Un coup de rouge sur fond blanc


Fanfiction Naruto écrite par Pti'phon (Recueil de Pti'phon)
Publiée le 22/06/2013 sur The Way Of Naruto



Salut à tous.
Bienvenue à la lecture de ma première fan-fiction. J’ai toujours eu envie d’écrire quelque chose, mais avant de me lancer, j’aurais voulu trouver un style d’écriture qui me convienne. C’est donc pourquoi j'ai écris cette fiction (et par plaisir aussi, faut pas déconner).

Voilà. J’espère que cela va vous plaire et je vous remercie par avance de suivre cette histoire.
ENJOY !!!



Chapitre 1: Un mensonge appelé « blanc »



« Blanc ;
Tout est blanc.
Ce qui chute du ciel, ce qui s’amasse sur terre.
Ces deux longues ailes qui s’étendent indéfiniment.
Ce qui est éternel, et même ce qui est éphémère.
Ce linceul qui recouvre défunts et vivants.

Blanc ;
Tout est blanc.
La neige me mord de son froid pénétrant.
Sans saveurs, ni odeurs.
Me voici prisonnier d’un silence entêtant.
Sans ferveurs, ni valeurs.

Blanc ;
Tout est blanc. Si indéfiniment blanc !
Même mon nom.

Celui-là même, que je hais tant.
M’en aurait-on affublé d’un autre,
Que mon destin aurait-il été différent ?
Mon chemin aurait-il été tout autre ?

Non.

Mensonge ;
Tout n’est que perpétuel mensonge.

Absurde. Il n’y a ni vert, ni jaune, ni bleu.
Ce monde ne peut-il donc être que d’une teinte opalescente ?
Que ce soit sur terre, dans la mer ou dans les cieux.
N’y a-t-il donc rien d’autre que cette couleur étouffante ?

Non.

Blanc ;
Tout est blanc. Si tristement blanc.

Blanc ; Devant mes yeux !
Blanc ; Derrière mes paupières !
Blanc ; Je me sens fiévreux !
Blanc ; Je pars en arrière !


- Ceci est un blanc –


Une piqure de feu, sur mon masque de glace.
J’ouvre les yeux, et réveillé lui fais face.
A cette tache sur la neige immaculée,
Cette couleur sans scrupules venue la souiller.

Blanc ;
Tout n’est-il pas que blanc ?

Cette couleur, je la connais.
Sur ce tapis d’une blancheur si éclatante.
C’est du rouge, je l’admets.
Cette tâche qui perdure est si vaillante.

Rouge ;
Cet homme teint le monde de rouge.

J’en avais éclaboussé partout sur mon chemin.
De la même manière qu’il en a teint ses mains.
Il me prend sans douceur,
Mais je ne sens plus la douleur.
Maintenant qu’il m’a trouvé,
Je sais pour quoi, pour qui exister.

Blanc ;
Tout est blanc ! Si tristement blanc.
Même mon nom.

Celui-là même que j’aime tant.
Il peut me repeindre comme il veut.
Et tant pis ; Tant mieux.
S’il le fait en rouge sang.

Blanc,
Mon nom.
Un mensonge,
Qu’il est bon. »




J’ouvre les yeux encore fatigués avec douceur. Un léger mouvement. Un tout petit frémissement m’a tiré de ma torpeur. Les brides de mon rêve m’embrument l’esprit, et m’empêche de me rappeler de la situation où je me trouve. Malgré moi, je pars à la recherche d’informations et analyse mon environnement. Je suis entouré par des murs d’un blanc sale. Ils sont abimés et ne sentent pas très bon. Je suis accoudé à un lit, à l’endroit même où j’ai fini par m’assoupir. Les draps devant moi sont défaits et froissés. Quelqu’un s’y trouvait il y a peu encore. Les draps sont chauds sous mes doigts gelés. Brûlants. Une odeur attire mon attention. Quelques taches de sang séchées. Cela n’est pas encore suffisant pour me tirer complètement de ma rêverie. Le sang fait partie de mon quotidien. Et souvent en bien plus larges quantités. Une brise fraîche se lève dans mon dos, me caresse et me fait frissonner. J’ai froid. Je me retourne lentement, et me protège les yeux. J’ai eu le temps de voir le maigre mobilier meublant la pièce, avant que la lumière entrant par la fenêtre ne m’éblouisse. Une petite table de chevet, un bureau accompagné d’une chaise, et une armoire à côté de ce qui semblait être la porte donnant accès à cette pièce. Voilà tout ce qui se trouve dans cette petite chambre. Miteux. Le jour doit déjà bien être avancé. La lumière du soleil est douloureuse, mais sa chaleur agréable. Nous somme à la fin de l’hiver, mais le vent est encore froid. Avec ce flot aveuglant accablant ma fatigue, entre le chant d’oiseaux et un parfum plus respirable que celui régnant dans la chambre. Soudain, je perçois de nouveau ce léger frémissement qui m’avait précédemment tiré de mon sommeil.

« Tu es réveillé ?

Ce timbre, cette intonation, cette voix… Je me réveille complètement, me dépêchant de me relever afin de lui faire face. Tout me revient. Le combat des jours précédents, et sa violence. Mon geste. La veillée durant tous ces jours et toutes ces nuits. Les plus longs et les plus éprouvants de toute ma vie.

-Oui. »

Que répondre d’autre ?

Je retire ma main et m’habitue peu à peu à la lumière du jour. Faisant face à l’extérieur, un homme de grande taille me tourne le dos. Celui-ci est tendu par des muscles souples et puissants remontant jusqu’aux épaules, où ils se prolongent parfaitement le long de ses bras sans défaut. Et bien que sa silhouette me soit encore un peu floue, je peux apercevoir les multiples cicatrices courant le long de ses bras et de ses flancs. Elles sont si fines, qu’elles en paraissent presque invisibles. Et pourtant, à elles seules, elles prouvent qu’il s’est battu tous les jours de sa vie. Et le fait qu’il puisse se tenir debout plein de morgue aujourd’hui prouve simplement qu’il a survécu. Bien que torse nu, le vent ne peut arracher à son corps aucun frissons. La seule chose qui fait se mouvoir le terrifiant tatouage gravé dans son dos est le mouvement régulier de ses épaules qu’il fait jouer pour prendre connaissance de l’état de son corps. Le tatouage représente une affreuse face de démon fou furieux émergent d’un flot de brume rouge, mauve-écarlate. Il possède un regard perçant sous d’épais sourcils froncés de haine envers le monde entier. Avec crocs et cornes, évidemment. Le mouvement fluide et régulier de ses épaules, donne l’impression que le démon respire et s’apprête à jaillir de son dos.

« Combien de temps ?
-Vous avez dormis deux jours entiers. Et je dirais que la matinée du troisième jour et passée aussi. »

Il souffle de mécontentement en entendant cela. C’est un homme impatient et prompt à agir. Alors même qu’il vient de réchapper à la mort, il s’active déjà pour son prochain affrontement. Mais il est têtu et endurant. Cela ne me surprenais même pas qu’il soit déjà sur pied malgré ses blessures. Mais je ne nierai pas m’être inquiété. C’est un sentiment plutôt désagréable que de se sentir impuissant pendant que la personne qui vous est la plus précieuses est dans un état critique.

« Sais-tu où ils sont ?

Et pourtant, il était là. Debout devant moi en train de s’habiller le plus naturellement du monde. Il enfile son t-shirt moulant, sans manches, masquant le visage de démon sous le tissu noir. Il passe sa veste matelassée par-dessus, tout en se retournant sans faire le moindre bruit. Il n’en avait pas fait non plus lorsqu’il avait quitté le lit, me laissant ainsi récupérer de toutes ces nuits blanches.

-Oui.

Je m’étais forcé à sortir me renseigner plutôt que rester ici à rien faire d’autre que me morfondre à son chevet. Il n’allait pas bouger après tout, et je savais qu’à son réveil se serait l’une de ses premières questions. Car il allait se réveiller. Il n’aurait pas pu en être autrement.

-C’est bien. »

Il me fait face complètement maintenant. Et c’est vrai qu’il est grand. Il me domine totalement de ses yeux gris et tranchants comme des lames. Si gris. Mais peut-être est-ce pour une autre raison que j’ai l’impression qu’il me domine. Peut-être à cause de la culpabilité. Un autre sentiment désagréable je trouve. Mon regard passe sur son visage qui ne trahit aucune émotion. Il passe de son éternel bandeau de travers, enserrant son front, à la moitié inférieure de son visage couvert par un masque de bandages. Puis, inévitablement, il tombe sur son cou couvert aussi par des bandages. Ma confiance s’effrite, et mes yeux s’affalent d’eux même à ses pieds. Je ne parviens pas à le regarder en face.

« Vos blessures sont…

Il me coupe immédiatement.

-Quelles blessures ? »

Il fait craquer son cou en penchant sa tête sur le côté, et le bruit écœurant semble résonner dans la petite pièce. Sous ses bandages, ses plaies n’ont pas encore fini de cicatriser. Cela a dû être très douloureux de solliciter son cou ainsi, si tôt. Mais rien ne semble indiquer qu’il ait senti quoi que ce soit. Bien que chez lui ce soit un tic courant, je sais qu’il s’est forcé à le faire pour me rassurer. L’idiot. Je le regarde dans les yeux, et ce que j’y lis me tord le cœur. Il est aussi cruel qu’avant. Comment pouvait-on faire aussi mal à quelqu’un juste en le pardonnant ? Car contre toute attente, c’est ce qu’il a fait. Alors que les blessures qui ont failli lui coûter la vie sont mon œuvre. Alors que je lui ai désobéi, l’ai trahi. Bien que caché derrière ses bandages, je peux clairement voir son sourire sadique habituel. Mon cœur semble prendre feu. Lui qui est d’habitude de glace. Je soufre, mais je suis heureux. J’avais tellement peur qu’à son réveil il ne soit plus le même. Qu’il ne soit plus celui pour qui je pourrais donner ma vie… J’avais peur qu’il… il… Il range ses flingues dans leurs étuis sous sa veste, ainsi que ses couteaux. Il récupère son long et lourd katana d’une main, et se dirige vers la porte. Et là, la peur devient terreur au plus profond de moi. Un autre sentiment qui est bien insupportable lui aussi. Je n’arrive pas à bouger. Je n’arrive même pas à respirer. Même mes yeux restent parfaitement immobiles. Je voudrais lui expliquer, me justifier, l’implorer. Ou peut-être que je voudrais juste hurler. Mais je ne bouge pas, je ne parle pas, je ne peux pas.

« On y va, Haku .

Je le regarde, incrédule, puis je me précipite à sa suite en récupérant mes propres armes au passage.

-Oui Zabuza ! »

Que répondre d’autre ? Il ne m’a pas abandonné. Je lui suis encore utile. Se sentir vivant. Quel sentiment merveilleux. Merci. Merci, merci, merci, merci…
Notre histoire allait continuer, l’histoire d’un yakuza et d’un exécuteur. Que de bien jolis mots pour désigner un duo d’assassin. De vulgaires meurtriers. Même si l’on est les meilleurs. Cependant, je crois que vous en avez raté une bonne partie. Pour moi on peut dire que c’est ici que le récit commence vraiment. Là maintenant que je sais que quoi qu’il arrive je resterai avec lui. Mais pour vous c’est quelques chapitres avant. Lisez-les bien. C’est notre histoire.


« Au fait Haku. De quoi rêvais-tu ? me demanda-t-il.
- Je ne me souviens plus. De neige, je crois, lui répondis-je en observant le tapis blanc qui se déroule sans fin devant nous. »

C’est un mensonge bien sûr. Mais je ne peux pas lui dire que je rêve de notre première rencontre, quand même. Si ?

Le chemin promet d’être long.



Bon, que dire...
Je vais m'éloigner de la trame originelle, tout en continuant à tourner autour, aussi ne m'en voulez pas si il y a des incongruités (je sais pas pourquoi mais je pense à "Haku élève d'Orochimaru en écrivant cela...). Au niveau des personnages, je compte en utiliser le maximum, en essayant de me tenir à leur personnalité d'origine (j'ai bien dit essayé).

Et pour finir, un avertissement... Gare à mon humour, vraiment ... pourri XD.