Le jour des morts


Fanfiction Naruto écrite par Nejeri (Recueil de Nejeri)
Publiée le 17/11/2012 sur The Way Of Naruto



Comme le titre du chapitre l'indique....


Chapitre 1: OneShot



Konoha était plus effervescent qu'une dizaine de cachets d'aspirine dans une bouteille d'eau. Certes, le dernier jour d'octobre, le jour des morts, le jour d'Halloween, n'était jamais une fête très joyeuse, mais tout de même... Cette année-là battait sûrement des records.
D'affreux pantins, noirs comme de l'encre et couverts de sang, avaient surgi aux quatre coins de la ville depuis deux semaines, et leur nombre compensait bien leur faiblesse effarante. A la vérité, c'était une marée noire de ces étranges créatures qui avait déferlé sur Konoha, grouillant, apparaissant, disparaissant, ravageant des quartiers entiers avant de le laisser en paix, mais plongé dans la terreur.
Hiruzen Sarutobi ne savait vraiment plus quoi faire ; à peine éliminait-on dix de ces saletés que cent émergeaient autre part, ces monstres étaient partout. Sa profession d'Hokage ne l'avait pas désigné comme dératiseur du village.

Une vitre éclata devant lui. En un instant, le Sandaime traversa le bureau pour se retrouver en face du briseur de fenêtres, la main sur un kunai et une dizaine de rouleaux d'invocation prêts à servir. Le vieillard dut cependant plisser les yeux pour reconnaître le bandeau de Konoha et la veste chuunin de son "agresseur". Sarutobi se rassit en soupirant et en se tenant la tête dans les mains.

- Encore une attaque, je suppose ?
- Ou-oui, Sandaime-san, bredouilla le chuunin qui n'avait pas bien compris ce qui lui était arrivé. Quartier nord, près d'Ichiraku, à l'angle de la deuxième rue. On m'a signalé une explosion...

Les marmonnements du vieil homme échappèrent au jeune ninja seconde classe. L'Hokage sortit l'énorme dossier concernant tous les accidents causés par ce mystérieux fléau, et en extirpa une carte des environs, recouverte de croix noires symbolisant les lieux des attaques, et y ajouta une autre croix à l'endroit indiqué, qui était déjà marqué de trois signes similaires. C'était désespérant, à la vérité. "Une vraie catastrophe" était le terme employé systématiquement par Danzô et ses partisans concernant les événements, bien qu'aucun ne soit en mesure de proposer des solutions à l'invasion de créatures noires.

Le chef du village, qui ne l'entendait pas de cette oreille, rassembla une unité de chuunins (il n'y avait pas besoin d'être réellement qualifié pour cette mission, puisque les attaques ne rassemblaient jamais plus de dix pantins, qui étaient aussi faibles qu'un genin supérieur) et l'envoya sur place pour éliminer (temporairement) la menace. L'unité disparut, Sarutobi comprit que là n'était pas le problème, et la seule solution durable était de trouver l'origine de cette menace.
Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

*

L'unité chuunin serpenta dans les faubourgs de Konoha à la recherche de l'explosion signalée, qui précédait souvent l'arrivée d'une dizaine de bestioles noires. En temps normal, des ennemis aussi faibles auraient à peine valu une mission de rang B, voire C, mais l'urgence de la situation en faisait des missions de rang A.
Un cri humain éclata dans la rue transversale ; les cinq chuunins se déplacèrent quasi-instantanément sur le lieu du hurlement et se mirent à chercher l'origine de ce son inquiétant. Le cri avait échappé d'une maison en flammes, où un homme était prisonnier au second étage - par malheur, c'était une de ces rares personnes qui n'avaient même pas leur diplôme de genin. Au pied de la bâtisse incandescente se tenaient dix créatures de forme humanoïde, d'1m80 tout au plus, dix pantins sans visage et noirs comme de l'encre de Chine.
Leurs têtes et leurs mains étaient couvertes de sang.

Pendant que leurs compagnons combattaient les grotesques apparitions, deux des chuunins escaladèrent les immeubles avoisinants pour sauver l'homme de son bûcher. Un des deux déclencha un sort Suiton pour permettre à l'autre de s'infiltrer momentanément dans le brasier sans être carbonisé comme un Marshmallow. Le courageux ninja entra dans la bâtisse, avant d'être masqué aux yeux de l’extérieur par la fumée et les flammes entremêlées. Une vapeur noire s'éleva de la fenêtre de la maison, des braises incandescentes jaillirent et le chuunin salvateur sauta à travers la vitre en protégeant son visage de ses mains, l'homme qu'il avait extirpé des flammes accroché à lui. Tous les deux atterrirent au sol sains et saufs, hormis le bras de l'homme qui était couvert d'une méchante brûlure sanguinolente.

Le reste de l'unité seconde classe était venue à bout des créatures sans trop de difficulté. Il était évident que c'étaient elles qui avaient incendié la maison... Un des chuunins accompagna le brûlé à l'hôpital de Konoha qui était déjà débordé à cause de toutes les attaques.
Les infirmières auraient un blessé de plus.


Assis en tailleur à côté des cendres de la maison se tenait un garçon de dix ans environ, les yeux rougis de larmes, une tignasse noire aux mèches légèrement brûlées sur la tête.

- "Je-j'ai perdu ma-ma-maison" hoqueta le petit garçon en pleurant copieusement. "Ma-ma maman est moooooorte...."
Les chuunins se regardèrent avec des yeux ronds et un d'eux s'accroupit aux côtés de l'enfant.

- C'est ta maison qui est là ? chuchota le ninja afin de ne pas inquiéter le garçon.
- Ouiiiiiii.... sanglota-t-il en se mettant la tête dans les genoux. C'est à cause du monsieur aux cheveux rouges...

Le sang du chuunin ne fit qu'un tour et sa voix devint pressante.

- Quel monsieur aux cheveux rouges ? Que s'est-il passé ?
Le ton presque brutal de son interlocuteur faillit faire fuir le gamin, mais il continua en reniflant :
- C'est un homme avec des longs cheveux rouges, jusque là, déclara-t-il en désignant le bas de son dos. Il a des lunettes et un bandeau avec une feuille dessus... C'est lui qui a fait apparaître les gros trucs noirs ! Il est parti vers la cour de l'Académie ! Vous allez l'arrêter, hein ?

A peine le petit garçon avait fini son témoignage que le chuunin disparut dans un nuage de fumée, ses précieuses informations bien en tête.

*

- Hokage-san ! hurla le ninja en faisant irruption dans le bureau du chef du village, qui mettait à jour le registre des invasions. J'ai des informations d'une importance capitale !
Sans prendre le temps de récupérer, il raconta tout en bloc sa mission, et la description que lui avait transmise le garçon.
- Hum, êtes-vous sûr que nous pouvons prêter foi aux accusations d'un enfant si jeune ? soupçonna l'Hokage.

- Il venait de perdre sa maison, les probabilités qu'il se trompe sont vraiment faibles... C'est la seule piste que nous avons, et de plus-

Le chuunin fut interrompu par une autre alarme qui signalait une explosion dans la cour de l'Académie. Comme par hasard.

Hiruzen resta pensif plusieurs secondes, pesant le pour et le contre. Il était tenté de réfuter cette accusation qu'il pensait infondée, mais une telle dose de coïncidences semblait un peu forte... De plus, même s'il n'osait pas se l'avouer, il était diablement impatient que tout cela se finisse.

Pour la première fois depuis le début de l'invasion des monstres noirs, Sarutobi se surprit à sourire.
- Parfait. Envoyez une unité Jounin et le service de renseignements sur les lieux - nous aurons besoin qu'il nous livre ses secrets une fois qu'il sera entre nos mains, alors contentez-vous de le neutraliser !

Le subalterne hocha une seconde fois la tête et disparut de nouveau, pour réapparaître instantanément dans l'école pour prévenir les élèves du potentiel danger, ainsi que les enseignants de la tâche de protection qui leur incombait. C'est en sentant peser sur ses épaules une lourde responsabilité (mais aussi la perspective alléchante de la gloire et la récompense si l'invasion s'arrêtait) que le chuunin entra en trombe au bureau des renseignements de Konoha.

*

L'homme reprit conscience au milieu d'un tas de rouleaux d'invocations concernant les pantins noirs, et les mains couvertes de sang. Sa mémoire affichait un vide complet pour les deux dernières semaines. D’où lui venait cette amnésie ? Et que lui était-il arrivé ? Il rajusta maladroitement ses lunettes dont un des verres était cassé et attacha sa longue crinière rouge en queue de cheval. Selon ce qu'il voyait, il se trouvait près de l'Académie des Ninjas, où il n'avait pas mis un pied depuis dix ans. Dans le but de recouvrer ses souvenirs, il entama la lecture d'un des rouleaux d'invocation.

Lorsqu'il sentit un terrible choc au niveau de la mâchoire qui l'expédia dans les airs. Sept ninjas vêtus des vestes de jounin se tenaient devant lui, le regard haineux... Il eut à peine le temps de récupérer qu'un nouveau coup vint le frapper au ventre, suivi d'une attaque Fuuton dévastatrice. Qu'est-ce que ces dix ninjas, qui avaient largement le niveau d'un Jounin, lui voulaient ?

"Attendez ! Je ne-" il s'interrompit pour esquiver de justesse un kunai qui filait vers sa jambe. Lui-même avait juste un bon niveau chuunin, il ne tiendrait pas longtemps.

- Mais qu'est-ce que j'ai- hurla l'homme avant d'être heurté par une terrible attaque Doton. Comme son seul salut se trouvait dans l'esquive, il tenta de s'échapper - mais son esquisse de fuite fut avortée par un Raiton qui lui foudroya les jambes, et après un dernier coup derrière la nuque, il perdit connaissance. Des cordes dures comme l'acier vinrent l'immobiliser totalement, et l'unité l'emmena au bureau de l'Hokage, avant son interrogatoire.


Ayant assisté au combat (le mot de "massacre" serait plus juste), Hiruzen Sarutobi se rassit dans son fauteuil, apaisé. Le coupable en prison, tout allait rentrer dans l'ordre. Ça faisait partie des honneurs du titre d'Hokage, de profiter de la gloire et du festin qui ne manquait jamais d'être offert chaque fois qu'une affaire pareille se résolvait, et qui durait toujours jusqu'au petit matin.


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EPILOGUE

Le vieil homme abaissa les volets de son repaire secret, ce qui obscurcit brutalement la pièce. Malgré les bandages qui lui recouvraient la partie droite du visage, on pouvait presque voir son œil se plisser et sa bouche ridée se tordre dans un rire, mais un rire qui était si grinçant, si dénaturé qu'il ressemblait plus à un hurlement.

Danzô, le chef de la Racine, continua de rire plusieurs secondes, jusqu'à retrouver son calme.

Face à lui, debout, raide comme la justice se tenait le petit garçon aux mèches noires, le gamin de l'incendie. Pourtant, on ne retrouvait sur son visage aucune trace des larmes, comme si elles n'avaient jamais existé. Son expression était neutre, fixe, inhumaine, à tel point qu'il semblait déjà mort. Il serrait contre lui un carnet, rempli de croquis des créatures noires. Le dessin était si violent qu'elles semblaient vivantes ; aucun détail ne manquait, les taches de sang, leurs membres désarticulés. Les images semblaient vouloir se détacher du papier....

L'homme aux bandages fit les cent pas dans la pièce, tournant autour du gamin, toujours immobile. Il avait toujours haï Sarutobi, mais cette haine ressemblait plutôt à de la pitié maintenant. De la pitié pour ce vieillard si naïf, si crédule, si simple. Ce vieillard qu'il avait été si facile de berner, en lui présentant un coupable parfait sur un plateau. Ce vieillard, qui, sur cette affaire, avait cru sur parole un enfant de 10 ans et n'avait pas vu plus loin que le bout de son nez...

- Bravo, félicita le chef de la Racine en s'adressant au petit brun. Tes créatures approchaient de la perfection. Je ne t'aurais pas cru capable d'une telle invocation... Quel dessinateur.

Le garçon ne sourcilla même pas. Ce n'était pas un masque, il ne ressentait véritablement rien. Il ne ressentirait jamais rien.

- Laissons-les savourer leur victoire, continua Danzô, et nous reprendrons nos attaques... Tu en es capable, n'est-ce pas ?

Sans un éclat dans les yeux, le garçon hocha la tête.

- Il y a aussi une autre mission dont je te parlerai après, susurra-t-il.



"Pour cette autre mission, tu t’appelleras Sai..."


Aloooors ? Vous aviez deviné ? Bon, j'avoue, il y avait aucun indice, mais bon...

P.S : Je sais que c'est sûrement bourré d'incohérences avec le manga, mais please, vous pouvez me les signaler, mais essayez de ne pas juste vous focaliser sur ça....

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