Toujours dans son ombre


Fanfiction Naruto écrite par MiniPomme (Recueil de MiniPomme)
Publiée le 25/05/2012 sur The Way Of Naruto



Voici ma première fan-fiction avec pour thème le monde de Naruto.
J'ai eu envie d'écrire cette histoire car cela fait un bon moment qu'elle se balade dans ma petite tête... *humour un peu nul, désolé.*
Tout commentaire, bon ou mauvais, est accepté t'en que celui-ci soit construit.



Chapitre 2: Deuxième plume: Cette nuit-là...



Le jour de mon 13ème anniversaire Itachi m’offrit tout un bouquet d’iris blancs et rouges. Est-ce grâce à mon prénom qu’il se souvenait que c’était mes fleurs préférées ? D’un côté cela m’était bien égal, tout ce qui comptait c’est qu’on était ensemble, tous les deux dans ma maison. Maman était sortie en mission, comme toujours d’ailleurs.
Je mis les fleurs dans un vase et me rendit compte que le regard d’Itachi fixait le sol. Depuis quelques mois je trouvais que son comportement avait changé, il semblait plus froid et distant qu’avant. Peut-être qu’il y avait un lien avec le fait qu’il venait de devenir capitaine dans les sections spéciales ANBU. Je m’approchais de lui, ce qui le fit réagir. Il me regarda et esquissa un petit sourire, ce sourire qui veut vous faire croire que tout va bien.

« Que se passe-t-il Itachi ? Depuis quelques temps tu es songeur. Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Rien, me répondit-il. Disons que les missions secrètes me font réfléchir et cogiter.
- Itachi, je te connais, il y a autre chose. »

Ses yeux me fixèrent, au fond je voyais et ressentais toujours cette ancienne peur qu’avait laissée la guerre. Mais il y avait encore autre chose, une chose que je ne pouvais pas déterminer. Il se retourna pour regarder à travers la fenêtre. Je pouvais voir son reflet sur la vitre. Son regard était fixe et son visage exprimait un sérieux que l’on ne retrouve généralement que chez les adultes ou chez les personnes ayant une profonde sagesse.

« Je vais avoir beaucoup moins de temps à partir de maintenant. On se verra beaucoup moins et tu devras t’entraîner seule, après tout tu en es capable. »

Je baissais les yeux vers le sol, ses paroles avaient été prononcées sur un ton froid, presque glacial, et m’avaient légèrement blessée. Je ne lui en voulais pas, après tout, c’était normal. Mais je savais que sa présence allait me manquer. Pendant des années nous étions pratiquement inséparables. Et il venait m’annoncer que du jour au lendemain nous serions beaucoup moins ensemble. C’est en retenant mes larmes que je lui dis :

« C’est normal, maintenant tu as de hautes responsabilités. Mais tu sais, tu seras toujours le bienvenu chez moi et je serais toujours là pour toi. Quoi qu’il se passe, tu es bien plus qu’un ami pour moi. »

Le poing d’Itachi se serra et trembla. Je relevais la tête vers lui pour lui demander pourquoi une telle réaction, mais les mots se coincèrent dans ma gorge. Il s’était soudainement retourné pour me prendre dans ses bras. Jamais auparavant il ne m’avait montré un seul signe d’affection. Mais que se passait-il ? Qu’est-ce qui se passait dans la tête de mon ami ?

« Merci Ayame. Je ne t’oublierai pas. Maintenant je dois partir. »

Nous nous regardâmes une dernière fois puis il sortit, me laissant seule dans la cuisine. Normalement j’aurais dû être folle de joie qu’il me montre de l’affection. Après tout, j’avais souvent rêvé que notre relation soit plus que ce qu’elle n’est. Mais mon cœur était serré, je sentais que quelque chose n’allait pas et qu’il me cachait la vérité. Je regardais les fleurs et ne put retenir cette larme qui coula le long de ma joue.

Le soir s’installa, la pleine lune avait pris possession du ciel. Allongée dans mon lit je regardais le plafond. Il devait être tard, mais le sommeil ne voulait pas venir. Je me relevais d’un seul coup et sortis devant chez moi. La nuit était calme, mais un vent glacial soufflait par moment. Vêtue d’un simple kimono blanc je sentais que quelque chose n’allait pas. Prise d’une violente pulsion je partis en direction de la résidence des Uchiha. Cette nuit était vraiment étrange...
Je courais à travers les rues vides de Konoha. Plus je me rapprochais de la résidence, plus je sentais mon cœur battre contre ma poitrine. Arrivée à l’entrée du quartier où vivaient les Uchiha, mon corps tout entier se pétrifia d’horreur. Sur le sol résidait des corps et du sang des membres du clan. J’avançais parmi ces corps et découvrais au fur et à mesure que c’était un véritable massacre qui avait eu lieu. Je reconnaissais les visages des personnes avec qui j’avais discuté pendant plusieurs heures. Mes larmes brûlaient mes yeux et je sentais mon estomac et mon cœur se tordre de douleur.

« Ne me tue pas ! »

Je reconnus de suite la voix du petit-frère d’Itachi, Sasuke. Je courus immédiatement dans la direction d’où émanait la voix du jeune Uchiha. Alors que j’étais presque arrivée à l’endroit où il se trouvait je sentis quelqu’un me pendre par la taille, me mettre une main sur la bouche et m’emmener. Je me retrouvais en quelques secondes dans une maison, face à une fenêtre qui donnait sur la rue. Dehors je voyais Sasuke, terrifié et en pleurs, face à Itachi. J’essayais de me débattre afin que la personne me lâche, mais il avait une totale emprise sur mon corps.

« Chut. Calme-toi, à moins que tu ne veuilles mourir ? »

Face à une telle proposition je n’avais pas vraiment d’autre choix que de me calmer. Je n’arrivais pas à voir qui était derrière moi, mais je sentais son aura à travers tout mon esprit. Je n’avais jamais ressenti une telle chose, j’avais plus la sensation de ressentir le néant qu’une âme.
Les paroles d’Itachi arrivèrent jusqu’à nos oreilles et j’avais bien du mal à croire qu’il s’agissait de la personne que je connaissais. Son ton était plus que froid, j’avais la sensation que mon corps coulait dans une mer glaciale et sans fond.

« Mon stupide frère ... Si tu veux être en mesure de me tuer un jour... Remplis ton cœur de ressentiment !... Hais-moi ! ... Sauve ta vie lâchement... Fuis, fuis ! ... Accroches toi à la vie ... ! Et puis, quand tu posséderas la même pupille que moi, viens à moi. »

Non je ne reconnaissais plus du tout ce jeune homme. Cette personne n’était pas l’ami avec qui j’avais passé les meilleurs moments de ma vie. Non ce n’était pas cette personne pour qui j’aurais donné ma propre vie. Mes larmes s’échappèrent toutes seules…

« Pleurs. De toute façon ton destin est scellé. Tu vas les rejoindre. »

Pétrifiée par la terreur je relevais la tête. Il n’y avait plus personne, que ce soit dehors ou derrière moi. Cette voix, avais-je rêvé ? Avait-il réellement eu une personne qui m’avait emmené jusqu’ici ? Non, aucun doute n’était possible. Il y avait vraiment eu quelqu’un. Mais qui ?
Je ne pris pas la peine de réfléchir que je sortis de la maison et courus en direction d’Itachi et Sasuke. Je sentais leurs esprits, mais surtout, je ressentais que Sasuke était à bout de force et qu’il n’allait pas rester longtemps conscient. Arrivé à l’endroit où le petit Uchiha s’était écroulé je découvris qu’il n’y avait plus personne. Je le regardais, couché par terre, le bras entaillé.

« Tu te montres enfin, Ayame. »

Mon sang se glaça, mon cœur se serra et pendant une seconde je crus que le temps s’arrêtait. Dressé devant moi, Itachi me regardait de ses yeux meurtriers. Ainsi il m’avait caché sa présence pour me piéger. La peur avait pris le contrôle de mes membres, mais mon esprit resta le plus calme possible. En face de moi ne se trouvait pas le jeune homme que je connaissais, mais un assassin avide de pouvoir. Je ne devais plus le voir comme mon meilleur ami, mais comme le pire ennemi du village. Je n’avais pas pris d’arme avec moi, et mon simple kimono n’était pas une réelle protection. J’étais donc sans défense face à un ninja armé d’un katana.

« Et maintenant ? Que comptes-tu faire ? Je sais ce que tu as fait. Mais je voudrais savoir si ce n’est que le pouvoir qui t’intéresse ? Si tu n’as pas fait cela pour une autre raison ?
- Pourquoi devrais-je te répondre, alors que tu vas tous les rejoindre. »

En quelques secondes Itachi sortit son sabre de son fourreau et se jeta sur moi. Le seul réflexe que j’eus fut celui d’éviter sa lame en bondissant en l’air. Mais comme toujours il avait un coup d’avance sur moi. Il m’attrapa la cheville et me fit brutalement tomber au sol. Un cri de douleur sortit tout seul de ma bouche. Itachi se mit au-dessus de moi, la pointe du sabre juste en dessous de mon menton. Dans ses yeux je voyais son sharingan activé. Dans les miens, il n’y avait plus la moindre trace de peur, que de la haine envers celui qui nous avait tous trahi.

« Qu’attends-tu ? Allez, tues-moi ! Qu’on en finisse ainsi. »

Il leva le katana en hauteur afin de l’abattre sur moi. Je voyais dans mon esprit tous les bons moments que nous avions passés ensemble. Au moins je mourrais avec des souvenirs chaleureux…
Le katana descendit rapidement sur moi, mes yeux voulurent se fermer, mais je les gardais ouverts pour voir le visage de mon assassin. L’arme se stoppa, je la vis juste au-dessus de ma poitrine. Il n’y avait que quelques centimètres entre la vie et la mort. Une larme s’écoula de son œil. Il rengaina son katana et se retourna pour partir. Instinctivement je me relevais le plus rapidement et pris sa main pour le retenir.

« Pourquoi ? Pourquoi tu ne m’as pas tué ? Tu as tué tous ceux de ton clan. Alors pourquoi ? Pourquoi devrais-je rester en vie ?
- Un jour tu sauras la vérité. Toi seule sais qui je suis réellement. Tes yeux et ton âme sont capable de voir à travers toutes ses illusions. On se reverra. »

Il s’avança m’obligeant ainsi à lâcher sa main. Il allait quitter le village et devenir un déserteur dont la tête serait mise à prix. Mon cœur se déchira, je voyais mon univers sombrer dans les ténèbres. Je courus vers lui pour le retenir. Je ne voulais pas qu’il m’abandonne. Il se retourna vers moi et je sentis mon corps tomber, une fatigue incontrôlable se fit sentir dans mon esprit. Itachi me rattrapa avant que je touche le sol. J’essayais de résister contre son genjutsu, mais il était le meilleur dans ce domaine. Je le vis me regarder et je crus voir des larmes couler de ses yeux. Tout semblait être comme dans un rêve, mais pourtant c’était la réalité…