tenten.
- Parce que toi et Neji, vous irez au « Coconut Club ». Ça fait un moment que Maya ne m’appelle pas et je m’inquiète pour elle. Et le fait qu’un membre de l’Akatsuki possède le Club me fait douter sur la sécurité de ma cousine. Tu décrypteras les informations de Sai demain.
- Comprit, lui répondit les deux chasseurs.
Il était environ onze heures, lorsque Konohamaru et Hanabi pénétrèrent au « Casino Anbu », non sans difficulté, puisque la brune avait l’air de n’avoir que dix-sept ans. Le brun dut faire jouer ses relations, pour réussir à entrer et obtenir ce que Sai avait à leur donner. Il entraina la vampire vers une salle de spectacle, où un humoriste s’apprêtait à faire son numéro. Une salle intime avec plusieurs tables rondes.
- C’est charmant, commenta Hanabi.
- Profitons du spectacle, approuva le brun.
Sans que personne ne se doute de rien, un serveur leur apporta des boissons, avec comme essuie main, une feuille de papier pliée en quatre. Le brun la glissa dans sa poche ni vu ni connu, et ils attendirent que le spectacle soit terminé pour repartir. Ceci terminé, Hanabi rejoignit son clan, pendant que Konohamaru rapportait la feuille à Naruto.
Neji et Tenten arrivèrent devant le « Coconut Club », environ en même temps que les deux autres arrivaient au casino. La brune était vêtue d’une longue robe jaune avec des accessoires dorés et Neji, portait un pantalon noir et une chic chemise rouge. Il était difficile d’y entrer lorsqu’on n’était pas inscrit sur la liste. D’où le fait qu’un peu plus tôt, la jeune femme avait expliqué la situation à Neji. Il fallait qu’ils utilisent les identités de deux personnes qui se trouvaient sur la liste. Par chance, le vampire avait une vue améliorée et il arriva à lire le nom d’un homme qui avait réservé pour deux personnes.
- Dr. Takashima, annonça-t-il au doorman.
- Je vous souhaite une bonne soirée, fit ce dernier en les faisant entrer.
Lorsqu’ils furent entrés, Neji resta surprit par le décor tropical du club. Des palmiers un peu partout, plusieurs niveaux pour les tables, créant plusieurs escaliers. Tenten avait l’air de savoir où ils devaient s’asseoir et le jeune homme la suivi. Dès qu’ils furent installés à une table et que la brune se fut commandé un verre, Neji ne pu s’empêcher de la questionner.
- Tu es déjà venu ici ?
- J’y ai travaillé il y a deux ans comme serveuse. J’étais encore en formation et je venais travailler le soir pour me faire un peu d’argent. Ainsi je pouvais m’acheter les meilleurs poignards.
- Et on fait comment pour voir la cousine de Naruto ?
- On attend de voir si elle fait son tour de chant, on l’écoute et on lui fait parvenir une lettre.
- Tu n’as pas peur que quelqu’un la lise ?
- Non, car ils ne comprendront rien. Seul Maya saura lire entre les lignes.
- Lire en les lignes ? répéta Neji sans comprendre.
Elle le regarda sans répondre et prit quelques gorgées de son verre. Après avoir déposé son verre, elle essaya de replacer subtilement sa robe. Chose que Neji remarqua facilement.
- C’est moi ou tu n’as pas l’habitude de ce genre de robe ?
- Mettons que c’est le genre d’inconfort que j’évite quand je peux.
- Vous avez vraiment de tout dans vos garde-robes.
- Oui, on a des trucs pour toutes les occasions. Des trucs confortables, comme des trucs que t’as envie de jeter. Comme cette robe qui n’a aucune place pour cacher une arme. C’est l’une des plus inconfortables.
Neji la regarda de haut en bas, devinant aisément le seul endroit où elle pouvait cacher quelque chose. Entre ses cuisses. Pas très pratique quand on est dans l’urgence.
- Et c’est quoi le plus inconfortable ?
- Ça tu n’as pas besoin de le savoir.
Il n’eut pas la chance d’ajouter quoi que se soit, car une voix se fit entendre. Neji se retourna pour voir une jeune femme rousse derrière un micro, habillée d’une longue robe noire. La jeune femme chantait « Impossible » de Christina Aguilera. Tenten sortit une enveloppe de son sac à main et la donna à son partenaire.
- Dès qu’elle fini de chanter, trouves un employé et demande lui de remettre cette lettre à Maya. Je vais t’attendre près de la porte.
- D’accord.
Lorsqu’elle eut chanté quelques chansons, elle salua le publique et sortit de scène. Neji se leva en premier pour trouver un serveur qui pourrait remettre la lettre à la rousse. Tenten attendit qu’il fût hors de son champ de vision, avant de se diriger vers la sortie. Elle était à deux pas de la porte, lorsqu’elle se fit interpellée par une voix qui ne lui était pas inconnue.
- Kidomaru, comment ça va ? lui demanda-t-elle en se retournant vers lui.
- Très bien. Qu’est-ce que tu devins ? Je ne t’ai pas croisé depuis au-moins un an.
- Je voyage, lui répondit-elle évasivement, découvre le monde.
- Tu voyages seule ?
- Non pas vraiment, je suis…
- On y va chérie ? lui demanda Neji en la prenant par la taille. On doit se lever tôt demain.
- Oui je te suis. Je suis contente de t’avoir revu, ajouta Tenten à l’intension de Kidomaru.
- Oui moi aussi.
Lorsqu’ils se furent éloignés du Club, Neji se décolla de Tenten et lui demanda qui était le gars qui lui parlait un peu plus tôt.
- Une ancienne mission qui avait bien failli rater.
- Ça consistait à quoi ?
- Fallait que je lui soutire des informations, mais bien sûr, sans qu’il s’en rende compte. Avant qu’il ne découvre tout, j’ai préféré prétendre un voyage avec des amies.
- Tu sais qu’il sent comme un vampire ?
- Qu’il quoi ?
- Il a l’odeur d’un vampire.
- Tout ce que je sais, c’est que s’il en est un, il ne l’était pas il y a un an.
Et la discussion s’arrêta sur ça et ils retournèrent au cimetière comme toutes les nuits juste avant le lever du soleil, pour se séparer et chacun retourner chez soi. Le lendemain, Tenten se réveilla tôt, un peu avant midi, pour pouvoir commencer le décryptage le plus rapidement possible. C’était un dessin extrêmement complexe et elle avait poursuivi sa formation plus longtemps pour pouvoir faire du cryptage et décryptage. Inari vint l’aider après un moment. Il n’était pas encore aussi perfectionné qu’elle, mais il se débrouillait quant même bien pour trouver les « mots » clefs.
- À plusieurs endroits les lettres « A » et « M » sont dessinées, remarqua-t-il.
- Sur quel objet sont-elles dessinées ?
- Le « A » se retrouve sur un collier, un fusil, un palmier et…une chauve-souris.
- La chauve-souris c’est les vampires et le collier les humains. Ça doit donc être le groupe qu’Itachi a rejoint. Le palmier c’est le « Coconut Club ». Le fusil je n’en suis pas très sûre. Habituellement, on l’utilise pour représenter la guerre.
- Mais si le « Coconut Club » est l’endroit où le « fusil » réside, peut-être qu’il représente la mafia.
- Pourquoi Itachi aurait rejoint la mafia ?
- Et s’il avait rejoint l’Akatsuki dont Kiba parlait. Regarde ici, le « A » et le « M » se chevauchent. « A » pour Akatsuki, « M » pour Mafia.
La jeune femme prit le dessin entre ses mains et regarda bien attentivement. Il y avait deux jours, la supposition qu’il y ait un lien entre l’Akatsuki et la mafia avait été énoncé.
- Le « M » se trouve sur quelle image ? demanda Tenten.
- Il se retrouve aussi sur un palmier, mais on savait déjà qu’elle y avait ses quartiers. Ensuite, on retrouve le « M » sur un vieux monsieur et un gars qui se fait brutaliser par un groupe. Tien c’est la première fois que je vois celui-là.
- C’est vrai qu’on ne l’utilise pas souvent, car c’est pour représenter les traitres.
- Est-ce que ce serait le vieux monsieur qui serait un traitre ?
- Le vieux monsieur veut aussi dire ancien, pas nécessairement la vieillesse.
- Pour moi un ancien, c’est quelqu’un de vieux.
- Un ancien c’est quelqu’un de plus expérimenté que soi, ou qui a plus de connaissance.
- Ça ressemble franchement aux vampires ça.
Le commentaire d’Inari laissa la jeune femme songeuse. Il est vrai que le vieil homme pouvait représenter bien des choses : La vieillesse, la sagesse, l’ancienneté, la connaissance. Mais elle n’avait jamais remarqué la ressemblance avec les vampires. Ceux-ci étaient exactement le combiné de ses quatre mots.
- Mais en quoi un vampire traitre aurait un lien avec la mafia. En-dehors d’Itachi, on ne connaît aucun autre vampire qui aurait trahi ses paires.
- Je n’en sais rien, j’ai dit ça comme ça.
Après avoir tout noté, ils allèrent tout raconter à Naruto. Leurs certitudes, comme leurs suppositions. Lorsqu’il eut prit connaissance de toutes les informations, le blond les renvoya. Il devait mijoter là-dessus. Tenten mangea un petit truc rapidement, puis alla prendre une marche à l’extérieur. Une longue marche. Elle avait besoin de réfléchir. L’idée d’Inari que l’image du vieillard puisse aussi symboliser les vampires la travaillait. Y avait-il déjà eu d’autre traitre chez les vampires ? Il y a de ça des années ou des siècles ? Il faudrait demander à Neji et Hanabi. La seule chose donc elle était certaine, c’était qu’Itachi avait rejoint l’Akatsuki et que ce groupe avait un lien avec la mafia. En chemin, elle croisa un petit café et elle s’y arrêta pour prendre un café pour se donner de l’énergie. Elle ne dormait pas assez depuis quelques jours et la seule façon de tenir le coup, c’était de boire des quantités de café. Elle feuilletait tranquillement le journal, quand quelqu’un prit place devant elle.
- Si je pensais te croiser ici, lui dit cette personne.
- Kidomaru ? s’exclama Tenten sous la surprise. Salut, ça va…depuis hier ?
- Oui très bien. Ton copain n’est pas avec toi ?
- Il avait des choses à régler avant notre départ. Et toi ? Qu’est-ce que tu fais de bon ces jours-ci ?
- Travail, travail et…travail. Mon patron est extrêmement exigent, mais je suis très bien récompensé.
Pendant quelques minutes, le silence s’installa et Tenten en profita pour terminer son café. Quand elle se leva pour partir, Kidomaru l’imita à son plus grand malheur.
- On marche un peu ? lui demanda-t-il.
- Si tu veux, mais je dois aller rejoindre mon copain.
- Une petite promenade et ensuite tu retourneras chez ton copain.
La jeune femme se sentait mal à l’aise. Elle avait l’impression que ses intentions étaient loin d’être purement amicales et elle ignorait en quoi elles consistaient. Ils sortirent dans la rue et le jeune homme l’entraîna à sa suite. La conversation resta anodine. Elle tourna un moment autour de l’actualité, de la musique, le cinéma… Puis il lui proposa de prendre un raccourci pour qu’il retourne travailler plus rapidement. Elle accepta, préférant le quitter le rapidement possible et ne prendre aucune chance en le contrariant. Elle n’aurait pas dut.
Oo0oO
Dans une chambre du manoir Uchiwa, Sasuke discutait avec sa favorite. Aimant les plaisirs charnels, il lui arrivait de passer la nuit avec une humaine et si elle était douée, il ne la tuait pas et la gardait près de lui. Depuis plus de vingt ans, c’était Sakura Haruno sa préférée. Fallait dire que dans les années quatre-vingt dix, le sexe était bien moins tabou, que dix-neuf cent cinquante. La jeune femme replaça une mèche rose derrière son oreille et ramassa la couverture pour se couvrir le bassin, tout en se retournant sur le ventre.
- Je ne suis pas sûre de comprendre, ce que tu veux que je cherche, avoua la jeune femme.
- Je veux que tu t’infiltres dans le bureau de Tsunade, et que tu me trouves tous ceux qui ont survécu à une grossesse avortée.
- Comme cette fille qui t’a échappé il y a quatre ans ? demanda-t-elle naïvement.
Le brun l’agrippa à la gorge d’une seule main, signe qu’elle devait faire attention aux mots qu’elle utilisait, lorsqu’elle était en sa présence.
- Désolé, souffla-t-elle, c’est sorti tout seul.
- N’oublies jamais qui est ton maître, susurra-t-il près de son visage.
Il l’a relâcha vivement et elle se massa le cou. Ce n’est pas parce qu’elle était sa favorite qu’il ne la tuerait pas, si elle gaffait d’une façon ou d’une autre ce qu’il lui demandait. Elle le regarda se lever, s’habiller et sortir de la pièce. Il partait se défouler chez les humains et les médias auraient un nouveau meutre à annoncer le lendemain.