L'Appel de l'Origine


Fanfiction Naruto écrite par Rasylpha (Recueil de Rasylpha)
Publiée le 09/03/2012 sur The Way Of Naruto



L'appel de L'Origine, mon petit monde à la Naruto dont je suis fane, en espérant que vous en apprécierez la lecture!
Je ne refuse aucun commentaires ou lecteur ^^
En espérant que ça vous plaira, bonne lecture!



Chapitre 2: Chaînes



De la douleur. Du sang. Le noir. La souffrance. Des chaînes. Des barreaux. La solitude. L'angoisse. Des ombres. Du rouge. De la chaire.
Ce sang... Était-ce le sien... ? Probablement...
Elle se réveillait d'un sommeil d'une courte nuit, et voyait de nouveau les barreaux que ses bourreaux devaient franchir avant de travailler... Et le sujet de ce travail ? Elle...
Enfin, ils avaient plus ou moins de mal à l'approcher, hésitants de peur ou de... Mépris, voir de la joie... ? Elle qui ressentait si facilement les émotions et sentiments de ceux qui l'entourent ne savait plus...
Ouvrant péniblement les yeux, elle se remémorait péniblement sa vie avant d'en arriver là... Après tout ça, elle se disait juste qu'elle méritait ce qu'il lui arrivait.

Tout autour d'elle était rouge et noir.

Elle se rappelait, oui... Un gamin blond aux yeux océans et au caractère audacieux avait fait irruption dans sa vie. C'est la que son ennuyeux et triste quotidien avait été changé en quelque chose qu'elle ne connaissait pas et n'aurait su décrire. Un sentiment qui lui était étranger...
Étranger à elle... ?

Pas totalement...

Elle se souvenait oui... Des jours les plus heureux qu'elle avait vécu, mais aussi, paradoxalement, des plus tristes. C'était après la mort de son père. Elle se rappelait de sa chevelure noire corbeau, de ses yeux ténébreux et de ce sourire si enfantin, et pourtant si mûr à la fois, de cette joie, de cette chaleur qu'il lui avait apporté...

Sous la lueur de la lune, la beauté des étoile, elle admirait les feuilles vertes du vieux chêne, lorsqu'une présence vînt à elle.

« Tu sais que tu devrais être déjà au lit à cette heure. Fît une voix grave et claire.
-Itachi ? Qu'est ce que tu fais la ?
-Je viens te dire au revoir. Le cœur de la jeune fille se serra, ses mains se crispèrent, une boule se forma dans sa gorge.
-Co... Comment ça ? Et où es-tu ?! Je ne te vois pas...
-je quitte le village. Dit-il froidement, sortant de sa cachette.
-Tu pars en mission ? Tu reviens quand ? Demanda-t'elle dans l'espoir d'avoir mal compris.
-San... Je ne reviendrais pas.
-Tu... Pourquoi ? J'ai fait quelque chose de mal ?!
-Non, rassure-toi. Tu n'as rien fait de mal, tu n'es pas en faute, loin de là.
-Alors... Pourquoi ?! Explique moi bon sang !
-Je ne peux rien te dire, sache juste que de tous les Uchiwa, désormais tu ne trouveras plus que Sasuke au village.
-Qu... Quoi ?! Comment ça ?!
-Tu comprendras tout en voyant mon frère, je ne peux pas t'en dire plus.
-Itachi...
-Mh... ?
-Tu me prends vraiment pour une idiote, n'est ce pas... ?
-Non, pourquoi ça ?
-Si tu pars, et si comme tu dis, il ne reste plus que Sasuke, lui et moi sans toi, serons seuls. Tu as l'intention de partir, de nous abandonner, de me laisser seule sans même comprendre pourquoi ?! Si tu ne veux pas m'expliquer, emmène-moi avec toi...
-J'aimerais bien... Mais je ne peux pas. Pour vous deux, l'endroit dans lequel je compte aller serait-trop dangereux, vous seriez mieux ici.
-Itachi... Ça m'ait égal, si je peux rester avec toi, ne pas me sentir à nouveau seule, et juste te soutenir... Je suis prête à endurer toutes les menaces ! S'il te plaît Ita...
-Chut... Fît-il en posant un index sur ses lèvres. Tu parles trop. Sache que si j'acceptais que tu viennes avec moi, tu serais une gêne pour mes projets, que ce soit toi ou Sasuke, et que vous seriez en danger.
-Une gêne pour toi, hein... ?
-Oui, mais ne t'en fais pas, quelqu'un à Konoha veille sur vous désormais, un ninja. -Mais je m'en fiche ! C'est avec toi que je veux être ! Si tout doit redevenir comme avant notre rencontre pour ma soit disant sécurité, je préfère autant...
-San, arrête. Ça suffit. Fît-il d'une voix ferme, sans être agressif.
Tu ne sais rien, tout comme Sasuke. Et ça pour votre sécurité. C'est pour ça que tu ne comprends pas, mais un jour, je reviendrais. On se reverra, ne t'en fais pas. Tu n'es peut être qu'une villageoise, mais tu es forte, je le sais. C'est pour ça que j'en fais la promesse, parce que je sais que tu tiendras jusqu'à ce qu'on se revoit.
-Tu sais... J'avais remarqué depuis quelques temps que tu avais changé... Je me doute que quelque chose ne va pas, et... J'espère seulement que le jour où nous nous reverrons, tu voudras bien me dire...
-Je ne peux rien te promettre, tu en sais déjà trop. San, je sais que ce n'est pas facile, mais sois heureuse pour moi, profite bien de tout ce que ce village peut avoir à t'offrir, et aie pleins d'amis. Ils me remplaceront et remplieront leur rôle bien mieux que moi. Contrairement à ce que tu penses, tu n'as jamais été une étrangère ici, et encore moins pour moi.
-Itachi... Reste... L'air commençait à lui manquer, et les larmes lui montaient aux yeux.
-Ne pleurs pas pour moi, je ne le mérite pas. Tu vivras une vie incroyable, j'en suis certain, alors sèche tes larmes...
-Mais Comment veux-tu... Tu es le seul ami que j'ai jamais eu, tu es comme un frère pour moi, et toi tu veux que je m'en réjouisse ?!
-N'exagère pas San... Je reviendrais...
-Mais tu te moques de moi ?! Tu pars et toi c'est tout ce que tu trouves à me dire ?! Mais tu...
-Ça suffit, tu sais très bien que je n'aime pas les longs adieux, s'en est que plus pénible. Je te fais confiance pour garder toute cette conversation entre nous, n'en parle à personne, même pas à Sasuke, il ne doit rien savoir. Il tourna les talons et partit.
-Quoi... ? Mais...
-Ne rends pas les choses plus difficiles. Tu vas me manquer San, je vous aime beaucoup, toi et Sasuke. Garde un œil sur lui et sois heureuse, sois le pour moi.»

En une fraction de seconde, sa présence avait disparu, comme un rêve, une chimère, une illusion. Elle n'en revenait pas. Les larmes qu'elle avait alors contenu jusque là devant lui coulèrent ensuite à flot.
Seule... Elle était désormais seule dans ce village d'hommes... Seule avec Sasuke...
Mais qu'avait-il voulu dire par là ? Tant d’énigmes pour un si triste départ, elle voulait juste des réponses, et ne reçu en retour que des larmes.

C'est vrai, le lendemain, Elle avait vu Sasuke, un air fatigué sur le visage, une expression de désespoir et un sentiment au moins aussi lourd que celui que portait Itachi la veille. Il ignorait tout le monde, et ne voyait plus rien que son passé...
Elle comprit alors ce qu'avait voulu dire Itachi en voyant le domaine des Uchiwa. Elle avait cru qu'elle aurait pu entrer, dans l'espoir de voir ses parents, mais elle eut la tristesse de comprendre ce qu'il avait fait hier.
Mais alors... Pourquoi tout ça... ? Voulait-il le pouvoir ? Si c'était le cas il n'aurait pas pris le temps de lui faire ses adieux. Mais alors, que cherchait-il... ?
Et maintenant, il ne lui reste rien que des décombres d'amitiés brisés...
Elle ne peut plus que se raccrocher à cet autre souvenir, si douloureux également...

Ce jour là, comme tous les autres jours, tandis que les jeunes ninjas allaient étudier à l'académie, elle allait à l'école. Une semaine après ce jour, ce serait l'anniversaire du jour où sa mère a perdu sa vie pour lui imposer la sienne. Ce fardeaux...
Dehors, tôt le matin, le Soleil réconfortait la terre refroidie de ses rayons chaleureux, et elle se levait péniblement pour aller à l'école.
Une journée chaude et ponctuée de très peu de nuages, c'était lors d'une journée comme celle-ci qu'elle avait appris la mort de son père.
Les autres enfants auraient pu faire preuve de compassion à son égard, mais elle qui était différente... Ils n'avaient fait que profiter du départ de celui qui la protégeait pour mieux la blesser.

Une fois sur le chemin, un oiseau noir de nuit vînt se poser sur son épaule, elle n'en fut pas surprise, habituée à son manège.
Elle verrait le reste de sa famille ce soir, comme hier et comme demain, Koo le vieux chêne et Méis le pommier.

Sa famille ?

C'était eux, qui n'étaient pas humains.

Pour tous elle était étrange à cause de cette capacité qui était en elle. Au delà d'être étrange à leurs yeux, elle leur était une étrangère, et le sera probablement toujours dans ce si beau village qui l'a vu naître.

Voyant la structure de son école, elle ralentit le pas. Elle n'a pas besoin d'arriver trop en avance, elle est loin d'être pressée. Elle savourait jusqu'au dernier pas le moment qui précédait son entrée dans l'établissement. A partir du moment où elle franchit le seuil, elle dû affronter les regards soit ignorants, soit lourds de mépris des autres élèves.

Elle arriva juste avant la sonnerie et s'installa directement à son bureau. Elle n'avait plus personne. Elle était seule. Tous les élèves étaient indifférents, et lorsqu'ils lui prêtaient juste un peu d'attention, ce n'était toujours que pour la ridiculiser un peu plus. Elle se sentait si... Médiocre.

Et cette fameuse nuit, où son seul ami l'avait laissé... Elle ne pouvait pas s'empêcher d'y repenser chaque jours. Chaque jours elle vivait avec ce souvenir. La nuit, elle en rêvait.
Cette nuit de sang et de larmes... Elle l'avait détesté de l'avoir ainsi laissé, elle lui en voulait de les laisser, elle et Sasuke seuls dans cet endroit. Mais par dessus tout... Elle s'en voulait de lui en vouloir à ce point, de ne pas réussir à être heureuse pour lui, de l'avoir détesté. Elle se rappelle de tous les détails concernant leurs dernière rencontre... Il avait le cœur aussi lourd qu'elle, si ce n'est pas plus... Son cœur saignait, un fardeau pesait sur lui déjà depuis un bout de temps avant qu'il ne parte. Et elle, elle n'avait rien fait. Tout ce qu'elle avait trouvé à lui dire, n'avaient été que des paroles égoïstes,qui renforçaient sa culpabilité et sa tristesse. Elle l'avait bien sentis. Et si elle était sûre d'une chose, c'est que ce poids était la conséquence de cette tragique nuit.
Après son départ, les enfants se sont moqués d'elle. Cette drôle de coïncidence ne l'étonnait aucunement, loin de là. Mais elle s'en moquait. Tout ce qu'elle attendait désormais, c'était le jour où il pourraient se revoir... Après six longues années d'attentes, elle se lassait, mais elle était prête à continuer d'attendre aussi longtemps, si toute cette douleur lui permettait de le revoir...

« San ! Arrête de dormir ! Peux tu me répéter ce que vient de dire ton camarade ?! Cria le professeur, furieux de voir qu'elle ne suivait rien depuis le début. Il devrait être habitué depuis le temps.
-Heu... Hé bien...
-C'est inutile Sensei ! Elle pense encore à son ninja imaginaire. Toute la classe rit.
-San, c'est vrai ?
-Heu...
-Dans ce cas je veux que tu me fasses cent lignes sur ''Je ne dois pas rêver d'un ninja déserteur en cours car c'est malsain pour tous''
-Mes pensées ne vous regardent pas...
-Tu es insolente en plus ?
-Je ne fais que dire ce que je pense.
-Et ça c'est quoi alors ? Tu sais de quoi parle le cours au moins ?
-Des différents Hokages qui se sont succédés.
-Bien, et peux-tu me dire dans quel ordre ils se sont succédés ?
-Le premier hokage, le Senju Hashirama, fondateur de Konoha qui a ensuite laissé la place à l'hokage deuxième du nom, qui précédé Sarutobi-sama, le troisième du nom.
-Et le quatrième alors ?
-Il est mort en protégeant Konoha d'une attaque du démon renard, c'est pour cela que c'est le Sandaime qui veille sur nous aujourd'hui.
-Bien, ça ira pour cette fois, mais que je ne te reprenne plus à rêvasser ! »

Il retourna ensuite à son cours. Elle ignora sa remarque. Il l'a laissait uniquement parce qu'elle avait montré qu'elle en savait plus que ce qu'il attendait, malgré son manque d'attention. A force de discuter avec le vieux chêne, âgé de trois-cent ans, elle a acquis des connaissances que même certains professeurs seraient incapables de lui enseigner. Elle se moque de ses cours, elle y va par obligation. Rien de plus.

« Alors espèce de folle, tu rêves encore de cette belette meurtrière ? Fît une voix derrière elle.
-Je t'interdis de l'appeler comme ça.
-Comme c'est mignon ! Tu t'énerves ? Tu tiens vraiment à lui on dirait ! Ce qui me fait le plus rire dans tout ça, c'est que tu puisses croire que quelqu'un puisse tenir à toi, tu me fais vraiment pitié.
-Tais-toi.
-Au pire ce n'est qu'un déserteur, ce n'est pas comme si ce fou furieux comptait réellement. Taré pour taré après tout... Ça veut bien dire ce que ça veut dire !
-Ce qui me fait le plus rire dans tout ça, c'est que lorsqu'il était encore là, tu n'osais rien dire, et maintenant qu'il est parti tu arrêtes de m'ignorer pour ce discours, tu me fais vraiment pitié.
-Ah oui c'est vrai, parce que tu penses qu'il reviendra ce dégénéré ? Ça me fait trop rire ça ! Il a exterminé son clan tout entier, il est un déserteur, si ça trouve, il est déjà certainement mort !
-C'est bon ? Tu as fini ?
-Tu t'inquiètes toujours pour lui ? C'est vraiment marrant de voir qu'une folle comme toi puisses s'accrocher à ce point à quelqu'un. Encore le coup de la promesse, c'est ça ?
-Ferme la.
-Sinon quoi ? Tu vas appelé ton ninja fétiche ? Oh mais non c'est vrai, il n'est plus là, c'est bête hein !
-De toute façon, même s'il était encore là, ce n'est pas dit qu'il ne te mentait pas, quand quelqu'un dit t'aimer il ne peut que mentir, en ce qui te concerne c'est sûr ! Fît une gamine assise à côté de l'autre.
-Non mais cherche pas, il est mort ce timbré. C'est obligé, il n'y a que ça qui attende les déserteurs ! Répondit celui qui était à côté de San.
-Haha ! Et au pire, en admettant qu'il soit encore vivant, ça m'étonnerait bien qu'il revienne pour toi ! Renchérit l’intéressé qui avait commencé cette joute.
-Et même s'il venait à revenir, tu crois vraiment que ce serait pour toi ? Fît son voisin.
-Et vous... Quand vous mêlerez-vous de vos affaires... ? Moi au moins, j'ai quelqu'un à attendre, vous ne le connaissez pas, vous êtes comme tous les autres. Vous croyez juste le connaître car vous avez déjà vu son visage, de quoi il est capable, mais c'est tout. Vous n'avez pas d'identité parce que vous vous ressemblez tous, à juger les gens sans même les connaître. Entre nous, c'est vous qui me faites le plus pitié.
-Oh regarde ! Elle s'énerve ! C'est trop marrant ce que cette chose peut dire dans ces cas là ! Riait la fille.
-Non mais elle s'y croit vraiment, il faudrait vraiment que quelqu'un lui explique les choses à celle-là! Mon frère est ninja, c'est un genin ! Il sait pleins de choses que toi tu sauras jamais, et il m'a dit que cette foutue belette doit bien être en train crever si elle est pas déjà morte !
-Je t'ai dit...
-De toute façon cette belette de merde méritait bien son nom, ce n'est qu'un fléau qui a marqué de haine et de désastre son propre clan, alors que quelqu'un d'aussi bas que toi puisse l'attendre ne m'étonne pas ! Fît son voisin.
-... Ne l'appelle pas...
-Et puis une belette ça se faufile partout, ça pue et ça vole vos réserves, c'est aussi petit que ça personne... Haha ! C'est parents ne devaient pas l'aimer ! Commenta la fillette
-J'ai dit...
-Remarque pour une folle qui parle aux animaux et aux plantes, ça doit être normal qu'elle puisse vouloir d'une belette à ses côtés, mais est-ce que la belette veut d'elle ? Ça... Rien en est moins sûr ! Continuait celui de derrière.
-Ne l'appelle plus jamais comme ça ! Lui hurla subitement San, administrant une claque monumentale à celui qui venait de parler, à tel point qu'il vacilla sur sa chaise et s'écroula à terre.
-Ça suffit ! San, va voir le directeur, j'en ai assez. S’énerva le professeur.
-Pas la peine, je m'en vais. Je n'obéirais pas à quelqu'un qui n'assume pas son devoir envers ses élèves. Répondit-elle en rangeant rapidement ses affaires.
-Et en plus tu me manques de respect ?! Ça veut dire quoi ça ?! Kuori, accompagne là chez le directeur.
-Allez tous vous faire foutre. Dit-elle en partant. Ce n'est pas sur moi qu'il faut crier.
-Reviens ici tout ce suite ! Hurla le professeur encore à son pupitre. Elle était déjà dans le couloir.
-Hé mais heu... Toi ! Attends ! Fît une voix qui devait être celle du délégué. Je suis désolé mais je dois t'accompagner chez le directeur.
-Je sais... Elle s'arrêta quelques secondes, surprises par ce ton avec lequel l'élève s'adressait. Il était... Compatissant. Elle n'avait jamais eu le droit à de tels sentiments, et était surprise de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Comment tu t'appelles ?
-Hé bien, Kuori Niigima, tu ne le sais pas alors qu'on est dans la même classe cette année ?
-Je pourrais te faire la même remarque...
-Oui tu as raison, désolé... Toi c'est... ?
-San.
-San... Comment ?
-Je n'ai pas de nom. Ou de moins je n'en ai plus. Dit-elle en reprenant sa marche.
-Ah... C'est vrai, j'ai entendu parlé de toi, tout le monde te traite de folle, mais je ne sais pas trop pourquoi... Hé attends moi ! Dit-il en la suivant.
-Toi aussi tu veux te moquer de moi ?
-Pourquoi je ferais ça ? Je ne te connais même pas, faudrait vraiment que je te déteste pour ça ! Mais je n'ai pas de raison de te détester.
-Tu es sérieux... ?
-Bah... Oui, pourquoi ?
-Rien...
-Et dis moi, que s'est il passé tout à l'heure ?
-Rien de spécial...
-Au point de le faire tomber de sa chaise ? Tu y as été fort, tu lui as cassé le nez je crois.
-Ce n'est rien, ça se répare ça...
-Mais il a bien dû te dire quelque chose pour que tu réagisses aussi violemment ? C'est la première fois que tu te fais remarqué.
-Des choses habituelles, ils étaient juste plus insistants que d'habitude.
-Et c'est pour ça que... ?
-Je suis désolée, mais si tu comptes m'accompagner chez le directeur, autant te prévenir tout de suite, je n'ai pas l'intention d'y aller.
-Quoi ? Mais...
-Tu n'auras qu'à dire que je ne t'ai pas attendu, ce serait bête que ça te retombe dessus.
-C'est surtout qu'en tant que délégué, je dois t'aider.
-M'aider ?
-Tu vas mal, ça me paraît évident vu comment les autres te traitent.
-Épargne moi ta pitié...
-J'ai peut être un peu pitié pour ce que tu dois subir au quotidien, mais je t'admire surtout, à ta place, je ne sais pas ce que j'aurais fait, et pourtant tu trouves la force de rester.
-Tu... Tu m'admires ? Dit-elle troublé. Il ne mentait pas.
-Si je peux t'aider, te soulager en attendant que celui que tu attends ne revienne...
-Itachi... ? Comment es-tu au courant pour... ?
-Les autres n'arrêtent pas d'en parler, de vrais commères... Enfin, j'espère pour toi que ça ira...
-Je suis désolée de te décevoir Kuori mais... J'ai déjà pris ma décision, je ne retournerais pas à l'école. J'en ai assez de tout ça, mais merci, merci beaucoup. Tu es quelqu'un de très gentil, ça ne m'étonne pas que tu sois le délégué, maintenant que je t'ai rencontré. Tu iras loin, j'en suis certaine. Ça m'a fait plaisir de discuter avec toi, mais tu dois m'oublier, passe une bonne journée. »

Elle sortit rapidement de l'établissement après cette étrange conversation, elle n'était pas habituée à tant de gentillesse, tant de sincérité... Ça l'a troublait. Si gentil soit-il, mieux vaut rester prudente, c'est pourquoi elle ne lui a même pas laissé le temps de répondre quoi que ce soit.

« Petite San, ça va ? Tu as l'air bizarre, tu es en avance aujourd'hui. Fît le chêne.
-Je suis sortis de l'école, j'en avais marre. J'ai décidé de ne plus y retourner.
-Mais... Tu peux pas ! T'es obligé, qu'est ce qu'il s'est passé aujourd'hui ?
-Rien de spécial, comme d'habitude...
-Tu as pourtant l'air troublé. Releva le pommier.
-J'ai fait une drôle de rencontre aujourd'hui.
-Ah ? Comment il s'appelle ? Demanda le corbeau se posant sur une branche basse de Koo.
-Kuori Niigima.
-Et qu'a t'il de spécial ?
-Il avait... L'air inquiet pour moi... Il m'a dit qu'il m'admirait.
-Ouha ! Il a vraiment dit ça ? Tâ ! On tient notre Itachi number two ! S'exclama le pommier, enthousiaste.
-Méis ! Ne parle pas de lui devant elle, elle y pense déjà assez comme ça !
-Ne vous inquiétez pas, ça va. Dit-elle avec un sourire, ils voulaient juste la voir de nouveau heureuse, comme les jours précédant son départ.
-Et il est mignon ? Demanda Méis.
-Méis ?! Rougit-elle.
-Hou ! Tu rougis ! Ria Koo.
-Mais pas du tout, je suis juste... troublée ! C'est vraiment bizarre que quelqu'un veuille me parler ! C'est vrai quoi !
-Mh. C'est pas faux... Si c'était en mon pouvoir... Je leur crèverais tous les yeux, jusqu'au derniers, comme ça, ils ne te verraient plus, ils seraient plongés dans les même noirceurs que toi... Dit Tâ, l'air pleins de reproches.
-Merci, c'est gentil, mais tu n'as rien à te reprocher. Je vous ai vous, sachant qu'il m'a fait une promesse, c'est ce qui me permet de tenir, sans vous, j'aurais quitté le village à sa recherche depuis longtemps...
-Merci, tu comptes également tellement pour nous San, tu embellis nos jours, nous qui sommes cloués à cette terre... Nous ne pouvons certes pas nous déplacer, mais en ta présence, nous voyageons chaque journée. La remercia Koo.
-Merci ! Vraiment... Je sais pas quoi dire... C'est trop... Vraiment... Je ne mérite pas...
-Bien sûr que si ! Sinon on ne te le dirait pas ! S'exclama Méis.
-Et Tâ, toi aussi, tu es heureux ?
-De t'avoir pour amie, toi et ces deux bouts de bois. Biens sûr !
-Surtout, heureux dans ta vie ?
-Disons que ma vie se résume à vous trois, alors oui. La seule chose qui m'attriste est ton désarroi, mais ça va passer, enfin j'espère...
-Merci, merci d'être là, à vous trois.
-Allons, on ne dit pas merci pour si peu ! Fît le chêne
-Il n'empêche que... Tu aurais peut être du choisir la voix du ninja... Un don comme le tien, ils l'auraient reconnu comme tel, au lieu de te traiter de folle comme ils le font à l'école.
-Si être ninja signifie se privé de sa vie, quitte tout cacher de soi même, se terrer dans la tristesse, à rechercher la puissance et partir loin de ceux qu'on aime, ne plus jamais les revoir, se salir les mains de sang, alors je préfère vivre ce que je vis...
-Tu dois arrêter de penser à lui, il y en a qui sont très heureux tu sais.
-Cite moi des noms.
-Le quatrième hokage ?
-Il est mort pour sauver le village, devoir de ninja.
-Oui bon à part lui j'ai pas d'exemple, mais il y a toujours des exceptions tu sais ?
-Je m'en fiche, je ne veux pas.
-C'est ce que j'ai compris... »

Une présence, ou plutôt quatre, se manifestèrent. Aucun ne s'inquiétèrent plus que cela, jusqu'à ce qu'un kunai vienne se planter dans l'écorce de Koo. San détourna le regard, surprise, dans la direction de l'endroit d'où il avait été lancé. Elle aperçu alors un ninja aux cheveux gris, grand comparé aux trois qui l'accompagnaient. Une fille aux cheveux roses, un blond aux yeux bleus et...

« Sasuke... »