C'est Lui...


Fanfiction Naruto écrite par Beverlyy (Recueil de Beverlyy)
Publiée le 15/05/2013 sur The Way Of Naruto



Suite à la publication de cette fanfic sur Fanfic-fr.net, je me décide à la mettre sur WoN histoire de mettre un peu à jour mon recueil :). Un SasuSaku qui m'a été largement demandé suite à Une Putain de Vie Sentimentale et que j'écris avec plaisir, lentement mais sûrement !

Bonne lecture !



Chapitre 1: Un an après...



J'ai tellement attendu ce moment. Un an... Une longue année... J'allais le retrouver. Mais je ne savais pas encore ce qui allait se passer. Non. A cet instant là, j'étais encore trop excitée, anxieuse... Et pensive.

Je venais d'avoir dix-neuf ans. Depuis deux minutes, mon portable me confirmait que c'était la fin de ma longue attente. Il était minuit passé et la sonnerie retentissait dans mon petit studio de quinze mètres carré. J'étais trop agitée pour répondre. Je me foutais de mon anniversaire, des gens qui me hurleraient des banalités sans nom ou même des cadeaux et d'une fête organisée. Ce jour signifiait tout autre chose. Ma main avait cherché fébrilement une enveloppe parmi le fouillis amassé sur mon bureau. Le contact avec le papier m'avait arraché un frisson. Je l'avais. Mon aller simple. Ma valise était bouclée, mon départ était annoncé. J'étais la plus heureuse au monde.

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Le vingt-huit juillet. Un jour que j'avais souligné plusieurs fois jusqu'à en percer mon calendrier mural. C'était le grand jour. Le jour J ! Celui que j'avais attendu avec tant d'impatience. Je sentais que mon coeur allait éclater alors que mon horloge indiquait sept heures. J'étais levée depuis déjà une demi-heure, vérifiant mes affaires, me préparant du mieux que je pouvais. Devant le miroir, j'avais déjà essayé et entassé une dizaine de tenues pour arrêter mon choix définitif sur une robe blanche à volants. J'avais même attaché mes cheveux en un chignon décontracté aux ondulations angéliques. Mon coiffeur ne m'avait pas volé pour une fois car le résultat était vraiment joli et en accord avec ma couleur d'un rose saupoudré. J'étais fin prête et mon coeur semblait s'emballer à mesure que les minutes s'égrenaient.

On sonna à la porte, j'en réprimai un sursaut puis accourrai pour ouvrir. A cette heure ci, les visites étaient clairement attendues et j'étais sur le qui-vive. Lorsque je vis apparaître une grande blonde aux iris d'un azur envoûtant, un sourire étira instantanément mon visage et je m'écartai pour la laisser entrer, prenant l'air faussement boudeur.

-Tu es en retard !

-Désolée princesse, mais votre carrosse est avancé ! Et bien dis moi, tu es vraiment magnifique ! On voit que c'est le grand jour.

-J'ai le trac Ino, tu peux pas savoir ! Mais je suis tellement heureuse de pouvoir le retrouver !

-Un an hein...

-Oui...

Cela faisait un an que celui que j'aimais du plus profond de mon coeur était parti, quittant la capitale pour une petite ville au pied des montagnes. Nous n'avions que seize ans lorsque nous nous sommes connus. A cet âge là, rien n'est très sérieux. Amourettes sans lendemain, je t'aime moi non plus... Mais Sasuke... Il avait été différent, depuis le premier jour. Il dénotait complètement, le genre de mecs qu'on ne peut que remarquer, le genre d'hommes qui ne vous laissent jamais indifférente... Le premier regard avait suffit.

-Je m'appelle Sasuke. J'suis nouveau. T'aurais pas une clope ?

Ces simples mots, la façon dont j'avais balbutié que je ne fumais pas, ce sourire désolé qu'il eut avant de s'éloigner... Ce fut le coup de foudre. Instantanément. Comme une décharge électrique qui avait parcouru mon corps de toutes parts. Dans mon esprit, c'était simple, comme une évidence : Je devais l'aimer, c'était impossible autrement.

-Dis Sakura ? Eh ! Tu m'écoutes ?

Ino m'avait sorti de mes réflexions. Elle m'observait avec son air inquiet dont elle avait le secret. Cet air qui veut dire "Je me fais du souci pour toi et je te le reproche". Je savais ce qu'elle allait me dire, encore et toujours.

-Tu es vraiment sûre de ce que tu fais ? Ca fait un an maintenant et tu n'es toujours pas passé à autre ch...

-Ecoute Ino ! On en a déjà parlé d'accord ? J'aime Sasuke, je n'aime que lui ! J'ai passé cette année entière à travailler d'arrache-pied pour aller le retrouver ! Je veux y croire ! Je sais qu'il m'aime encore, tout comme je l'aime !

Ino avait levé les mains comme pour s'avouer vaincue. Elle réagissait toujours de la sorte. Mais elle ne pouvait pas comprendre. Sasuke m'avait ouvert de nouveaux horizons. J'avais été réellement amoureuse, pleinement heureuse, je vivais la plus belle des idylles à ses côtés. Deux ans sans que mon coeur ne cesse de battre puissamment, deux ans sans que je ne manque de ses baisers, deux ans à goûter le paradis au creux de ses bras...

Puis le cauchemar.

Le bac en poche, notre vie prenait un tournant. Sasuke m'avait annoncé ça le jour des résultats et cette journée, ce ciel si bleu, si radieux m'avait paru terne et affreusement gris. En soirée, il avait même plu et mes larmes étaient tombées au rythmes de l'orage.

-J'ai trouvé un logement dans mes moyens et la formation que je souhaitais pour devenir haut responsable des affaires publiques. Les papiers sont signés et mon billet est déjà réservé. Je pars fin juillet.

Ces quelques phrases me firent l'effet d'une bombe. Je ne pouvais pas réaliser qu'il allait s'en aller, comme ça... C'était impossible, tout simplement impossible. Qu'est-ce que je pouvais bien y faire ? Le supplier de rester ? Lui dire que sans lui, ma vie était sur le point de se briser en mille morceaux ? Que je ne pouvais pas concevoir de passer une journée sans ses bras qui me protègent, ses baisers qui m'émerveillent et sa présence qui illumine mon âme ? Toute la joie, l'amour qu'il m'inspirait n'avaient pas suffit et j'avais attendu, impuissante, le moment fatidique. Le vingt-huit juillet, sur le quai de la gare, notre dernière promesse fut scellée.

-Je te promets que je travaillerai dur Sasuke... Je viendrai te retrouver ! Je te le promets !

-Je t'attendrai Sakura, j'attendrai de pouvoir à nouveau te serrer contre moi.

Notre dernier baiser avait le goût salé dont mes pleurs avaient le secret. J'avais regardé partir le train, effondrée, le coeur en miettes et seule... Tellement seule. Sans Sasuke, ma vie n'avait plus la même saveur. Mais je m'étais promis d'être forte, de faire au mieux, de travailler encore et encore. J'allais le retrouver, après des mois de labeur, quelques heures me séparaient de lui. Quelques heures qui passeraient vite... Du moins je l'espérais.

Ino n'avait rien ajouté et s'était contenté de hisser ma valise dans son coffre de voiture. Après quelques petites vérifications, je claquais une bonne fois pour toute la porte de mon appart' et confiait mes clés à ma meilleure amie. Plus rien ne me retenait à présent et je montai dans la voiture le coeur léger mais toujours aussi emballé.

-Merci encore de m'accompagner Ino.

-Tu plaisantes ? Si je ne peux même pas servir à ça...

Avec un sourire crispé, elle se concentra de nouveau sur la route. Elle s'inquiétait encore, c'était évident. Mais cette attitude, bien que touchante, eu le don de m'énerver. Je ne supportais en aucun cas le maternalisme de ma propre mère, ce qui m'avait d'ailleurs poussé à prendre un appartement le plus tôt possible, ce n'était certainement pas pour supporter celui d'Ino. J'étais capable de savoir ce que je faisais, et encore heureux. Néanmoins, je remarquai que quelque chose avait changé dans le petit coupé bleu de mon amie. Je ne savais pas de quoi il s'agissait, mais cela me titillait et j'en concluais qu'il pouvait y avoir un rapport avec ses humeurs.

Me voyant tourner la tête dans tous les sens, elle me jeta un regard en oblique avant de souffler longuement.

-J'ai enlevé la photo.

C'était évident ! Le tilt se produisit instantanément dans ma tête. Il y a quelques jours encore, un petit cadre au bout d'une chaîne était attaché à la place habituelle du désodorisant de voiture. Depuis qu'elle avait obtenu cette auto de la part de son père, Ino avait accroché cet accessoire sympathique et surtout original bien en évidence. Personne ne pouvait louper cette photo représentant un petit couple adorable et respirant le bonheur. L'habitude de voir ces sourires sur papier glacé était tellement présente que me rendre compte qu'ils manquaient me fit l'effet d'une gifle.

-Ino...

-Ne t'en fais pas, ça ne veut rien dire.

-Ne me raconte pas d'histoires ! Tu n'aurais jamais enlevé ce cadre sans raison.

Ino ne répondit pas, mais je savais qu'elle n'en pensait pas moins. Depuis l'époque du lycée, elle avait trouvé ce qui lui faisait défaut. Elle était tout simplement tombée amoureuse de son meilleur ami, un mec tellement intelligent et flemmard qu'il ne fallait que ces deux adjectifs pour le décrire. Ils étaient différents, sur tous les plans. Mais ce furent justement ces différences qui donnèrent naissance à un couple inséparable. Pour l'avoir vu de mes yeux, Shikamaru et Ino formaient un duo incomparable. Citer Ino sans Shikamaru était un peu comme dissocier Minnie de Mickey, impensable ! Lorsque les petites disputes du quotidien bouffaient mon bonheur avec Sasuke, ils avaient toujours été un modèle d'entente et de compréhension. J'étais admirative de ce binôme, sur tous les plans. Mon modèle, je crois bien qu'ils représentaient mon modèle de couple idéal.

-Tu t'es disputé avec Shikamaru ? Vous ne vous êtes jamais disputé auparavant ! Vous êtes si bien ensemble en plus ! Ino, il faudrait que tu lui parles ! Essaye de...

-ASSEZ !

Elle avait donné un violent coup de volant et la voiture avait manqué de faire un tête à queue. J'en fus tellement secouée que deux épingles tombèrent de mes cheveux et mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Ino soufflait, encore sous l'effet de l'adrénaline. Je ne l'avais jamais vue comme ça, à bout de nerfs. J'étais paralysée, totalement incapable de réagir. Elle se tourna vers moi et continuait à expirer, son regard menaçant de s'embuer de larmes à chaque instant.

-Tout n'est pas aussi idyllique que tu le crois Sakura ! Ouvre les yeux ! Shikamaru et moi... Nous ne sommes pas heureux ! Je sais qu'il ne m'aime plus, je sais qu'il aime une de ses amies et qu'il rêve secrètement de sortir avec sans savoir comment me larguer au préalable ! Je ne vis pas un conte de fées ! Et toi non plus Sakura ! Ne t'attends pas à un amour parfait digne des plus grandes romances ! Sasuke est peut-être ce qu'il est mais l'amour ne dure que dans les films ! Je ne veux pas que tu souffres ! Je ne veux pas que tu ressentes ce que je ressens ! Le sentiment d'être une conne qui aime dans le vent, qui continue à aimer parce-que c'est dans l'ordre des choses ! Parce-que son coeur s'obstine alors que la partie est terminée !

Elle débitait sa rage et sa tristesse dans un flot de larmes incontrôlables. J'étais désarmée, je ne savais vraiment plus quoi faire. Ino m'apparaissait de l'autre côté du miroir, moins radieuse qu'il n'y parait. J'avais finalement gratté le vernis, derrière les paillettes, rien ne brillait. Mais je n'étais pas comme elle, je n'avais pas cette vision des choses. Mon amour à moi était tout autre, et celui de Sasuke aussi. J'avais confiance en lui, ce genre de confiance aveugle qui n'a aucune limite. Tout en enlaçant mon amie, je repensais à une phrase que Sasuke m'avait dit un jour.

"Ma plus belle raison de t'aimer c'est de savoir que c'est réciproque."

J'allais honorer cette réciprocité. Je ne douterai pas, quoi qu'il arrive. Lorsque nous reprîmes la route, qu'Ino fut calmée, que la gare se dessina devant nous, dans mon esprit ne subsistait plus qu'une pensée en dépit de toutes les autres : Sasuke.

-

[Le train numéro six mille cinq cent trois partira en voie A]

Nous étions déjà face au train, attendant le signe du départ. Un an auparavant, ce même train emportait Sasuke au loin et il était temps pour moi d'y monter à mon tour. Ino n'avait pas dit un mot, se contentant de regarder l'autre bout du quai d'une expression pensive. Les larmes ne lui allaient pas, pas plus que l'air grave qu'elle arborait en cet instant. Instinctivement, je l'avais prise à nouveau dans mes bras, dans une sorte d'étreinte d'au revoir digne des plus grands drames hollywoodiens.

-Je suis désolée Sakura... Je ne veux pas que tu penses que je gâche ton bonheur. Je suis heureuse que tu ailles le retrouver...

-Ne dis pas de bêtises Ino, tu fais partie de mon bonheur. C'est bien toi qui m'as tant soutenu jusqu'à ce jour ! Je te dois beaucoup... Et j'aimerai tant que tu puisses être heureuse... Avec Shikamaru...

A l'évocation de son nom, les bras de mon amie se resserrèrent autour de moi. C'était douloureux, je pouvais le ressentir jusque dans mon coeur. C'était comme si la flèche qui transperçait Ino étaient venue m'atteindre, m'indiquait à quel point la douleur était vive, intense. Elle était forte, je le savais, je l'admirais pour ça. Mais je savais aussi à quel point l'amour pouvait faire mal, aussi bien de par son absence que par son injustice. Et même si je n'étais pas au bout de mes peines, je savais au moins qu'Ino me comprendrait toujours face aux déboires sentimentaux qui croiseraient ma route.

Le sifflet nous fit comprendre qu'il était temps que je quitte ma ville natale. Après des banalités, des dernières bises et quelques larmes d'émotion, j'embarquai pour mon nouveau départ. Les portes venaient de claquer et j'avais pris place côté fenêtre pour pouvoir admirer mon amie une dernière fois. Elle paraissait si petite sur le quai, si seule. Un an plus tôt, je devais être comme elle. Cette simple pensée suffit à noyer mon visage de larmes et lorsque le train se mit en marche, que le quai s'éloigna pour devenir en quelques minutes invisible, j'eus le sentiment déchirant qu'une partie de mon coeur était resté avec ma meilleure amie.

Le paysage défila vite, très vite... Tellement vite... Je ne voyais que les quelques étendues vertes, les tunnels qui entrecoupaient la lumière et le ciel à perte de vue lorsque les arbres ne couvraient pas toute la partie visible depuis la fenêtre. Les flash de lumière, les couleurs qui explosaient pour disparaître tout de suite après... Ce mélange à la fois vif et harmonieux me fit l'effet d'une berceuse au rythme du cliquetis et des bruits de rails. Mes yeux se fermèrent et le sommeil m'emporta jusque dans les tréfonds d'un rêve qui ne m'était pas inconnu.

-

-Sakura... Ferme les yeux...

-Sa... Sasuke... Qu'est-ce que tu mijotes ?

-C'est une surprise... Avance... Doucement... Non ! Pas par là ! C'est le meuble !

-Aie ! Mais où est-ce que tu m'emmènes ?

-Au pays des rêves...

-Sasuke...

-Joyeux anniversaire.

-Oh mon dieu ! C'est tellement beau... Il y a des pétales de roses partout...

-La plus belle des roses... C'est toi.

-C'est une phrase de dragueur ?

-Plutôt une phrase de mon coeur. Je t'aime Sakura.

-Moi aussi... Je t'aime tellement... Sasuke...

-Je veux que nous passions notre vie ensemble.

-Pourquoi il en serait autrement ?

-Peut-être qu'un jour, tu m'oublieras... Tu aimeras peut-être quelqu'un d'autre.

-Sasuke... Est-ce que tu sais ce que j'ai en face de moi ?

-...

-Mon destin. Mon destin Sasuke... C'est toi.

-

-Hey ! Hey ! On s'réveille !

-Uuh...

J'avais la tête aussi lourde qu'une tonne de plomb. Lorsque mes yeux s'habituèrent doucement à la lumière, je sentis qu'elle reposait sur ce qui semblait être l'épaule du passager assis à côté de moi. Avec un craquement annonciateur d'un beau torticolis, je m'étais redressée d'une traite pour me trouver face au contrôleur impatient d'en finir. Quelques secondes s'écoulèrent sans que je ne comprenne vraiment, toujours endormie et bercée par ce rêve qui ne cessait de hanter mon sommeil.

-Votre billet mademoiselle.

-Ah euh... Oui ! Oui tout de suite !

Convulsivement, je m'étais mise à fouiller dans mon sac pour en retirer le fameux titre. Mes gestes étaient tellement confus que je parvins à faire tomber la moitié de mes affaires. Lorsque mes doigts sentirent le fameux billet, je le tendais avec soulagement au grand homme à tête d'amphibien qui n'avait, il fallait le dire, physiquement rien pour plaire. Avec un grognement satisfait, il poinçonna le coupon avant de me le rendre et d'avancer vers les sièges arrières. Le rouge m'était carrément monté aux joues et je faisais un effort surhumain pour ramasser mes affaires avec dignité. Tout du moins jusqu'à ce qu'une remarque me fasse me relever précipitamment, assez tout du moins pour qu'un nouveau craquement se fasse entendre.

-Pfff ! Enfin tranquille.

Mon voisin se malaxait l'épaule, l'air passablement énervé. Ses cheveux ébouriffés s'agitaient paresseusement tandis qu'il accomplissait son effort d'assouplissement, quelques mèches voletant sur ses joues tatouées. Aussi bien ça que son style vestimentaire ne laissait aucun doute : Une sorte de punk qui croit encore que c'est rebelle de porter des colliers de la mode canine. En tout cas, hormis cet attirail, on était forcé d'avouer qu'il était plutôt mignon. Je devinais tout de même que son agacement était dû à mon sommeil agité qui lui avait valu de supporter ma tête sur son épaule jusqu'à mon réveil. Ce n'était pas ma faute ceci dis, mais il valait mieux s'aplatir dans ces cas là.

-Heum... Je suis désolée pour votre épaule.

-Ouais, bah c'la moindre des choses. Ta tête est quand même vachement lourde !

Il avait lancé ça d'une voix forte et cinglante. Mon sang ne fit qu'un tour et à défaut d'être courtoise et à demi réveillée, je me sentais assez en forme pour lui en retourner deux !

-Non mais d'où tu me tutoies déjà !? Je m'excuse et tu oses... Et attends... Ca veut dire que tu viens de m'insulter de GROSSE !?

-Pfff, les femmes, toutes les mêmes ! "Ohlala chéri j'ai pris dix grammes !" J'y peux rien si t'as une grosse tête, lourde avec ça ! C'est pas toi qui l'a supporté pendant une heure !

-Déééééééééééésolée votre altesse, mais je m'étais endormie ! Si ça te dérangeait, tu n'avais qu'à me pousser légèrement de l'autre côté !

-Je ne m'appelle pas Popeye pour accomplir un tel exploit !

Je sentais mes tempes tambouriner mon crâne. Non mais pour qui il se prenait ? Cet espèce de rockeur du dimanche ! Comme si j'allais me laisser impressionner par les deux traces rouges sur ses joues ! C'était quoi ça d'ailleurs ? Une sorte de peinture de guerre ? Quel crétin franchement ! Mais je devais avouer que sur le coup, je n'avais plus rien à lui répondre. Ou je lui assénait une baffe bien placée, ou je fermais ma gueule. Je n'eus pas à hésiter bien longtemps que le haut parleur retentit, captant l'attention de tous les voyageurs.

[Nous arrivons à destination. La SNCF espère que vous avez fait bon voyage !]

On était déjà arrivé ?! J'avais vraiment plongé ! Ce rêve avait eu raison aussi bien de mon voyage que de ma coupe de cheveux. Sans pitié pour mon sac, je l'empoignais fermement, profitais du reflet de la vitre pour me recoiffer tant bien que mal et vérifiait que rien n'avait roulé sous le siège voisin. Me voyant m'agiter, le punk me jeta un regard dédaigneux que je ne notai même pas avant de s'éloigner, son sac de voyage rapiécé sur l'épaule. Je n'étais pas mécontente de le voir s'en aller cet imbécile ! Il m'avait presque fait oublier le bonheur que je m'apprêtais à retrouver.

Soufflant longuement pour évacuer mon stress, je pris ma valise sur le haut du compartiment à bagages et descendais sur le quai pour chercher Sasuke. La longue distance séparant le bout de la voie au hall de gare m'obligea à sortir mon portable. Il y avait tant de monde, impossible de chercher quelqu'un sans se perdre, à moins d'avoir une chance de cocu.

Après une série de bip, la voix de Sasuke me parvint et visiblement, il ne se trouvait pas là.

-Allô ?

-Ah ! Sakura ! Je suis désolé mais j'ai du boulot, je ne peux pas venir te chercher.

-Que... Quoi ? Mais je...

-Non ne t'en fais pas ! J'ai prévu le coup ! J'ai mon colocataire qui est venu te chercher ! Je suis désolé, j'aurais dû venir moi même mais c'était vraiment pas possible.

-Je... Je vois...

-Il s'appelle Kiba, tu verras, il est très sympa ! Normalement, il doit être dans le hall. Je lui ai dis de prendre une pancarte, tu ne pourras pas le louper.

-D'accord...

-On se voit dès que je rentre.

-Oui...

Il avait fait court, mais j'étais tout de même déçue. C'était un peu égoïste c'est vrai, mais j'aurais aimé pouvoir le voir directement, avec l'effervescence de l'arrivée en gare. Nos retrouvailles étaient retardés, mais au moins, j'aurais sûrement le temps de m'arranger un peu pour le revoir. En tortillant une mèche rebelle, je souris, me disant que finalement, ce n'était pas plus mal. Restait à trouver le fameux colocataire et à faire bonne impression.

J'avais tiré ma valise jusqu'au début du quai, passant entre plusieurs porteur de pancartes. Mon nom ne s'affichait pas et je décidai d'avancer jusqu'au panneau d'affichage avant de me figer brutalement. Je tombai nez à nez avec le fameux punk et le pire n'était pas son air étonné à en être tombé sur les fesses, mais plutôt la pancarte qu'il portait.

"Sakura". J'imagine que c'était lui, le fameux coloc'.


Voilà pour le premier chapitre :) N'hésitez pas à commenter, critiquer etc ! Et si vous voulez me soumettre vos fictions histoire que j'aie un peu de lecture, n'hésitez pas, je reprends du service x) !