Parce que tout a une fin


Fanfiction Naruto écrite par Edward.E (Recueil de Edward.E)
Publiée le 02/05/2013 sur The Way Of Naruto



Petit texte qui m'est venu comme ça, en espérant qu'il vous plaise!


Chapitre 1: Rien ne sera plus comme avant.



Tu me regardais. Je te regardais. Nous nous regardions. Je souriais intérieurement face à ma brillante déduction Ô combien inutile. Tu détournais les yeux gêné par mon regard troublé. Parce que oui je l'étais. Toi, la personne que j'étais censée détester le plus au monde, la personne qui était amie avec tous les énergumènes possibles, avait commis un acte qui changerait les choses. Toi, l'agaçant gars qui souriait plus vite que son ombre, qui trouvait toujours le moment approprier pour lâcher de stupides blagues particulièrement osées, et qui avaient toujours eu le don de me faire rougir jusqu'aux oreilles. Je ne comprenais pas non plus une chose. Une chose si importante, et qui pourtant, ne semblait gêner personne. Ou alors ne s'en étaient-ils pas aperçu ? Pourtant, moi, je la voyais. Enfin non justement. Je ne la voyais plus. Où était passée cette petite lueur joyeuse dans tes yeux si clairs ? Où était-elle ? Cette petite étincelle qui faisait chavirer les coeurs ? Elle avait disparu. En même temps que ton innocence.

Si tu savais combien de temps j'ai pu te haïr pour cela. Égoïste non ? Parce que j'avais l'impression que tu n'étais plus toi. Tu n'étais plus cet agaçant petit gars blond, qui passait son temps à sourire, comme si tu voulais défier le soleil de briller plus que toi. Tu semblais de plus en plus renfermé, si bien que les gens se demandaient si tu avais perdu encore un de tes paris avec Rock Lee, et qu'il t'avait apposé de te comporter comme... Moi. Dans un sens, j'aurais très certainement été vexé quoique flatté. Peu importe. Tu devenais l'ombre de toi-même, ton regard était devenu si sombre, si... Douloureux. Je n'avais pas encore compris que c'était en partie ma faute, moi qui cherchais toujours à te rabaisser plus bas que terre, à t'humilier toujours un peu plus. Seulement, maintenant je réalise que je cherchais simplement ton attention... N'est-ce pas ?

- Sasuke ? m'appelas-tu quelque peu tendu, c'est pas que t'est lourd mais... uhm... Tu m'écrases...

Je sursautai, assez surpris. Oh. Oui certes. Nous étions toujours dans cette situation pour le moins gênante, avec moi allongé son toi. Moi allongé sur toi, et qui venais de t'embrasser par mégarde... Ou était-ce fait exprès ? Immédiatement, je sentis mes joues se colorer. Oui. Vraiment très gênant Je bafouillai de vagues excuses, me maudissant au passage pour paraître si... Je ne savais quoi. Tu lâchas alors un rire nerveux, et te redressas lentement. Je fronçai doucement les sourcils, plongeant mon regard dans le tien. Tu semblais tout aussi gêné, et je parvenais à voir une pointe de regret. Que regrettais-tu ? Ma présence ? Le baiser que nous avions échangé par accident ? "Un joyeux accident" chantonna une petite voix dans ma tête. Je mordillai ma lèvre inférieure, me reculant alors toujours assez troublé.

- Sasuke ? Demandas-tu à nouveau.

Je secouai ma tête de droite à gauche, chassant mes pensées. Soudainement, je sentis des lèvres contre les miennes, les presser avec douceur, bien qu'avec détermination. Mon estomac se tordit dans tout les sens, et j'eus soudainement très chaud. Elles étaient douces... Tes lèvres, je veux dire. Douces et fruitées. Parce que oui. Il n'y avait aucun doute sur le fait que tu venais littéralement de te jeter sur moi, dans le but de me voler un baiser, que très certainement je t'aurais donné avec un simple regard de ta part. Rien ne serait comme avant.

Tu souriais. Je souriais. Nous sourions. Il n'y avait rien ajouter. Tout avait été "Dit" . Parce que oui, finalement après ça, nous ne nous sommes plus quittés d'un pouce. Nous étions un peu comme des aimants. Indéniablement et irrévocablement attirés l'un par l'autre. Tu devenais comme une addiction pour moi. Je te revoyais sourire à pleines dents, rire, grogner, bouder, agir comme un enfant, te comporter comme un homme. L'homme dont j'étais tombé amoureux. Mais malgré ça, malgré tout notre amour, malgré tout ce que nous avions vécu, je n'avais jamais revu cette petite étincelle.

Le ciel était magnifique en ce dimanche de beau temps. On pouvait apercevoir à chaque minute des oiseaux voler joyeusement, piaillant avec tout autant de joie, de douces symphonies qui soulevaient le coeur des gens de bonheur. C'était une journée parfaite. Pour toi, pour notre ami qui avait tant fait pour nous.

Deux ans que nous avions quitté le Lycée, je m'en souviens comme si c'était hier, tu abordais un large sourire complètement niais, chose complètement impossible, voir irréaliste. Après tout, je t'avais toujours connu, enfin de moins depuis ces six dernières années, renfermé sur toi-même, ne t'exprimant que par monosyllabe ou regard noir. J'en avais toujours ri, j'en ris encore. Puis un petit matin, t'étais venu toquer chez moi à trois heures du mat'! - d'ailleurs tu me paieras ça un jour ! - Bref, tu abordais un large sourire, aussi grand que le sien lorsqu'il mangeait au Stand. J'ai cru que t'étais malade sur le coup, sérieusement, j'étais prés à t'envoyer dans l'hôpital psychiatrique le plus proche ! Mais non, rien de tout ça. T'étais juste amoureux... Follement amoureux du Lutin jaune ! Je t'avais jamais vu sourire comme ça ! Mais dans un sens, je lui en voulais à lui, de t'avoir fait tomber amoureux de lui. Pas que je sois jaloux, non. Mais vous étiez deux amis à qui je tenais énormément, vous aviez tant fait pour moi. Et moi en retour, je lui avais fait une promesse. Celle de ne jamais te dire qu'il était malade. De jour en jour alors, vous vous trimbaliez main dans la main, grand sourire aux lèvres, bien que toi-même un peu moins voyant, vous vous chuchotiez des mots doux, tu lui avouais que tu voulais vivre avec lui, il pleurait. De joie. De désespoir. De tristesse. Parce qu'il savait que tout cela serait impossible. Voici le pourquoi de ma présence aujourd'hui, par cette magnifique journée, pourtant si détestable.

Autour de moi, j'entendais sans peine les reniflements tristes des gens, les sanglots quelque peu retenus. Je sentais les regards haineux dirigés vers le ciel et son dieu, qui nous avait arraché un bien précieux. Son billet d'aller pour l'autre monde, il l'avait commandé il y a cinq ans. Il y a cinq jours, il le prenait enfin pour s'en aller. Aujourd'hui, nous étions tous là, comme des... Des amis chers finalement, à vouloir tous oublier ce jour, qui pourtant resterait gravé. Il fut rapidement mis en terre, et tout le monde rentra chez soi. Sauf toi. Toi qui restais inexorablement debout, devant le morceau de marbre, les poings serrés. Je restais là, dernière toi. Tu n'allais pas rentrer seul, j'allais te raccompagner, comme convenu.

- On dirait qu'il commence à pleuvoir, dis-tu finalement en levant la tête vers le ciel.

Je clignai des yeux surpris. Hein ? Il faisait encore beau pourtant non ? Je laissai mon regard tomber sur ton visage. Je souriai tristement.

- Rentrons vite alors... Pour ne pas être trempés.

Tu fis demi-tour, cependant je restai une seconde encore devant ce morceau de pierre d'un blanc immaculé, où avait été déposé des peluches, des cadres et divers autres objet. Un sourire apparut sur mes lèvres en voyant un pot de Ramens instantanées.

- On se reverra... Attends-nous Naruto, murmurai-je doucement en rejoignant Uchiwa Sasuke et accessoirement mon meilleur ami.
- Suig' ! hurla-t-on au loin, bouge-toi un peu !

Je grognai. Les oiseaux chantaient, le ciel demeurait bleu, et rien ne serait comme avant.




Voilà, vos avis?