World's Just An Illusion


Fanfiction Naruto écrite par YoKoSo (Recueil de YoKoSo)
Publiée le 02/06/2012 sur The Way Of Naruto



Voici la suite :) J'aimerai beaucoup recevoir des avis/critiques/conseils pour savoir comment améliorer cette fiction. Merci et enjoy !


Chapitre 3: Le Début de la Fin



Dès le lendemain, la nouvelle courut dans le village entier. Elle ébranla tous les membres de Konoha, et plus particulièrement le clan Uchiha. Un grand conseil avait été réuni à la hâte après la découverte du massacre dans la plaine, et on avait décidé d'ouvrir une enquête. Les chefs Uchiha avaient insisté auprès du Hokage pour gérer cette affaire intérieurement. Selon eux, ceci était une attaque directe au clan et ils tenaient à s'en occuper personnellement. Le chef du village de la feuille accepta, déjà très occupé par la future naissance de son fils, mais continua quand même à surveiller l'affaire de loin. Pour commencer, ils convoquèrent la seule témoin de la scène. La fille de la victime, dont on avait retrouvé des cheveux sur le champ de bataille. Pour cela, on débarqua au petit matin dans la maison reculée d'Arashi et de sa famille.
Au grand étonnement des ninjas envoyés pour quérir les deux femmes, la mère était tranquillement assoupie dans son lit alors que la petite fille était en train de lui préparer son petit déjeuner. Elle n'avait visiblement pas fermé l'œil, de lourdes cernes tombaient sous ses yeux bouffis, ses cheveux étaient tout emmêles, et elle gardait des marques de combats et des taches de sang sur tout son corps. Le jeune Junin qui dut lui expliquer la situation fut étonné de son calme mais surtout du manque de vitalité et de volonté de la gamine. Un des ninjas spécialiste médical, lui soigna son coup et sa gorge. Elle confirma clairement qu'elle était bien présente lors de l'exécution de son père et accepta de venir témoigner devant les chefs du clan. Elle finit de faire son travail et amena le repas au chevet de sa mère. Elle s'adressa au ninja, calmement mais fermement :

- Je ne pense pas que ma mère pourra vous aider. Elle a été assez bouleversée par toute cette histoire, et je ne pense pas qu'elle se relèvera un jour. Je vous demande de la laisser tranquille.

Le shinobi la regarda avec insistance pour voir si elle pensait réellement ce qu'elle venait de dire ou si c'était uniquement un prétexte pour laisser l'étrangère tranquille. Il comprit immédiatement qu'il n'y avait rien de caché dans ce discours et soupira doucement, il était vrai que certains Uchiha avaient pensé à « écarter » la jeune étrangère hors du clan, afin de rétablir l'ordre maintenant qu'Arashi n'était plus là pour la protéger. Hanako avait également pensé à cette possibilité, elle savait très bien que dans le clan, beaucoup voulaient le départ rapide de sa mère, et elle ferait tout pour empêcher que cela arrive. Son ADN Uchiha et ses yeux d'héritier les protègeraient le plus longtemps possible. Du moins c'est ce qu'espérait la petite fille. Elle suivit l'escouade de ninjas vers le centre du quartier. Tout le long du trajet, elle sentit tous les regards se poser sur elle. Des regards curieux, angoissés, horrifiés, parfois hautains, mais aussi compatissants et tristes pour certains. Ils arrivèrent au poste de police principal où les attendaient plus de la moitié du corps policier du clan. Hanako ne prêta que peu attention aux chuchotements qui l'entouraient, elle se dirigea droit vers le bureau du chef de la police, sans relever la tête. Lorsqu'elle arriva, elle se trouva face à l'impressionnant et imperturbable Fugaku Uchiha. Dans la salle se trouvaient également d'autres grands ninjas du clan. Tous l'entouraient et fixaient leurs lourds regards impassibles sur la jeune fille. Elle resta silencieuse en attendant qu'on lui adresse la parole. Après l'avoir longuement étudié, Fugaku brisa le silence :

- Dis-nous ce qu'il s'est passé.

Hanako planta ses yeux noirs dans ceux du grand Uchiha mais n'y décela rien. Alors elle raconta les évènements de la veille. Elle omis de raconter en détail la journée qu'elle avait partagé avec son père, pensant que cela ne regardait en rien ces grands hommes froids et distants. Au fur et à mesure qu'elle parlait, la petite fille remarqua que l'ambiance devenait de plus en plus tendue. Les muscles se tétanisaient, les regards se faisaient inquisiteurs. Et à sa grande surprise, elle capta également quelque chose d'autre. Quelque chose qui fit glacer son sang dans ses veines. Elle perçut de la haine. Elle ne savait pas où, ni qui, mais elle le sentait clairement, le danger planant silencieusement au dessus de sa tête. Une petite voix lui souffla l'intuition de passer également sous silence le détail du tatouage de tigre. De plus elle n'était sûre de rien, ce n'avait été qu'une vision fugace. Elle termina son histoire sur la mise à mort de son père, son réveil dans le bois, puis son retour chez elle. Enfin elle se tut, attendant la réaction des hauts dignitaires. La salle resta plongée dans le silence. Fugaku ferma les yeux un long moment puis dit faiblement, comme dans un murmure :

- Bien. Des ninjas vont te raccompagner chez toi.

Bien ? Hanako fut quelque peu désemparée et ne réagit pas immédiatement. Pas de « c'est vraiment une grande perte pour le clan » ou bien « ce qui est arrivé est bien triste, Arashi nous manquera » ? C'était un de leur frère oui ou non ? Hanako eut du mal à mettre ce silence sur le compte du recueillement. Les Uchihas n'étaient certes pas connus pour leur sens de la compassion mais quand même. Elle se sentit outrée et en colère. Qu'allait-on faire de la mémoire de son père ? Après tout ce qu'il avait fait pour la clan ? La petite fille tourna les talons et s'éloigna rapidement mais dignement hors de la bâtisse, vite suivie par ses « gardes ». Elle insulta le chef de tous les noms dans sa tête. Elle bouillonnait de rage, et elle sentit l'énergie influer dans ses yeux. Puis elle se rappela la présence des puissants guerriers à ses côtés et tenta de se calmer. Ses efforts ne furent que peu concluants. Ils passèrent devant un groupe de jeunes genins. Parmi eux, elle reconnut le jeune fils de Fugaku. Itachi tenait dans ses bras un linceul blanc dans lequel gazouillait un bébé. Elle devina qu'il s'agissait du petit Sasuke qui venait de naître quelque jours plus tôt. Elle posa son attention sur le groupe de jeunes, puis fut happée par les yeux calmes du jeune Itachi. Elle n'y vit pas de pitié, ni de tristesse particulière. Juste une lueur entendue et compréhensive. La petite fille soupira et laissa la tension s'échapper de ses muscles. Cela ne servait à rien de tenter de massacrer tout le monde, surtout que c'est elle qui risquait de prendre le plus cher. Et que sa mère ferait partie des pots cassés. Elle dépassa les jeunes fils du chef du clan et accéléra le pas vers le bois. Elle s'inquiétait un peu pour elle, qu'elle avait laissée seule pendant presque une heure. Elle espéra qu'elle n'avait pas fait de bêtises, du genre que l'on regrette définitivement. Sa mère n'était plus présente mentalement, mais elle était au moins là physiquement, et cela avait le don de rassurer la petite fille. Elle ne voulait surtout pas perdre le dernier repère qui lui restait. Elle fut soulagée lorsqu'elle vit les couvertures continuer à se soulever doucement et régulièrement. Elle remarqua l'assiette vide à ses côtés. Les ninjas avaient laissé Hanako au seuil de la porte, considérant que leur mission était finie. Elle lava la vaisselle puis entreprit de rouler en boule ses vieux vêtements pour les cacher sous une des lattes du plancher. Elle savait que c'était fichtrement ridicule de garder ce souvenir sanguinolent, mais elle ne put se résigner à jeter les habits poisseux du sang de son père. Puis, après s'être assuré que sa mère était toujours dans son lit, elle sortit en direction du lac qui se situait à quelques minutes de là.





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Hanako se tenait debout, devant l'étendue d'eau. Un vieux ponton de bois s'avançait sur la surface calme. La petite fille entreprit ensuite d'enlever ses vêtements, puis elle s'enfonça dans l'eau froide. Quand elle eut l'eau au niveau de ses épaules, elle commença à frotter sa peau pour faire partir les croûtes de sang et de poussière. Elle devait y aller doucement, ses muscles étaient douloureux et crispés. Après avoir lavé sa tignasse de feu, elle sorti, se sécha et s'assit sur l'herbe grasse. En s'enfonçant la tête dans les bras, elle se mis à réfléchir.

Que faire ? Personne à sa connaissance n'en voulait à son père. Mais elle ne savait rien. Elle n'avait que 9 ans. Beaucoup de questions se bousculaient : qui étaient ces hommes ? Pourquoi tuer son père ? Ce tatouage qu’elle avait entraperçu avait-il une signification particulière ? La rouquine pensa également à l'étrangeté de ses yeux, la veille dans la salle de bain. Elle n'avait jamais entendu parler de ce type de Sharigan. Elle essaya alors de les faire apparaître de nouveau, mais elle ne réussit à activer que deux pupilles rouges où tournoyaient paresseusement deux tomoes. Elle retenta de laisser le chakra affluer dans ses yeux, mais cela ne fit que l'épuiser d'avantage. Elle abandonna, décidément elle était trop faible, seule l'adrénaline lui faisait accomplir des prouesses. La petite se mit à penser que ce n'était qu'une sorte de délire, que ses yeux n'avaient jamais muté.

Elle allait se relever, le cœur lourd de questions. Mais ce n'était pas encore fini pour elle, déjà une voix lourde gronda dans son dos :

- Reste là, il faut que nous ayons une petite discussions nous deux.

Hanako se tourna vers l’imposant homme qui venait d’apparaitre. Il avait le teint mat, des cheveux noirs de jais ébouriffés qui entouraient un visage volontaire et deux yeux d’onyx. N’importe qui aurait pu deviner qu’un véritable Uchiha se tenait devant lui. La petite fille leva ses yeux vers lui et le salua :

- Bonjour, mon oncle.

Iyoku Uchiha la regarda, puis un sourire sans joie s’afficha sur son visage. Hanako ne connaissait pas très bien le frère de son défunt père. Elle ne le voyait qu’à de rares occasions, mais elle en savait assez pour se montrer respectueuse face à cet homme puissant. Il se baissa afin d’être la même hauteur que la petite fille et lui dit doucement :

- Je comprends parfaitement que tous ces événements ont dû fortement te chambouler. J’étais proche de ton père, et je suis très affecté aussi. Alors si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à me demander.

Hanako lui fut très reconnaissante de son soutien, même si elle n’en comprenait pas très bien le fondement. C’était bien la première fois qu’il lui montrait un quelconque signe d’affection. D’autant plus que ce frère n’avait jamais vraiment compris la décision d’Arashi à se marier avec une étrangère et encore moins d‘avoir un enfant. Hanako lui répondit :

- Merci mon oncle.
- Tu sais, j’aimerais vraiment coincer l’enfoiré qui a manigancé le meurtre de mon cher frère. Une enquête est menée par nos cousins de la police, mais je pense que nous ne serons pas vengés avant un bon moment. Il faut qu’on s’en occupe nous-même, et pour ça, je vais avoir besoin de toi ma nièce, dit-il avec conviction.
- J’aimerais vraiment vous aider, mais je crains d’en être incapable, souffla la petite fille en baissant les yeux.
- Tu en as plus que tu ne le penses, dit-il avec un sourire au coin des lèvres, commençons par le commencement. Je sais que c’est dur, mais essaie de te remémorer la nuit d’hier, tu ne souviens pas d’avoir remarqué quelque chose qui pourrait m’… nous aider ? N’importe détail, aussi infime qu’il soit me sera d’une grande aide.
- J-je… bégaya la gamine.

Elle ne savait pas si elle devait se confier à lui. Elle ne connaissait rien de cet homme, à part qu’il était presque aussi fort que son frère, qu’il avait dédié sa vie au clan et à son épanouissement et qu’il avait été l’un des premiers à s’opposer à l’arrivée de la jeune Makka au village. En voyant l’hésitation de sa nièce, le grand homme se rembrunit.

- Petite, je vais t’appendre une chose importante que tous les Uchihas découvrent un jour ou l’autre. Nous sommes destinés à affronter une nombre incalculable d’épreuves, ceci est dans nos gènes. Le destin nous a affligés d'un avenir fait de peur et de haine. Nos ancêtres nous ont inculqué d’ignorer la peur et d’utiliser la haine afin d’obtenir vengeance sur la vie. Ton père a ignoré ces enseignements et il s’est fait rattraper par notre malédiction. Il est de notre... de ton devoir de répondre la tête haute et le regard fier. Te battre est la seule solution, et il te faut commencer par ceux qui t’ont déjà volé une partie de ton bonheur. Si tu ne le fais pas, tu te feras écraser par le monde. Tu as compris ?

Hanako était soufflée par tant de ferveur de la part de son oncle. Mais elle dut reconnaître que son discours brillait de vérité. Combien de fois avait-elle entendu des histoires de meurtres, de trahisons, de déceptions et d’horreur au sein du clan ? Ce dernier était connu mondialement pour savoir se montrer hautain face à la mort, et cela lui avait permis de survivre malgré la malédiction qui planait sur sa tête depuis des générations. Mais le concept de vengeance lui faisait peur. Il la terrifiait. La guerre, le sang, la terreur… rien ne tout ça ne l’attirait. Elle souffla :

- C’est juste impossible mon oncle. Je n’ai que 9 ans ! Comment voulez-vous que je mène une bataille contre le destin lui-même ?
- Je t’apprendrai, dit l’homme avec un sourire. Comme l’on m’a appris avant. Dans ton sang coule tout ce dont tu as besoin. Il te suffit juste d’une lampe pour éclairer le sombre chemin de la puissance, et je serai très heureux de me charger de ce rôle. Tu as la capacité d’être aussi forte que ton père et moi-même. Il te la léguait, j’en suis sûr.
- Je… je ne sais pas.
- Tu vas laisser s’échapper les monstres qui ont exécuté froidement ton père ? Demanda-t-il simplement, une lueur dédaigneuse dans les yeux.

Hanako en fut outrée. Alors qu’elle fixait son oncle, son sang mêlé commença à bouillonner devant l’évident défi qu’il lui lançait. Elle s’écria :

- Bien sûr que non ! Pour qui me prenez-vous ?
- Et bien, je me fie à ce que je vois devant moi. Tu hésites, tu as peur … Tu sembles oublier la mémoire d‘Arashi, dit-il posément mais fermement.
- Et bien vous vous plantez ! S‘emporta-t-elle, le ton montant de plus en plus jusqu’à que sa voix devienne hystérique. Vous pensez sincèrement que je vais oublier le dernier regard qu’a lancé mon père, quelques secondes avant que la lame s’abatte et lui tranche la gorge ? Vous pensez que l’image de son corps qui s’affaisse, son sang qui gicle sur mon visage et les airs satisfaits de ses assassins vont un jour s’effacer de ma mémoire ? Et vous imaginez quoi d’autre ? Que je vais me jeter dans les bras des ces enfoirés ? Que le meurtre de mon père peut d’une quelconque manière se justifier ? I-ils… ils ne méritent même pas de respirer alors qu’ils ont volé le souffle de mon père sans aucun scrupule. Je les hais ! Je les hais de tout mon cœur et de tout mon être ! Et… et plus encore !

Elle se tut, essoufflée et le regard empli d’une haine brûlante. Iyoku réprima un rire. Malgré le fait que le sang de la petite fille ne soit qu’à moitié Uchiha, il reconnaissait bien là les gènes du clan meurtrier.

- Tu acceptes donc ma proposition ? J’espère que tu te rends compte de l’offre unique que je te propose, au moins.
- Qu’attendez-vous de moi ?
- Que tu m’aides déjà à identifier tous les protagonistes, qu’ils soient directs ou indirects. Puis je te donnerai les armes adéquates. Tu seras une vrai shinobi, foi d’Uchiha !

En l’espace d’un instant, Hanako fut partagée entre le sentiment de recevoir la visite d’un messie lui montrant un chemin nouveau et terriblement excitant et celui de se faire piéger par le sinueux et sombre cercle de la haine. Elle décida de garder à l’esprit le plus de lucidité possible tout en cédant à l’affolante proposition de son oncle. Elle lui avoua :

- Je ne l’ai pas dit à Fugaku, mais il me semble avoir vu un tatouage dans le dos de celui qui a tué mon père. Un grand tigre rouge et furieux qui semblait s’étendre dans tout son dos. Cela vous dit-il quelque chose ?

Iyoku sembla réfléchir quelques secondes et murmura :

- Ce genre de tatouage est habituellement utilisé pour marquer son appartenance à un clan ou a une guilde de mercenaire. Par exemple, au temps où le clan Uchiha n’était qu’au stade de mercenaire, bien avant son alliance avec les Senjus ainsi que la création de Konoha no Kuni, les jeunes aspirants avaient l’habitude de se faire tatouer l’éventail rouge et blanc sur le corps. Cette tradition s’est un peu essoufflée depuis car on s’est rendu compte que ce n’était quand même pas très discret, surtout pour un ninja qui doit s’infiltrer en territoire ennemi. Ce tigre rouge est sans doute l’emblème d’un groupe, mais malheureusement je ne peux pas accéder à la liste des différentes bandes de ninjas répertoriées.
- Comment ça ? Demanda Hanako, surprise.
- Je suis trop impliqué dans cet histoire, étant le frère de Arashi. Les membres du clan m’ont écarté de l’enquête et m’ont interdit de m’en mêler. Par contre ils ne se méfieront pas de toi. Mais ça sera quand même difficile pour toi de t’infiltrer au poste de police, tu devrais d’abord tenter ta chance au sein même de Konoha et plutôt te tourner vers le Hokage.
- Le Hokage lui-même ? Je n’ai jamais revu le Yondaime après le jour où l’on m’a remis mon bandeau de Genin, fit-elle avec une moue.
- Tu es jeune et talentueuse, tu as plus de chances que le vieil aigri que je suis. En parallèle je m’occuperai personnellement de ton entraînement Uchiha, on va développer tes yeux jusqu’à ce que tu maîtrises toutes ces capacités parfaitement. Es-tu d’accord ?
- Oui mon oncle, dit-elle avec confiance.
- Rentre chez toi maintenant. Tu dois avoir des missions de prévues avec ton équipe demain, je suppose. Tu me rejoindras après ici-même.

Hanako hocha la tête. En effet, elle allait devoir retrouver son senseï et les deux genins un peu plus âgés qu’elle, qui l’accompagnaient depuis un peu moins d’un an maintenant. On avait sans doute prévu pour elle encore une autre mission ennuyeuse de classe D, ou avec un peu de chance une C.

- Au revoir ma nièce. Sois forte et ne perds pas de vue tes objectifs.
- Au revoir mon oncle, répondit-elle simplement.


L’aîné se leva et disparut entre les arbres, un sourire satisfait barrait son visage. Quant à Hanako, elle se résigna à rentrer chez elle. Elle n’avait pas fermé l’œil depuis plus de 24h, et la fatigue commençait à sérieusement se faire sentir. Mais elle ne voulait pas dormir. Elle avait peur de ce que lui réservait le monde incertain qu’était celui des rêves. Elle ne voulait pas découvrir ce que son subconscient lui cachait.

Mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle devait se montrer au meilleur de sa forme à son senseï demain, pour qu’il décide enfin de l’inscrire à l’Examen des Chunins. Elle convoitait plus que tout ce statut, mais son professeur estimait qu’ils n’étaient pas prêts. En fait, Hanako était prête, parfaitement même, mais c’était une toute autre histoire pour ces deux camarades et cela avait le don d’exaspérer la jeune Uchiha. L’apprentie ninja partit d’un pas las vers sa maison. Une fois arrivée, elle alla se coucher après avoir préparé le dîner pour elle et sa mère. Cette dernière ne montrait toujours pas signe de vie et Hanako avait peur que ses muscles s’atrophient si elles restaient toutes ses journées allongée. Encore un problème qui s’ajoutait à une liste qui s’était beaucoup remplie en même pas deux jours. Elle s’enfonça dans ses couvertures et tenta d’attraper le sommeil.