Quel est ton secret ?


Fanfiction Naruto écrite par shoupinett (Recueil de shoupinett)
Publiée le 31/08/2013 sur The Way Of Naruto



Voici le dernier chapitre. Vous y apprendrez le pourquoi du comment de chaque secret.
Bonne lecture



Chapitre 6: Tout ce qui se cache derrière un secret.



Assis à la place que j’occupais depuis déjà depuis quelques heures, je regardais tour à tour les ninjas assis en face de moi. Certains soufflaient discrètement, se préparant mentalement à répondre aux questions surement indiscrètes qui allaient leur être posées, d’autres regardaient autour d’eux ou discutaient avec leurs voisins. Naruto et Sasuke étaient toujours aussi tendus et ne s’étaient pas adressés la parole, et Sakura était en pleine réflexion. Soudain, elle se leva, attirant le regard de tous les autres ninjas.

« Pour vous révéler qui sont mes parents, j’ai besoin d’aller chercher quelque chose, une sorte de preuve, déclara-t-elle. Je n’en ai pas pour longtemps. »

En voyant qu’elle attendait mon autorisation, je lui permis de sortir. Le secret de Sakura était un de ceux qui avait surpris tout le monde et qui faisait planer le plus grand mystère. Pourquoi avait-elle été adoptée ? Qui était-elle réellement ? Qui était au courant ? Etait-elle originaire de Konoha ou d’un autre village ? Tant de questions qui allaient trouver leur réponse dans très peu de temps.
Je devais bien avouer que je ne m’attendais absolument pas à ça. Lorsque j’avais proposé ce jeu, j’avais d’abord pensé que certains refuseraient, mais au contraire, ils avaient tous accepté de participer. Mais le plus surprenant restait tout de même la lecture des secrets. D’une certaine manière, ils étaient tous importants, personne n’avait mis d’absurdités comme je l’avais d’abord pensé. Même Kiba et Naruto avait été sérieux. Tous s’étaient véritablement confiés, sauf moi. Je me sentais d’ailleurs un peu mal à l’aise. J’étais le seul à ne pas avoir dit de secret. De toute façon, je n’aurais même pas su quoi dire. Je n’avais aucun secret aussi important que les leurs. Je n’allais pas quitter Suna, je n’allais pas me marier, je n’allais pas avoir de promotion... Bref, ma vie était calme, un peu trop calme parfois peut-être. Je sortis de mes pensées lorsque Sakura revint quelques minutes plus tard, je ne vis aucune différence. Elle ne dit rien et s’assit simplement à sa place. Les conversations cessèrent peu à peu et l’atmosphère redevint tendue. Puis, les visages se tournèrent un à un vers moi, attendant que je prenne la parole.

« Bien, puisque tout le monde est prêt, on va pouvoir y aller, commençais-je, n’oubliez pas que si vous voulez que les autres répondent à vos questions, vous devez répondre aux leurs. C’est la règle et j’espère que vous la respecterez. De toute façon, on se fait tous confiance ici, il n’y a pas de raison d’avoir peur. Tout ce qui se dira dans cette pièce restera dans cette pièce, personne n’ira le raconter ailleurs, sauf si la personne concernée est d’accord bien sur. Donc, je vous souhaite bon courage. On va commencer par Kiba. Vous pouvez lui poser vos questions.
- Pourquoi c’est toi et non ta sœur à la tête de ton clan ? demanda Temari.
- Et bien, comme vous le savez sûrement, jusqu’à la génération de nos parents, on se mariait la plupart du temps avec quelqu’un de notre clan, en particulier lorsqu’on était de la famille du chef. Pourquoi ? Tout simplement parce que si on se mariait avec une personne d’un autre clan, il fallait soit que l’on quitte le nôtre, soit que notre conjoint quitte le sien. Plus encore lorsque l’on est destiné à devenir le chef de clan, il est impossible alors de quitter le nôtre. Enfin, vous voyez ce que je veux dire. Or, comme le dit ma mère, notre génération a changé et les mariages entre clans et même entre villages commencent à être de plus en plus fréquents et ça devient de plus en plus compliqué. Toi Temari, tu es en somme un bon exemple. Je pense que tu sais très bien que Shikamaru en tant que seul héritier ne pourra jamais quitter ni son clan ni Konoha et que c’est à toi de le rejoindre à Konoha.
- Oui, j’en suis consciente. Je vois ce que tu veux dire, répondit Temari.
- Bref pour en revenir à ma sœur. Disons qu’elle s’est amourachée d’un ninja de Kumo. Le problème, c’est qu’il occupe une place très importante dans le village et qu’en plus, il a des capacités spéciales. Du coup, son village ne veut pas le lâcher et il ne peut pas venir à Konoha. Ma sœur de son côté, en tant que futur chef de clan ne pouvait pas non plus donc ils étaient bloqués. Je pensais que cela allait leur passer mais ce type à l’air vraiment amoureux de ma sœur et elle était tellement déprimée que je lui ai proposé de prendre sa place si elle voulait vraiment le rejoindre. On en a discuté avec ma mère et on s’est mis d’accord. Donc elle me lègue sa place à la tête du clan. Mais elle m’a dit qu’elle serait toujours là si j’avais besoin d’aide. Voilà toute l’histoire.
- Mais, et toi ? Tu veux vraiment devenir chef de clan ou tu le fais pour ta sœur ? demanda Ino.
- Je le fais avant tout pour ma sœur.
- Mais du coup, tu ne vas pas pouvoir te marier avec n’importe qui, ajouta Naruto.
- Exact. On verra bien avec le temps.
- En tout cas, c’est très courageux de ta part et c’est gentil pour ta sœur. Elle a de la chance de t’avoir, commenta Tenten.
- Merci. »

Je n’avais pas vraiment réalisé que Temari allait devoir partir. Mais, apparemment elle avait déjà pris sa décision depuis longtemps. Je n’avais pas conscience que c’était si compliqué d’être l’enfant d’un chef de clan. Ne pas pouvoir se marier avec la personne que l’on aimait pour des questions de succession. Ce qui voulait dire que par exemple si Kiba et Hinata tombaient amoureux, ils ne pourraient jamais être ensemble car ils sont tous les deux destinés à gérer leur clan. Et Gaara ? En tant que Kazekage, il ne pourrait pas choisir n’importe qui non plus car il devait obligatoirement rester à Suna. Je n’y avais jamais réfléchi. Beaucoup de mes amis faisaient partie d’un clan. Je savais que le clan Hyuuga était très strict mais je ne pensais pas qu’il y avait des règles lorsqu’on faisait partie d’un clan. Cela ne devait pas être facile tous les jours.

« Merci Kiba. C’est au tour de Hinata maintenant. Vous pouvez commencer, dis-je en voyant qu’il n’avait plus de question.
- Qu’est ce que tu comptes faire Hinata ? demanda Sakura.
- Déclarer enfin ton amour pour Naruto ? suggéra Kiba en souriant.
- Non, bégaya-t-elle de plus en plus rouge, je ne… je ne suis pas amoureuse de Naruto. Ce n’est pas… vrai.
- Hinata ! soupira Ino, tout le monde le sait. Tu aurais du le dire depuis le temps…
- Et bien…, commença Hinata, écarlate à présent, je voulais essayer…
- Dans tes rêves, murmura Sasuke »
Il y eut un blanc. En effet, bien qu’il ait chuchoté, tout le monde l’avait très bien entendu car Hinata ne parlait pas très fort. On le regardait donc surpris mais il continua de fixer devant lui comme s’il ne s’était rien passé. Naruto lui était gêné et rougissait. Etait-ce à cause de la révélation de Hinata concernant son amour pour lui ou la réplique de Sasuke ? Je penchais plus pour la deuxième solution…

« Ne soit pas jaloux Sasuke, murmura Hinata.
- Je ne suis pas…, commença Sasuke, offusqué.
- Mais oui, mais oui, le coupa Kiba, continue Hinata.
- D’accord, reprit Hinata un peu plus sûre d’elle, je vais essayer d’oublier Naruto même si ça va être dur parce qu’il est amoureux de Sasuke. Je vais essayer d’être moins timide et de dire ce que je pense. J’ai décidé que je ne suivrai pas le destin que mon père a prévu pour moi. Je vais demander à être professeur à l’Académie et, lorsque je serais passée Junin, je vais demander une équipe de Genin parce que j’adore les enfants.
- Ton père risque de ne pas apprécier mais je te soutiendrai, lui dit Neji.
- Merci beaucoup.
- Ouais, on va tous te soutenir Hinata, s’écria Naruto, enjoué après avoir récupéré ses esprits. »

Hinata se mit à rougir et recommença à bégayer. Elle avait fait des progrès, c’était certain, mais quand Naruto était dans les parages c’était toujours beaucoup plus compliqué.

« Je suis sûre que tu deviendras un très bon professeur, déclara Sakura. Tu es gentille et tu es très patiente. Il faudra quand même faire attention à ne pas te faire marcher sur les pieds et que tu apprennes à punir quand il le faut.
- Oui, je vais faire de mon mieux. Merci Sakura »

J’espérais que tout se passerait bien pour elle. Elle était tellement timide qu’il allait lui falloir beaucoup de courage pour affronter son père et les futurs élèves de l’académie. Mais elle était bien entourée. Tout se passerait bien.

« Bien. C’est au tour de Neji maintenant, continuai-je.
- Pourquoi veux-tu devenir senseï ? demanda Tenten.
- Ce n’est pas que je le voulais. C’est le choix qui me convenait le mieux, expliqua t’il.
- Qui t’a demandé de faire un choix ? demanda Ino.
- Ce que vous ne savez pas encore, c’est que lorsque l’on devient Junin, tout devient différent. On doit choisir notre voie ; soit dans les anbus, soit en tant que senseï, soit pour des missions de longue durée un peu partout dans le monde, entre autre chose. Mais il faut choisir. Enseigner à des Genins me tentait plus que tout le reste c’est tout.
- Je ne savais pas que l’on devait choisir. Je croyais pouvoir faire plusieurs choses…, déclara Ino.
- C’est plus compliqué que ça, expliqua Gaara, les ninjas choisissent le genre de mission qu’ils préfèrent et s’y tiennent. On ne peut pas envoyer un senseï faire une mission de longue durée, tout comme un chef de village ne peut partir trop longtemps. Une mère avec de jeunes enfants ne va pas risquer sa vie en mission d’infiltration… C’est une organisation ou tout un tas de détails entre en compte.
- Merci de nous avoir éclairés Gaara, remercia Sakura. Et toi Temari qu’as-tu choisi ?
- Moi, commença-t-elle, je fais exclusivement des missions de diplomatie. J’ai choisi Konoha comme village. Je représente la voix de Suna et du Kazekage en son absence. C’était la seule manière pour moi de rester un ninja de Suna en vivant à Konoha.
- C’est bien pensé, en effet, dit alors Shikamaru.
- Sinon Neji, tu sais qui tu vas avoir comme Genin ? demanda Tenten.
- Non, Maitre Hokage attend de savoir quels Genins réussiront leurs examens.
- Oh je vois. Bon courage alors. J’aurais bien aimé voir ça, déclara Tenten. »

C’était vrai que Tenten projetait de partir de Konoha. Apparemment c’était pour un certain temps. Je vis que personne d’autre n’avait de question. C’était à Tenten justement.

« Cela tombe bien que tu nous dises cela Tenten, puisque c’est ton tour, dis-je.
- Pourquoi tu pars ? demanda Neji.
- J’en ai besoin, expliqua Tenten, j’ai appris il y a quelques semaines que mes parents venaient de deux villages différents. Mon père est originaire de Konoha mais pas ma mère. Elle vient d’un autre village. C’est là que je vais. Bizarrement c’est un village qui m’a toujours attiré et où je me sentais chez moi sans en savoir la raison. Je me dis que je trouverai peut-être des traces de ma mère et de sa famille.
- Je viens à Konoha et toi tu pars ! s’exclama Temari. Moi qui pensais qu’on pourrait passer plus de temps ensemble.
- Désolée Tema je ne pouvais pas savoir que tu t’installerais maintenant.
- Et c’est quel village ? demanda Sakura.
- Suna, répondit Tenten en souriant, enfin il me reste à avoir l’accord du Kazekage bien sûr.
- Tu viens de Suna ! s’écria Temari. Alors ça pour une surprise.
- Suna ! Mais il n’y a que du sable là-bas et puis il fait super chaud tout le temps, sans vouloir vous vexer, enchaina Ino après un regard noir de Temari.
- N’importe quoi Suna c’est magnifique, répondit Tenten rêveusement.
- Elle a pété un câble, pouffa Kiba.
- C’est parce que vous n’ouvrez pas assez vos yeux, rétorqua-t-elle, Suna est un village rempli de mystère.
- Qu’est ce que tu veux dire ? demanda Sakura.
- Vous ne pouvez pas comprendre tant que vous n’avez pas vu Suna la nuit, c’est magnifique. Le ciel étoilé de Suna est l’une des beautés cachées du village.
- Parce que tu te promènes à Suna la nuit toi ? rétorqua Neji.
- Bien sûr à chaque fois que j’en ai l’occasion.
- Qu’est ce qu’il y a d’autre à Suna qui vaille le détour ? demanda Ino.
- Ils ont quand même le plus beau Kage. Croyez-moi les filles accourent pour aller chercher leurs missions et gloussent dans la rue quand il passe. C’est à mourir de rire parce qu’elles se tapent toutes un vent à chaque fois qu’elles essaient de le draguer. C’est tordant. »

Je tournai la tête vers Gaara qui regardait ailleurs l’air quelque peu gêné. Tenten était unique. Il n’y avait qu’elle pour lancer cela devant le concerné. Je comprenais pourquoi ma sœur l’adorait. D’ailleurs celle-ci était écroulée de rire et je ne tardais pas à la suivre.

« Ok, déclara Ino, un point pour toi.
- D’accord avec elle, enchaina Sakura, c’est un bon argument.
- Tu as la côte Gaara dit donc, rit Naruto.
- C’est vrai que depuis que Gaara est Kazekage, le tourisme a augmenté, déclarai-je »

Cela fit rire tout le monde. Pauvre Gaara ! Mais il fallait avouer que Tenten n’avait pas tord. Je me demandais comment elle savait tout cela. C’était à croire qu’elle avait une double vie à Suna et qu’elle y avait passé un bout de temps.

« Avec toutes les filles qui te courent après, tu n’en as pas trouvé une qui te plaise, désespéra Kiba. Franchement faut que je pense à devenir Hokage. »

Gaara lui lança un regard agacé.

« C’est vrai ça, lança Temari, nous faisant sursauter, il n’y a pas une seule fille dans le lot qui te plait ?
- Je n’arrive pas à croire que j’ai cette conversation avec ma sœur, soupira Gaara.
- Alors ? insista Temari.
- Tu devrais répondre, lui conseilla Shikamaru, elle ne va pas te lâcher tant qu’elle n’aura pas la réponse et je commence à être fatigué, galère.
- Non, elles ne m’intéressent pas, répondit finalement Gaara à regret. »

Je crus que cela calmerait Temari mais son regard s’illumina soudainement et elle sembla sautiller sur place.

« Oh mon dieu ! s’écria-t-elle, il y a une fille qui te plait ! Je n’arrive pas à le croire.
- Il vient de te dire non Temari, lui rappelai-je désespéré.
- Non ! Il a dit qu’aucune d’entre elle ne l’intéressait c’est bien différent. Cela veut dire qu’il a une fille bien précise en tête !
- Parfois ta sœur me fait peur Gaara, murmura Naruto. »

Gaara hocha la tête mais ne dit rien. Il regardait en face de lui comme perdu dans ses pensées.

« Tu ne peux rien me cacher Gaara. Je le sais. Mon petit frère est amoureux. C’est magnifique ! Passez moi un mouchoir je vais pleurer.
- Temari, soupira Shikamaru, calme-toi.
- Dit moi qui c’est ?
- Non, répondit Gaara avant de regretter d’avoir parler trop vite, chose qui ne lui arrivait pas souvent.
- Ah ! J’en étais sûre ! s’exclama Temari, des étoiles dans les yeux.
- Elle est jolie au moins ? C’est un ninja ? Elle habite à Suna ? débita-t-elle.
- Si je réponds à tes questions tu me fiches la paix ? demanda désespérément Gaara en soupirant.
- Non ! Oui ! se reprit Temari. Après j’arrête promis.
- Bien. Oui elle est jolie, oui c’est un ninja, non elle n’habite pas à Suna.
- Tenten ! s’exclama Temari, il faudra que tu enquêtes pour moi quand tu seras à Suna.
- Euh … Oui, oui si tu veux, répondit Tenten. »

J’étais le seul à regarder Gaara à ce moment-là puisque tout le monde portait attention à Temari. Je fus donc le seul à voir qu’il avait sursauté et tourné la tête beaucoup trop vite quand Temari avait appelé Tenten comme s’il était surpris que Temari ait… deviné ? Tenten hein… Je me mis à rire et tout le monde me regarda comme si j’étais devenu fou. Mon petit doigt me disait que si Tenten venait à Suna se n’était pas seulement pour sa mère mais aussi pour un certain Kazekage qu’elle avait qualifié de beau.

« Bon Temari tu as fini ? lui demandai-je.
- Oui, dit-elle en souriant.
- C’était tout de même censé être le tour de Tenten et non pas celui de Gaara. Je me demande comment on a pu passer de l’un à l’autre, continuai-je mystérieusement, d’autres questions pour Tenten ?
- Tu pars combien de temps ? lui demanda Hinata.
- Je ne sais pas, dit-elle en regardant par la fenêtre, peut-être un ou deux mois, peut-être un ou deux ans, peut-être définitivement.
- Définitivement ! s’exclamèrent quelques-uns d’entre eux.
- Oui. Tout dépendra de ce qu’il va se passer. »

Un lourd silence suivit cette déclaration. Je sentais qu’ils avaient peur de perdre une amie.

« S’il n’y a plus de question, continuai-je, c’est au tour d’Ino. »

Ino se tordait les mains et essayait de se calmer sans grand résultat. Tous hésitaient à lui poser LA question. De qui était-elle amoureuse ?

« Je crois qu’ils ont tous envie de te demander qui est ton mystérieux amoureux mais qu’ils n’osent pas, déclara Sakura, alors je ne poserai qu’une question. Est-ce qu’il est dans la pièce ?
- Oui, répondit Ino.
- Dans ce cas, je te propose quelque chose. Tu n’a qu’à raconter ce que tu veux à propos de lui et je pense qu’il se reconnaitra lui-même.
- Si tu veux, soupira Ino. En même temps ça ne va pas être difficile de deviner, il n’y a que sept garçons dans la salle. Sachant qu’on peut éliminer Naruto, Sasuke et Shikamaru pour des raisons plus qu’évidentes. Il n’en reste donc plus que quatre.
C’est arrivé comme cela, je n’ai pas compris non plus. Mais est-ce qu’il existe seulement une explication réelle à l’amour ? Je ne crois pas. On a tous une histoire différente et on ne saurait expliquer comment on en est venu à aimer. C’est pareil pour moi. On s’est rentré dedans un jour et pour se faire pardonner, il m’a invitée à déjeuner et on a discuté toute l’après-midi. Ce n’est que lorsqu’on s’est quitté que j’ai compris qu’il s’était passé quelque chose. Que dire d’autre ? Au fil des retrouvailles, j’étais de plus en plus sûre de ce que je ressentais mais j’avais beau essayer de lui faire comprendre, il n’a jamais réagi. »

Je n’écoutais plus ce qui se passait. Des souvenirs refaisaient surface. Le jour où en arrivant à Konoha je me suis perdu dans le village et que, dans la précipitation, j’ai bousculé Ino qui portait un grand carton de fleurs. Heureusement, elles n’ont pas été abimées. Je me suis excusé mille fois et je l’ai aidée à ramener les fleurs au magasin de ses parents. Comme il était midi et que j’étais affamé, je lui ai proposé de manger avec moi pour me faire pardonner. Je me rappelais de son sourire, de son rire, de ses grands gestes lorsqu’elle me racontait quelque chose. J’avais alors réalisé qu’Ino était bien différente de tout ce que je croyais. C’est une fille, adorable, gentille, amusante et tout sauf prétentieuse. Je me rappelais les autres fois où l’on s’était croisé où l’on avait rit et parlé jusqu’à la nuit tombée. Comment mon cœur se serrait à chaque fois qu’il était l’heure de se quitter…

« … J’étais partie faire des courses et tout est tombé par terre. Il n’arrêtait pas de s’excuser c’était adorable.
- Des fleurs, dis-je en relevant la tête.
- Qu’est ce que tu as dit Kankuro ? me demanda Temari.
- J’ai dit que c’était des fleurs, pas des courses. »

Je tournai la tête vers Ino. Elle me regardait en rougissant.

« Exact, c’était des fleurs, confirma- t-elle. »

Il n’y eut aucun bruit dans la pièce. Ino avait trouvé un moyen détourné pour répondre à leur question muette et tous avaient compris qu’Ino parlait de moi. Je la regardai quelques secondes et baissai les yeux. Ino était amoureuse de moi. A cette pensée mon cœur se mit à battre plus rapidement. Et moi ? Qu’est ce que je ressentais ? Je n’en savais rien. Ino comptait beaucoup pour moi et c’était toujours une joie de passer des moments en sa compagnie. Mais est-ce que je l’aimais ? Je repensai à son sourire, son rire, ses yeux, et tout ce qui faisait qu’Ino était unique. Alors oui peut-être qu’elle m’attirait plus que les autres. J’entendis un raclement de gorge et me rendis compte que le silence régnait depuis plusieurs minutes. Le jeu devait continuer. J’avais le temps de réfléchir à tout cela à tête reposée. Je devais suivre l’exemple de tout ceux qui étaient passés avant Ino et qui avaient du garder leur réflexion, leurs questions, leurs sentiments pour plus tard.

« S’il n’y a plus de question, c’est à toi Shikamaru.
- Galère. Posez pas vos questions, je vais vous raconter toute l’histoire, on gagnera du temps, soupira-t-il, et laissez-moi parler jusqu’à la fin et vous aurez toutes les réponses. Je n’ai pas envie de me répéter.
- Bonjour l’enthousiasme, rigola Temari.
- Je disais surtout cela pour toi, lui dit-il.
- Qu’est ce que… »

Elle s’interrompit quand elle vit le regard de Shikamaru et celui-ci commença son récit.

« Dans ma famille, on a une tradition qui est respectée depuis des générations. Une tradition que je détestais il y a encore quelques temps mais que je trouve amusante maintenant. En faite, l’enfant ainé du chef de clan doit se marier à ses dix-huit ans. C’est la tradition. Je sais ce que vous pensez. J’ai dix-huit ans, j’en prends même dix-neuf dans trois mois et je ne suis pas marié. Disons qu’il y a eu un petit changement de dernière minute. En faite, lors de mes six ans, j’ai été fiancé à la fille d’un membre important du clan qui s’appelle Sayuki. Dans le cas où je ne trouverais pas une femme prête à m’épouser à mes dix-huit ans, je serais marié d’office à Sayuki. C’est comme cela depuis des générations. C’est un peu dégueulasse pour la fiancée parce qu’elle ne choisit pas son destin. Mais, c’est comme ça. Donc, mes parents m’ont laissé tranquille quelques années, puis, lorsque j’ai atteint l’adolescence et qu’ils voyaient que les filles ne m’intéressaient absolument pas, ils en ont conclu qu’il faudrait un miracle pour que je rencontre quelqu’un. Ils ont alors commencé à organiser des rencontre avec la famille de Sayuki pour qu’on apprenne à ce connaitre. J’avais quinze ans quand je l’ai vue la première fois. On s’entendait bien et je me disais qu’elle ne serait pas trop chiante comme femme et que comme cela je n’avais pas besoin de chercher. J’ai donc continué à la voir souvent. Mais, un jour où on s’était retrouvé seuls, je lui ai avoué… »

Je vis Temari s’agiter du coin de l’œil. Elle ne devait pas être ravie de cette histoire. C’était sûrement la plus stressée de nous tous. Apprendre que son copain était fiancé et qu’apparemment il s’entendait plutôt bien avec elle, cela ne devait pas vraiment calmer son inquiétude.

« Je lui ai avoué que j’étais amoureux de quelqu’un d’autre et elle s’est mise à pleurer. Je ne comprenais rien et je ne savais pas quoi faire. Finalement, elle m’a sauté dans les bras en me répétant « merci » des dizaines de fois. Elle m’a confié qu’elle était amoureuse d’un garçon qui l’aimait en retour et qu’elle espérait que je trouve quelqu’un pour pouvoir se marier avec lui. Je voyais qu’elle était contente, sauf qu’il restait un problème qu’elle avait oublié. Je venais de prendre dix-sept ans et il me restait moins d’un an pour convaincre cette fille de faire sa vie avec moi. Sachant qu’en plus, ladite fille habitait à quatre jours de chez moi et qu’on se voyait une ou deux fois par mois quand on avait de la chance, ce n’était vraiment pas gagné. Mais Sayuki est restée positive, elle m’a dit qu’on allait trouver un moyen. Quand je lui ai dit qu’il s’agissait de Temari, elle a fait une tête… Elle s’est mise à déprimer comme si c’était le défi le plus difficile au monde. Je me rappelle encore de ce qu’elle m’a dit à ce moment là : « Temari ? Tu veux dire la Temari celle qui habite à Suna. Impossible. C’est impossible. On n’y arrivera jamais. Vous vous entendez comme chien et chat. Je n’ai jamais vu une fille avec un caractère pareil. On peut dire qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Au final c’est ton contraire. Votre seul point commun c’est que tu penses que les femmes sont bonnes à rien et qu’elle pense que les hommes sont bons à rien. Je ne dis pas peut-être un jour vous finirez ensemble, c’est tout à fait possible. Mais elle n’acceptera jamais de se marier avec toi l’année prochaine j’en suis sûre et certaine. » Je savais qu’elle avait raison. Mais je ne pouvais pas abandonner comme ça même si c’était la solution la plus facile. Je me suis dis que la solution c’était de repousser le mariage mais que mes parents n’accepteraient pas sans une bonne raison. Pour la première fois de ma vie, j’ai du me bouger. La date de mon mariage approchait tout doucement mais sûrement et je ne sortais même pas encore avec Temari. J’ai donc fait le premier pas quelques semaines plus tard ; la pire journée de ma vie je crois. Ce jour-là Temari ne m’a pas loupé. On s’envoyait des pics à chaque fois mais là elle a battu les records. »

Je vis tout le monde se tourner vers Temari qui affichait un immense sourire en repensant à cette journée. Même si je doutais qu’on aurait des détails, j’aurais bien aimé savoir ce qu’elle lui avait fait.

« Bref, en résumé, elle m’a dit non. J’étais déprimé, oui ça m’arrive, et je ne savais pas quoi faire. J’ai vraiment cru que tout était foutu. Mais, quelques jours plus tard, elle est revenue me voir en me disant qu’elle était d’accord. Au départ, je n’ai pas compris mais finalement elle m’a expliqué que c’était une blague et…
- Et que je voulais savoir s’il voudrait toujours être avec moi une fois que je lui aurais balancé ses quatre vérités à la figure et tapé la plus grosse honte de sa vie, le coupa Temari, je me souviendrai toujours de ta tête, à mourir de rire.
- Si tu veux, enfin du Temari tout craché quoi. Du coup, on a fini par être ensemble. Mais, on a gardé le secret pendant six mois. Avant de l’annoncer à tout le monde, je voulais voir si c’était vraiment possible entre nous, si c’était du sérieux. Finalement, trois mois avant mon mariage arrangé, j’ai présenté Temari à mes parents. C’était quitte ou double. Mais ma mère est tombée sous son charme et mon père aussi d’ailleurs. Ils l’ont adorée tout de suite. Ma mère n’a pas arrêté de parler d’elle après son départ. J’étais soulagé. Je pensais que le mariage serait annulé mais j’avais tord.
- Comment ça ? demanda Temari ne souriant plus.
- Laisse-moi finir et tu sauras, soupira Shikamaru, galère. Ils n’ont pas annulé le mariage. Ils l’ont seulement repoussé d’un an. Mes parents veulent que je me marie dans trois mois. Je sais ce que vous allez me demander : avec qui ? Et bien c’est un détail qui n’est pas encore réglé on va dire. C’est toujours la même règle avec un an de décalage. Si je ne trouve pas une femme qui veut m’épouser à mes dix-neuf ans, je serais marié à Sayuki. Donc, si Temari n’est pas d’accord, j’épouse Sayuki dans trois mois c’est aussi simple que ça.
- T’inquiète Shikamaru, bien sûr qu’elle est d’accord, n’est ce pas Temari ? gloussa Ino.
- Oui, mais ta mère va devoir repousser le mariage, déclara Temari.
- Impossible, c’est une tête de mule. « Plus vite tu seras marier, plus vite je verrai mes petits-enfants » Elle me dit ça à chaque fois que je lui demande.
- Son petit-fils ou sa petite-fille est déjà en route, elle sera d’accord pour repousser le mariage t’inquiète pas. Je m’occupe de la convaincre parce que je suis peut-être un peu garçon manqué dans la vie de tous les jours, mais je refuse de ressembler à une grosse baleine le jour de mon mariage.
- De ce point de vue là, tu arriveras peut-être à la convaincre, déclara Shikamaru.
- Par contre Shikamaru, tu aurais pu faire plus classe comme demande en mariage, remarqua Tenten.
- C’est clair niveau romantisme c’est zéro, ajouta Sakura.
- Ah non ! Stop ! s’écria Shikamaru. »

Il y eut un silence de mort. On n’avait jamais vu Shikamaru hausser la voix. On était tous sur le cul.

« Trois mois ! Cela fait trois mois que j’essaie de faire ma demande. Premièrement on est souvent séparés, donc ce n’est pas facile. Mais, le pire c’est qu’à chaque fois que j’ai essayé, il y a eu un problème. J’ai été coupé soit par une Ino toute excitée, un Choji affamé, ma mère « ravie de revoir Temari », mon père pour me demander un coup de main, le Hokage pour une mission, Gaara, Kankuro, les conseillers de Suna, Temari elle-même parfois me coupait la parole et j’en passe et des meilleurs. J’ai essayé partout, à Konoha, à Suna, chez moi, chez elle, au restaurant, au parc, le jour, la nuit, même en mission. J’ai fini par abandonner. Sayuki m’avait aidé à me préparer mais je n’ai jamais pu le faire. Je me suis dit qu’aujourd’hui ce serait parfait puisque personne n’aurait l’idée de me couper la parole et j’ai enfin pu raconter toute l’histoire. Alors je ne veux aucun reproche parce que j’ai été interrompu par chacun de vous au moins une fois ! »

Oups ! Pauvre Shikamaru il n’avait vraiment pas eu de chance. Rien que de l’imaginer coupé à chaque fois avec l’envie d’étrangler la personne qui venait de les déranger… C’était trop drôle. Je ne devais pas être le seul à imaginer la scène parce que d’un coup Temari se mit à rire de plus en plus fort, un véritable fou rire et peu après d’autres se joignirent à elle. Je voyais Shikamaru soupirer et murmurer des galères.

« Il y a un truc que je ne comprends pas, interrompit Naruto, tu as dit que tu trouvais la tradition amusante. Or, je ne vois pas ce qu’il y a d’amusant là-dedans. »

C’est vrai qu’il avait dit cela. Cela m’était sorti de la tête. Shikamaru lui, affichait un petit rictus amusé.

« C’est une tradition qui m’a toujours étonné. C’est vrai que mon clan est plutôt cool comparé au Hyuuga ou au Uchiwa donc une tradition comme celle-là me semblait étrange et je n’en ai compris l’intérêt qu’il y a peu. Les Nara sont connus pour leur intelligence mais aussi pour leur fainéantise. S’il n’y avait pas eu ce mariage de prévu, je crois que je n’aurais jamais été me déclarer à Temari, trop galère. Je crois que cette tradition est là dans le but de remuer un peu les enfants Nara. Je dois avouer que, l’ayant testée moi-même, elle fonctionne bien puisque j’ai du me remuer pour la première fois de ma vie. C’est en cela que je la trouve amusante, répondit Shikamaru.
- C’est extrêmement bien pensé ! se réjouit Temari. »

Ma sœur avait retrouvé son sourire mais cette histoire était tout de même surprenante. Je ne pensais pas que Shikamaru Nara avait une telle histoire cachée derrière ce simple secret. Comme quoi, c’est vrai ce que l’on dit, les choses sont parfois bien plus compliquées qu’elles n’en ont l’air.

« Bon continuons, c’est au tour de Temari maintenant. On approche de la fin.
- C’est une fille ou un garçon, demanda Tenten excitée.
- Je ne sais pas encore, je dois passer l’échographie dans quelques jours je voulais que ce soit Tsunade ou Sakura qui s’occupe de moi.
- Ce serait avec plaisir Temari, répondit en souriant Sakura.
- Cela fait combien de temps ? demanda Hinata.
- Je ne sais pas exactement mais entre trois mois et trois mois et demie.
- Et tu le sais depuis quand ?
- Je l’ai su deux ou trois semaines plus tard.
- Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ? demanda Shikamaru. »

Je vis Temari se mordre la lèvre. Elle avait l’air nerveuse.

« On est encore jeunes, commença-t-elle, mais je voulais vraiment ce bébé. Je suis allée voir une infirmière à Suna pour être sûre et elle m’a demandé si je voulais le garder. Je n’y avais pas réfléchi, pour moi s’était une évidence que j’allais le garder. Mais j’ai commencé à paniquer et j’ai eu peur que tu n’en veuilles pas et que tu me demandes d’avorter. Je ne l’aurais pas supporté. Alors j’ai décidé d’attendre de passer le cap des trois mois parce qu’après c’est trop tard. C’est égoïste je sais mais je n’en ai parlé à personne et je n’ai demandé conseil à personne. J’ai fait la première chose qui m’ait passé par l’esprit. Garder le secret. Je suis désolée.
- Tu aurais du me faire confiance Temari, lui dit Shikamaru.
- Je suis désolée.
- C’est autant ton bébé que le mien. Même si c’est toi qui le portes, j’ai mon mot à dire. Tu ne dois pas prendre les décisions toute seule. Imagine que l’inverse se soit passé. Qu’en découvrant que tu étais enceinte tu ais décidé d’avorter sans me demander mon avis. »

Shikamaru n’avait pas tort. Temari aurait du lui dire avant.

« Je suis désolée, répéta Temari.
- T’es vraiment une fille galère, soupira-t-il en la prenant dans ses bras. »

Elle sourit et se blottit contre lui. Shikamaru lui avait déjà pardonné. On voyait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. J’étais content pour eux. J’espérais que tout se passerait bien pour eux deux. Ma sœur avait trouvé le bonheur. Je me tournais vers Gaara, lui aussi trouverait bientôt le bonheur j’en étais convaincu. Il était temps que la vie lui sourit. Il le méritait après tout ce qu’il avait traversé.

« Gaara, enchainai-je, c’est ton tour.
- J’ai déjà subi un interrogatoire tout à l’heure. On ne pourrait pas sauter mon tour ? Surtout que je ne vois pas quelles questions vous pourriez me poser.
- Tu l’as rencontré où cette fille ? recommença Temari ayant retrouvé toute son énergie.
- Temari, soupira Shikamaru.
- Quoi ? C’est son tour maintenant.
- Je ne vois pas le rapport avec mon secret, déclara Gaara.
- L’amour est un remède contre la solitude, répondit Temari, voilà le rapport.
- Je refuse de répondre à tes questions, décida Gaara.
- Tu es obligé ! C’est la règle. Dis lui Kankuro. »

Oh la ! Merci Temari. Voilà que je devais choisir entre soutenir Gaara ou soutenir Temari. Super…

« C’est pas vraiment sympa Temari, Kankuro est obligé de choisir entre son frère et sa sœur, dit alors Ino. C’est vrai que l’on a juré de répondre aux questions Temari n’a pas tort mais d’un autre côté, tes questions ne portent pas vraiment sur son secret. Donc il n’est pas obligé de répondre s’il n’en a pas envie. Néanmoins il a déjà cédé avant avec un peu de chance… »

Je remerciai Ino du regard et elle me sourit. Elle m’avait sorti d’un dilemme et avait habillement répondu à Temari ne se mettant à dos ni Temari ni Gaara. J’étais impressionné.

« Dis tout à ta sœur Gaara ! continua Temari n’étant apparemment pas prête à laisser Gaara tranquille, est ce que tu lui as dit ?
- Non, soupira Gaara à deux doigts de s’énerver.
- Pourquoi ? s’exclama-t-elle.
- Pour le faire, il faudrait déjà que je la vois mais je ne peux pratiquement jamais sortir de Suna.
- Ok tu marques un point. Où est ce qu’elle habite ?
- Tu vas continuer longtemps comme cela ? lui demanda Gaara.
- J’y compte bien.
- Temari peut-être qu’il ne veut pas te répondre parce que la fille en question est dans la pièce, lui dis-je ce qui me valut un regard noir de Gaara.
- Mais oui ! Tu es un génie Kankuro c’est forcément cela. Voyons peut-être Sakura ? Elle est gentille mais je ne crois pas que ça marchera. Hinata est encore trop timide et puis de toute façon elle ne peut pas quitter Konoha. Ino est avec Kankuro enfin va bientôt l’être. Mais Tenten serait parfaite pour toi. Je suis sûre que c’est Tenten ! Ce serait super on serait belle-sœurs sauf que tu habiteras à Suna et moi à Konoha et donc on habitera encore à quatre jours de marche. Vous seriez vraiment mignons tous les deux. En plus c’est parfait puisque Tenten va à Suna. Oh … Ce n’est pas toi qui as dit que Gaara était le plus beau des Kage Tenten ! Tu ne viendrais pas à Suna pour avoir le grappin sur mon frère par hasard ? Je suis sûre que…humphumphump. »

Elle ne put continuer plus loin puisqu’une couche de sable recouvrait sa bouche.

« Je ne t’ai jamais vu aussi surexcitée Temari. Je ne sais pas si c’est à cause des hormones mais si tu ne t’arrêtes pas sur le champ je vais vraiment m’énerver. Sœur ou pas, enceinte ou non. C’est compris ? lui dit Gaara un peu gêné par ses paroles. »

Temari hocha la tête et Gaara enleva son sable. Elle ne dit pas un mot. Gaara était rarement énervé depuis qu’il était Kazekage mais tous ceux qui avaient eu le malheur de le mettre dans cet état le regrettaient encore aujourd’hui. Temari le savait et à mon avis elle n’avait pas envie de faire partie de la liste. Même si en temps que frère et sœur, on pouvait se permettre certaines choses avec Gaara, il y avait encore des limites à ne pas franchir.

« Je pense que c’est fini pour Gaara, on va donc passer à Naruto, enchainai-je.
- Qu’est ce que tu entends par « je cache ma véritable personnalité » ? demanda Ino.
- Que je cache la personne que je suis réellement, répondit Naruto en cherchant ses mots.
- D’accord, mais tu ne réponds pas vraiment à la question, rétorqua Tenten. »

Naruto soupira. Il semblait très mal à l’aise. Plusieurs fois, il ouvrit la bouche mais se ravisa comme s’il cherchait le meilleur moyen d’exprimer tout cela.

« Je joue un rôle, lâcha-t-il enfin, je ne fais que jouer un rôle.
- Un rôle ? Mais pourquoi ? Tu ne nous fais pas assez confiance pour nous montrer qui tu es réellement ? demanda Sakura, plus que troublée par la révélation de Naruto.
- Ce n’est pas ça, répondit Naruto, j’ai peur que vous rejetiez le vrai Moi. Vous êtes tellement habitués au Naruto imbécile, qui agit sans réfléchir, qui sourit tout le temps… Mais, tout cela n’est qu’une façade, un masque, un rôle.
- Mais… depuis quand fais-tu cela ? Et pourquoi ? demanda Kiba.
- Je ne sais plus vraiment mais j’ai commencé durant mon enfance, commença Naruto en regardant dans le vide, j’étais seul, je n’avais pas d’ami et pas de famille. Je ne connaissais que la haine que les villageois me portaient. Je n’étais pas très âgé, peut-être quatre ou cinq ans, j’avais le cœur brisé et je pleurais souvent parce que je ne savais pas ce que je faisais de mal. Plus je pleurais, plus les villageois souriaient et riaient. Mais, un jour, j’en ai eu marre et j’ai relevé la tête. S’ils étaient heureux lorsque j’étais triste alors j’allais sourire. C’est ce que j’ai fais. J’ai commencé à sourire tout le temps et à faire des bêtises pour me faire remarquer. Je n’étais plus « le démon » mais l’imbécile, le cancre. Ce qui était un grand changement parce qu’au moins je savais pourquoi ils disaient cela. Puis, je suis entré à l’académie et faire l’imbécile m’a permis de me faire des amis. J’amusais la galerie et je faisais rire. J’avais l’impression d’être moins seul. Puis, j’ai été mis dans une équipe et j’ai commencé les missions. J’ai voulu arrête de faire mon imbécile mais j’ai vite remarqué que mon côté idiot me donnait un certain avantage. Les ennemis me sous-estimaient, j’avais donc l’effet de surprise d’où mon surnom du ninja le plus imprévisible. Mais, un masque c’est lourd à porter et j’ai voulu m’en débarrasser. Sauf que plus j’étais sérieux et puissant, plus le village avait peur. Il a fallu que je garde mon masque pour me protéger. Finalement, les années ont passé et alors que je me sentais prêt à redevenir moi-même, je me suis rendu compte que les autres ne me connaissaient qu’ainsi. J’ai eu peur qu’on me rejette à nouveau pour ce que j’étais vraiment. Mais j’en avais marre d’être considéré comme un idiot tout le temps, de ne jamais pouvoir utiliser toutes mes capacités. Alors, je me suis créé une nouvelle identité.
- Qu’est ce que tu entends par là ? demanda Neji.
- J’ai longuement discuté avec Tsunade. J’ai du lui prouver à plusieurs reprises que je n’étais pas aussi idiot qu’elle le pensait et j’ai eu son accord pour vivre une double vie. J’ai un autre nom, un autre visage, un passé inventé et avec cette identité, j’ai pu évoluer et être jugé sur mes capacités et non sur mon passé.
- Qui est-ce ? Enfin je veux dire ton autre toi, qui est-ce ? On le connait ? demanda Ino quelque peu déboussolée.
- Oui vous le connaissez. Mais je ne peux pas vous dire qui c’est. La seule chose que je peux dire c’est que mon autre identité n’est plus Genin.
- Je n’arrive pas à le croire, murmura Sakura.
- C’est une histoire de dingue, lâcha Kiba.
- Peut importe, tu restes Naruto, dit alors Sasuke. »

Naruto sursauta. Il tourna la tête vers Sasuke et celui-ci fit de même. C’était la première fois de la soirée qu’ils se regardaient et se parlaient. La première fois depuis qu’il avait découvert leur attirance mutuelle. On était tous curieux de voir ce qui allait se passer.

« Tu ne comprends pas Sasuke. Tu… aimes quelqu’un que tu ne connais même pas. Je suis sûr que si tu connaissais mon autre identité, tu changerais d’avis.
- Tu dis n’importe quoi, soupira Sasuke, je te connais Naruto, avec ou sans masque.
- Bien sûr que non ! Personne ne sait qui je suis vraiment. Tu ne peux… »

Naruto reprit ses explications. Sasuke le regardait puis il soupira et, sous nos yeux ébahis, il posa ses mains sur les joues de Naruto et l’embrassa. Naruto s’était figé. J’écarquillai les yeux devant cette scène. Je réussis à tourner la tête et je vis que tous les autres étaient dans le même état que moi. Certains s’étaient même figés en plein mouvement. Finalement, ils se séparèrent.

« Tu parles trop Naruto. Je sais qui tu es, je l’ai toujours su. Tout comme toi tu sais qui je suis. C’est pour cela que tu m’as couru après toutes ses années. Je te connais plus que tu ne le crois. »

Naruto ne dit rien. Il cligna des yeux plusieurs fois pour revenir à la réalité. Je ne savais pas à quoi pensait Naruto à ce moment-là mais il avait l’air perturbé. Voyant que Naruto ne bougeait pas et ne disait rien, Sasuke se recula et vit que tout le monde le regardait. Je crus le voir rougir mais je n’en étais pas certain. Puis Naruto sortit enfin de ses pensées. Il enlaça Sasuke et le serra contre lui.

« Merci, lui murmura-t-il. »

Cette fois Sasuke rougit vraiment. Oh pas beaucoup mais c’était visible. Il semblait surpris et ne savait pas quoi faire. Mais finalement il serra Naruto à son tour et pour la première fois, je vis l’esquisse d’un sourire sur ses lèvres.

« Ah! Vous êtes trop mignons, s’écria Tenten des étoiles dans les yeux, c’était adorable ! Tu as géré Sasuke ! J’aurais du prendre une photo ! »

Je me mis à rire. C’était du Tenten tout craché. Elle avait l’art de détendre l’atmosphère en quelques mots. Elle était énergique et pétillante de vie. J’étais sûr que son arrivée à Suna ne passerait pas inaperçue. Il y aurait peut-être un peu d’animation dans ce village.

« Avez-vous d’autres questions pour Naruto ? demandai-je.
- Est-ce que tu vas nous montrer le vrai Naruto maintenant ? demanda Hinata.
- Je pense que oui. Je vais prendre mon courage à deux mains et on verra bien ce qui se passera.
- J’y pense, s’exclama Temari, comment Gaara et Shikamaru ont deviné que c’était ton secret ?
- Pour Gaara, j’ai eu une mission à faire à Suna sous mon autre identité et on va dire qu’il m’a reconnu à la seconde où il m’a vu. Disons qu’avec Gaara on se comprend facilement.
- Et pour Shikamaru ?
- Je ne sais pas. Ce n’est pas un génie pour rien. Je suppose qu’il s’en est douté.
- J’ai toujours eu des doutes en fait, répondit Shikamaru, il y a toujours eu quelque chose d’étrange dans ton comportement mais je n’ai jamais réussi à découvrir quoi. Alors quand le secret est tombé j’ai tout de suite su que c’était le tien. »

Naruto lui sourit. On ne pouvait en attendre moins de Shikamaru. Je regardai mes amis et vit que personne d’autre ne voulait prendre la parole. Je tournai mon regard vers Sasuke, même si cela allait être dur pour lui, il devait répondre aux questions comme tous les autres. Je le vis inspirer un bon coup et lever la tête vers moi. Je compris le message. Il était prêt.

« C’est au tour de Sasuke maintenant, dis-je, vous pouvez poser vos questions. »

A mon grand étonnement, ce ne fut ni Naruto, ni Sakura qui posèrent la première question mais Neji. Je ne savais pas que Neji avait gardé de la rancune envers Sasuke. D’ailleurs, je pensais que personne ne le savait, mais à entendre sa question, il le détestait toujours autant.

« Comment as-tu fait pour te rater trois fois ? demanda Neji. »

Je fus surpris, surpris et choqué comme tout le monde d’ailleurs. Sasuke avait déjà eu du mal à avouer, Neji ne faisait qu’enfoncer le clou un peu plus profondément. Je vis tout à coup Naruto et Sakura prêts à se lever pour aller lui régler son compte mais Sasuke les arrêta.

« Je vais répondre, dit-il calmement, c’est le jeu après tout. »

Je fus impressionné par son calme. La question était blessante, même pour Sasuke. Recevoir cela en pleine face sans broncher était courageux. Il prit une grande inspiration et commença son incroyable récit.

« Si je me suis raté trois fois comme tu le dis si bien Neji, c’est à cause de ma famille. Après ces trois tentatives, je me suis finalement rendu compte que même si j’avais l’impression d’être seul, ils veillaient sur moi. C’est peut-être une des raisons qui m’ont poussé à révéler ce secret et à m’en débarrasser une bonne fois pour toutes.
La première fois, c’était il y a trois mois, trois semaines après mon retour à Konoha. Tsunade avait menti aux villageois qui m’accueillaient comme un héros tandis que tous les ninjas me montraient clairement qu’ils me détestaient. J’avais appris la vérité sur mon frère de la bouche de Madara peu de temps avant et j’étais… mal. J’avais tué mon frère, un frère qui avait tout fait pour me protéger, qui avait vécu comme un criminel pour protéger Konoha. Je voulais me racheter auprès de lui en suivant ses pas. Mais en arrivant à Konoha, j’ai compris que cela n’allait pas être possible. J’étais traité comme un traitre alors que c’était grâce à MON frère que Konoha vivait tranquillement. J’étais énervé, j’en voulais à tous les gens que je croisais. Finalement je suis allé voir Tsunade pour que la vérité sur mon frère soit rétablie mais elle a refusé. J’ai bataillé pendant des jours mais rien à faire. Je ne comprenais pas pourquoi elle mentait pour moi en disant que c’était une mission et qu’elle ne disait pas la vérité sur mon frère. J’avais l’impression d’avoir échoué. De savoir que personne ne saurait jamais, que mon frère serait toujours vu comme un traitre, cela a été de trop. Je suis rentré chez moi, je suis parti prendre un bain et j’ai repensé à tout cela encore et encore et finalement j’ai fait cela sans vraiment y réfléchir. J’ai pris un kunai et je me suis ouvert les veines. Simple et efficace. Je regardais le sang couler sans vraiment m’en rendre compte. J’étais comme… loin. C’est là que j’ai senti Naruto arriver. Il est entré chez moi sans frapper comme d’habitude et il a hurlé « Sasuke ! On est invités chez Sakura ce soir dépêche toi de te préparer ! » Il a commencé à me chercher partout et d’un coup ça a été comme si je me réveillais d’une transe. J’ai réalisé ce que je faisais et je ne voulais pas que Naruto voit combien j’avais été faible. Alors j’ai tout arrêté. La première fois, c’est grâce à Naruto.
Pourtant, les jours qui ont suivi, je n’arrêtais pas de penser à ce que j’avais fait. Je me disais que peut-être c’était tout ce que je méritais. Je pensais que ce geste, ce n’était pas moi qui l’avais fait, mais qu’on m’avait poussé à le faire parce que c’était comme cela que je devais finir. Lâche et faible. Je me sentais faible et pour un Uchiwa cela peut être fatal. Je me sentais faible de penser à tout cela, d’hésiter entre vivre ou mourir, de pleurer mon frère, d’être attiré par Naruto, d’être incapable de réfléchir correctement. Un soir, j’ai eu vraiment envie de partir. Naruto et Sakura étaient partis en mission tous les deux et je me sentais seul comme jamais. J’ai erré dans mon quartier pendant des heures me remémorant plein de souvenirs et j’ai fini par la maison de mes parents. Pour la première fois, je suis entré dans la chambre de mon frère et j’ai eu envie de le rejoindre. J’ai eu envie de rejoindre toute ma famille. J’étais le dernier Uchiwa et, à moins qu’on ne me force, je savais que je n’aurais pas d’enfant. Avec ma mort, ce serait la mort des Uchiwa. Pour la première fois, je me suis dit que c’était une bonne idée et que je n’avais plus rien à faire ici. Alors, je suis allé dans la chambre de mes parents, je me suis allongé sur leur lit et j’ai avalé un poison que j’avais sur moi, j’ai fermé les yeux et j’ai attendu. Ni Naruto, ni Sakura ne pourrait venir me sauver. Mais c’est finalement ma mère qui est venue. Je l’ai entendue m’appeler. Entendre la voix de ma mère après tout ce temps… Je me suis relevé brusquement et j’ai regardé autour de moi mais bien sûr, elle n’était pas là. J’ai cru avoir rêvé mais alors que j’allais me rallonger, j’ai vu une lumière bleue sortir d’un placard. J’ai eu du mal à me lever. Le poison jouait déjà son rôle, mais je voulais voir, je voulais savoir. Après de gros efforts, j’ai réussi à atteindre le placard, je l’ai ouvert et j’ai vu que la lumière venait de la boite à bijoux de ma mère. Je l’ai ouverte et j’ai découvert une sorte de compartiment secret et à l’intérieur, il y avait ceci. »

Il sortit de sa poche un petit bracelet. Je vis Sakura sursauter ayant lu l’inscription avant tout le monde. Mais avant que quiconque n’ait pu parler, Sasuke reprit son récit.

« C’est un bracelet de maternité. Dessus, il y a écrit « Jumeau Uchiwa. FEM » Je suppose que FEM veut dire féminin. Ce qui signifie qu’il existe un autre bracelet qui comporte l’inscription « Jumeau Uchiwa. MASC » et qu’il appartient soit à mon frère soit à moi. J’avais une sœur. Je n’arrivais pas à y croire. D’un seul coup, je ne voulais plus mourir. Je ne pouvais pas mourir avant de savoir toute l’histoire. Peut-être était-elle encore en vie, quelque part. Alors avec les dernières forces qu’il me restait, j’ai pris l’antidote du poison et je me suis écroulé par terre de douleur. Il m’a fallu plusieurs jours pour récupérer. Mais j’étais bien décidé à découvrir la vérité sur ma sœur. La deuxième fois donc, c’est grâce à ma mère et à ma sœur.
Une fois remis du poison, j’ai passé plusieurs semaines à faire des recherches sur cette mystérieuse sœur mais c’est comme si elle n’existait pas. Il n’y avait aucune trace d’elle dans les archives du clan, dans les papiers de mes parents. J’ai fouillé les archives du village, j’ai même été dans les archives de l’hôpital mais rien. J’ai regardé mon dossier de naissance et celui d’Itachi mais il n’y avait aucune trace d’une jumelle même morte. Normalement, elle aurait du être mentionné soit comme enfant mort né ou décédé à tel âge ou n’importe quoi. Pourtant c’était comme si elle n’avait jamais exister. J’ai failli abandonner mais j’ai repensé à ma mère me montrant ce bracelet. Ce ne pouvait être une invention de mon esprit car le bracelet était réel. Alors, je suis allé voir Tsunade. Je suis entré dans son bureau j’ai fermé la porte et je lui ai montré le bracelet. Elle a été surprise, vraiment surprise. Elle m’a demandé où j’avais trouvé cela. Bien sûr je ne lui ai pas raconté toute l’histoire. Je lui ai dit que je faisais du rangement dans la maison de mes parents et que je l’avais trouvé dans les affaires de ma mère. Je crois qu’elle a hésité entre me mentir et me raconter la vérité. Je l’ai vu dans son regard. Finalement, elle m’a dit que j’avais eu une jumelle mais qu’elle était morte quelques heures après notre naissance. Mon père avait ordonné qu’on efface sa trace et que personne ne devait en entendre parler parce que c’était une honte pour la famille. Bizarrement, cela ne m’étonne pas de mon père. Enfin, ma mission était donc achevée. Je n’étais resté que pour en savoir plus sur cette mystérieuse sœur. J’aurais aimé la connaitre et j’aurais aimé qu’Itachi la connaisse aussi. Je me suis demandé s’il l’aurait sauvé elle aussi. J’ai imaginé ce qu’aurait pu être notre vie avec une sœur en plus. J’aurais aimé savoir ce que cela faisait d’avoir une jumelle, quel lien on pouvait avoir. Mais c’était quelque chose que l’on m’avait retiré aussi. Je n’avais plus aucune raison de rester. J’ai donc décidé d’en finir. Sauf que c’était une honte pour moi d’avoir raté à deux reprises. Je ne voulais pas que cela se reproduise, j’ai donc choisi une méthode plus efficace, où je ne pourrais pas reculer ; sauter de la falaise. C’était il y a à peu près trois semaines il me semble. J’avais tout préparé et j’avais dit ce que j’avais à dire. J’ai fait cela un soir. J’ai regardé le couché de soleil assis sur le mont Hokage. Il m’a fait penser à l’équipe sept. Le soleil me faisait penser à Naruto, le ciel dans les tons rouge et rose me rappelait Sakura et le ciel noir, moi. Je me suis vraiment trouvé débile sur le coup. Mais j’étais décidé. Alors je me suis levé et je me suis rapproché du bord. De plus en plus près, jusqu’à ce que je sente le vide devant moi. J’ai fermé les yeux et alors que j’allais basculer dans le vide, j’ai senti deux présences derrière moi. Je me suis retourné et j’ai vu Naruto et Sakura. Je crois que cet instant là restera graver dans mon esprit pour toujours. C’est la première fois que je voyais Naruto et Sakura tels qu’ils étaient vraiment, sans masque, sans faux semblant. Les yeux de Sakura reflétaient de l’amour et pendant un instant, j’ai vu l’image de ma mère se superposer à la sienne parce qu’elle me regardait exactement de la même manière quand j’étais petit. Alors, je n’ai pas sauté, parce que j’ai réalisé que j’avais une raison de rester et que je l’avais juste sous les yeux. La troisième fois donc, c’est grâce à Naruto et Sakura.
Pourtant je doute toujours, moins qu’avant mais toujours. Je suis devenu faible et je déteste cela. Il faut que cela s’arrête et vite. Il faut que je fasse quelque chose pour que tout rentre dans l’ordre. Alors j’ai réalisé après de long mois que pour la première fois de ma vie, j’allais… avoir besoin d’aide. C’est pour cela que j’ai écrit cela sur ce morceau de papier. »

J’eu l’impression de redescendre sur terre après un long voyage. Je ne voyais plus Sasuke comme avant. On avait tous des faiblesses et malgré ce qu’il pensait, il venait de faire preuve d’un immense courage. Il avait respecté la règle et avait répondu à la question. Il nous avait raconté son histoire du début à la fin pour que l’on comprenne ce que son secret cachait. J’étais assez retourné. J’ai lentement tourné la tête et j’ai vu que les filles pleuraient, que Neji n’en menait pas large et que le regard des autres avait changé. Naruto pleurait aussi et Sakura… Je ne l’avais jamais vu comme ça. Les larmes coulaient de plus en plus et elle a fini par éclater en sanglot. Elle s’est jeté dans les bras de Sasuke et l’a serré aussi fort qu’elle pouvait manquant de l’étouffer. Elle pleurait de plus en plus fort. J’eus l’impression qu’elle ne pourrait jamais s’arrêter. Sasuke ? la surprise passée, m’a regardé ne sachant quoi faire. Il l’a serrée maladroitement dans ses bras.

« Ne te mets pas dans un état pareil Sakura, lui chuchota-t-il.
- Elle n’avait pas le droit de faire cela, dit-elle entre deux sanglots.
- De quoi tu parles ?
- Elle n’avait pas le droit ! cria-t-elle. Pourquoi ? Pourquoi ! Je la déteste !
- Calme-toi. Je ne comprends rien, chuchota-t-il en lui caressant le dos pour la calmer. »

Cela eut l’air de fonctionner puisqu’elle se calma petit à petit mais je voyais dans ses yeux une colère immense. Ses poings se serrèrent et je crus qu’elle allait exploser quelque chose. Il fallut attendre quelques instants pour qu’elle se calme complètement. Personne ne comprit son comportement étrange. Elle se rassit à sa place et attendit.

« Bon, repris-je alors, y’a-t-il d’autres questions pour Sasuke ? »

Je n’entendis aucune réponse. J’allais clore le sujet sur Sasuke lorsque celui-ci prit la parole.

« C’est la première et dernière fois que vous m’entendez parler autant. J’ai seulement respecté ma part du marché. »

Cette réplique me fit sourire. Sasuke était de retour.

« Bon alors c’est le tour de Sakura. C’est partie posez vos questions. »

Contrairement aux autres, les questions ont fusé de toutes parts. J’ai vu Sakura écarquiller les yeux, je me retenais de rire. C’était vrai qu’on avait hâte de savoir.

« Tu sais qui sont tes parents ?
- Comment tu l’as su ?
- Pourquoi tu n’as rien dit avant ?
- Tu viens de Konoha ou d’ailleurs ?
- Pourquoi tu as été abandonnée ?
- STOP ! cria Sakura. »

Sur le coup, tous se turent. Elle soupira et se leva. D’un geste rapide, elle me fit comprendre son intention. Nous échangeâmes donc nos places pour qu’elle se retrouve face à tous les ninjas. On était tous suspendus à ses lèvres. Elle ouvrit la bouche mais la referma aussitôt.

« C’est plus dur que ce que je pensais. Je ne sais pas comment vous avez tous fait, dit-elle en souriant. »

Je vis qu’elle tripotait quelque chose dans sa poche.

« Qu’est ce que tu as dans ta poche ? demandai-je, curieux. »

Elle sursauta et lorsqu’elle comprit de quoi je parlais, elle sourit.

« Je l’ai depuis que je suis toute petite. C’est un objet qui me donne de la force et du courage quand j’en ai besoin. Je vous le montrerai un peu plus tard. »

Finalement, elle prit une grande inspiration et prit la parole.

« Certains d’entre vous ont peut-être déjà tout deviné, dit-elle en jetant un coup d’œil à Shikamaru qui fit un sourire énigmatique, en rassemblant toutes les pièces du puzzle c’est facile. En tout cas, je sais que vous allez vite comprendre mais je vous demanderai de ne pas m’interrompre et de me laisser finir. »

Quand elle eut l’approbation de tout le monde, elle commença.

« Je viens d’un grand clan de Konoha, je suis même la fille d’un des chefs de clan. Lorsque ma mère a appris qu’elle était enceinte, elle l’a tout naturellement annoncé à son mari. Mais, au lieu d’être fou de joie, il lui a juste dit qu’il espérait que c’était un garçon car les filles n’étaient que des bonnes à rien. Ma mère a eu peur. Elle n’avait jamais vraiment aimé son mari, c’était un mariage arrangé comme on en faisait souvent. Mais elle ne pensait pas qu’il puisse être à ce point cruel envers un des ces enfants. Pourtant, elle le savait, dans ce clan, les filles étaient très mal vu, pire que dans les autre clans. C’était presque une honte d’enfanter une fille alors pour le chef de clan, c’était le déshonneur. A son troisième mois de grossesse, elle a passé sa première échographie seule, ayant trop peur de découvrir qu’elle attendait une fille. Elle a demandé que l’échographie soit faite par la directrice de l’hôpital qui était alors Tsunade. Elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Personne d’autre ne devait être au courant. A cette échographie, elle a appris qu’elle attendait… des jumeaux. Une fille et un garçon. »

Je sentis Sasuke sursauter. Je tournai la tête vers lui et vis ses yeux s’écarquiller. Ses mains se sont serrées et je l’ai senti tremblé. Sakura, elle, regardait droit devant elle et continuait son récit. Naruto, voyant le trouble que cela avait provoqué en Sasuke lui prit la main, ce qui le calma un peu. Je me concentrai de nouveau voulant savoir si ce que je pensais était bien la vérité.

« Elle était à la fois heureuse et apeurée. Elle craignait le pire pour sa fille, ayant peur de ce que son mari pourrait lui faire. Elle ne voulait pas condamner sa fille à une vie où elle devrait continuellement se soumettre aux hommes comme elle-même le faisait continuellement. Alors, le cœur brisé, elle prit une décision, la décision la plus importante de sa vie. Elle décida de faire croire à tout le monde qu’elle n’attendait qu’un enfant, un garçon. Elle parla longtemps avec Tsunade et celle-ci accepta de l’aider. Lors de son accouchement, elle confierait la fille à un autre couple qui n’arrivait pas à avoir d’enfant et qui avait accepté d’adopter la petite fille en secret et surtout de garder le secret. Ma mère a tout de suite su que c’était des gens de confiance, et elle a eu raison. Donc, à part Tsunade, ma mère biologique et mes parents adoptifs, personne n’est au courant. Il a bien sûr fallu tout mettre en scène. Ma mère adoptive à du faire semblant d’être enceinte. Ils m’ont donné une autre date de naissance assez éloignée de celle original, et ils ont du inventer un mensonge pour cacher le fait que j’avais l’air jeune pour un bébé de quatre mois, un truc comme quoi j’étais prématurée. Quatre mois quand on est bébé c’est énorme mais après, passé le cap des un an ou deux, on ne fait plus attention. Bref, je suis née, mon père comme on le pensait n’est pas venu à l’accouchement. Tsunade aidée de ma mère adoptive (c’est une infirmière comme vous le savez) ont aidé ma mère à accoucher. On nous a accroché un bracelet à mon frère et moi pour nous distinguer mais c’est la seule trace qu’il y avait de moi. Ma mère m’a tenue dans ses bras quelques secondes puis j’ai été emmenée loin. Elle n’a gardé comme souvenir de sa fille que son bracelet de maternité. Au départ, elle devait ne jamais me revoir, mais elle n’a pas pu m’abandonner.
Alors, lorsque son mari était en mission, elle venait voir mes parents. Elle racontait à ceux qui lui demandaient que c’était la femme qui l’avait aidé à accoucher, qu’elles avaient discuté et que comme elles avaient toutes les deux accouché récemment, elles s’étaient trouvées des tas de points communs, enfin un mensonge bien ficelé. Elles sont tout de même devenue amies rapidement. Personne ne soupçonnait rien. Elles n’étaient que deux amies qui se rendaient visite. Au départ, ma mère venait avec mon jumeau mais elle a du arrêté rapidement parce qu’il devenait trop âgé et qu’il commençait à parler. C’était trop dangereux. J’ai donc été coupée de mon jumeau à un an et demi. Puis, mes parents adoptifs durent me colorer les cheveux en rose pour couper toute ressemblance avec mon clan. Par chance, j’avais hérité des yeux verts de ma grand-mère ce qui aidait beaucoup.
Ma mère a continué à venir me voir. Quand j’ai été en âge de comprendre, elle a commencé à m’expliquer et je ne lui en pas voulu. Je comprenais qu’elle avait fait cela pour me protéger. Elle passait souvent des heures à me raconter ce qu’il se passait au sein du clan et elle me parlait de mon frère enfin de mes frères. Puis, un soir, alors que je n’avais que six ans, elle est venue me faire ses adieux. Bien sûr, sur le moment je n’ai pas compris. J’étais trop jeune. Mais je me rappellerais toujours de ses derniers mots. Ton frère à une importante mission à accomplir ma chérie et, en tant que mère je me dois de l’aider du mieux que je peux. Je compte sur toi pour veiller sur tes deux frères, tu es la plus sage de mes enfants, je sais qu’avec toi à leur coté tout finira bien. Et n’oublie jamais, ne te fis pas aux apparences, elles sont souvent trompeuses, fis toi à ton instinct et à ton cœur. Je t’aime de tout mon cœur. Le lendemain, j’ai appris qu’elle était morte. Comme vous l’avez sûrement tous compris, je suis née le 23 juillet et non le 28 mars. Je suis la fille de Fugaku et Mikoto Uchiwa, la petite sœur d’Itachi et la sœur jumelle de Sasuke. Mais, avant que quelqu’un ne prenne la parole, il me reste une réponse à donner. Pourquoi je n’ai rien dit avant ? Après tout, Fugaku était mort je n’avais plus rien à craindre. Mes parents avaient peur de ce qui pouvait m’arriver, ils disaient que de toute façon personne ne nous croirait. Mais il avait surtout peur qu’Itachi ne revienne pour me tuer. Le temps à passer puis j’ai revu Sasuke. Il avait l’air tellement seul que j’ai voulu lui dire mais c’était impossible. Alors pour me rapprocher de lui j’ai fait comme toutes les autres filles j’ai dit que j’étais amoureuse de lui. Cela me permettait d’en apprendre plus sur lui tout en restant discrète. J’étais bonne comédienne et ça m’amusait. Puis, je me suis retrouvée dans la même équipe et ça a commencé à déraper. J’ai découvert que Sasuke en voulait à Itachi, qu’il le haïssait qu’il ne vivait que pour se venger. Il me traitait comme une moins que rien et moi je devais continuer à jouer mon rôle à brider mes capacités. Je crois que le pire, c’est quand j’ai développé mon sharingan. Je ne le contrôlais absolument pas. Je devais sans cesse faire attention. Ne pas l’activer, ne pas l’utiliser. Je devais faire attention tout le temps à tout ; mon rôle d’amoureuse à jouer, mes capacités à camoufler. Il ne faut pas s’étonner alors que je n’arrive pas à suivre la progression de mes deux équipiers. En plus de cela, j’étais considéré comme un boulet. Sasuke me détestait, Naruto m’adorait, Kakashi m’ignorait. Tout ça a été très compliqué. Puis, il y a eu l’examen chunin et tout à basculer. Sasuke a été marqué, blessé, emmené et moi je ne savais pas quoi faire. Puis, Tsunade est arrivée. Elle m’a tout de suite reconnue et la première chose qu’elle m’ait dite c’est : « Tu ne révèles pas qui tu es. Ordre du Hokage. » J’étais bloquée. Mais j’ai tout de même failli tout raconter lorsque Sasuke est parti. Je pleurais et je ne savais plus quoi faire. Je me suis dit que s’il savait il saurait qu’il n’était pas seul. Mais je n’ai rien dit parce qu’au fond de moi je savais qu’il ne me croirait pas. Après cela, Tsunade m’a prise sous son aile. A la fois pour m’entrainer à la médecine, chose que je lui avais demandée, mais pour aussi entrainer mon sharingan et les techniques de mon clan pour le jour où je pourrai enfin être moi. Mais elle m’a trahie. Elle ne t’a rien dit alors que tu lui as demandé des nouvelles de moi. Je n’arrive pas à croire qu’elle ait pu te raconter un bobard pareil alors que tu aurais accepté la vérité plus facilement. Elle n’avait pas le droit de faire ça. Je ne lui dois plus rien. J’en ai marre de me cacher. C’est fini. »

Alors, elle s’est levée. Elle a sorti de sa poche un bracelet de maternité semblable à celui que Sasuke nous avait montré. Elle l’a caressé et à souri. Puis, elle a fermé les yeux et elle a annulé son jutsu. Sous nos yeux médusés, on a vu apparaitre à la place de ses cheveux roses, de longs cheveux noirs attachés en une queue qui reposait sur son épaule droite. Elle portait une tunique noire


Voila c'est fini alors qu'est ce que vous en avez pensé ?
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