Nevertheless, we'll always be...


Fanfiction Naruto écrite par Nadia-chan21 (Recueil de Nadia-chan21)
Publiée le 02/07/2014 sur The Way Of Naruto



Coucou !

Alors cette fois-ci, vous avez le droit à une description de Sas’ke, encore à ces paragraphes mystérieux en italique et de l’action ! Une grande première pour moi d’ailleurs ! Les choses se mettent en place, on découvre certains aspects, une hiérarchies, des relations… Je n’en dirai pas plus à ce niveau.

Je vous souhaite une bonne lecture!



Chapitre 2: Chapitre 2



S’il y avait bien quelque chose dont Sasuke prêtait très attention, c’était de ne jamais ramener de fille chez lui. Non seulement il n’en avait pas le droit - ça serait signer son arrêt de mort - mais il ne voulait pas qu’elles viennent le voir puisque, chiantes et collantes comme elles l’étaient, elles n’allaient plus le lâcher. Tout ce qui comptait pour lui, c’était son bien-être. Elles n’étaient avec lui que parce qu’il estimait qu’elles le pouvaient et pour son plaisir. Et il avait de la chance car elles étaient nombreuses. Elles étaient prêtes à tout pour passer ne serait-ce qu’une nuit en sa charmante compagnie - il suffisait de les voir se jeter des regards haineux dans les bars - et il n’allait pas s’en priver. Elles devinaient rapidement quel genre d’homme il était en l’observant quelques minutes si elles n’étaient pas si hypocrites. C’était vrai, elles avaient l’excuse qu’il était difficile de lui résister car, il fallait l’avouer, il était un bel homme. Pourtant, même ainsi elles avaient l’air complètement débiles et ces femmes passaient pour des filles faciles. En plus - et c’était ce qui faisait le plus rire Sasuke, elles pensaient qu’il pourrait ressentir un peu de pitié ou d’affection pour elles lors de la séparation. Mais comme toutes, elles se trompaient sur toute la ligne. Alors pourquoi refuser quelques chose qui nous plait ? C’était ce qu’il disait lorsqu’on lui demandait la raison de son train de vie. Il n’affirmait pas que c’était la meilleure option mais il fallait profiter de sa jeunesse.

Il y avait aussi une autre chose qu’il faisait : partir en premier, pendant le sommeil de la demoiselle si possible ou grâce à une excuse pour la planter dans la chambre de l’hôtel, laissant quelques fois comme galanterie la note de la nuit.

Toujours est-il qu’il faisait très attention lors de ces longues nuits pour éviter toute grossesse. Elles ne devaient en aucun cas tomber enceintes de lui. Dans le cas où elles n’avortaient pas, il ne serait plus tranquille entre la garde, la pension alimentaire, ainsi qu’un tas d’autres problèmes, et l’enfant, sans oublier sa mère, serait un bon moyen de remonter à lui et de l’atteindre. Et ça, il était hors de question qu’ils le rattrapent. Sasuke n’y trouverait que la mort et la destruction de tout ce qui l’entourait entre les mains de ces hommes… En plus, il était beaucoup trop jeune pour avoir un enfant.


Aujourd’hui, il pleuvait et Sasuke aimait la pluie. Personne ne pouvait le voir puisqu’il restait chez lui, au chaud et au sec. Personne ne pouvait le déranger non plus, à part peut-être ses amis qui décidaient d’organiser quelque chose chez l’un d’eux. Parfois, il refusait mais, pour leur faire plaisir, il acceptait quelques unes de leurs invitations. Il avait mis un temps fou à se forger cette petite famille - comme le disait son meilleur ami qui était aussi passé par là - donc il faisait un effort. Tous les deux s’étaient battus férocement pour avoir ce qu’ils avaient aujourd’hui, surtout Sasuke car l’autre était resté plus longtemps en famille que lui. Pour cela et tout un tas de secrets, leurs histoires ne devaient pas être connues de personne. Ils avaient cependant chacun une voie et même si le gars qui lui servait de meilleur pote essayait de le tirer du chemin qu’il avait choisi, Sasuke résisterait. Il n’allait pas abandonner après avoir perdu tant de temps et avoir dépensé tant d’énergie. Il avait par plusieurs fois mis sa vie en danger pour ça et cela risquait de se renouveler, alors il ne pouvait pas s’arrêter maintenant. C’était bien son ami qui disait qu’on ne devait pas baisser les bras, non ? Il n’avait pas à l’empêcher de poursuivre son but ni à essayer de l’arrêter, que son souhait soit dangereux, voire mortel. Qu’il le laisse faire ce qu’il voulait à la fin ! Il n’était ni son père ni son… frère. À ce mot, ses pensées se focalisèrent immédiatement sur son horrible passé d’enfant. Il réussit cependant à oublier son malaise et sa rage.

En plus, Sasuke n’avait toujours pas digéré son dernier appel, tôt l’autre matin. Il détestait qu’on perturbe son sommeil. Néanmoins, il restait pensif par rapport à cet appel car les paroles de son ami l’intriguaient : « […] J’ai quelqu’un à te présenter. […] »

Son camarade était mystérieux, une caractéristique qui n’allait pas avec sa personnalité. Il gardait difficilement un secret, à moins que ce soit vraiment important ou qu’il soit impliqué dans l’histoire. Pourtant, quand il lui avait annoncé ça, il semblait joyeux et moqueur. Là, le brun le reconnaissait et le ton de la voix ne lui plaisait pas. Qu’avait-il pu manigancer ? Sasuke espérait seulement qu’il n’allait pas faire encore des conneries.

Cela faisait douze ans qu’ils se connaissaient et ils ne s’étaient plus séparés. La première fois qu’il l’avait vu, Sasuke avait tout de suite fixé un mot sur ce visage : stupide. Mais il faisait fausse route car, avec le temps, il avait découvert un autre garçon. Avec lui, il avait repris goût à la vie et il avait recommencé à accepter la réalité de la vie. Pour ça, il lui était reconnaissant, c’était grâce à ce « stupide » garçon.








Il était tranquillement en train de jouer dans sa chambre lorsque quelqu’un toqua à la porte d’entrée. Comme il savait que son père adoptif allait ouvrir la porte, il n’y prêta pas plus attention. Il entendit un homme, autre que son père, parler, puis la voix plus aiguë d’un petit garçon. La porte se referma et on l’appela. Il abandonna ses jouets et se dirigea vers le salon. Il vit alors les deux personnes qui étaient entrées : un homme adulte, accompagné d’un jeune garçon qui lui ressemblait beaucoup. Les deux petits devaient avoir le même âge. Il s’assit sur le canapé en face d’eux en les saluant d’un simple bonjour, puis attendit les explications de son représentant légal.

- Tu te souviens du garçon dont je t’ai parlé ? lui demanda son papa.

- Oui, tu m’as dit qu’il venait aujourd’hui.

- C’est lui, continua-t-il en désignant le plus jeune arrivant.

- C’est super ! s’exclama l’autre homme. On peut donc passer la case « présentations ». Je vois que tu ne fais pas les choses à moitié, Kakashi.

- J’ai été votre élève, maître. Vous devriez me connaître un peu mieux, lui reprocha ledit Kakashi.

- Oui, je sais. Mais je pensais que tu aurais changé avec le temps et oublié tout ce que je t’avais appris.

- Avec un enfant à la charge ? Non, ça m’a même forcé à être sur le droit chemin. C’est beaucoup de responsabilités et je fais attention.

- C’est bien. Je vois aussi que mon enseignement a servi à quelque chose ! se moqua-t-il gentiment.

- Oui, vous n’avez pas perdu de temps.

- Bien, je suppose donc qu’il sait ce qui va se passer et qu’il est prêt. Mon fils a été averti.

- C’est pareil pour lui, confirma Kakashi en posant sa main sur la tête de son fils.

- Ok. Je peux alors partir sans inquiétudes. Je n’ai pas de temps à perdre, tu le sais.

- Oui, maître.

Ils se levèrent tous les deux, suivis par les deux garçons. À la porte, l’homme invité se tourna vers son ancien élève :

- Je compte sur toi. Nous comptons tous sur toi, Kakashi.

- Oui, j’en ai conscience.

- Tu as entre tes mains la vie et la nouvelle éducation de ces deux enfants. C’est important. Tâche d’être à la hauteur.

Son élève hocha la tête. Puis, l’homme se tourna vers son fils, pour le prendre dans ses bras.

- Sois sage et écoute Kakashi. Il te guidera dans la vie et il faut que tu lui fasses confiance. Je ne serai plus là pour toi, ni Maman. C’est lui qui prend le relais désormais. Toi, comme ce garçon, allez avoir une vie très différente. Je compte sur toi pour te surpasser. Malgré tout ce que tu entreprendras - que ce soit bon ou mauvais -, n’oublie pas qui tu es. C’est le plus important.

Il l’étreignit une dernière fois avant de faire ses adieux aux trois personnes. La porte se referma silencieusement et le garçon de cet homme ne se retint pas pour pleurer. Son nouveau camarade, mal à l’aise pendant le discours entre le père et son fils, ne savait plus où se mettre. Kakashi emmena l’enfant dans le salon et le consola. Il avait maintenant la charge du fils de son maître et il devait tout faire pour qu’il soit heureux. Il savait que cela allait être difficile au début mais il connaissait l’enfant depuis qu’il était né. Cela allait aider.


Il courrait aussi vite qu’il le pouvait vers sa cachette secrète. Il devait se cacher et il savait déjà où se mettre. Jamais il n’allait le trouver dans le trou : jouer à cache-cache avec lui était trop facile. Le petit nouveau avait repris du poil de la bête, même s’il parlait toujours de sa famille. Les adieux avaient été pénibles mais il avait rapidement passé le cap. Ainsi, ils étaient vite devenus amis, sous le regard stupéfait de Kakashi qui ne comprenait pas comment deux personnes si différentes pouvaient aussi bien s’entendre. Âgés tous les deux de dix ans, les deux garçons avaient vite été complices et avaient bien compris le sens de leur vie. Comme les bons élèves, ils avaient été attentifs. Ils n’avaient plus que Kakashi, ils en profitaient, se sentant bien avec lui.

Peu après sa séparation avec ses parents, le nouveau lui raconta son histoire :

Il venait d’une famille aisée. Avant, il habitait dans une petite ville du Japon rural et cela faisait très peu de temps qu’il était arrivé à Tokyo. Son père, blond comme les blés avec des yeux bleus - son fils était sa copie - était maire de cette ville. C’était un homme bon, calme, avec plein d’espoirs d’un monde meilleur. Il cherchait le bonheur et la paix pour tout le monde. Lorsqu’ils avaient quitté cette ville pour la capitale, il l’avait laissée en forme, sans problèmes ni dettes. La ville pouvait continuer à vivre tranquillement, même si le départ de son maire préféré l’attristait. Il s’appelait Minato Namikaze. Sa mère, Kushina Uzumaki, était tout le contraire de son père niveau caractère ; rousse aux yeux bleu-violet, c’était elle qui apportait du piquant dans leur famille avec son caractère jovial, un peu débordé et mal organisé. C’était une maman très aimante et son fils était tout pour elle. Ses parents attachaient une grande importance à la famille et, tous les trois, ils étaient très soudés. Une autre information était que le petit blond n’avait ni frères ni sœurs et il disait être content ainsi.

Naruto Uzumaki avait une amie dans cette ville dont il avait dû s’en séparer. On voyait que cette fillette était très importante pour lui : il en parlait avec les yeux légèrement humides. Il avait dit qu’elle aussi était partie ailleurs et les chances de se retrouver étaient quasiment nulles, même s’ils s’étaient fait la promesse de se revoir. Il n’avait pas manqué de la décrire mais l’homme et son fils avaient eu un peu de mal à le croire. Pourtant, il ne leur en voulait pas car il les comprenaient : après tout, des personnes avec un tel physique n’étaient pas les plus nombreuses.

En arrivant à la capitale, sa famille s’était installée dans un bel appartement à Shibuya, l’un des arrondissements spéciaux1, à Hiroo2. Pourtant, les choses n’avaient pas duré longtemps pour Naruto malgré l’impression d’un avenir joyeux. Maintenant, il était contraint de vivre chez Kakashi, avec le garçon brun un peu taciturne.

Le blond était sympa mais il parlait trop, beaucoup trop. Après avoir raconté ce qu’il savait, il semblait plus léger et naturellement plus enclin à renforcer son début d’amitié avec le brun, qui contrairement à lui s’était bien gardé de vider son sac. Kakashi connaissait son petit passé et savait qui il était. C’était suffisant pour lui, alors Naruto pouvait très bien attendre.








Sasuke se rappelait très bien de ces souvenirs lointains et, peut-être qu’il aurait dû faire un peu plus d’efforts à cette époque. Mais ce qui était fait, était fait. Il se concentra donc sur le présent et ce qui allait vite arriver, c’est-à-dire la fête d’anniversaire si prometteuse de son meilleur ami. Tant de mystères de sa part, ce n’était pas bon… En plus, il était seul à s’en occuper, accueillant ainsi les dégâts et la mauvaise organisation, un trait de sa mère. Dire qu’il voulait quelque chose d’exceptionnel pour ses vingt-deux ans ! Sasuke irait prier pour lui un de ces jours…

Un coup d’œil à sa montre lui signala qu’il devait se dépêcher de partir travailler.




Au vingtième et dernier étage d’un immeuble, un homme d’un âge un peu avancé sortit de son bureau et se dirigea vers les deux secrétaires, installées près des deux ascenseurs qui desservaient l’étage. Une était au téléphone et l’autre rangeait des feuilles dans un classeur. En tendant un post-it sur lequel était écrit un prénom, il demanda donc à celle-là :

- Où est-il ?

- D’après vous ? lui répondit-elle après avoir lu le mot.

- Ne te fout pas de moi, s’il te plait !

- Je suis désolée, loin de moi de me moquer de vous. Mais je ne sais pas pourquoi vous posez cette question. Après tout, il est très mystérieux concernant sa vie privée et vous devriez savoir qu’il est toujours en retard.

Il laissa son bras retomber le long de son corps, tout en enfouissant son visage dans sa main libre. Il semblait réfléchir lorsqu’il s’exclama soudainement, interrompant toutes les personnes présentes non loin de lui et des secrétaires :

- Je sens qu’un jour je vais m’occuper personnellement de son cas ! J’en ai marre de son comportement ! Ça sera un bon élément de perdu mais s’il faut faire des sacrifices, je le ferai !

Il partit dans son bureau en grognant des choses incompréhensives. Les personnes dans les couloirs retournèrent à leurs occupations, la jeune femme au téléphone reprit sa conversation et l’autre continua sa tâche sans se poser de questions. Ils étaient habitués à ce genre de scènes, qu’ils trouvaient totalement anodines et normales face à de vrais combats entre les deux plus jeunes hommes de l’organisation. Ils avaient déjà eu droit à ça lorsque les deux ne s’entendaient pas et qu’ils réglaient leurs problèmes ainsi.

Pourtant, ils furent à nouveau stoppés, cette fois-ci par la sonnerie d’un des élévateurs qui signalait son arrivée à l’étage : Kakashi sortit de la cage métallique, précédant son fils adoptif. Un petit silence se fit, pendant lequel les deux hommes saluèrent les personnes présentes. Tous les deux allèrent vers les secrétaires pour savoir s’il y avait quelque chose pour eux. Celle qui avait rangé les feuilles souhaita bonne chance à Kakashi en pointant du doigt le bureau du vieil homme. Sasuke décida d’accompagner son père car il n’avait pas de travail en retard. Personne autour n’eut le courage de répéter les paroles de leur chef commun à l’encontre de Kakashi.

Leur chef l’attendait, visiblement prêt à exploser de colère. Kakashi, malgré son attitude calme et détachée, craignait pour lui sans le montrer car il avait vraiment abusé cette fois-ci. Le vieil homme lui posa tout de même l’habituelle question :

- Qu’as-tu fais pour arriver en retard Kakashi ?

- Heureusement que je suis passé près de lui en voiture, dit Sasuke.

- Merci Sasuke de me défendre… ironisa son père.

- En plus ? Dis-moi Sasuke, tu ne veux pas retourner chez lui ? proposa le plus âgé en oubliant sa première question.

- Non merci… Et n’insistez pas.

- Au moins c’est clair Hokage-sama. Je vous avoue que je ne suis pas non plus séduit par votre idée.

Le Hokage regardait désespéramment Kakashi donner un coup de coude sur le bras de son fils, fier de sa réplique. Il les rappela rapidement à l’ordre pour la soirée :

- Sasuke, tout est prêt pour ce soir. Tu en parleras avec Naruto pour savoir s’il n’a pas oublié. Équipez-vous même si c’est une mission assez simple. Il y a encore quelques détails à régler - d’où la raison pour que tu viennes tôt Kakashi - sinon tout est bon. Le gros des informations est déjà posé sur ton bureau. Des questions ?

- Non.

- Tu peux partir.

Sasuke quitta la pièce, laissant Kakashi sous les foudres du chef suprême de l’organisation. Il se dirigea vers les deux secrétaires pour leur demander si le blond était déjà arrivé lorsque les portes d’un des ascenseurs s’ouvrirent. Naruto s’avança vers le ténébreux, tout souriant. Il portait un jean, une chemise qui n’était pas mise correctement dans son pantalon et une cravate défaite, renforçant son air désordonné. Il semblait sortir tout droit d’une fête.

- Hey, mon frère ! s’exclama-t-il en voyant Sasuke.

- …

- Oui, je vais bien, merci. Et toi ? Tu pourrais être plus sympa avec moi, aussi !

- Je ne vois pas pourquoi je devrais être sympa avec toi puisque tu m’as réveillé un de ces jours à cinq heures du matin !

- Oh, je vois. Monsieur l’a toujours en travers de la gorge. Dis donc, j’ai interrompu quelque chose de si important que ça ? Je croyais que trop de sommeil c’était pour les faibles. C’est pas ce que tu dis ?

- Ta gueule, termina-t-il la conversation et il partit dans son bureau sans attendre Naruto, sachant qu’il le suivrait.

- Bonjour, mes demoiselles ! dit poliment le blond aux deux secrétaires, avant de disparaître dans la même pièce que son ami.

Les deux femmes se regardèrent mais finirent rapidement par plonger dans les feuilles posées sur leur bureau.


23 h.

Un entrepôt sur les quais de Minato-ku3. Un bâtiment de réception et de distribution de marchandises directement importées de l’étranger. Il avait cinq étages, aux façades crépies blanches4. Des fenêtres carrées les perforaient, permettant un bon apport de lumière pendant la journée. Il faisait nuit et pas un néon n’était allumé, vu l’heure avancée. C’était donc un bâtiment d’apparence normale. C’était ce qu’il montrait en tout cas mais ils avaient pour mission de s’infiltrer à l’intérieur. Ils étaient les seuls à entrer, le reste les attendait dans le périmètre, caché dans l’ombre de la nuit pour ne pas attirer l’attention. Ils n’étaient que deux, contre un nombre non défini d’usurpateurs, et ils devaient mener à bien la mission. En effet, l’organisation avait reçu des informations sur d’étranges activés de cette entreprise. Comme la police n’avait pas voulu bouger un doigt dans cette affaire, jugeant la source des infos non fiables, l’organisation prenait le relai pour le bien de tout le monde.

Cependant, au milieu de ce silence nocturne et de la tranquillité de cette zone du port à cette heure-ci, une voix s’éleva :

- Putain, tu pues la clope ! On va se faire repérer ! s’exclama l’un des deux qui devaient s’introduire. En plus, t’avais dit que t’arrêtais de pourrir tes pouvons avec ce truc dégueulasse !

- Tout d’abord, arrête de gueuler comme le taré que t’es. Ensuite, je ne pue pas autant la clope comme tu le dis et ce n’est pas si facile que ça d’arrêter de fumer, baka ! répondit en chuchotant son coéquipier.

Eux aussi étaient cachés et ils attendaient le signal du patron.

- C’est qu’une question de volonté. Et baka toi-même ! recommença le premier mais plus silencieusement cette fois.

- Pour ta gouverne, l’être humain n’est plus capable de sentir les odeurs à une certaine distance, contrairement aux chiens. Donc, ne pense pas que ces hommes vont me sentir arriver.

Sa remarque eut pour effet de faire taire celui qui était blond et le silence total reprit place. Son excitation monta d’un cran lorsqu’un courageux oiseau passa par-là en poussant un cri, alors qu’une légère brise se levait. Le stress et l’adrénaline se faisaient sentir et ce mélange était son combustible pour les prochains moments à venir. C’était toujours ainsi et cela l’aidait beaucoup pour affronter la situation. Il adorait cette sensation, même s’il avait failli laisser sa peau plusieurs fois.

Les minutes passaient et rien ne bougeait. Cagoules dans leurs mains, ils attendaient. Armes prêtes, ils comptaient les secondes. Enfin, ils reçurent l’ordre de commencer : un message dans leur oreillette de la part du Maître.

Ils cachèrent leur visage grâce à la cagoule, sortirent de l’ombre et avancèrent à pas de loups vers une des portes à l’arrière de l’immeuble, tout en se remémorant les plans. Ils ne devaient pas se perdre dans les couloirs et se retrouver coincés, faits comme des rats. Ils se mirent chacun d’un côté de la porte et, prêts à tirer en cas de besoin, ouvrirent d’abord lentement la porte, légèrement étonnés qu’elle ne soit pas verrouillée. Assurés que personne ne traînait dans le coin, ils entrèrent à l’intérieur, Naruto passant devant. Malgré l’urgence de la situation, ils devaient vérifier tout le contenu des affaires de l’immeuble et c’était le blond qui connaissait le chemin jusqu’à la fameuse pièce. Tous les niveaux du bâtiment avaient été étudiés et analysés par un espion qui s’était fourni les renseignements nécessaires.

- Nous attaquons la première phase du plan, dit Sasuke dans son micro.

- Bien, lui répondit la voix grave de l’Hokage.

Après de longues minutes de stress, de cache-cache et d’attente, ils finirent par y arriver et découvrirent l’étendu des actes illégaux, plutôt bien camouflés parmi toutes les pièces du bâtiment. Avec le faisceau lumineux de leurs torches, ils pouvaient voir que c’était un grand local dans lequel il y avait une sorte de pièce qui faisait le quart de la surface. C’était en réalité une grande chambre froide et des cadavres ainsi que des organes humains la remplissaient. En dehors de ce lieu, il y avait beaucoup d’étagères pleines de dossiers épais. Plusieurs ordinateurs posés sur des bureaux en bois étaient aussi présents.

- C’est crade !

- Importations de corps humains et d’organes humains, pour ma part, illégales.

Le blond transmit le message aux commandes, pendant que l’autre fouillait rapidement quelques dossiers avant d’en mettre certains dans le sac à dos qu’il avait pris avec lui.

- Eh, Roy ? Tu ne trouves pas qu’il fait trop calme ici ? demanda le blond.

- ... Oui. C’est ce qui me fait le plus peur... Ce n’est pas normal.

- ... Ne perdons pas plus de temps ! Il faut qu’on fasse quelque chose avant que ces gars viennent !

- Oui mais, au pire, on sait se défendre.

- Tiens, tiens ! Regardez ce qu’on a trouvé ! s’exclama une voix grave dans la noirceur de la pièce.

Ils dirigèrent la faible lumière vers elle et virent avec effarement un groupe d’une vingtaine d’hommes. Comme l’organisation avait prévu, ils ne ressemblaient pas du tout à de simples ouvriers ou à des chercheurs. La plupart portait des vêtements noirs et certains avaient un fin manteau blanc sur les épaules. Mais le plus grave, c’étaient les armes qu’ils avaient tous en main… Ça, ils ne l’avaient pas vu venir. Pourtant, ils devaient glaner un maximum d’informations avant de faire quoi que ce soit. Ils n’avaient nulle part se cacher si les ennemis tiraient, alors aucune attaque n’était admise.

- Eh, eh, eh ! Des rats ! Apportez le poison qu’ils mangent comme des abrutis, ordonna celui qui semblait être le chef.

- Att-attendez ! Juste une question, essaya le blond.

- Oh, le courageux ! Il essaie de proposer un marché, le petit ?

Le rire gras et mauvais des autres hommes lui donna la nausée et lui glaça le dos. Son coéquipier le regardait bizarrement, ne comprenant pas où il voulait en venir. Négocier avec eux était peine perdue et ces pauvres gars pleins à tomber de drogue allaient se faire un plaisir de les tuer. Mais discrètement, le blond lui fit un signe.

- Non, ce n’est pas ce à quoi je pensais. Je voulais juste savoir pourquoi vous aviez mis autant de temps à nous trouver.

- On voulait savoir la raison de votre présence. Je crois que tu peux comprendre pourquoi.

- Et qu’est-ce que vous allez faire finalement ?

- Tu as dit une question. Ça fait deux, là. Bon, assez discuter ! Vous allez regretter d’être venus...

- Maintenant !

- Quoi ?! cria le chef.

Une explosion de fumée grise, presque noire, envahit la pièce. Profitant de la surprise, les deux hommes foncèrent sur le groupe, poussant à coups d’épaule ceux qui se trouvaient devant eux. Le groupe avait laissé la lumière du couloir allumée et les deux fuyards se guidaient grâce à elle. L’appréhension au ventre, ils quittèrent la pièce et couraient dans les couloirs pour gagner la sortie aussi vite que leur permettait leur mémoire. Malheureusement pour eux, quatre gros tas de muscles leur barraient l’accès à la liberté. Ils devaient sûrement être là depuis qu’ils les avaient surpris à côté de la chambre froide. Deux hommes chacun. Le combat pouvait commencer.

- Tu t’occupes de ceux qui sont à ta gauche, dit le dénommé Roy.

- Ok. Let’s go !

En signe de provocation, ce dernier leva sa main droite vers ses deux brutes et leur fit comprendre de s’approcher. Aussitôt, ils foncèrent sur lui mais un s’arrêta au dernier instant pour laisser son ami bouger tranquillement, qui balança son poing devant lui. Son adversaire esquiva facilement en se baissant et visa l’estomac ennemi, ce que le propriétaire stoppa en attrapant sa main. Ne voulant pas le laisser prendre le dessus, il prit de l’élan et fit pareil avec son autre poing, qui lui, atteint le nez du grand, le fracassant. Sous la douleur, il recula et cracha une insulte. Du sang coulait et tâchait le sol blanc.

Voyant le deuxième charger sur son ami, Roy se concentra sur ses adversaires avant qu’ils ne le prennent par surprise. Plus discret que lui, il se mit en position de défense en attendant l’attaque. C’était rare qu’il fasse le premier pas. Cela lui permettait de faire une petite analyse de la façon de combattre de ses ennemis. Comme les autres, un seul bougea d’abord et, bête comme il l’était, fonça tête baissée. Son coéquipier secoua lentement la tête mais Roy ne s’y attarda pas plus longtemps. Il esquiva en se décalant de côté et donna un coup de coude entre les omoplates de son adversaire, qui s’étala par terre. Mais il ne s’avoua pas vaincu en essayant de faire un balayage. Ce fut peine perdue quand il vit Roy sauter, puis atterrir sur sa jambe. Son cri secoua son ami, qui vint à sa rescousse. Il souleva un pan de la veste de son costard et sortit une arme à feu de son étui. Le trouillard n’essayait même pas de se battre car il avait compris, en voyant les trois autres au sol, qu’il n’avait aucune chance : soit il attendait le groupe aveuglé par la fumée soit il les descendait. Pointant son pistolet sur Roy, il obligea l’autre à s’immobiliser. Mais à cause de la peur il fit une grave erreur : Inari se trouvait presque à l’opposé de son ami. Profitant de l’ouverture, Roy sauta sur l’arme, dont le chien était déjà ramené à l’arrière5, avant que son propriétaire ne remarque sa position de faiblesse. Le bout du canon levé vers le plafond, il lui fracassa le nez avant de l’assommer.

- On y va, dit-il pendant qu’il administrait le même traitement à son premier adversaire.

Légèrement essoufflés et en sueur, les deux hommes quittèrent le plus rapidement possible les lieux lorsque des pas se faisaient entendre dans les couloirs. Dehors, une brise fraîche les accueillit, ainsi que les autres qui les avaient attendus. Ils allèrent se cacher un peu plus loin pour laisser le reste s’occuper de la fin. Ils arrêtaient les bandits, quand le Maître arriva vers les deux principaux acteurs de cette soirée.

- Malgré le petit imprévu, vous avez mené jusqu’au bout la mission. Félicitations, c’était du bon boulot, Inari et Roy.

Les événements avaient été en partie entendus et, par la suite, narrés pendant leur fuite.

- Vous savez très bien que nous donnons toujours le meilleur de nous-mêmes à chaque fois, Hokage-sama, répondit Inari.

- Oui, je sais. Tu sais, parfois j’oublie qui vous êtes. Ce n’est pas bien, j’en suis conscient mais je n’y peux rien. Encore une fois, bravo à tous les deux. On se retrouve demain dans l’après-midi pour discuter des activités de ces gens. D’ici-là, rentrez chez vous et reposez-vous bien.

- Ok, merci Hokage-sama, dit Roy en lui tendant son sac à dos. Bonne fin de soirée.

- Bonne nuit, pépé ! rajouta Inari.

- Espèce d’abruti ! Je t’ai déjà dit d’avoir plus de respect pour tes aînés ! s’exclama le vieil homme.

Inari partit en courant et le sourire sur les lèvres rejoindre le brun qui marchait déjà devant lui, les mains dans les poches. C’était une habitude de rigoler ainsi en fin de mission, comme pour faire disparaître les dernières traces de stress et d’adrénaline.






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1 Tokyo étant une grande préfecture, la ville est divisée en trois parties : les arrondissements spéciaux, les villes et les districts. Les 23 arrondissements spéciaux de la capitale sont des municipalités et il remplacent l’ancienne ville de Tokyo, qui a été dissoute. C’est « eux qui constituent » le centre de Tokyo. Ils ont le suffixe -ku, par exemple Shibuya-ku. Les villes ont le suffixe -shi et les districts gun.

2 Hiroo est un quartier résidentiel de l’arrondissement de Shibuya et les gens qui y vivent ont un bon niveau financier.

3 Un arrondissement assez sympa avec la plage, la fameuse Tour de Tokyo, qui soit dit en passant est plus grande que la tour Eiffel de Paris, une bonne vie nocturne. Il y a aussi des musées, des geishas, des hôtels, des commerces, etc. Beaucoup de célébrités y vivent !

4 Vu que j’étudie l’architecture, tout ce qui a rapport avec, aura une explication de ma part, jusque dans les limites de mes connaissance. Donc, le crépi est une sorte de pâte qui sert de revêtement, extérieur comme intérieur, mais je crois que c’est plus utilisé à l’extérieur. Normalement, c’est un peu granuleux au toucher et cela permet de protéger l’isolation, lorsqu’elle est à l’extérieur, et bien sûr de « finir » l’œuvre. Aussi, il existe « toutes » les teintes possible. C’est trop long à expliquer mais il y a des couleurs déconseillés à cause du soleil et tout simplement des goûts. Parfois, il y a même des règlements à respecter concernant ces choix. En effet, le soleil joue un rôle important : certaines couleurs, comme le noir - même si certain disent que le noir n’est pas un couleur - attirent plus les rayonnements solaires et certaines finissent par « disparaître » sous l’effet du soleil.

5 Le chien d’une arme à feu est une pièce mécanique qui met le feu à la poudre pour les anciennes. Dans les modernes, elle percute l’amorce de la cartouche. Quand on doit faire ce geste mécaniquement avant d’appuyer sur la queue de détente, on appelle ça simple action, alors que la double action permet de tirer le chien vers l’arrière lorsqu’on appuie sur la queue de détente.


Avis ? Un peu plus éclairés ? Nan ? Je sais ! ^^

Je ne fais pas de campagne contre la cigarette mais, si vous voulez suivre le conseil de Naruto, faites-le, c’est mieux !

Je vous laisse en vous remerciant d’avoir lu et je vous donne rendez-vous au troisième chapitre !