quatre nouvelles histoires de Konoha


Fanfiction Naruto écrite par Garok (Recueil de Garok)
Publiée le 04/07/2012 sur The Way Of Naruto



Des très vieilles, des toutes nouvelles... Dites moi ce que vous en pensez


Chapitre 1: quatre nouvelles histoires de Konoha



Oedipe divorce


-Maman ?

-Qui a-t-il ? demande Yoshino sans se détourner de ses légumes.

Le couteau s'abat rapidement et régulièrement sur les carottes, martelant le silence d'un rythme nerveux.

-Voilà, commence Shikamaru, Temari est repartie aujourd'hui, mais elle devrait revenir d'ici un mois, pour qu'on s'installe ensemble.

Le couteau loupe un battement.

-On a déjà trouvé l'appart, continue Shikamaru sans s'apercevoir du trouble de sa mère, et je déménage le jour où elle revient.

Il y a un silence gêné, troublé seulement par le hachoir qui s'est mécaniquement remis en action.

-Voilà, conclut finalement Shikamaru.

Encore du silence, puis :

-Félicitations.

Ça fait longtemps que Shikamaru n'a pas vu sa mère avec un sourire si illuminé.

Il s'approche d'elle et la serre dans ses bras.

-Merci pour tout, maman, lui glisse-t-il à l'oreille.

Il se détache d'elle, et sort.

-Le déjeuner dans une demi-heure ! lui hurle-t-elle. Et pas de retard !

Elle entend un lointain « galère ».

- Tais-toi ! Pour un mois encore, tu habites chez moi, alors tu obéis !

Elle coupe encore un peu les carottes seule, puis Shikaku entre.

-Notre fils va emménager avec sa petite amie, l'informe-t-elle sans le regarder.

-Alors il se bouge enfin, dit Shikaku, fier de son fils. Ça ne peut lui faire que du bien.

-Oui.

Son mari entend le sanglot dans sa voix.

-Et toi, ça va ? demande-t-il.

-Oui.

-Non, ça ne va pas. Tu pleures.

-A cause des oignons. Répond-elle en reniflant.

-Quels oignons ?

Le barrage est rompu, elle se précipite contre la poitrine de Shikaku en se cramponnant à son haut, lui la prend dans ses bras en essayant de calmer ses hoquets.

Aujourd'hui, Oedipe a divorcé, et Jocaste pleure.


rumble fish

Dans les aquariums de certaines animaleries, on trouve des poissons qui essayent de tuer leur reflet dans les miroirs. Ce sont des poissons combattants. Mon frère disait souvent, avec un sourire triste, que c'était les plus humains des poissons. Je ne comprenais pas, à l'époque. Maintenant, oui.

Je comprends. Il est là, devant moi, il a du sang sur tout le visage, il tousse, je veux le tuer, il me ressemble tellement, je veux vraiment le tuer, il s'approche de moi, je veux qu'il meure, il me ressemble comme un jumeau, comme un reflet dans un miroir, je veux le tuer. Il pose deux doigts sur mon front, et me murmure quelque chose en souriant. Puis il s'effondre.

Dans les aquariums de certaines animaleries, on trouve des poissons qui essayent de tuer leur reflet dans les miroirs. Ce sont des poissons combattants. Mon frère disait souvent, avec un sourire triste, que c'était les plus humains des poissons. Puis il ajoutait que, s'ils étaient dans le fleuve, ils ne se battraient pas, parce qu'ils auraient la place de vivre. Je viens de comprendre.


after

Une guerre de ninja, c'est comme une fête. Ça flashe et c'est beau tant que ça dure, et c'est après que ça devient moche.

Sasuke, si froid sur les champs de bataille et si ivre maintenant, affalé contre les murs gris, au milieu des bouteilles et des rejets de son corps, le regard hagard et déserté d'un cadavre qui vit.

Naruto si vivant, tellement mort quand on l'a retrouvé que les corbeaux lui bouffaient les yeux sur la terre brûlée, la peau grise et parcheminée, et la nécrose partout sur lui.

Sai si talentueux, désormais si fou qu'il ne peint plus rien, et Sakura qui le berce, si jolie autrefois, si maigre aujourd'hui.

Moi, égal à moi-même, toujours si ponctuel au rendez-vous des morts, et si en retard au rendez-vous des vivants, un rocher immobile sur un champ de bataille sans combats.

Des ivrognes dans les bars, des cadavres dans la cendre, des fous dans les asiles, des jeunes filles dans les hôpitaux et des vieux dans le passé, c'est le genre d'after qu'offre la guerre. La paix.



combat de shinobis

Au milieu de ces champs de carnage, ces deux là s'affrontaient depuis des heures, piétinant les corps, les défigurant au-delà de toute apparence. Ils ont oubliés pourquoi ils se battaient et qui ils étaient.

Tous deux sanglants et mutilés, sans une pensée dans leur cerveau, il se jetaient maintenant idiotement l'un contre l'autre, s'envoyaient l'un l'autre au loin, se relevaient, et recommençaient.

Le blond avait une moitié de son bras gauche tranchée, et un trou dans l'estomac ; le brun avait un œil en moins, et un morceau de sa cuisse droite arraché. L'hémorragie obscurcissait leur vue, alors ils se cherchaient, enragés.

Leur humanité perdue, ils n’étaient même plus des bêtes, ils étaient des suicidaires fous, sans crainte de la mort, celle des autres ou la leur, ils étaient de vrais shinobis.

Perché sur un arbre brûlé, un corbeau les observait, attendant la mort de l'un. Ce corbeau changerait la conclusion.

Fatigué d'attendre il se posa sur un autre cadavre. À ce moment, les deux combattants, épuisés et agacés de la résilience de l'autre, prirent chacun une arme sur le champ de bataille, prêts à entraîner leur ennemi avec eux, et chargèrent. Le corbeau plongea son bec dans le cadavre, et le réveilla. Avec ses dernières forces, ce troisième combattant étendit son ombre et arrêta le brun dans son élan, tandis que le blond plongeait son arme dans la gorge de son ennemi.

Il y eut un court moment de silence et stupéfaction, et il mourut. Puis l'homme des ombres mourut à sont tour, laissant le vainqueur seul.

Le vainqueur tomba alors à genoux, et hurla sa haine de sa propre vie sans fin, au milieu de ces champs de carnage.



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