Tuer pour vivre


Fanfiction Naruto écrite par akari-no-mai (Recueil de akari-no-mai)
Publiée le 21/07/2012 sur The Way Of Naruto



Voilà voilà... C'est le dernier chapitre. Je ne sais pas encore si je vais faire un épilogue... Mais c'est le dernier chapitre.


Chapitre 10: Chapitre dixième



La blonde serra les poings. Il n'était pas là. Elle rentrait chez elle-pour ne sans doute jamais revenir ici- et il n'était pas là. Tout le monde le savait pourtant, tout le monde avait été au courant de son départ une semaine à l'avance et ses amis étaient tous venus. Tous sauf lui, bien entendu. Elle adressa un dernier sourire à l'assemblée et partit. Dès qu'elle eut fait une dizaine de mètres, ils s’étaient éparpillés, chacun retrouvant son activité, chacun continuant son chemin sans elle, comme si elle n'avait jamais été là.
Pourquoi n'était-il pas venu ? Pourquoi ne... Pourquoi se posait-elle encore cette question alors qu'elle connaissait parfaitement la réponse ? Elle le lui avait clairement dit -crié-, elle ne voulait plus jamais le revoir. Elle s'était énervée et avait parlé sans réfléchir... Mais il aurait tout de même pu se donner la peine de lui dire adieu à son tour... Elle ne l'avait même plus vu depuis leur dernière dispute et au lieu d'être heureuse d'avoir été exaucée, elle était peinée, attristée. Il lui manquait. Elle aurait tant aimé le voir, juste le voir et l'entendre... Peut-être pouvoir se plonger dans ses yeux et lui demander muettement pardon, lui sourire aussi... Peu importait, elle l'avait rayé de sa vie ! Elle n'avait pas à le regretter. Elle chassa alors les larmes qui commençaient à lui monter aux yeux. Elle rentrerait à Suna le cœur léger, heureuse de retrouver son dernier frère, ses amis et son désert. Dans trois jours, elle irait mieux, un peu comme le bus magique qu'elle avait vu une fois dans un drama (You're Beautiful), le temps qu'il revienne à son point de départ, tout allait mieux.

Elle s'était réveillée de très bonne heure et de très bonne humeur le troisième jour, et avait vite repris sa marche. Elle se retrouva rapidement au milieu des dunes et elle alla tout de suite encore mieux. Comme si le sable et le soleil brûlant lui réchauffaient le cœur. Elle avait oublié combien ces dunes à perte de vue lui plaisaient. Elle ne voulait plus jamais repartir d'ici à présent, quand elle serait enfin chez elle, elle dirait à son Kazekage de frère qu'elle voulait s'occuper de l'école ninja, ainsi, elle ne serait plus jamais séparé de ces dunes. Quoiqu'il y avait les examens... Bon, elle lui dirait seulement qu'elle ne voulait plus jamais faire de mission à l'extérieur de son village ou du désert, ça devrait être possible, non ?
Elle arriva aux portes du village au coucher du soleil, mais se sentit immobilisée juste avant de les franchir.

-On ne regarde plus le soleil se coucher ?

Son sang se glaça, elle avait pourtant cru que ce voyage avait eu l'effet du bus magique, mais il lui suffisait d'entendre sa voix pour retomber. Que faisait-il ici d'abord ? Et pourquoi ne disait-elle rien alors qu'il la privait de la liberté de bouger ?

-Galère, aurais-tu perdu la faculté de parler ?

-Shikamaru, laisse-moi ! Relâche-moi de suite et dégage.

Il haussa un sourcil, ce n'était pas ainsi qu'elle obtiendrait ce qu'elle voulait.

-A ce qu'il paraît, tu avais l'air triste quand tu es partie de Konoha, pourquoi ?

-Y-a-t-il un mot que tu n'as pas compris dans « Relâche-moi de suite et dégage » ?

Elle était de plus en plus colère et il fallait dire que cela amusait d'autant plus le jeune homme.

-Temari, Temari, Temari... soupira-t-il, je crois que tu n'as pas très bien compris ma question ou alors que tu essaies de nier.

Il lui permit de se retourner et put ainsi la voir de face, si elle n'avait pas été privée de tout mouvement, il voyait bien qu'elle l'aurait tué dans les pires souffrances, voire l'aurait fait souffrir sans le tuer, le laissant seul le temps d'expirer son dernier souffle. Elle était cruelle, mais inoffensive pour le moment et il allait bien en profiter un peu.

-Nier quoi ? Que tu crois que j'étais triste ? Crois ce que tu veux, mais laisse-moi. Je ne veux pas te voir.

-Tu vas le regretter. Quand tu fais une bêtise, ça devrait te servir de leçon !

-Je ne vois quand j'ai fait une bêtise.

Il eut un sourire en coin.

-Tu m'as clairement fait comprendre, à l'hôpital, que tu ne voulais plus me revoir. Seulement, je sais de source sûre que tu as regretté et que tu regrettes toujours d'avoir voulu ça...

-De source sûre ?

-Sakura. Laisse-moi finir. Donc, j'ai décidé de te laisser une dernière chance de t'excuser. J'ai fait tout ce chemin pour toi et tu sais que je n'aime pas Suna.

-Oh, quelle clémence ! Shikamaru, comme tu es gentil, une dernière chance de m'excuser... De m'excuser ! J'espère que tu rêves là ! De toute façon, ta technique prendra fin d'ici peu...

Il sourit narquoisement, la mettant un peu plus en colère.

-Si des heures sont synonymes de « d'ici peu », bien-sûr.

La blonde eut un moment d'arrêt : « quelques heures » ? Il avait amélioré ses techniques à ce point ? Des heures ? Vraiment, il pouvait désormais faire durer sa manipulation des ombres des heures durant ?

-Je te déteste ! Si j'appelle Gaara, il viendra et te défoncera la gueule, alors bouge !

-Gaara est dans le coup...

Le brun s'assit obligeant la blonde à faire de même. Il soupira et elle sentit qu'il n'allait pas continuer dans cette voie. Un pressentiment, la tension avait quelque peu rechuté, sans doute parce que sa colère était un peu retombée...

-Tu sais quoi Temari, là, maintenant, j'aimerais bien faire en sorte que tu sois assise juste à côté de moi, pour que l'on contemple ensemble le ciel se parsemer d'étoiles...

Elle leva les yeux au ciel.

-Je ne savais pas que perdre Kankurô te ferait si mal, je ne savais pas qu'il ne t'avait pas réellement tuée... Quand je t'ai vue, la seule chose qui m'importait était de te venger... Quand je t'ai vue, j'ai cru que j'allais défaillir, qu'une fois Kankurô mort, je me jetterais d'une falaise, la plus haute possible... J'ai cru que j'avais perdu la seule chose qui me poussait à devenir quelqu'un de mieux. J'ai cru que...

-Tais-toi.

-J'ai cru que je ne pourrais jamais revoir ton sourire, que je ne pourrais jamais plus plonger mon regard dans le tien, t'embêter, te sourire... J'ai compris que...

-Shikamaru, tais-toi. De toute façon, tu ne pourras plus jamais refaire tout cela. Je ne te laisserai pas l'occasion de me sourire ou quoi que ce soit d'autre. Je ne t'écouterai pas, plus, alors tais-toi.

-J'ai compris que...

Elle arriva -tant bien que mal- à se boucher les oreilles et n'entendit pas la suite de sa phrase, il soupira, regarda dans sa direction et la relâcha, elle était libre, elle pouvait partir. Il lui avait dit ce qu'il devait lui dire, il l'avait dit, et tant pis si elle n'avait pas entendu. Il se leva sans bruit, fourra ses mains dans ses poches et souffla. Il l'avait dit et même si elle n'avait sans doute pas entendu, il se sentait mieux.

-Shikamaru... Que puis-je faire de ton amour, hein ? Tu as tué mon frère, donc, quoi qu'il arrive, je ne peux pas accepter ton amour.

-Et mon amitié ?

-Tu es celui qui a ôté la vie à mon frère !

-C'était pour te venger ! Toi-même étais prête à le tuer !

-Je n'ai pas besoin que l'on me venge ! Tu as vu où en est arrivé Sasuke à cause de ça ?! Et moi... j'en aurais assumé les conséquences ! Je ne serais pas venue pleurnicher aux pieds de Gaara pour qu'il m'aime encore, pour qu'il me pardonne d'avoir tué son frère.

-Alors quoi ? Que dois-je faire ?

Un silence s'installa, pesant. Pourtant, les minutes passèrent rapidement, ou alors c'est qu'elle mettait longtemps à répondre... Il frissonna. A peine le soleil avait-il fini sa carrière et avait-il disparu derrière les dunes à l'horizon que le froid s'installait. Froid amplifié par l'ambiance glaciale, quasi polaire entre lui et Temari. Il n'osa pas tourner la tête vers elle, sachant qu'il ne la verrait, de toute façon, pas. Il l'avait relâchée, pourquoi ne partait-elle pas si elle ne voulait pas répondre ? Il répéta, plus faiblement :

-Que dois-je faire ?

Il l'entendit soupirer, puis elle se leva. Il leva les yeux vers les étoiles, même s'il ne les voyait pas, pensant que sa « bonne étoile » avait dû le quitter depuis bien longtemps, ou alors, elle n'avait jamais été présente, au choix. En tout cas, en ce moment présent, il aurait bien eu besoin d'elle.

-Retourne chez toi. Trouve-toi une gentille petite femme qui fermera sa gueule et fera ce que tu voudras, qui te vouera sa vie, qui saura te redonner le sourire, qui te fera des gosses... Je sais pas. Fais ce que tu veux.

-Quelqu'un qui me redonnera le sourire ? Je ne connaissais qu'une personne qui en était capable. Une seule, mais je l'ai perdue, il y a quelques temps... et sans doute pour toujours.

-Je ne demanderai pas qui est cette personne, je m'en fous complètement, je ne veux pas me mêler de tes affaires. Tu n'as qu'à tout faire pour la récupérer, mais arrête de me raconter ta vie !

-Justement, j'essaie de la récupérer. En ce moment-même.

La blonde s'approcha de lui et il baissa la tête vers elle. Elle s'apprêtait à lui répondre méchamment mais abandonna lorsqu'il plongea ses yeux dans les siens. Elle ferma alors les yeux et soupira en serrant les dents, elle avait compris. Elle s'éloigna de quelques pas en rouvrant les yeux.

-Shikamaru...

Et que dire d'autre ? Elle n'avait rien à lui dire. Il l'aimait ? Mais elle avait tiré un trait sur lui, ne voulait plus le voir, plus l'entendre. Il l'avait blessée, avait brisé son cœur, avait failli la laisser mourir... Elle reporta son regard sur le brun qui lui parut plus pathétique et faible que jamais et elle eut envie de le taper et elle serra les poings.

-Ne te donne pas tant de mal, tu ne la récupéreras jamais.

Et elle se retourna pour rejoindre son village.

-Temari... Temari... Attends... S'il-te-plait...

-Pourquoi ? Que veux-tu me dire encore ??

Le Nara laissa passer quelques secondes.

-Je... J'vois pas la nuit...

La blonde s'arrêta, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas rire. Elle revint sur ses pas, amusée et ayant du coup, presque oublié ce qu'il s'était passé avant. Elle était de meilleure humeur. Elle attrapa la main du brun et la serra fort, alors, elle n'eut plus envie de rire et s'il ne lui avait pas lui aussi serré la main aussi fort, elle l'aurait lâché et serait repartie. Elle fit une petite grimace, il la serrait vraiment trop fort. Les quelques mètres à parcourir pour arriver à l'intérieur du village de sable se passèrent dans le plus grand silence. Là, elle pourrait le lâcher -et il faudrait aussi qu'il la lâche- il devait y avoir assez de lumière pour qu'il regagne son hôtel ou n'importe quoi d'autre. Elle le lâcherait, sans le regarder, sans un mot, sans un geste. C'était la dernière fois qu'elle le voyait, elle devait se le promettre. Elle irait sans doute mal au début, puis comme tout est si bien fait, elle l'oublierait un peu, juste assez pour ne pas souffrir. Juste assez pour pouvoir vivre plus ou moins normalement. Elle frissonna et serra sa main plus fort : non, elle ne voulait plus le lâcher. Elle voulait encore se noyer dans ses yeux, elle voulait encore s'entraîner avec lui, elle voulait encore rire avec lui, elle voulait qu'il soit là pour la protéger aussi... Kankurô avait choisi son camp, sa voie, lui l'avait... protégée, elle n'avait pas à lui en vouloir. Il avait fait ça pour elle. Il avait choisi d'avoir une mort sur la conscience pour elle. Elle leva les yeux vers lui, attristée et les baissa en murmurant un faible mais sincère « merci ». A ce mot le Nara s'arrêta de marcher lui faisant faire de même et il la prit dans ses bras, sans prononcer un mot.

-Shikamaru... tu... tu es sûr de ne pas aimer Suna ?

Le brun haussa un sourcil, après un millième de secondes, il saisit tout ce que sa phrase sous-entendait et il sourit :

-Je préfère Konoha, mais Konoha sans toi, c'est plus vide encore que le désert.


Blablabla... FIN.



Haaaa ! C'est trop boooon ! J'ai réussi à placer des éléments de You're Beautifuk (super drama) dans ce chapitre ! Et en plus, en plus, c'est la première fois que je finis une fanfiction ! Bon, je vous l'accorde, ce n'est pas de la grande qualité, mais voilà quoi...