La Passion d'Elle


Fanfiction Naruto écrite par KuroiDoresu (Recueil de KuroiDoresu)
Publiée le 07/02/2012 sur The Way Of Naruto



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Chapitre 7: Storm Coming (back)- Un traître à Konoha



Tsunade

C'était un dimanche matin comme les autres, un peu nuageux, mais très agréable. J’entendais les hirondelles pépier sous ma fenêtre et un léger courant d'air filtrait par celle-ci. Je m'approchai, un tasse de thé aromatisé au saké à la main. De cette fenêtre, je pouvais voir la Hot Town se réveiller, ou plutôt sortir de son coma. Mon front se plissa à cette pensée. Ce quartier me causait énormément de soucis, surtout depuis que les boss Matsuhida et Tanaka avait décidé de prendre le contrôle totale sur HoeTow et sur la ville.
Cette information m'était parvenue dans la soirée d'hier soir, par les espions envoyés par Kin'ichi, un truand notoire de Tanzaku, un indic se faisant grassement payé. C'était à lui que Naruto et les deux autres avaient apporté le colis. Dès leur retour à Konoha, les ninjas étaient venus se plaindre à elle, Kin'ichi les avait effrayés. L'homme avait fait vite, très vite, mais tout cela ne présageait rien de bon.

Depuis que le projet de clôturer HoeTow avait été annoncé, la colère grondait dans la banlieue, et la révolte semblait inévitable. Je souhaitais tout, sauf une guerre civile. Je pouvais comprendre un peu le mécontentement de cas gens qu'on enfermait comme des chiens dans leur propre ville. Mais la situation était critique, il avait fallu prendre des mesures radicales.
Le taux de criminalité augmentait, et les conflits liés à la drogue faisaient rage. D’après un des rapports que Shizune m'avait remis dans la semaine, une personne sur cinq mourant à l'hôpital était victime d'un règlement de comptes dans la Hot Town. C'était une de trop. De plus, les agressions à l'arme blanche, les vols et le proxénétisme n'embellissait pas l'image de la ville, et j'avais honte en m’imaginant ce que nos voisins pouvaient penser de tout ça...

Perdue dans ses sombres constatations, je n'entendis les bruits de pas précipités et les éclats de voix dans le couloir. D'un coup, la porte s'ouvrit en grand et je sursautai et le retournai brusquement.

"-Tsunade-sama, parla Shizune, le visage tendu, la mission d'Akita Tokori est de retour, et ... Il y a de mauvaises nouvelles !"

-Comment ?!, m'exclamai-je
Au même moment, trois personnes rentraient dans mon bureau à la suite de Shizune. Je reconnaissais Sasuke, Kiba et un des elfes, Nikko je crois.. Ils avaient tous les trois les traits tirés, et un air angoissé su leur visage. Mon estomac se noua, je sentais un mauvais présage arriver. Je les fis asseoir, et demandai à Shizune de prendre de quoi écrire. Je me servis une coupe de saké, la vida cul-sec.

"-Pourquoi... Enfin vous... Mais où est Tokori Akita ?, leur demandai-je, me rendant compte de cette ineptie.
Ils se regardèrent, et Sasuke prit la parole.

-Il n'est pas ici, pour la simple raison qu'il est mort, ainsi que Emi Doseri. Quant à Zelda Himeko, nous ignorons où elle est, mais elle ne devrait pas tarder à revenir.

-Qu.. Quoi ?!! Mais qu'est-ce qu'il s'est passé bon sang ?!

Ils lui firent le récit de des derniers jours, en omettant les détails gênant, enfin le détail gênant, le fait que Zelda ai décapité Emi.

-Qui est cette Emi ? Je ne l'avais pas mis sur cette mission, son nom ne me dit rien. Shizune ! Cherche une "Emi Doseri" dans le registre des ninjas, fais vite !

-Oui Tsunade-sama !

-Donc, vous dites que cette fille était une espionne, et qu'elle a laissé des documents importants aux ninjas du pays des Rizières ? C'est une catastrophe... Et vous n'avez aucune piste pour savoir qui l'a envoyée ?

-Elle disait l'ignorer elle-même, dit Kiba, mais Zelda a peut-être trouvé quelque chose...

-En attendant, elle n'est pas là, et si il lui arrivait quelque chose ça serait...

-Sa totale et entière responsabilité Tsunade-sama, elle m'a demandée elle-même de la laisser, elle sait ce qu'elle fait. Si je peux juste vous donner un conseil, il ne faut en aucun cas diminuer le nombre de ninjas en ville. Cette trahison est sans doute un complot pour vous faire renverser. Demandez à Suna ou à Kumo de vous aider...

-Ce n'est pas aussi simple que ça ! Le pays des Rizières est aussi un allié de Suna, je ne veux en aucun cas provoquer une guerre.

-C'était un simple conseil, Tsunade-Hime, néanmoins, il faut au plus vite démasquer les traitres ou vous aurez la gorge tranchée plus rapidement que vous ne le pensiez..., dit Nikko, légèrement énervée

-C'est très encourageant... Bon Shizune !

-Eh bien, il n'y a aucune kunoichi du nom d'"Emi Doseri". C'était prévisible !

-Elle nous disait qu'elle travaillait chez le fleuriste Yamanaka, dit Sasuke.

-Bien, vous savez ce qu'on va faire ?! Sasuke, Nikko, vous allez enquêter sur cette histoire, je veux un rapport complet dans une semaine sur mon bureau ! Kiba ! -Le garçon sursauta- Tu repartiras en mission d'ici trois jours, je te laisse le temps de te reposer.

-Merci Tsunade-sama !

-Comment devons-nous procéder pour notre enquête ?

-Débrouillez-vous ! , sortez maintenant, j'ai besoin de calme."

Les garçons quittèrent tranquillement la pièce, où Tsunade buvait le saké au goulot.

Kiba

Hé ben, pas fâché d'être rentrer moi ! J'en avais bien assez vu pour le mois, au moins. Pas que je sois une petite nature, mais là, c'était trop. Quand je repensais au visage de Zelda, qui tranchait sans aucun sentiment la tête d'Emi, mon cœur se soulevait, et j'avais envie de vomir. On avait couru deux jours sans s'arrêter, sans nous retourner, pour échapper aux ennemis. Je n'avais toujours pas compris pourquoi la fille était restée, et pourquoi ça n'avait l'air de ne pas poser de problèmes à Nikko. Ils semblaient proches pourtant. Quelques minutes après l'avoir quittée dans la forêt, nous avions entendu des cris déchirants la nuit, on croyait même entendre les râles dans leur gorge.
Sasuke nous avait dirigé dans la forêt, comme Zelda lui avait demandé. Les évènement des derniers jours ne semblaient pas l'avoir perturbé, et il semblait calme. C'était sans doute un faux-semblant, il masquait ses sentiments depuis que je le connaissais, si bien que je n'étais même pas sur de lui à cent pour cent. Sakura et Ino appelaient ça du mystère, moi de l'hypocrisie. Mais je me retenais bien de leur dire, elles étaient tellement susceptibles quand on parlait de "leur" Sasuke !

Ooh Ino, depuis le temps que je la draguais celle-là, elle ne me regardait que quand elle n'avait aucun garçon autour d'elle, si bien que j'avais réussi à me la faire une fois ! Mais c'était un secret entre nous deux, et elle m'avait fait promettre de ne rien dire. Ça me faisait doucement rire quand elle faisait sa mignonne autour de Sasuke, elle se vendait comme si elle était vierge, gardant sa candeur pour lui. Mais j'étais pas un enfoiré, et j'avais jamais cherché à faire du chantage.
Pendant que Sasuke et Nikko discutaient de leur enquête, je les saluai rapidement et me dirigeait vers la maison de mes parents, pour les prévenir de mon retour. Je retrouvai avec bonheur Akamaru, qui avait dû rester chez moi car il était malade. Après avoir joué avec lui pendant deux bonnes heures, je décidai de me rendre chez Ino et Sakura. Enfin, surtout pour voir Ino, parce-que Sakura me soulait comme c'était pas permis !

Je sonnais chez elle, en espérant qu'elle soit là. Une voix cria, "C'est ouvert ! ", et je rentrai. Ino arriva en trainant les pieds. Elle était habillée très légèrement, et je dus me maîtriser pour ne pas lâcher la bête. Elle fronça les sourcils, puis un grand sourire illumina son visage.

"-Oh ! Kiba cool, t'es revenu de mission ! Alors ça va ?

-Ouais ouais, enfin ça aurait pu être mieux...
Elle avait remarqué mon air fatigué et elle parut sincèrement inquiète.

-Ah bon ? Qu'est-ce qu'y a eu ?

-C'est top secret, désolé... Mais pour te donner un aperçu, on est parti à six, et là on est que trois.

-Quoi ?! Qui est revenu avec toi ?

-Sasuke et Nikko."
Elle souffla, soulagée. Puis elle me sauta au coup, et enfoui sa tête dans mon cou. Je remerciai silencieusement ma mère de m'avoir forcé à prendre une douche.

-Oh comme j'ai eu peur, tout d'un coup... Pour t'en être sorti, c'est que tu es quand même vachement fort.
Elle minaudait et gloussait bêtement, mais elle était toujours mignonne. Je profitai de l'occasion pour lui serrer plus fort contre moi. Je pouvais sentir la douce odeur de ses cheveux, une odeur de vanille et d'épices. Nous restâmes de longues minutes enlacés ainsi, dans l'entrée. Elle releva doucement sa tête et plongea ses grand yeux turquoises dans les miens et me dit :

"-T'es trop chou Kiba, je sais pas si tu es venue me voir par gentillesse ou par ennui, mais en tout cas je te remercie, j'avais besoin de ça. Tu veux rester ? Ça fait longtemps que je pensais à... nous."

Là j'y croyais plus, et je sentais l'euphorie me gagner. J'avais trop peur qu'elle retire sa proposition dans la seconde, alors, pour toutes réponses, je l'embrassai doucement, et nous nous dirigeâmes tranquillement vers sa chambre.


Sasuke

"-Bon s'organise comment pour cette foutue enquête ?, me lança Nikko, visiblement aussi enthousiasmé que moi par cette mission,

-Je pensais qu'on pourrait déjà aller chez Yamanaka, leur demander si il connaissait cette fille..., lui répondis-je, las. Mais avant, je vais me reposer et me laver, ça te dérange ?

-Fais ce t'as à faire, on se retrouve devant chez moi à quinze heure, ça te dérange ?!
Je vis une pointe mépris glacial dans son regard hautain.

-Non.

Je le regardai fixement, l'obligeant à tourner les yeux. Je ne pouvais nier qu'il se battait bien, mais sa suffisance m' insupportait. Il pensait certainement la même chose à mon sujet, et ça m'importait peu.

-Tu ne m’impressionnes Sasuke Uchiha, bien au contraire. Son ton était glacial, le même que j'utilisais pour renvoyer paître Sakura.

-Tu m'en vois ravi ! Tu peux bien te cacher derrière de chevalier sans peur et sans reproche, tu as une faiblesse, et malheureusement pour toi je la connais, elle est quelque part dans la forêt et s'appelle Zelda.

Je vis son visage blêmir de rage, et je sus que j’avais touché un point sensible. Je ne pus m'empêcher de sourire à cette pensée, ce qui redoubla sa colère. Quand elle m'avait nommé chef de mission, il l'avait mal pris, blessé dans son orgueil. De plus il était rongé par l'inquiétude, je le savais, tout le long du retour, son visage n'était pas tranquille. J'avais l'habitude d'étudier le comportement des autres, il n' m'avait pas été trop compliqué de trouver son talon d'Achille.

-Va te faire foutre, tu ne sais pas ce que tu dis,

-C'est ça, à toute à l'heure..."

Je tournai les talons, et me rendis chez moi. Cette enquête était une bêtise de plus que Tsunade nous imposait, c'était insupportable cette manie de toujours se décharger sur nous. La seule bonne nouvelle dans tout ça, c'est que j'allais pouvoir me reposer pendant une semaine. Malgré tout Il y avait une ombre au tableau, c'était Zelda. Si il lui était arrivée quelque chose, nous ne pourrions que nous considérer comme des lâches, car nous l'avions laissés.
Je la revoyais encore, le visage blafard, les mains encore humides du sang d'Emi, sans un regard pour le corps sans tête. Elle paraissait pourtant à l'aise, et c'était sans aucune réticence qu'elle nous avait demandé de la laisser. J'avais beau me forcer, je n'arrivais pas à oublier son beau visage maquillé de rouge.

Une douche et une demi-bouteille de whisky, j'étais allongé sur mon futon, les yeux rivés sur le plafond. J'avais réglé mon réveil à 14h30 ; il était midi, et je n'arrivais pas à trouver le sommeil, alors que j'étais exténué. Même l'alcool n'avait pas réussi à me faire sombrer, j'étais dans une sorte de rêve éveillé. Un seule image me revenait à l'esprit, c'était elle, la tête d'Emi dans une main, sa hache de l'autre, et qui me souriait. Mais son sourire n'était pas anodin, ou alors il l'était et je voulais me persuader du contraire. Soudain elle se mit à me parler, dans une langue que je ne comprenais pas, mais qui me semblait familière. Elle se rapprochait de moi, et je me rendis compte que ce que je prenais pour du rouge à lèvres était en fait du sang. Elle lâcha la tête et la hache, et tendit les bras vers moi. Instinctivement, je me reculai. La seconde d'après elle était contre moi, et me prit le visage dans ses mains ensanglantées. Je pouvais sentir son souffle chaud et humide sur mes lèvres. Elle me re-sourit, et je sentis mes dernières forces se consumer. Elle vit qu'elle avait gagné, et partit dans un long rire sonore et joyeux. Cela dévoila ses dents d'une blancheur immaculée... Elle s'arrêta d'un coup et avança ses lèvres. Elle les posa délicatement contre les miennes et j'entendis un bruit énorme et strident qui me démolissait les tympans.
"Fais chier."

Je pris le réveil et le balançait contre le mur. Il s'y écrasa violemment, ce qui augmenta mon mal de tête. "Faut vraiment que j'arrête de boire", me disais-je en me passant de l'eau glacée sur la figure. Mais la fraîcheur ne pouvait refroidir mon visage encore brûlant du baiser de Zelda. Je devais me sortir cette fille de la tête au plus vite.

Je déboulai dans la ville, les oreilles bourdonnantes et la vue embuée. J'étais d'une humeur massacrante, et j'aurais pu frapper n'importe qu'elle personne qui m'aurait pousser à bout. C'est pourquoi je n'avais aucune envie de voir cet elfe. Il m'attendait devant sa porte, et sourit en voyant mon air renfrogné. J'étais à bout de nerfs.

"-Bien dormi ,

-Commence pas...

-Je n'aurais pas cru que cette simple ballade dans les bois aurait lessivé le grand Sasuke Uchiha...

-Ta gueule connard ! , Tu dis encore un mot et je t'en colle une

-Quoi ?, Tu vas me frapper avec tes petits poings ?!"

Okay, c'en était trop. Je lui lançai mon poing en plein visage, et comme je l'attendais, il l'esquiva. J'en profitai pour me baisser et lui faire un balayage. Il sautait et me balança un coup de pied que j'évitai en faisant un souplesse arrière. Mais il était rapide, et je n'avais pas vu le second coup qu'il préparait. Il avait joint ses mains et je me pris ses deux poings en pleine tête. Je fus projeté à terre. Je devais me contenir pour ne pas hurler tellement la douleur était vive, et je sentis le sang coulé le long de ma tempe. En levant la tête, j'eus juste le temps de voir son pied arriver sur moi et je me téléportai. Je me préparai à riposter, quand je le vis à terre. Une main m'arracha du sol et je reçus une claque qui me brûla la joue.

"-Nan... Sérieusement les gars ?"

C'était Zelda.



FLASHBACK TIME



L'appartement était vaste. Enfin, c'est ce qui était marqué sur le papier de l'agence immobilière, parce-que à première vue, ça ressemblait à un petit studio, exigu et sale. Très sale. Des seringues vides jonchaient le sol, si bien qu'on aurait pu s'injecter une drogue quelconque rien qu'en marchant pied nu sur le parquet grisâtre. Des moutons blancs de poussière flottaient à la surface du peu de meubles garnissant les pièces. Ça sentait l'humidité et le moisi, et on ne pouvait s'imaginer que c'était le fils d'un des hommes les plus riches de la ville qui vivaient ici.
Sameko Tanaka, dit Sam, hantait ces lieux le jour, pour cuver ses cuites,, et la nuit lors des soirées à thèmes qu'il organisait régulièrement. Un soir chicha, un soir vodka. Ou plutôt une nuit entière, jusqu'à l'aube, car ici on savait faire la fête.Grand et très maigre, le jeune homme d'environ 25 ans avait une réputation sulfureuse, il collectionnait les coups d'un soir, parait beaucoup et perdait autant... Il avait fait deux ou trois séjours en prison pour vol ou traffic de stup' mais il en sortait toujours blanchi par les relations de son père.
Il avait pour colocataires habituels, une frêle jeune femme au caractère bien trempé, mais trop influençable. Il l'avait aimé une nuit, peut-être un peu plus que les autres pour l'accepter chez lui, puis s'était lassé. S'ajoutait à elle un des ses copains, un jeune homme un peu faible, grandi trop vite, qui avait encore ses joues grasses d'enfant. Ces deux-là le suivaient partout, où qu'il aille, nuit et jour, l'une par amour incontrôlable, l'autre par ennui. Mais aussi pou rl'admiration sans faille qu'ils lui portaient.

L'après-midi se finissait dans des relents de fumée et de chaleur moite. La jeune femme aux yeux gris nacrés fumait sur le balcon, l'air absent. Ni ses cheveux bruns coupés n'importe comment aux ciseaux une nuit de "fête", ni ses habits troués et tâchés, ni même son visage triste et émacié, rien n'entachait son air noble et délicat. Son regard avait encore cet air, qui semblait vouloir dire "Non, nous n'appartenons pas au même monde."-elle devait le tenir de ses parents-. Le garçon vint la retrouver, et bien qu'il dut déjà être défoncé, on remarquait une timidité gauche dans ses gestes. Il aimait la brune, mais elle le méprisait, dans son orgueil de femme blessée.
Des cris aigus remplissaient les pièces, et à chaque fois, la fumeuse fronçait les sourcils et une violente douleur se lisait sur son visage.

"-Sacré Sam ! Encore une gonzesse de plus, qui reviendra d'ici en le suppliant de recommencer...

-C'est une nouvelle ?

-Ouaip, il a largué Chiaki il y a deux jours. Celle-là est trop bonne en plus.

-Tant mieux pour lui..

-Ooh.. T'es jalouse, tu peux les rejoindre hein !

-Va te faire mettre pauvre type ! "

La femme jeta sa cigarette sur la rue et quittait le balcon tout en faisant un magnifique doigt d'honneur au jeune homme, qui rougissait de honte. Mais la brune s'arrêta net arriver dans le salon, car une pulpeuse blonde y entra au même moment, par la porte de la chambre de Sam. Elle était assez grande, comparé à la jeune femme, une tête de plus. Elle nouait et dénouait nonchalamment son kimono en soie vert. Quand elle vit la brune, elle la toisa rapidement et, voyant qu'elle n'était pas une rivale potentielle, se cambra lascivement pour découvrir un peu plus son décolleté. Sam arrivait derrière elle.

"-Yo les gars, on a fait un peu de bruit, mais ça en valait la peine, alors pas d'embrouilles o.k ?

-C'est rien, t'es chez toi Sam, dit rapidement la brune tentant de récupérer un peu de sa fierté, -elle s'adresse à la femme-, Moi c'est Yuki, et toi ?

-Elena, mais si tu me croises dans la rue, appelle moi Emi...

-Salut Elena, moi c'est Nobu !
Le garçon avait littéralement bondi lorsqu'il avait vu le corps parfait d'Elena. Il se reprit quand son regard pétillant croisa celui de Sam.

-Yuki tu vas nous chercher de quoi boire ? Après tous ces efforts, on a besoin d'un petit remontant !

La blonde rit, la tête en arrière, les deux garçons avaient une vue plongeante sur sa poitrine. Lui donna une tape sur les fesses et la fit s'assoir à ses côtés. Yuki était dans la cuisine, ses mains tremblaient et elle luttait pour ne fondre en sanglots. Elle revint dans le salon avec quatre bouteilles de saké très fort et les distribua aux trois autres. Puis elle s'assit se mit à jouer avec une des ses mèches de cheveux.

-Alors, Elena, commença Nobu, pourquoi t'as deux noms ? Ça fait espionne...

-Je vais pas tout te dire mon mignon, mais il faut que tu comprennes que dans le métier que je fais, il faut mieux être couvert niveau identité...

-Naaaaan ??!!! T'es une espionne ?!

-Si ça te fait plaisir de dire ça, vas-y, je suis espionne. Sam arrête ! T'as les mains gelées chéri !
Il ne retira pas ses mains du kimono, Yuki tremblait de plus en plus.

-Tu va pas nous tuer maintenant hein ?

-Fallait pas demander...

-Quoi ?!! Mais non hein ! On a rien fait !!

-Mais je rigole Nobu, pfff, t'en es à ton combientième joint là ?

-Troisième depuis ce midi...

-Ben passe moi le tien alors..

-Oui mam'zelle..."

Ils restèrent comme ça, parlant de tout et de rien en fumant et en buvant. A un moment Yuki se leva brusquement et courut vers les toilettes où elle referma la porte violemment. Profitant de son départ, Elena embrassant Sam et ils se levèrent à leur tour, pour rentrer dans la chambre. Nobu restait seul, au milieu du salon, complètement déconnecté de la réalité... Yuki revint, les larmes aux yeux, et il fit un geste vers elle. Elle lui lança un regard haineux, et alla s'enfermer dans sa chambre.
Il était minuit, les lumières de la rue illuminaient les larmes de Yuki, les amours de Sam, et les hallucinations de Nobu.

FIN DU FLASHBACK TIME



Sasuke

"-Je viens de passer en vitesse chez Tsunade, j'y apprends que vous êtes en équipe pour n enquête et là, vous vous tabassez ?
Elle me relâcha et soupira.

-T'aurais pas dû te mêler de ça Zelda, c'était entre lui et moi. N'empêche, c'est bien que tu sois revenue...

-Moi aussi ça me fait plaisir de vous revoir sans une égratignure, enfin jusqu'à maintenant... Arrêtez de vous donner en spectacle comme deux mégères, et faites ce que vous avez à faire !

Elle dit quelque mots à Nikko en elfique, et haussa les épaules. Elle ouvrit la porte de leur maison, et au moment d'y entrer, elle se retourna et nous dit d'un ton désinvolte :

-J'ai trouvé sa sur la blonde, ça pourrait vous aider."

Elle nous tendit un papier maculé de sang, et referma la porte derrière elle. Nikko l'attrapa et le lut à haute voix "Au Camélia Blanc vingt heures table 8"
Je tressaillis en entendant ce nom. Cela faisait bien longtemps que je n'y étais pas allé. L'ennui était que je n'avais pas la moindre envie d'y retourner, je m'étais promis de ne plus y mettre les pieds. Ce lieu faisait parti de mon passé, un passé auquel je ne voulais plus penser.

"Bon, tu vas pouvoir te sentir utile Sasuke, c'est où le Camélia Blanc ?

-Dans HoeTown, mais ça sert à rien de s'y rendre maintenant, ça n'ouvre qu'à partir de 19h, pour les habitués. Pour être incognito, on pourra attendre une ou deux heure du matin.

-Hé bien, t'es informé...

-...

-C'est ouvert le dimanche Le Rosier Blanc ?

-Le Camélia. Et oui c'est ouvert le dimanche.

- Dans ce cas on ira ce soir, ça nous occupera. Tu sais où c'est le fleuriste Yamanaka, non ? Alors on y va.

-Suis-moi... Au fait tu pourras pas y aller habiller en chevalier.

-T'es un marrant toi."

La boutique des Yamanaka était à quelques minutes de l'immeuble des elfes. C'était un grand fleuriste, qui s'était développé au fil des générations. Le fait qu'il soit le seul de Konoha avait largement contribué à sa prospérité. La façade était peinte en violet, avec le nom de la famille écrit en kanjis et en lettres d'or. Une odeur de roses embaumaient la rue, la porte de la boutique était toujours grande ouverte. De larges bacs en granit blanc contenaient des fleurs aux multiples couleurs. La famille Yamanaka, et Ino la première, s'enorgueillissaient de cette devanture. Mais aujourd'hui, je ne remarquai, ni les senteurs fleuries, ni les nuances chatoyantes.

Elle était revenue, et la seule chose qu'elle nous ai faite, c'était nous gronder comme des enfants. J'avais honte, et j'étais totalement frustré. Je voyais son retour plus romanesque, à la place j'avais oublié de lui demander comment elle allait, et elle m'avait collé une baffe dont j'avais encore sûrement la marque. Je me traitai de tous les noms d'avoir été aussi faible devant une simple fille. Qu'est-ce qu'elle avait de plus que Sakura au juste ? A part les oreilles pointues, ça restait le même moule. J'essayais de me convaincre de choses que je ne pensais pas.
Je décidai alors de me comporter avec elle comme je le faisais avec Sakura et Ino. C'était juste une phase, j'allais vite passer à autre chose, les oublier, elle et sa belle bouche rouge.

"-On rentre, tu parles, d'accord ?

-Bien sûr Capitaine !

-Te fous pas de ma gueule..."

Le parfum des fleurs était légèrement enivrant, ce qui n'arrangeait pas mon état. Je me souvins alors que j'étais blessé au front, et que si la caissière voyait ça, ça ne ferait pas vraiment une bonne impression. Je touchai l'endroit où Nikko m'avait frappé. Je ne ressentai aucune douleur, et la plaie semblait avoir disparue. Je me rappelais alors que Zelda m'avait légèrement effleurée le front avec ses longs doigts blancs. Je frémis à cette pensée, elle m'avait donc soignée...

"-Je peux vous aider Monsieur ?,- une vendeuse en tablier rose était devant moi,-

-Euh.. Pourrais-je parler à Yamanaka-san s'il-vous-plaît ?

-Oui, bien sûr, je vais la chercher, attendez un instant.
La jeune femme partit chercher sa patronne, et nous laissa au milieu du magasin. Un client rentra dans la boutique, et se dirigea vers les étals de chrysanthèmes. Je me retournai et vit une femme avec un foulard sur la tête et de grosses lunettes de soleil. "Sans doute une célébrité", pensai-je.
Nikko avait du voir que j'avais le nez en l'air , car il me donna un brusque coup de coude dans les côtes. La mère d'Ino, Hanae Yamanaka, aussi blonde que sa fille mais beaucoup plus large, venait vers nous, un grand sourire sincère rayonnant sur son visage. Elle tenait dans ses bras potelés un large bouquet de marguerites, dont les pétales lui rentraient dans le nez. Je la trouvai un peu ridicule, mais je devais me montrer poli et agréable pour lui tirer le maximum d'informations.

"-Ooh ! Sasuke Uchiha ! Depuis le temps que je t'avais pas vu ici, s'exclama-t-elle, son sourire béat s'élargit encore plus, j'étais mal à l'aise, surtout que je voyais bien que Nikko se moquait de moi avec son air de ne pas y toucher.

-Yamanaka-san, dis-je en m'inclinant légèrement, comment allez-vous ?

-Merveilleusement bien mon petit, merveilleusement, et encore en plus ! Haa ! -Elle rit aux éclats, puis, en voyant nos visages tendus, se calma peu à peu.- Mais, que me vaut l'honneur de ta visite, enfin.. Vous êtes avec lui, monsieur ?

-Oui il est avec moi. Je n'ai qu'une simple question Yamanaka-san, est-ce qu'une femme nommée Emi Doseri travaillait ici ?

-Je n'ai jamais entendu parler de cette personne, non jamais... Pourquoi ? -Elle me regardait, inquiète, avec ses grands yeux bleus délavés.

-Bien, c'est tout ce que nous voulions savoir, merci pour tout. Au...

-Ce garçon est bien malpoli Yamanaka-san, mon nom est Nikko, et je ne quitterai pas cette boutique magnifique sans y avoir acheté quelque chose. Une amie, voyez-vous, vient de rentrer d'un long voyage, que dois-je lui offrir selon vous ?

-Un gigantesque bouquet d'iris, pour lui montrer votre joie, cela vous convient ?,
Ses yeux jetaient littéralement des paillettes, et je rageais intérieurement contre Nikko, qui m'avait fait passé pour un imbécile.

-Ça sera parfait Hanaya-san*.

-Bien, ça sera tout n'est-ce pas ? Je reviens immédiatement !, dit-elle, et elle s'éloigna en sautillant. Je m'étais souvent demandé si elle ne sniffait pas le pollen de ses fleurs...

Je remarquai alors que la cliente aux lunettes discutait avec la vendeuse au tablier rose, elle serrait machinalement les poignées de son sac et elle tremblait. Je tendis l'oreille, pour tenter de saisir un mot de leur dialogue.

"-... c'est pour offrir ?

-Non, c'est pour une tombe, d'un ami, enfin d'un... euh excusez-moi, j-je..

-Excusez-moi, cela ne me regardait pas. Veuillez accepter toutes mes condoléances.

-Merci. Alors, que dois-je y mettre sur la..

-Des myosotis ! Ce sont les fleurs du souvenir, on dit que les premières ont été offertes par un samouraï à sa bien-aimée. Il lui aurait dit, "Ne m'oubliez pas".

-Tenez jeune homme ! , je sursautai, Hanae Yamanaka venait de surgir d'un rayon, un bouquet d'iris à la main. Et elle avait eu raison de préciser gigantesque, car il l'était. J'aurais aimé voir le visage de Zelda quand elle le recevra. Quant à celui de la mère d'Ino, on ne le voyait plus, derrière les fleurs violettes.

J'attendais que Nikko ait payé, puis nous sortîmes de la boutique en faisant un signe à la patronne. Je vis la femme au foulard recevoir un léger bouquet de myosotis bleus.
J'étais crevée, je n'avais qu'une seule envie, c'était de dormir, et surtout de plus avoir ce type dans les parages.

"-Bon, on va à quelle heure au Camélia Blanc ?, lui demandai-je,

-Minuit, je pense que ça serait bien si Zelda nous accompagnait. T'en penses quoi ?

-Si elle a que ça à faire... Bon je serais devant chez toi à minuit, et essaye de te faire expliquer par l'un d'entre vous ce qu'est HoeTow, doit bien en avoir un qui en a entendu parler depuis que vous êtes arrivés."

Je n'attendis même pas sa réponse, je partis. "Enfin seul", soupirai-je. Mon souffle se coupa lorsque j'aperçus au loin une silhouette orange me faire de grandes signes en sautant dans tous les sens. Je fis un effort surhumain pour lui rendre son salut, et enterrai symboliquement tristement ma solitude tant attendue. Il courut vers moi, et à ce moment, Oh joie !, je me rendis compte que Sakura était dans son sillage. Ils coururent vers moi.

"-Oh Sasuke-chan, tu m'as trop manqué !!!!
Allons bon ,en plus du "chan", j'avais le droit à un câlin, estampillé " brisement de côtes et écrasement de poumons ".

-Salut mon pote, c'est cool de savoir que tu t'en es sorti avec Kiba. Il nous a raconté, il paraît que c'était l'enfer !"

"Qu'est-ce qu'il vous a dit au juste, Kiba ?", leur posai-je la question, quelques minutes plus tard, à la table d'un salon de thé de la rue. J'avais commandé une limonade, en sachant que j'allais devoir boire comme un trou une fois rentré dans le Camélia Blanc.

-Ben.., commença Sakura, les joues encore plus roses que ses cheveux, il nous a dit qu'il avait pas le droit de tout raconter, mais qu'il avait vu assez de morts pour l'année. Il nous a aussi dit de jamais énerver cette elfe, Zelda. Qu'elle était pas très sympa.

-Oui, il nous aussi dit que des choses graves se préparaient...

-Et il a raison, il y eu des trahisons, et il ne s'est pas passé de très belles choses pendant la semaine. La seule chose, c'est que Zelda ne sait jamais mal conduite avec nous, elle a été sans pitié avec nos ennemis, on ne peut que l'en remercier d'ailleurs. Sans elle, on serait sans doute morts entrain de pourrir dans un coin de la forêt...

-Oh ! Il faudra que je la remercie de t'avoir protégée.

-Évite de faire ça, je ne sais pas comment elle le prendrait. En plus, ça me ferait passer pour un faible.

-Tu es tout sauf faible Sasuke !, me répondit-elle dans un grand sourire mielleux.

-On pourrait se retrouver ce soir pour fêter votre retour non ?, proposa Naruto

-Ca va pas être possible, j'ai pas encore dormi, et j'ai quelque chose d'important à faire cette nuit..

-Ah oui ? Plus important que de se retrouver entre amis ?, dit Sakura

-Ouais. Une mission que Tsunade a confié à moi et l'elfe Nikko, désolé je peux rien vous dire de plus...

-T'es bien mystérieux Sasuke-chan.. Bon les gars je vous laisse, Ino m'attend pour... Enfin c'est important. N'est-ce pas Sasuke-chan ?

Avant que je lui demande d'arrêter de m'appeler "Sasuke-chan", ce qui m'irritait plus qu'autre chose, elle se leva, et sortit en me pssant une main dans les cheveux et en faisant un bisou à Naruto. Je ne supportait pas quand elle faisait ça, et cela du se voir sur mon visage car Naruto ricana, et je savais bien ce qu'il pensait. Il n'aimait pas me voir repousser les avances de Sakura, car elle avait toujours repoussé les siennes.

-Quand est-ce que tu vas sortir avec elle au juste ?

-Jamais. Elle ne m'a jamais intéressée, c'est pas maintenant que ça va commencer.
Je revis le visage ensanglanté de Zelda et souris.

-Elle est très stressée par son travail en ce moment. Il y a beaucoup de morts, des drogués de HoeTow pour la plupart. Ça chauffe là-bas en ce moment. Tu te souviens de la cousine d'Hinata qui habite là-bas ?

-Vite fait.. Yuri non ?

-Yuki. Le mec qu'elle a suivi là-bas est mort lundi dernier. D'une overdose. Depuis, plus aucune nouvelle d'elle.

-Hinata doit être angoissée comme jamais... C'était un pauvre type de toute façon. Il méritait bien de crever.

-Tu devrais pas dire ça, personne mérite de mourir, même ton pire ennemi. Je sais que c'est dur pour toi, d'admettre que la vengeance sert à rien mais...

-N'en reparlons plus, j'ai fait des choix, tu ne veux pas comprendre, tant pis.

-Si tu le prends comme ça, c'est sur que ça en vaut pas la peine.

Naruto se tut quelques minutes. Il semblait gêner d'avoir engager ce sujet. Il savait que mes parents avaient été tués, mais je ne lui avais dit qui j'étais vraiment, et pourquoi ils avaient été assassinés. C'était mon meilleur ami, et il savait que certains sujets ne devaient pas être aborder, ou alors à ses risques et périls. Je décidai de rompre le silence.

-Et toi, ta semaine ? Vous êtes allés en mission ?

-Oui, deux jours à Tanzaku, avec Ino et l'elfe Kazumi. Je crois que j'ai rarement eu aussi peur pour ma peau, mis au final, c'était tranquille. On a passé une soirée géante ! T'aurais du voir la fille mec ! Grande, musclée et brune ! Pas trop mon genre d'habitude, mais celle-là ! Enfin on a causé, causé...

-Et tu l'as sauté ?

-Affirmatif mon pote ! Une des meilleures soirées de ma vie, un truc de malade. Champagnes à volonté et tout, un jour je t'expliquerai... Le seul truc louche, c'était Ino et Kazumi. Ils se sont embrassés toute la soirée, et ils sont partis ensemble dans la chambre. Le lendemain, pas un mot, ils se regardaient même pas... Y a eu un froid, mais je sais pas pourquoi...

-Des affaires de filles ça... On le saura bientôt, même si je t'avoue que j'en ai rien à battre.

-T'as bien raison Sasuke-chan !

-Ta gueule."

On est resté là, à parler pendant une bonne partie de l'après-midi, puis je suis rentré chez moi pour dormir un peu. L'idée de revoir Nikko me rendait fou, bien que Zelda soit sûrement avec nous. Je m'écrasai sur mon futon, une cigarette dans la bouche, les idées vagues. Comme plus tôt dans la journée, son image me revint, encore et encore, jusqu'à ce que ses cheveux noirs et soyeux se mélangent à la fumée âcre de ma cigarette.
Je fermai les yeux puis les rouvris.