Mensonges, folie, et désespoir.


Fanfiction Naruto écrite par sopramars (Recueil de sopramars)
Publiée le 01/05/2014 sur The Way Of Naruto



ouaip... Une nouvelle fiction. Mais rassurez-vous, celle-ci a déjà été rédigée jusqu'à la fin, car elle date presque d'une année.

Cependant, si vous vous attendiez à du texte, un chef d'oeuvre unique, un rubis, je vous redirige vers d'autres histoires car celle-ci ne le sera pas. Ce sera une histoire courte, rapide, sans trop de style exceptionnel. Bonne lecture!



Chapitre 1: Début des problèmes.



L’histoire est classée en + 13, mais peut se révéler être déconseillée aux moins de seize ans. Le langage utilisé
est parfois cru, tandis que les scènes peuvent virer à l’érotique.

Vous êtes prévenus.


Chapitre I : Début des problèmes.

Ma vie a été la pire qui puisse exister, je n’en doute pas. À cause de mon père et de ces personnes. Ils ont à eux seuls réussi à gâcher le reste de mon existence. Je le répète encore une fois, ma vie n’a jamais été heureuse. Elle n’a été que succession de malheur. Les bons souvenirs que j’en garde ont tous été écrasés par ces malheurs innombrables. Tout ça à cause de ces personnes, ces personnes que je déteste mais pour qui j’ai du respect. En y repensant, je crois que c’étaient les seuls individus à même capable de laisser une trace de sourire sur mes lèvres. Les meilleurs souvenirs qu’il me reste de mon ancienne vie ont été grâce à eux. Vous avez bien entendu, de mon ancienne vie car aujourd’hui, dès que cet avion atterrira, mon nom changera. Personne ne me connaîtra. Je naîtrai de nouveau, et l’ancien moi ne serra plus. J’effacerais tous ces noms maudits, je les effacerais comme on efface un fichier d’un ordinateur, et personne ne saura ce qui m’est arrivé par le passé.

Il n’a suffi que d’une folie pour détruire ma vie. Tout avait commencé lorsque mon père a perdu l’occasion d’acheter Hyuga Incorporation, notre concurrent au niveau national. De là naquit son idée saugrenue et complètement idiote qui avait ruinée toute ma vie. Il avait décidé de voler l’entreprise. Il passait chaque seconde de son temps à réfléchir pour savoir comment pouvoir être à la tête de ce nom sublime à ses yeux. Il dépensait des milliers et des milliers de Dollars pour trouver un moyen à cela, usant d’espions et de moyens infaillibles pour infiltrer l’entreprise. Il parvint à ses fins quand il découvrit qui hériterait l’entreprise dans quelques années, avant même que le fabuleux Hiashi Hyuga, le propriétaire de cette mine d’or convoitée par mon père, ne meurt.

Cet héritier se nommait Neji Hyuga, et était loin d’avoir le même tempérament que Hiashi malgré son nom ; il n’aimait pas la concurrence avec notre famille. Il faisait le même trajet chaque jour, du boulot à la maison, en passant par sa bien-aimée quelques heures. Mon père était convaincu qu’en se rapprochant de lui, qu’en devenant son meilleur ami, je serais capable de le faire changer d’avis. À cette époque-là, j’avais placé mon père sur un piédestal, je lui vouais une obéissance exemplaire. Il n’y avait deux personnes comme lui à mes yeux, j’étais incapable de lui refuser quoi que ce soit. J’acceptai de l’aider aveuglément.

Je trouvai un boulot chez Hyuga rapidement, trop rapidement pour que ça ait été réel. Je ne devais mon embauche que grâce au CV concocté par Père. Il était bien rempli, à un tel point que je passais pour un homme qui ne vivait que pour son travail —chose pas tout à fait fausse à ce moment-là, je n’avais que vingt-quatre ans et je venais de finir mes études. J’avais été engagé comme assistant personnel de ce cher Neji. Je devais le rencontrer la première semaine de février.

Le jour venu, je l’avais en face de moi. Je ne m’attendais pas à autre chose que les traits d’un Hyuga, un vrai, en le voyant. Il me pénétrait jusque dans l’âme avec ses yeux nacrés sans pupilles, jurant parfaitement avec le costume luxueux qu’il portait. La vue de sa chevelure plus soyeuse que la mienne fît naître un semblant de jalousie en moi. Il dégageait invraisemblablement une aura de classe et de sûreté, je me sentais minable devant lui. Après tout, je n’avais qu’un costume de solde pour l’affiche, et mes chaussures ne sortaient pas tout droit d’un magasin de Beverly Hills.

« Uchiwa Sasuke, siffla-t-il entre ses dents, pourquoi êtes-vous ici ? »

Je ne comprenais pas sa question au début. J’étais dans la confusion, je ne savais pas s'il essayait de me sonder. J’optai pour une réponse professionnelle et simple.

« Pour le travail, monsieur, le travail. »

Je ne laissai pas une seule trace de sentiment passer sur mon visage, et lui faisait aussi de même. Il contempla mon dossier une deuxième fois, mais je savais qu’il me faisait poireauter. Je ne perdis pas patience pour autant, il fallait que je sois parfait.

« Votre nom de famille ne me fait pas confiance. »

Je sursautai dans ma tête, mais je restai calme en face. Je m’étais attendu à ce que cela arrive, et je savais quoi répondre. Bien évidemment, je ne me ruai pas à lui répondre. Je laissai un ange passer, le temps qu’il avale une gorgée de citronnade, avant de répondre :

« Je comprends votre souci, monsieur. Sachez que malgré la concurrence qui oppose nos noms, je me vouerai à travailler pour vous, et vous seul, monsieur. »

Je ravalai ma salive. J’en avais marre de répéter « monsieur » à chaque fin de phrase. Je bouillonnai de rage. Je n’avais qu’une seule envie, celle de lui envoyer mon poing dans la figure et de le mettre à genoux devant moi. Cet enfoiré avait tout les dons pour m’irriter et faire brûler une colère immense au fond de moi. Je trouvai une raison de plus à mon père pour détester les Hyuga.

« Je vois que vous êtes du même avis que moi, monsieur Uchiwa. »

La lueur d’excitation au fond de ses yeux ne pouvait tromper personne. Le « monsieur » n’était là que pour réchauffer l’atmosphère, il voulait expressément faire tomber ma couverture. Ce n’était pas une personne qui fermait facilement les yeux. J’admirais malgré moi sa personnalité, je l’aimais bien cette intention de fouiller au plus profond d’une personne. Mais il n’était pas temps de l’admirer. Je devais le tromper et le duper au contraire, une mission plus que colossale à accomplir.

« Je vous aime bien, continua-t-il, c’est pour cela que je vais vous accepter. Vous commencez maintenant ; allez me chercher un café. »

Dès la première vue, on aurait juré qu’un zombi sourirait encore plus que Neji Hyuga. Cette certitude s’effaça en moi lorsqu’il étira ses lèvres au téléphone. Ce dernier avait sonné avant que je ne quitte le bureau de « monsieur ». Je me doutais que c’était sa fiancée, vu la douceur de voix et le sourire qui prit place sur sa bouche.

Les jours passaient, il s’était écoulé un mois depuis que « monsieur » m’a pris comme assistant personnel. Le pire n’était pas le fait que je bossais pour un concurrent, c’était le fait que je m’attachais à lui, et qu’il s’attachait à moi. Il ne ressemblait pas à un de ces chefs qui agissaient comme un tyrannique sur leurs subordonnés. Il était bien mieux que ça. Il n’avait pas arrêté de fouiller dans ma vie, il posait un tas de questions auxquels je devais répondre sans hésitation. J’étais un homme que son père avait renié parce que celui-ci avait tué sa mère lors de son accouchement. J’avais dû inventer une histoire bidon pour l’endormir, je devais le faire pour mon père. Il peinait à croire en cette fourberie au début, et j’ai dû faire appel à mon frère, Itachi, pour la rendre totalement vraie.

Ce dernier avait failli faire tout foirer, parce qu’il n’était pas vraiment en accord parfait avec Père. Il préférait la musique et ne voulait pas continuer à présider la compagnie pétrolière de notre famille. La réussite de mon plan ne reposait que sur son amour. Il m’adorait plus que tout même si je n’étais pas le frère qu’il aurait voulu avoir ; il ne pouvait faire autrement car d’après lui, je serais le seul à pouvoir raisonner Père. J’ignorais ce que signifiaient ses mots, en tout cas je m’en foutais royalement.

Neji crut enfin à mon histoire après la rencontre avec mon frère, je lui avais raconté comment j’avais pu surmonter mes douleurs et comment j’avais pu obtenir mes diplômes si uniques. Mon histoire était si émouvante et si triste qu’il m’accepta avec une telle facilité. Il commença à me présenter son petit monde. Un sacré monde je dois dire, contrastant avec sa personnalité d’homme très occupé. Son frère —de cœur— était un grand homme à la coiffure au bol, un homme très réputé dans le monde de la boxe, et qui restait rarement dans la ville. Sa fiancée était une belle pièce de femme, Tenten Ama, qui travaillait en tant qu’institutrice dans un grand lycée. Elle avait tout pour me séduire avec ses longues jambes et son corps taillé par Athéna en personne. Neji avait de la chance de l’avoir pour lui tout seul, et semblait capable de se suicider pour elle. Un de ses copains bossait dans la peinture aussi, Saï Kenji. Ce dernier était notre portrait craché à moi et Neji, il ne parlait pas beaucoup et préférait le silence à une conversation sans but réel.

Je commençais à « vivre » à côté de mon patron. J’avais des amis, et je sortais beaucoup avec eux. Je refusais les invitations de Neji au début, mais Père me fit comprendre que je devais le faire. Le courant finit par circuler, et je me fondais littéralement dans le décor de l’homme qui souffrait au plus profond de son être. Mon silence plutôt continu les fit croire que j’avais une cicatrice non pansée dans mon cœur. Mon impassibilité éternelle les persuada que je ne voulais me fier à quiconque. J’aimais bien Neji, et je commençais petit à petit à me détester quand je pensais que j’allais le tromper à un point inimaginable. Mais Père était le seul homme en qui je plaçais tous mes espoirs. Je ne pouvais pas le décevoir, j’en avais déjà fait assez en contactant Itachi.

Ce premier plan aurait bien pu fonctionner à la perfection, et ma vie n’aurait pas été si sombre si je n’avais pas un Père trop impatient de se jeter dans SA montagne d’or. Je travaillais avec Neji depuis déjà trois mois, et sa confiance ne reposait que sur moi. Il arrivait même des fois où je devais déposer des fleurs pour sa fiancée au lycée, lorsqu’il avait une réunion ou autre chose de prévu.

Par une nuit où j’avais prévu de rester seul, mon portable sonna. Je me ruai dessus, et je décrochai :

« Oui, m’sieur Hyuga ? »

Je ne saurais dire combien de fois il a insisté pour que je l’appelle par son prénom, mais l’habitude du « monsieur » avait pris le dessus.

« Mets-toi quelque chose sur la peau, et viens chez moi. »

Sa voix était plus que contente, on aurait dit qu’il venait de demander Tenten en mariage. En tout cas, c’était l’idée qui m’était venue la première en tête.

« Pourquoi faire, si je puis me permettre ?

— On va faire la fête !, annonça-t-il avec ce qui me semblait être un sourire de satisfaction. »

Puis, j’entendis les bips à intervalles réguliers dans le téléphone. Je n’aurais pas été tenté d’y aller si je ne tenais pas à Neji, si je ne ressentais pas de l’amitié pour lui. Mais pour une fois, je me dis que Père n’en saurait rien si je fermais ma gueule, et que passer du bon temps ne ferait rien faire de mal à personne. Je pris un pull en cuir, saisis mes clés avant de sortir du complexe d’appartement dans lequel je vivais. Il avait fallu que je me rabaisse à ce point-là pour l’affiche, et je n’en étais pas du tout fier.

Au volant de ma petite Peugeot, je me torturai l’esprit pour savoir ce que Neji pouvait bien avoir à m’annoncer. Le mariage était bien évidemment la réponse la plus plausible à mes yeux. Le seul problème, c’est que Neji ne m’avait pas appelé pour aller visiter une quelconque bijouterie de la semaine. Lee n’était pas très présent ces derniers jours pour qu’il ait pu l’appeler à ma place. J’effaçai cette idée de ma tête et préférai me concentrer sur la route qui devenait dangereuse à cause des ivrognes.

J’arrivai devant la grande maison de Neji au bout d’une demi-heure de route. Elle comportait deux étages, et possédait un jardin immense. Ma voiture s’immobilisa en même moment qu’une autre devant le logis. C’était une petite berline de couleur sable assez luxe, que je commençais à connaître par cœur. En réalité, c’était la personne qui la conduisait que je commençais à ne pas oublier, et non la voiture. Elle en sortit avec une telle classe, que je crus la voir au ralenti, comme dans l’un de ses films produits en Hollywood. Elle avait une robe vermeille lui recouvrant à peine la moitié de la cuisse sur la peau, un simple sac doré à la main, et une chevelure marron clair coulant le long de son dos. Elle était tout simplement splendide, à un tel point que je dus me pincer pour me rappeler que c’était réel. Je m’approchai d’elle avec mon masque d’indifférence de toujours sur le visage, et la saluai.

« Hello, miss Tenten.

— Oh ! Sasuke, quel plaisir de vous revoir !, me répondit-elle avec un sourire.

— Moi-de-même, miss. Vous êtes ravissante ce soir, la complimentai-je pour faire la conversation. »

Elle me regarda de haut en bas, et se contenta d’un simple merci. Je fus transpercé par un poignard à cet instant-là, j’ignorais pour quelle raison mais je ressentais un sentiment de malaise. Je me sentais minable dans mon jean à peine neuf et ma chemise noire, j’étais invité à une fête plus que luxueuse et voilà que j’y fourrais mon nez sans grande conviction. Malgré ce sentiment, j’accompagnai la miss vers la demeure pour ne pas prendre le comportement d’un rustre.

« Dites-moi, vous avez une femme dans votre vie ?, s’enquit-elle au bout d’un moment. »

J’hésitai à répondre. En réalité, je n’avais jamais dragué depuis que j’étais né. Je regardais les filles, je fantasmais sur elle parfois, mais jamais au grand J il ne m’était arrivé l’idée d’avoir une copine. Elles disaient toutes que j’étais un dieu au lycée, néanmoins celles qui m’avaient abordé étaient toutes parties en un temps éclair. Les femmes, ça ne m’intéressait pas.

« Vous savez, je n’ai pas vraiment de temps à consacrer aux femmes.

— Neji vous tue au travail ?, s’étonna-t-elle. Dans ce cas…

— Heu, non, je ne voulais pas dire cela, me rattrapai-je immédiatement. À cause de la vie que je menais, je ne pouvais pas me permettre de sortir avec une quelconque femme.

— Vous êtes donc un de ses « geeks » ? »

J’acquiesçai de la tête. Je ne pouvais faire autrement.

« Dans ce cas, continua-t-elle, je vais vous présenter une de mes amies quand l’occasion se présentera. »

Je ne savais quoi dire. Si je refusais, je devais donner une autre excuse qui m’aurait encore plus plongé dans la merde. Je n’avais qu’une seule option : celle d’accepter. Et puis, je me dis qu’elle aurait sûrement d’autres amies aussi canon qu’elle. Je sonnai à la porte. Je m’attendais à ce qu’un majordome ou que ce soit la gouvernante de la demeure qui nous accueillit à la porte. La demeure était gigantesque et elle devait abriter au moins une vingtaine de domestiques.

Le poignet de la porte tourna. Neji apparut avec un grand sourire aux lèvres, et une coupe de champagne à la main. Naturellement, les fiancés s’embrassèrent dès qu’ils se virent, et je saisis la main de m’sieur comme le ferait un simple subordonné. Il nous fit entrer dans un paradis unique, les murs étaient d’un blanc maculé au rez-de-chaussée, il y avait plusieurs tableaux représentants les ancêtres des Hyuga, d’autres provenant directement d’Italie dominaient les murs, et le sol était recouvert d’un tapis très épais. Question luxe, la demeure de Père ne leur arrivait pas aux chevilles. Il me conduisit à la salle de réception.

Il n’y avait pas de quoi remplir une boîte de nuit, seuls Saï, Lee, un mec à la queue de cheval, chacun accompagné de sa compagne et une dernière petite brunette aux mêmes traits que Neji étaient présents. Ce n’était pas la fête la plus remplie à laquelle j’assistais, pourtant tout le monde était comme des poissons dans l’eau. Je fis la connaissance de Karin, la copine de Saï, Tayuya, celle de Lee, et Temari No Sabaku, la meilleure amie de Tenten et la compagne de Shikamaru Nara, celui à la queue de cheval ébouriffée.

La brunette qui jusque-là m’était inconnue, s’avérait être la fille en personne d’Hiashi Hyuga, la cousine de m’sieur autrement. Plusieurs questions commencèrent alors leur ascension dans ma tête lorsque Neji me présenta à celle-ci. Pourquoi était-ce Neji qui héritait du patrimoine de Hiashi alors que celui-ci avait une fille ? Je me servis rapidement une coupe de champagne pour ne pas y penser et éviter une énorme migraine. La soirée était prévue pour me détendre, et rien de plus.

« Dis-moi, frérot, intervint Lee au bout d’un moment, qu’est-ce que nous fêtons ce soir ? »

L’interpellé était assis avec sa fiancée sur le divan, en train de roucouler. Il se dégagea de l’étreinte de sa brune, et leva son verre avant de prendre la parole :

« Ce soir les amis, nous fêtons mon succès, ainsi que celui d’Hinata. Finalement, nous partagerons l’entreprise Hyuga entre nous ! »

Alors que les autres félicitaient les deux personnes en question, je me plongeai dans une série de questions interminables. Pourquoi « Finalement » ? Y avait-il un malentendu entre les deux ? Et surtout, Père était-il au courant de toute cette histoire ? J’avalai en une gorgée le reste du liquide d’argent dans ma coupe, m’en resservit une nouvelle et allai féliciter mon patron avant de me diriger vers la cousine. Elle n’avait pas l’air aussi enthousiaste que son cher cousin. Elle ne parlait pas, et rougissait à chaque fois que quelqu’un entrait en contact avec elle.

Ce tempérament complétait son petit air d’ange dans sa robe de soirée blanche atteignant à peine ses genoux, qui lui allait à ravir. Ses hanches étaient voluptueuses et son tronc largement développé. Sa peau était tellement blanche que je voulais connaître le goût d’une telle merveille. Ses lèvres d’un rose pâle et assez minces, gonflaient légèrement grâce à son rouge à lèvre parfumé à la fraise que je perçus en étant près d’elle. Son eau de Cologne me rappelait celui de ma mère et me replongeait dans mon enfance. Malheureusement, l’alcool m’empêchait de mettre la lumière sur ces souvenirs et je me contentai de la féliciter. Tenten ne rata pas une seule miette de la scène —qui, précisons-le, n’était pas tout à fait une séance de drague de ma part—, et s’approcha de moi discrètement. Elle m’aborda sur le ton du murmure :

« Elle n’est pas mal, Hinata, non ? Que dirais-tu de faire mieux connaissance avec elle ? »

Je restai stoïque sur le coup. Le fait qu’elle m’ait proposé un tête à tête avec la brunette n’était pas celui qui m’a le plus dérangé, c’était le « tu » qu’elle avait employé qui me rendait perplexe. En une seconde, elle venait de transformer le coq en âne. Elle était devenue la fille complice avec le garçon qu’elle connaissait depuis l’enfance. Cette situation-là m’échappait complètement, je ne l’avais pas calculé dans mes plans. Mais je savais que je devais accepter pour le bon déroulement de celui-ci ; en d’autres termes je devais encore une fois accepter les requêtes de la « patronne ».

« Je vais tout de suite lui parler, et on verra ce que ça donne, répondit-elle dès lors que j’avais acquiescé. »

Je me vis lever la main pour l’arrêter dans sa course pendant un instant, cependant mon cerveau m’intima de faire autrement. En fait, j’en doute beaucoup, vu l’alcool que j’ai avalé de la soirée. Je crois que le liquide amer et piquant m’était monté à la tête, et me faisait perdre le contrôle de mon être. La brune se dirigea vers la désormais seconde héritière de Hiashi, et entama une conversation dont j’ignore le contenu jusqu’à aujourd’hui. Le mec désabusé à la queue de cheval m’aborda au même moment :

« Galère, les fêtes, c’est ennuyant à mourir. »

Sa tête blasée et sa voix de feignant m’avaient impressionné dès la première seconde. Je pouvais deviner que quelque chose se cachait derrière cette affiche, contrairement à moi qui laissais mon propre caractère fusionner avec mon rôle. J’ignorais pourquoi il m’avait choisi comme cible de conversation. J’affichai une tête légèrement assommée pour lui intimer de développer ce à quoi il pensait. Alors que j’attendais une réponse de sa part, ses paupières se refermèrent sur le crépuscule de ses iris lentement, très lentement. Exaspéré par le comportement de cet énergumène qui abordait les gens pour ensuite fermer sa gueule, je me dirigeai vers Tenten qui m’avait fait signe d’approcher. Ce fut là que l’énergumène de tout à l’heure daigna continuer sa parole, et me donna la vraie raison de son rapprochement :

« Je ne vous conseille pas trop de tenter une aventure avec elle. Un de mes amis est déjà passé par là, et ça a fini mal, très mal. »


A suivre de très près... (: