[Concours EdoTensei] Nouvelle Vie


Fanfiction Naruto écrite par Sideral88 (Recueil de Sideral88)
Publiée le 16/12/2012 sur The Way Of Naruto



Je trouve la fin pas génial, mais je n'ai pas eu le temps de la finir correctement, déjà que je suis vraiment à la bourre, je ne sais même pas s'il cette fiction va être prit en compte, cependant, maintenant que c'est fini, autant la publier, surtout que je compte, peut-être, faire une suite ! ^^ Sur ce, bonne lecture, j'espère avoir été à la hauteur pour les scènes d'horreur...


Chapitre 1: Nouvelle Vie



Mercredi, 18.
20h59
Kirigakure no Sato





Dans une grande villa au bord de l’océan, un homme courait dans un long corridor richement décoré, tenant dans sa main, une enveloppe couverte de sang. Il ne prit même pas le temps de frapper qu’il entra dans la chambre de sa gouvernante. Cette dernière, une vieille dame assez âgée, observait les vagues de l’immensité bleutée qui se dressait sous ses pieds.



« -Madame !!
-Posez ça sur mon bureau, et prenez votre pause ! Dit-elle sans se retourner. »



L’homme resta quelques instants interdits, mais s’exécuta. Il la salua une dernière fois, avant de refermer les grandes portes derrière-lui. La vieillarde se dirigea lentement vers son bureau, s’adossant contre son fauteuil de velour. Elle saisissa ses lunettes, ses mouvements troublés par sa maladie dégénérative, avant de déplier le papier. Les premières lignes étaient plantées :





« De la part de Konan Origano, ses dernières volontées...
Kaora Matsuka »










Chère Maman,

Je ne sais par où commencer... Je prends le temps de t’écrire, une dernière fois, certainement, une chose que je n’ai plus faîte depuis que Papa est mort... Mais aujourd’hui, en ce jour de discorde et de chaos, j’ai trouvé la force de mettre mon putain d’égo aux oubliettes. Après des années de courrier sans réponse et d’excuses foireuses, il aura fallu que le monde sombre dans les ténèbres pour que je puisse te pardonner.

Oui, te pardonner, car vois-tu, je n’ai toujours pas compris la mort de Papa. Je n’ai jamais cru tes histoires abracadabrandesques, diluées dans tes fausses larmes et ton pseudo-deuil aussi émouvant qu’un mauvais livre romantique du grand Jiraya. Oui, maman ! Tu es une horrible comédienne ! Je t’ai fui, la cupidité t’ayant transformé en une personne aussi irritable que mes ex-petits copains un lendemain de cuite, aussi arrogante telle une mégère trop friquée pour essayer de se détendre la raie, et aussi imbuvable qu’un vinaigre quand aurait versé dans des toilettes turcs...

Alors pourquoi ce tel revirement de situation, chère maman ? Et bien parce que je viens de trouver la vérité sur tous ça. Je sais pourquoi ma figure paternelle a disparu sans laisser de trace, il y a maintenant, six ans... Tu vois que mes études de journalisme ont réussi à porter leur fruit, toi qui voulait faire de moi une shinobi, juste pour t’assurer les aides financières au cas où j’irai me crever contre une floppée de Kunai... Oui, maman, je t’ai toujours détesté. Tu m’as toujours détesté. Ainsi va notre vie, cette putain de relation qui nous a pourri, au point de nous ignorer pendant plus de cinq ans...

Dès que tu liras cette lettre, je serais probablement morte. Ceci est ma dernière volonté, Maman. J’ai été infecté. Et ces quelques lignes sont les dernières de ma triste vie... Je vais te raconter, en détail, mes dernières heures, aussi sanglantes soient-elles, car c’est tout ce que tu mérites de moi, Maman.




...


...







Vendredi, 13.
18h39
Amegakure no Sato




Je rentre de l’université en courant. On nous a lâchement expulsé car L’Epidémie serait arrivée aux portes d’Ame. Je ne sais pas trop quoi pensé, j’ai vu des images de cette maladie qui transforme les humains en une espèce de sous-genre humanoïdo-animal, leur dos courbé, presque à quatre pattes, laissant apparaître une pilosité prépondérente, aussi rustique que touffue. Cette toute nouvelle infection aurait démarré dans le repère d’un certain Orochimaru avec l’aide de scientifique de renommé mondiale. En tous cas, le gouvernement du Feu nous a menti, encore une fois. Je peux me remémorer le discours démagogue, pseudo-rassurant, de la Godaime Hokage, Tsunade, disant qu’il ne fallait pas céder à la panique, et que L’Epidémie serait en voie de guérison...


Mon cul.



Putain de politicien, à cause de vos conneries, on se retrouve encore plus dans la merde. Oui maman, un corps a été retrouvé, ici, près d’Ame. Des shinobis auraient vu un groupe d’homme dégustant la cervelle d’un pauvre fermier, son cruor assouvissant les désirs cannibales de ses agresseurs... Ils étaient à quelques kilomètres de la capitale.

J’ai tout de suite fait mes affaires, rangeant dans mon petit sac-à-main de fortune, un bloc-note, un stylo, quelques mouchoirs, mon rouge-à-lèvre porte-bonheur -j’allais en avoir besoin-, une bouteille de déodorant, ainsi qu’un vulgaire kunai que je sais à peine maitrisée. Il fallait que je foute le camp, le plus rapidemment possible. Le centre-ville commençait à devenir un veritable bordel. Dans la panique générale, tout le monde ne pensait qu’à sa petite pomme, son petit cul d’artisto-pourri-gaté, comme toi, Maman ! Je descends les escaliers, me rue vers la porte, manque d’assommer un gars qui passait dans la rue, et je cours, comme les autres...






...

...






Vendredi, 13.
20h35
Amegakure no Sato




Ca fait une heure que j’attends comme une conne un convoi d’évacuation. La nuit vient de tomber, ça me rassure pas du tout ! On raconte que c’est pendant que la Lune brille dans le ciel que ses « bètes » surgissent des bois, t’observant, de leurs yeux sans émotions, tes moindres gestes ! Et pour empirer encore la chose, il se met à pleuvoir fortement. Mes habits sont trempées et je m’accroche en dessous d’un vieux toit en taule, tandis que je regarde ce concerto de cris de bébés, de gémissements de vieillard, ou encore d’hurlements de femmes hystériques qui me bousillent mes tympans. On est tous là, à attendre comme des moutons, qu’une escouade armée revienne pour nous amener, en toute sécurité, de l’autre côté des montagnes...

Car c’était ça leur solution ! Nous planquer dans des grottes jusqu’à ce que la situation revienne sous leur contrôle. Autant dire que je passerai mes vacances de Noël, assise comme une cruche au milieu des vieillards séniles... Mais si je devais choisir, je préfèrerai encore ça que de te supporter, chère Maman ! Oh oui, et de loin !...



...




Les minutes passent. Les toux firent leur apparition et je cache mon nez subtil et délicat à l’aide de mon écharpe. Manquerait plus que je tombe malade, mais d’un autre côté, peut-être que ces « morts-vivants » n’aiment pas la viande avariée... Ca prête à réflechir ! En tous cas, et si tel est le cas, tu ne risque rien, Maman, toi qui cultives ton cancer du sein comme un César poussièreux, trop longtemps oublié sur le haut d’une étagère...Soudain, une masse de personne se rua vers les barrières. Je me releve et j’aperçoit la raison de cet égouement furtif.




Il ne restait qu’une patrouille...




Petite de taille, j’essaie de me faufiler à travers les gens qui s’amassaient comme un troupeau de gnou sur une rive, pesant le pour et le contre avant de se jeter dans la rivière où les attendent les crocodiles morts de faim... Malheureusement pour moi, quelqu’un m’attrapa par l’épaule, m’attirant vers l’arrière. Je bascule. Je trébuche et me retourne.



C’était mon ex...




« -Hey ! Konan !... Tu te prends pour qui à griller tout le monde ?
-Lâche-moi ! Yahiko ! Et d’abord qu’est-ce tu fous là ? T’étais pas censé partir en exploration dans la région ouest ?
-J’ai été rappelé pour superviser les extraditions, salopes ! Alors un peu de respect ! Me répondit-il en me traînant de force vers l’arrière de la queue. »



Je criais comme une cinglée, mais tout le monde n’en avait rien à foutre qu’on me prive de ma vie, à cause d’un mec complétement à côté de ses pompes, tout ça parce que j’ai passé du bon temps avec son meilleur pote... Mais je l’emmerde ce rouquin ! Il n’avait qu’à être là, au lieu de passer sa vie à Petaouchnock...

Il me jeta dans un fossé, se foutant de ma gueule comme pour soulager son égo machiavélique mais meurtri, avant de repartir vers les barrières. Je me releva, couverte de boue, humiliée, l’insultant de tout les noms. Même dans les pires moments, ce connard ne pouvait se comporter en une personne responsable et serviable...

C’était mort pour essayer d’avoir une place... Et je me résigne, à contre-coeur, à prendre la direction de la porte ouest. Les rues sont vides et la fraicheur de la nuit apportait un brouillard qui s’installait, peu à peu, dans la ville basse. Les hautes tours de la capitale se retrouvèrent piègées dans ce nuage apocalyptique. Je me retourne toutes les vingt secondes, scrutant chaque coin de rue, observant chaque porte qui s’ouvrait à cause du vent, remarquant chaque objet non identifié qui me faisait autant flipper qu’un examen de gynécologie, orchestré par un vieillard edenté écoutant du gangsta-rap de ses oreilles crôtées jusqu’au lobe... Les rats se balladadent sur les canalisations et les rares lumières encore allumés s’étouffent dans la noirceur nuptiale de ce Vendredi...



13



Ah ! La bonne blague... Si je tenais ce con qui écrit ce genre de connerie... Mais je n’ai pas le temps de chercher l’auteur de ce film plus que douteux. Après tout, je suis seule. Je n’ai pas de prince charmant accroché à mon bras pour me sauver et m’embrasser juste après... De toute façon, j’ai horreur des contes de fée.

Puis, Je remarque un bourdonnement peu rassurant, comme des choeurs d’églises, cinq octaves en dessous. Ca s’intensifie, puis ça s’évanouie. Et ca recommence. Je m’arrête, le coeur prêt à exploser, et courageusement --ou folle, c’est selon--, je m’arme de mon kunai, le pointant fermement devant moi.

J’étais au milieu de la grande rue principale, mes genoux tremblant, trahissant mon courage indéfectible, inébranlable. Oui je me lance des roses tout en me clashant ! Et tel le stéréotype de la blonde à l’état pur, je crie :



« Qui est-là ?! »



Evidemment, personne ne me répond. En même temps, je passe tellement inaperçu à l’université que ça me choque pas plus que ça... Soudain, je distingue une ombre se dessiner au coin d’une rue. Il marche lentement, vacillant, les bras en position aléatoire... Je tremble, étouffe mes cris, mais je reste plantée là, observant cet individu qui n’avait rien d’amical. Tu vois maman, tu m’as toujours dit de fuir les inconnus ! Manque de pot, je fais tout le contraire, rien que pour te faire chier !

Et alors que je crois voir venir ma dernière heure, la silhouette leva son bras en l’air, une bouteille à la main...



« -Hey !... Mais c’est... *Hip*... la p’tite Korail !...*Hip* »


C’était encore un de mes ex... Je suis une trainée quand on y repense...


« -Putain !... Nagato... Tu m’as foutu la trouille de ma vie... M’écriais-je en baissant mon arme. »



Il voulut me serrer dans les bras, mais cet incapable se ramassa lamentablement la gueule contre le trottoir. Il est plein, comme toujours en fait. Nagato, c’est le mec qui a presque réussi l’exploit de me mettre enceinte, avant qu’il ne se rende compte que ce n’était pas avec moi qu’il couchait... En tous cas, je me rappelerai toujours de la tête qu’il m’a tiré quand il a remarqué, mais une petite conasse de troisième année, aussi cultivée qu’un champ en jachère...



«-Relève-toi, crétin... Et c’est « Konan » triple idiot...
-Ah ouai !! La belle gothique qui préfère être en haut » Ajouta-t-il.



Je l’aide à se mettre debout. Il me dit de faire attention à sa bouteille qu’il chérit. Je la lui prends, et je la balance contre un mur.



Elle éclate. Il crit puis sanglote.



« -MAIS !... T’ES MALADE !!!
-Garde la gueule fermée, tu commences à relâcher tes sucs gastriques ! Lui repondis-je en l’asseyant sur un banc.
-Une bouteille de Sake hors de prix ! J’me suis cassé les couilles pour*
-...réussir à la voler en douce ?
- ... J’allais dire « empreinter sans condition de reprise ».Répondit-il après un court silence en allumant une clope.
-T’es au courant qu’il n’y a plus un connard dans les rues ? Demandais-je en lui enlevant des cendres de sa cigarette sur sa veste puant l’alcool.
-J’me disais aussi, j’ai même réussi à me rouler un joint devant le siège du conseil sans me faire prendre... »



Ca ne m’étonne même pas que ce gars soit le dernier pecno, avec moi, qui erre dans cette ville. Nagato, c’est le type même de mec qui vit au jour le jour. Je l’avais rencontré lors d’une soirée lambda. Il était saoul. J’étais saoul. On s’est reveillé dans le même pieux. La routine quoi. Je le regarde, un peu soucieuse, alors que j’en ai plus rien à foutre de ce mec. J’me demande encore pourquoi... Soudain, il se leva, chancellant comme un fumnambule bourré, avant de s’appuyer,à l’aide de sa main, contre le mur d’une ruelle. Et d’une nonchalance inouïe, il dézippa sa braguette...

Je me retourne aussitôt, le laissant s’occuper de sa petite affaire. J’entends le bruit de son urine tomber sur le sol, aussitôt accompagné par des rots en tout genre ainsi qu’un râle de soulagement intense. Tu m’étonnes, avec tout ce qu’il peut ingurgiter celui-là... Quelle médiocrité... Mais alors qu’il s’apprêtait à rentrer son engin, il s’exclama.



« -Ouah, putain !... Y’as un truc qui bouge derrière cette poubel*... »



Et sans avoir le temps de me retourner, je l’entends hurler de douleur. Je sursaute de peur, manquant l’arrêt cardiaque, avant de découvrir la raison du pourquoi.



Un chien




Un chien, Maman !! Un chien avec des yeux d’un rouge sombre et inquiétant ! Un chien, blanc comme la neige du matin ! Il lui avait agrippé son entrejambe. La bête ne déserrait pas son entreinte et Nagato essayait, du mieux qu’il pouvait, de le faire lâcher prise. Moi, je suis restée figée, incapable de bouger, regardant mon alcoolique se faire dévorer sous mes yeux. Je le vois gesticuler dans tous les sens, criant de toutes ses forces. Mon dieu, Maman, ses cris ! Jamais je ne pourrais m’enlever ses sons de ma tête... Au bout de quelques secondes de lutte acharnée, l’animal réussit à arracher son précieux butin, le lâchant aussitôt, avant de s’en prendre à son visage. Nagato se vidait de son sang, son intimité meurtrie. Il ne réagissait plus, et son visage blème et squelettique n’allait pas tardé à avoir le même privilège.

A mon tour de crier ! Je hurle son prénom mais je n’ose pas m’approcher, et cette bète me regarde, grognant, l’oeil de mon ami dans sa gueule. Il a le museau en sang, ses griffes anormalement acérés. Dans un dernier soupir, Nagato m’ordonne de m’enfuir, avant de se faire traîner par ce monstre dans un endroit plus sombre. Je me retourne, et je cours pour ma vie, me retenant de paniquer comme une malade. Mais Je l’entends. Il me suit. Nagato ne lui a pas suffit ! Je suis la prochaine sur sa liste ! Je prends un petite rue adjacente, avant de tomber sur un cul-de-sac, avec pour seule issue, une porte cadenacée. Là, je panique, tout en essayant futilement de casser le cadenas à la force de mes bras frèles et tremblottant. Mes mouvements sont imprécis et la sueur m’assaille. Derrière-moi, le molosse se ramène lentement, des filets de cruor se deversant entre ses canines noires rongées par des moisissures en tout genre. Ses yeux me fixent. Je peux sentir le souffle chaud qu’il dégage. Une haleine à faire décoler les papiers-peints, un mélange d’organes en décomposition. Cette odeur est atroce et je me plaque contre la porte, lui faisant face.

Puis, je remarque un vieux morceau de tissus posé sur une poubelle. Sans perdre une seconde de plus, je le prends et sors mon zippo qui trainait dans la poche de mon jean. C’était ma seule chance ! La bète regarda le feu embraser mon arme de fortune. Je le secoue dans tous les sens. Elle s’énèrve mais recule, je la force tout en priant n’importe quel Dieu de me sortir de cette merde. Il tente de me contourner, mais je le suis du bout du bras. Il n’ose pas s’approcher de moi. Arrivé à mon but, je lui balance ma torche sur son museau pour lui faire peur, tout en prenant la direction opposée. Malheureusement pour moi, j’avais manqué mon coup...

Je tourne et je vire, changeant de trajectoire aussi souvent que possible. Je l’entends aboyer derrière-moi. A ce moment, je pensais même qu’il m’appelait, comme si la Mort elle-même le réclamait ! Je réussis à passer un grillage, mais mon pouce se prit dans les barbelés. Et dans ma descente, je m’entaille profondément la main, un tissus de peau long d’une dizaine de centimètre pour seul témoin, encore accroché au bout d’un pic. Je serre les dents, m’étouffant presque, tellement cette sensation de me faire dépecer vivante me coupait la respiration. Je regarde mon poursuivant qui prit appui sur une poubelle avant d’enjamber l’obstacle dans un saut gracieux. J’ai gagné quelques précieuses secondes. Mais pour combien de temps encore ?

Puis, devant moi se dresse l’usine pétrochimique d’Ame. Ce vieux bâtiment, construit comme un bunker, me tendait les bras. Je me réfugie dedans, claquant la porte derrière-moi. Juste après, j’entends un énorme choc. La bète avait essayé de passer en force, faisant plier le métal dur. Il clabaude et essaie, en vain, de l’ouvrir, ses griffes lacérant la porte dans un grincement strident. Pendant ce temps, je m’enfonce dans le bâtiment. Je dois, à tout prix, m’éloigner le plus loin possible de ce cerbère apocalyptique.

J’ai le souffle coupé, et mes jambes n’arrivent même plus à suivre la cadence que je leurs impose. Et après quelques salles traversée, je reprends mon souffle dans le hangar qui abrite la chaine de production. La population a tellement été pris de panique, que les techniciens de l’usine n’avaient même pas pris le temps d’arrêter les machines, et c’est dans ce bordel cacophonique digne d’un réacteur d’avion en plein régime, que je me recroqueville sous un tapis roulant, regardant l’état de mon bras mutilé. Au loin, j’entends le chien aboyer à la mort. Mon coeur rate des battements, et chaque bruits suspects provoquent en moi des crises d’angoisses et des montées d’adrénaline. Je devenais paranoïaque et mes yeux ne savaient plus où se poser...

Il fallait que je me calme, et alors que je me croyais être enfin à l’abri, j’entends une porte au loin s’ouvrir dans un grincement inquiétant, lugubre. Je relève la tête, suant comme jamais auparavant. Ce bruit, ces mêmes chants ! Ces gémissements graves et effrayants. Ces complaintes sombres résonnant dans l’enceinte. Je les vois. Ils sont là. Ils m’ont trouvé. Ils arrivent de partout !! Du toit, des salles de réunions, de la section administration. Ils sont là ! Ces personnes infectées . Ce paysan, ce ninja d’Ame, ce seigneur féodal, cette mère de famille avec ses trois enfants juste à côté, leurs soifs de sang grandissante. Ils se rapprochent d’un pas lent et lourd.

Je cris de peur, suppliant de l’aide dans cette ville fantôme. Puis, je tente de me frayer un chemin entre eux. Avec mon kunai en main, j’essaie de les repousser, mais visiblement, ça ne leur faisait pas beaucoup d’effet. Je cours entre des piscines d’acide qui refluait des vapeurs toxiques. Essayant de garder l’équilibre, je m’enfonce dans cette partie de la salle. J’en vois un qui se dresse devant moi. Ni une, ni deux, je lui fous un formidable coup d’épaule, le faisant basculer dans le liquide mortelle. Il se dissout devant moi, tel un morceau de sucre dans une tasse de café brûlante. A quelques mètres de là, je remarque une échelle qui mène à une passerelle de surveillance. Je me résouds à la monter, tandis que mes agresseurs sanguinaires à moitié-décomposés me regardent m’enfuir vers les hauteurs. Mes mains moites glissent sur les barres en métal et mes tremblements pourrissent mon équilibre trop sollicité. Malheureusement pour moi, je sentis une poigne glaciale me saisir la cheville. Je me retourne et vois ce pauvre gars, la moitié de son crâne entre-ouvert et son oreille gauche qui pendouillait, fébrilement réliée par un bout de chair qui sortait de son orifice auditif. Je me débats, lui infligeant de sérieux coup de pied en plein dans sa figure, essayant d’enfoncer le peu de talon que j’avais, dans son oeil. Il grogne mais ne lâche pas prise. Sa poigne se durcissait et je sentais que mon sang n’arrivait plus à passer. Les autres se ramènent. Je devais à tout prix me débarasser de cette enclume nauséabonde. Dans la hâte, je sortis de mon sac-à-main la bombe de déodorant que j’utilisais pour le sport à l’université. Il me reste que quelques pulvérisations. J’envoie la sauce, visant ses yeux. Il hurle, plaquant sa main libre sur sa gueule asymétrique, vociférant comme un porc, secouant sa tête. Ses yeux se teintent d’un rouge agressif, signe de sa souffrance, et il me lache !

En guise de remerciement, je lui envoie ma bouteille vide en plein sur son cerveau, une sorte de petit cadeau souvenir. Je dois être la seule à vouloir améliorer leur hygiène de vie... Je monte les barreaux de l’échelle à une vitesse qui me surprends moi-même, oubliant mes précédents handicaps. Je lève la petite trappe et me hisse sur la plateforme. En dessous, ils étaient plus d’une vingtaine, et leur nombre ne cessait de croître. J’observe dans un silence horrifié cet amas de cadavre paraplégique, levant les bras vers moi, comme si ils voulaient m’attraper. Je continue mon chemin, mes pas résonnant sur cette plate-forme. Enfin, une issue me sourit. Je saisis la poignée et je tourne... et je tourne... et je réessaye...




Encore une porte fermée...



« -Aaaahhh non... allez... s’il te plaît... s’il.... te plait... Sanglottais-je en forçant sur la serrure. »




C’était peine perdue. Il n’y avait rien à faire. Soudain, je remarque que quelques rares acrobates m’ont suivis jusqu’ici. Je regarde, horrifiée, le premier qui se ramène...



C’était Yahiko...




Ses cheveux orange et son visage d’habitude si délicat. Je n’en crois pas mes yeux. Il était couvert de morsure et de bout de chair se balançant de son corps au rythme de sa marche lourde et pompeuse. On pouvait distinguer tous les muscles de son bras gauche, qui respiraient à l’air libre, se contractaient de souffrance. Ses yeux, d’un blanc virginal, et encerclés de veines éclatées, me fixent. Il scande mon prénom avec une voix aussi monotone qu’inquiétante. Sa bouche allait jusqu’à son oreille droite, laissant apparaître toute sa mâchoire pestillentielle, rongée par les aphtes et autres infections buccales qui échappaient des centilitres de pus entre les creux de ses dents. Son nez avait disparu, laissant place à deux simple trous qui deversaient des filets d’hémoglobine sur son torse déchiqueté. Son pantalon, en lambeau révélait ses jambes mutilées, mais plus précisémment, son genou droit, complétement désarticulé. On pouvait apercevoir son tibia ressortir entre sa rotule et son fémur.

Il bave tellement. Yahiko... Je tombe sur mes genoux, le suppliant. Mais il n’a pas l’air de se souvenir de moi. Je sens son souffle chaud, puant la mort, s’abattre sur mon front, me reniflant, me léchant de sa langue noire autrefois si voluptueuse. Quelques gouttes de son sang tombent sur mes joues et je le regarde, un infime espoir qu’il me laisse en vie. Mais il balança sa tête en arrière, se décrochant la mâchoire, avant de venir me dévorer le bras. Ses dents traversèrent mon épiderme comme des poignards et je gueule de souffrance. En se retirant, comme un vulgaire morceau de poulet, il arracha une bonne partie de mon biceps. Le mal ressenti pulvériserait n’importe quelle échelle de douleur. Ma bouche grande ouverte vers le plafond, j’hurle intérieurement. On m’avait ôtée une partie de moi... Alors je me résigne, attendant mon sort comme un veau à l’abattoir...

Non, je ne peux pas crevé comme ça !! Pas sans me battre ! Et alors qu’il m’écorche tout mon torse, me défigurant les seins, je pris le risque de lui sauter dessus, l’empoignant par le cou et je réussis à le faire basculer par-dessus la balustrade. Il s’accroche sur le dernier barreau, tandis que je me relève en tremblant comme une victime de Parkinson. En dessous, une énorme hélice tournait à plein régime. Yahiko me regarde en hurlant des mots incompréhensibles. Je ferme les yeux et dans un ultime regret, je lui dis.



« -Je... suis désolé... Yahiko !... »



Il crit une dernière fois mon prénom et je lui coupe la main avec mon kunai. Cette sensation de démembrer une personne, jamais je ne pourrai me pardonner... Il choit dans un silence olympien, ne cessant de me fixer avant de tomber, la tête la première, contre l’hélice, qui n’eût aucun mal à poursuivre sa rotation... Un énorme jet de sang vient tâcher tout objet dans un rayon de dix mètres, m’arrosant le visage. Je le vois se faire déchiqueter, démembrer, centimètre par centimètre, membre après membre... Et je le revois, dans mes souvenirs, me souriant, me câlinant, me rassurant, me consolant... Je pleure, accoudée contre la balustrade, tenant ma partie estorpiée, tandis que les autres victimes de l’Epidémie m’observent.

Je m’adosse contre la barrière en métal, enlevant mon t-shirt afin de faire un garot. Je sais que j’ai été infecté, mais si je pouvais encore vivre quelques minutes de plus, je le ferais sans hésiter. Après l’avoir noué autour de mon bras, je me relève difficilement, toujours devant cette putain de porte qui me nargue. Et dans un excès de colère et de désespoir, j’envoie un violent coup de pied contre elle.



Elle s’ouvre.



Je n’en reviens pas, mais sans attendre, je m’empresse de rentrer à l’intérieur. Mais alors que je cours derrière des énormes baies vitrées, je ne pus m’empécher de regarder le spectacle qui se tenait devant moi. Des dizaines de cadavre plus ou moins conservé, frappaient contre la glace. Je vois leur visage. Ils me désirent ! Leurs sangs coulant contre la vitre, leur bave visqueuse et verdâtre se balançant de leur bouche. Et ils continuent de frapper. J’en remarque un, les boyaux à l’air, les retenants de sa main droite ensanglantée et fébrile. Un autre qui n’avait même plus de bras, et qui, pour combler cet handicap, envoyait de violent coup d’épaule contre la vitrine, ses magnifiques lèvres gercées jusqu’à outrance, se déboitant les articulations. Ses visions d’horreur me donnent la gerbe et je dégobille, devant leurs yeux sans émotions, le reste de ce que mon estomac avait encore en mémoire. Mais je ne devais pas faiblir. Je devais sortir de ce labyrinthe de métal. Je devais vivre le plus longtemps possible.

Je rejoins un couloir peu éclairé avec, au bout, une veilleuse qui indiquait une sortie de secours. J’accélère le pas, mais alors que j’arrive à hauteur de la liberté, je vis mon ancien bourreau apparaitre sur le seuil. Je m’arrête, le coeur prêt à exploser de terreur. Ce sadique de chien n’avait pas lâché l’affaire !

Il se rue vers moi, sautant, les deux pattes en avant. Il me renverse, me donnant des coups de griffes qui massacrent mon visage. Je n’en peux plus, ma vision devient floue. Mon kunai est juste à côté de moi, mais je n’arrive pas à l’atteindre. La bète se recula avant de démembrer littéralement ma main gauche. Il se rue dessus, la mordillant dans tous les sens, alors que mon bras se vide comme un puit de pétrole en éruption. Je n’ai même plus la force d’hurler. Mon corps me lâche, petit à petit. Les lumières se tamisent et je sens m’en aller. Cependant, dans mon malheur, mon agresseur préférait s’acharner sur ma pauvre patoche à présent vide de toute vie. Je tourne lentement la tête vers la droite. Sur le mur, un petit compartiment de permier soin. Peut-être de la morphine ?! Je devais tenter !

Je me glisse sur le sol, luttant pour ne pas perdre connaissance, laissant une énorme mare d’hémoglobine. Au loin, je remarque que les autres ont réussis à me suivre. Ils se suivent à la queue-leu-leu, mais je n’y prête pas attention. Et dans un élan de dernière volonté, je réussis à m’agripper, me hissant de mes dernière forces. Je défonce la petite vitre, je n’étais plus à ça près...



Bingo.



Des seringues de morphine non-utilisées ! Je prends les trois, et me ramasse, une nouvelle fois, sur le sol. Je regarde une seconde fois ces zombies qui ne sont plus très loin. C’est alors que je vis le chien se dressait contre eux, montrant les crocs, comme pour protéger sa proie fraichement abattue. J’avais encore une toute petite chance de revoir le monde extérieur. S’ils se battaient entre-eux, ça pourrait me donner quelques secondes de plus..
.
L’animal, se sentant menacé, se rue vers eux, embrochant le premier, un pauvre adolescent, tout juste sortie de l’académie. Le monstre lui arracha sa pomme d’Adam, coupant sa jugulaire qui laissa jaillir un geyser du liquide rougeâtre. Je regarde le spectacle tout en m’injectant, nerveusement, le contenu de ma serringue. Le liquide me transporte, mais je devais prendre les trois, quitte à crever d’overdose. De l’autre côté, un vrai carnage se déroulait. Un des cadavres muni d’une machette, attaqua le molosse. Ce dernier, qui n’eût pas le temps d’esquiver, fut entaillé sur toute la partie de son ventre. Il vacille mais ne tombe pas, perdant des litres de plasma, mais un autre lui tomba dessus, le plaquant contre le sol, avant de le bouffer vivant, arrachant les oreilles touffus du canidé avec le peu de dents qui lui restait. Quelques autres se rejoignent à la fête avec pour seule objectif, le cerveau pas bien gros de l’animal gangréné...

J’en suis à ma troisième et je commence à ne plus rien sentir du tout. Mon poignet pisse le sang, mon bras tremble anormalement, la morsure de Yahiko commençant à s’infecter. Et je me résouds à garder ma dernière potion magique pour plus tard. Je coince mon moignon dans mon soutien-gorge, après l’avoir soigneusement enveloppé pour contenir l’hémoragie au maximum, et je me relève. La porte me semble si loin et la lumière verte de la sortie me donne des vertiges. Derrière-moi, les humains contaminés se battent pour avoir le dernier morceau potable du chien. Quelques bouts de foie, un peu d’intestin. Bref, pas des morceaux de premier choix.

J’ouvre enfin cette putain de porte en m’affalant dessus de tout mon poids. Je sens le vent doux me redonner de l’air frais si bienvenue. La ville est plongée dans le chaos le plus total. Je vois des flammes s’élever vers les cieux, embrasant les hautes tours, défiant toute gravité. Je traine ma carcasse aussi droit que possible, m’éloignant de ce sanctuaire de terreur. Je regarde une dernière fois mon bras meurtrie et vois mes veines colorées d’un noir ébène. Je suis en train de perdre ma conscience, en train de perdre mon âme. J’hurle et je pleure. Je brûle à l’intérieur. Ma repiration étouffe mon coeur, mes hallucinations accentuent mes frayeurs, et je prie chaque minute que ma tête ne lâche pas, je pris encore une fois pour que mes jambes puissent faire un pas.

Soudain, je vois une silhouette se dessiner derrière un petit muret. Il était nu, et ses parties intimes sévérement amochées. Non... Pas lui... Après Yahiko, c’était au tour de Nagato de se ramener... C’en était trop, et après quelques mêtres surhumains, je laisse l’abandon me submerger. Je trébuche sur une taule avant de tomber sur le dos. Je discerne encore les chants graves de mes agresseurs se rapprochaient. Ils sont dehors, et moi, je regarde le ciel noir, un léger teint rouge sang se mariant parfaitement avec les vapeurs de l’usine. Mes pupilles se dilatent, la morphine me pétrifie. Mon corps me lâche et ma bouche se fige. Tout devient flou. Les formes diformes endorment mes sens, me transportant dans un monde psychédélique où la matière et l’invisible ne forment plus qu’un, ou les sons et le silence s’embrassent à pleine bouche dans une danse buccale surréele. Les lumières de l’enfer m’enterrent. Je vois leurs silhouettes se réunir autour de moi. Je distingue la longue chevelure rousse de mon ancien ami qui me regarde de ses yeux cadavérique. J’m’attendais à ce qu’ils commencent à danser, comme dans Thriller de Michael Jackson, mais apparemment, ils avaient plus faim qu’autre chose...

A très bientôt mes frères. Je serais bientôt des vôtres... Je ferme les yeux. Le noir total.






« Korail... »

...


...








Mercredi, 18.
21h13
Kirigakure no Sato




La matriarche déposa la lettre ensanglantée sur le sous-main. Sa fille était morte. Son unique enfant. Elle emporte avec elle des années d’engueulade, des centaines de coup de téléphone ignorés, des dizaines de menace en tout genre. Fébrilement, la vieille dame déposa ses lunettes sur le bureau, ses membres tremblant, mais elle restait stoïque, n’affichant aucuns remords ou tristesse.




« -Ma fille est morte... » S’exclama-t-elle dans le vide...





...


...





Samedi, 14.
14h53
Amegakure no Sato






Quelle est cette sensation ? Je me sens légère, la douleur m’ayant complétement quitté. J’ai les yeux encore clos mais je peux sentir que je ne suis plus allongée sur le sol boueux de ce terrain vague, pire, je ne sens plus leurs odeurs infâmes de corps en putréfaction m’entourant. Je lèvre une paupière, un énorme projecteur me ruinant la vision. Suis-je enfin de l’autre côté ? Peu à peu, l’ouïe prit le relais. J’entends des bribes de discussion, j’entends des personnes tousser, j’entends des cris stridents. Le toucher me revient, à son tour. Je suis sur un matelas, la douce sensation de l’oreiller soulageant mes cervicales fatiguées. Je peux enfin distinguer le plafond. Des dalles blanches. Des draps blancs. Des personnes en blanc...



Je suis dans un hôpital



Soudainement, je commence à m’étouffer. Je n’arrive plus à respirer. Je me saisis la gorge mais mes bras sans attachés sur le rebord du lit. Je me débats et quelqu’un arrive. Je n’entends pas ce qu’elle dit, mais voyant son visage sévère, toutefois rassurant, j’essaie de me calmer. Puis, elle me mima de retenir ma respiration avant de me saisir la gorge. Puis, elle enleva le long tube en plastique qui fonçait droit vers le fond de ma bouche.Je tousse de soulagement, des filets de baves m’accompagnant.



« Mademoiselle ? Vous m’entendez ? Me demanda-t-elle en posant sa main sur mon front encore chaud. Cligner deux fois pour non, une fois pour oui. »



Je m’éxecute, ma voix me faisant faux bond. Puis, je focalise mon attention sur l’emplacement de ma main, maintenant disparue. J’avais un énorme bandage blanc. De l’autre côté, mon avant-bras était aussi couvert de bandelette. L’infirmière apporta une nouvelle seringue, certainement un tranquilisant. Elle avait des cheveux roses comme la fleur, des yeux d’un vert émeraude qui se mariés parfaitement avec son complet militaire.



« -Je m’appelle Sakura Haruno... Vous l’avez échappé belle ! On va a retrouvé avant que vous vous fassiez dévorer par des infectés. Mais ne vous inquiétez pas maintenant ! Tout ira très bien pour vous. Vous devez vous reposer... »



Sur ces mots, elle m’affiche un sourire rassurant avant de sortir de ma chambre, tamisant les lumières. Ma gorge sèche me fait atrocement mal et ma voix semble perdue dans les méandre des anti-douleurs qui se pavanent dans mes veines. Je regarde autour de moi, tout ce que je vois, ce sont des dizaines de blessé ensanglanté qui gémissent. Les infirmiers étaient débordés et même quelques shinobis étaient réquisitionnés pour prêter main-forte. Je m’efforce à dormir un peu, entre tous ces cris. Je vois Nagato, puis Yahiko, et tout ces victimes de l’Epidémie. Le monde a sombré dans le chaos le plus total. Mais alors que je commençais à partir vers le pays des rèves, ou des cauchemars, c’est selon, j’entends une discussion assez confidentielle de l’autre côté d’un rideau.





«-...trouvé des documents intéressant dans l’antre d’Orochimaru. Apparement, il s’agirait d’une expérience qui aurait mal tournée... Fit un homme d’une voix usée par l’âge.
-Vous avez trouvé des indications sur un quelconque antitode ? Demanda une autre voix, plus féminime.
-Un certain Aomaru Origano, un scientifique à la botte du Serpent, aurait travaillé sur un remède pour contrer les effets... Mais il est introuvable. Nous n’avons pas retrouvé son cadavre....»



« Papa ? » Pensais-je en tournant ma tête pour mieux entendre.




«-L’Epidémie a atteint le village caché d’Ame. Il faut à tout prix retrouver ce type si on veut mettre un point final à cette horreur !!
-Oui ! Hokage-sama ! Malheureusement, nous n’avons aucune piste, ni même de certitude qu’il soit toujours en vie...
-Envoyer toutes les équipes ratisser le périmètre. Emmène Naruto avec toi, au cas où ! Jiraya !
-Tu croyais vraiment que j’allais le laisser s’emmerder ici ? D’ailleurs, où est-il celui là ?»




Soudain, une main m’attrapa l’épaule gauche. Surprise, je sursauta, m’infligeant une sévère douleur dans le bas de mon dos. L’homme s’excusa immédiatement. Il avait les cheveux blonds, un visage encore adolescant mais des yeux d’un bleu saphir envoutant. Il s’assit sur une chaise avant de jouer avec ses mains comme pour réfléchir à ce qu’il allait me dire. Je remarque une énorme blessure le long de son bras musclé, mais il ne semblait pas souffrir... Qui était-il ?



«-Alors ?... Commença-t-il. Tu vas mieux ? T’as failli te faire emporter, heureusement qu’on passait par là !
-...Me....rci.... Souffais-je dans un effort sur-humain.
-Tu étais la seule survivante à Ame ? Demanda-t-il.»



Je hoche péniblement la tête.



«-Et... as-tu... un nom ?...»



Que devrais-je répondre ? Dire que je suis la fille du scientifique qu’il recherche ? Ou tout simplement,... changer de vie à tout jamais ? Je ne voulais plus vivre dans l’ombre de mes parents over-friqués. La petite-fille a ses parents. J’avais un choix à faire et ce choix pouvait radicalement changer mon quotidien. Et après quelques secondes, je saisis un morceau de papier, suivi d’un stylo. Le garçon me regarde. Il me tient la feuille car avec un moignon, c’est plutôt difficile... A la fin, il passa sa tête près de mon épaule pour lire ce que j’avais marqué...



« Je m’appelle Kaora Matsuka, j’étais avec une amie lors de l’attaque. Malheureusement, elle a été infecté peu de temps après et j’ai dû la laisser à son sort. Son nom était Konan Origano... »



«-Origano ?... Répéta le blond.»



Je continue à écrire...



« ... Avant de sombrer, elle m’a demandé d’écrire, pour elle, un lettre à sa mère... Elle voulait que je lui raconte ses dernières heures de sa vie... »




Il reste quelques instants interdit. Puis, il sortit du tiroir, une feuille de papier. Et sans dire un mot, il me le donna. Des larmes coulèrent sur mes joues meurtries, mais je pris la force de me sortir de cette vie entravée par les remords et les questions... La plume se posa sur le papier et glissa...







Chère Maman,